Le végétarisme et vous

Éprouvez-vous de la fierté à être vg*/vegan

  • Oui

    Votes: 22 95.7%
  • Non

    Votes: 1 4.3%

  • Nombre total d'électeurs
    23
Janic: Cependant, même si l'étymologie du mot est ainsi, dans notre langage "populaire" de maintenant, une secte est loin d'être une école. C'est au contraire une chose très réductrice, et prise comme une insulte
Exactement comme le mot végétarien est considéré comme secte au sens péjoratif: faut-il changer ce mot ou en expliquer le sens?
 
Va expliquer l'étymologie à une génération qui sait même plus parler français correctement et on en reparle.

Mais pour les végétariens, c'est vrai qu'il faudrait leur foutre un dictionnaire sous le nez pour qu'ils voient la vraie définition.
 
janic":2mks8sfn a dit:
Janic: Cependant, même si l'étymologie du mot est ainsi, dans notre langage "populaire" de maintenant, une secte est loin d'être une école. C'est au contraire une chose très réductrice, et prise comme une insulte
Exactement comme le mot végétarien est considéré comme secte au sens péjoratif: faut-il changer ce mot ou en expliquer le sens?
Ce n'est pas le mot, ce sont ceux qui en font partie. Même aux niveau de ce qu'on appelle les étymologies populaire, je n'ai encore jamais croisé quelqu'un qui attribuait le sens connexe de secte à végétarien.
Sectaire serait différent, en s'appuyant plutôt sur l'idée de séparation (qui ne serait ni négative, ni positive, il s'agit d'un état de fait).

Quant à ta première explication entre le terme latin et le terme grec, elle ne tient pas: ces 2 termes sont équivalent mais tu leurs attribues une différence en ne te référant qu'au grec (et donc en ne prenant plu en compte le terme latin).

Bref, encore une fois, se baser sur des étymologies "premières" (en est on sûr, d'ailleurs?) non actualisées en langue n'est pas valide pour expliquer le sens d'un mot, ni sa perception. Pour ça il faut se baser sur le vernaculaire (= la langue du peuple).

Donc, pitié, pas de végétarisme = secte, quelque soit le sens donné à secte, et surtout pas ici!

Edit:

Foxy Fox":2mks8sfn a dit:
Va expliquer l'étymologie à une génération qui sait même plus parler français correctement et on en reparle.
Une langue est toujours parlée "correctement" par ceux qui l'emploient ;) On perçoit des différences jugées non correctes par rapport à ce qu'est la langue standardisée qui n'a, d'un point de vue linguistique, pas plus de valeur que les autres. Les langues évoluent, il ne faut pas se crystaliser sur ce qu'elles étaient avant, ça serait nier leur richesse sinon. :)
 
Jezebel
Sectaire serait différent, en s'appuyant plutôt sur l'idée de séparation (qui ne serait ni négative, ni positive, il s'agit d'un état de fait).
C'est partiellement vrai. Aujourd'hui le terme sectaire (c'est un question de nuance) est plus attribué au végétarisme parce qu'il est accepté plus facilement; mais il y a 50 ans tout ce qui touchait de près ou de loin au végétarisme et plus encore végétalisme (le fin du fin c'était d'être bio en plus) était considéré comme secte.
Les temps changent, c'est tout.
 
Fuchishô:

Ah d'accord (je me doutais bien que c'était un délire de ce gout là).
Et puis non moi je ne chante pas à la gloire du seitan, je suis gatholique convaincu, d'ailleurs j'appartiens au courant des chocoladdict 0:) .


Janic: le sens des mots changent ce qui était vrai il y' a 100 ans ne l'est pas forcément maintenant, le monde est en constante évolution, la langue, les expressions changent, on ne parle pas de la même manière (en France, mais c'est valable pour tout les pays) au 15éme, qu'au 18éme ou encore qu'aujourd'hui.
La langue évolue suivant les changements de la société.
Regarde nos copains les québécois parlent le français, le français que nous parlons à la même origine, pourtant nous ne l'utilisons pas de la même façon, leur expressions ne sont pas les mêmes (et leur accent expression ... tout ça j'adore :) ), je te prends un exemple au hasard si je dis "Qu'est t'es cave" en France ça n'a pas de sens, au Québec c'est un équivalent de "qu'est que tu es bête".
Pareil pour l'anglais il y'a beaucoup de différence entre l'anglais UK et l'anglais USA, pourtant ces deux branches ont la même origine commune.
 
frago":28v0mwxu a dit:
Et puis non moi je ne chante pas à la gloire du seitan, je suis gatholique convaincu, d'ailleurs j'appartiens au courant des chocoladdict 0:) .
Il doit être possible de fusionner tout ça : du seitan avec une sauce qu chocolat, ça doit être faisable. ^^
 
frago
Ce n'était pas pour contester l'évolution du langage et du sens péjoratif donné à ce terme aujourd'hui. Mais si l'on se réfère au sens actuel, (le dictionnaire) voici ce qu'il y est écrit:"secte: ensemble de personnes professant une même doctrine (philosophique, religieuse,etc..)". Donc le végéta*isme est bien une doctrine professée par des personnes. Et plus loin: "Clan constitué par des personnes ayant la même idéologie". Le végéta*isme est bien une idéologie qui réunit (de façon réelle ou virtuelle) des personnes en clan(groupe fermé de personnes réunies par une communauté d'intérêt ou d'opinions).
Mon but était de dire: qu'est-ce que cela peut faire d'être considéré comme une secte (ou sectaire) puisque de toutes façons l'opinion des omnis restera immuable? Assumons-nous dans son sens non péjoratif, c'est à dire dans notre différence.
 
Fier de ne plus faire partie des mangeurs de mort, de ne plus être auteur de tant de violence, de souffrance aussi indirectes qu'elles soient.
 
Janic: d'après le dicco, y a aussi "groupe de personnes vivant (souvent en communauté) sous l'influence d'un guide spirituel"

Y a aussi le côté négatif de la secte, souvent employé, et qui a réellement une "vigueur" dans notre société moderne.
 
Je suis assez d'accord sur le côté doctrine du végétarisme, en particulier dans ses mouvements les plus poussés. Même si ce n'est pas clairement établis et que c'est loin d'être une généralité, en certaines occasions on peut le ressentir assez fortement. Ce n'est d'ailleurs pas loin du sentiment de fierté à mon avis (et hop on rebascule habilement dans le thème).
Donc pour en revenir à la fierté, j'ai poser cette question suite à la lecture d'un fil de discussion ou quelqu'un disait être fier d'être vg ou vgl je ne sais plus. J'ai observé ce qui en était pour moi-même et je n'ai pas retrouvé cette fierté. J'ai un peu réfléchi à la notion et voilà à quoi j'aboutis :
La fierté est une sorte de jugement de valeur sur soi-même (et sur les autres par réciprocité ? je me pose la question). Même si ce n'est pas directement lié, ça peut mener, dans une certaine (dé?)mesure à un sentiment d'appartenance à un groupe d'une certaine supériorité morale/éthique. Je suis fière de moi car j'ai fait quelque chose que estime être bon et je me place quasi irrésistiblement dans une position de supériorité d'une part par rapport à ce que j'étais avant et d'autre part à ce que sont les autres (i.e. sont qui n'ont pas fait ce choix).

Je réfléchi pas mal à mon fonctionnement en ce moment, j'essaie de découvrir ce que je suis réellement et j'avais envie de partager cette réflexion avec vous.

Si vous voulez bien, on peut continuer sur qu'est-ce que la fierté pour vous, je pense qu'on a des notions très variées la dessus.
 
Foxy
Janic: d'après le dicco, y a aussi "groupe de personnes vivant (souvent en communauté) sous l'influence d'un guide spirituel"
Y a aussi le côté négatif de la secte, souvent employé, et qui a réellement une "vigueur" dans notre société moderne.
Voici un passage de la Méviludes sur les dérives sectaires :
Meviludes
S’INFORMER ET AGIR
Les pratiques aux fins de prévention et de développement personnel
Elles répondent à l’attente d’une approche globale de la personne, dite "holistique", et aux promesses de « naître sans tare, de vivre plus vieux et de mourir mieux ». Elles intègrent par ailleurs le principe très porteur de précaution.
Dans ce courant, le jeûne est prôné comme facteur de prévention des maladies et thérapie efficace. On y trouve aussi des régimes comme le végétalisme.
Ces approches portées par la vague écologiste et la mouvance new age ont connu un réel succès ces dernières années attirant un nombre important d’adeptes, mais sont en revanche responsables de nombreuses victimes.
Cette catégorie de pratiques compte un nombre significatif d’affaires judiciaires.
Même si l'on essaie de se défaire de cette image négative, l'Etat lui-même considère le végétalisme comme une dérive sectaire.
 
J'en suis fière car cela fait partie de mon identité, mais une identité minoritaire et pas toujours acceptée. Donc oui j'en suis fière au même titre que si j'étais lesbienne, ou noire, ou maghrébine, ou que sais-je.
Parce que ça me permet de "dire" "oui ça existe et c'est normal".
 
Merci Jezebel. J'aimerai bien en savoir un peu plus sur ta notion de fierté. Le simple faire de l'être te permet de dire "ça existe" je ne vois pas bien ce que vient faire la fierté la dedans en fait. Elle est peut-être plus liée à "c'est normal". Mais je n'aime pas bien ce mot. Il sous entend le respect d'une norme et on l'utilise généralement sans y penser. C'est dangereux parce qu'on accepte sans la remettre en question une norme sociale, légitime, justifiée. C'est une sorte d'axiome en fait. C'est normal alors il n'est pas utile de le mettre en question. Mais ça n'a pas de réalité intrinsèque, c'est une construction et on ne s'en rend pas compte. En quoi ça nous concerne réellement ? A t-on vraiment besoin d'une norme social pour vivre ensemble ? N'a-ton pas le bagage intrinsèque pour ça ? et est-ce que ce ne sont pas ces normes auxquelles on ne réfléchi même pas pour les accepter qui sont la cause de tous nos maux (en tout cas elle semble l'être pour mes mots ce soir :p)
Cela étant la manière dont tu le dis "je suis végé et c'est normal" c'est une sorte de contre-pied à ce que je viens de dire puisque manifestement ça ne correspond avec la norme en vigueur de la société dans laquelle tu évolues, mais je me demande quand même si c'est approprié.
Je pense que les végétariens sont dans l'ensemble sensibles à ça mais la réflexion est rarement poussée et au final on se retrouve dans un sous-ensemble de l'axiome social. Ne vaudrait-ils pas mieux sortir carrément de l'ensemble ? Là où il n'y à pas de normalité, de moule, mais simplement de l'être.

Désolé pour le pinaillage ! J'espère ne pas être trop obscure, j'ai définitivement du mal à exprimer mes pensées.
 
Pour moi c'est l'idée des minorités (quelles qu'elles soient) et l'absence de dicrimination. La "normalité" étant, pour moi, l'acception des différences sans qu'il y tout un battage derrière.
Comme on est encore loin de ça, oui, c'est une revendication, au même titre que le féminisme, tiens ;). Le jour où les minorités ne seront plus discriminées, elles n'auront plus à se revendiquer puisqu'elles seront reconnues.
Pour moi la fierté est un "outil" qui permet de d'afficher l'existence de quelque chose, souvent de pas accepté.
Je n'irais jamais dire que je suis fière d'être française, mais être végé ou femme oui, parce que finalement ça relève du politique (pour moi j'entends).

Désolée, c'est pas très clair, j'avais encore jamais réfléchis à cette notion de fierté jusqu'alors
 
Merci pour les éclaircissements. Je comprends bien le fier d'être végé, mais alors pas du tout fier d'être une femme (c'est d'ailleurs une majorité au sens littéral :p). Fière d'être féministe ok, ça rentre dans le concept, mais d'être une femme Oo

Bon je suis un peu embrouillé là... je reviendrai la dessus demain avec les idées plus claires.
 
ce n'est en rien du pinaillage barbux, cette notion d'avoir besoin d'être, dans ou en dehors pour exister est fondamentale je trouve.
Le veganisme par exemple est posé comme une doctrine, et une doctrine très puissante. Heureusement qu'elle est basée sur la non violence :)
Personnellement, je ne suis pas fier d'être vegan, ça s'impose à moi comme une évidence. J'ai tué, je sais ce que c'est, ce que ça fait, je n'aime pas ça. Je n'en ai pas besoin, j'arrête.
Je ne veux pas obliger les autres à tuer pour voir, certains le font et ça ne semble pas les gèner, mon expérience n'a rien d'universelle, que faire, s'inscrire dans une norme, si possible très rationnelle, morale, du dur, du solide, être fier. Ce n'est pas pour moi, à quoi bon, c'est pour le bien de l'humanité toute entière, le respect de la vie, c'est pour la vie, eureka.
Il n'y a simplement nulle par ou il n'y a pas de norme, on ne peux pas être en dehors. La nature ayant horreur du vide.
tien en aikido, je fais l'experience en ce moment. je n'ai aucune intention de passer un grade, donc je commence à être un pratiquant un peu confirmé, sans grade. Je deviens transparent, le groupe n'a pas de repère. Il ne passe pas ces niveaux, qu'est qu'il a qu'est-ce qu'il veut ? Beaucoup de pratiquants evitent de travailler avec moi... je ne suis pas fier d'être en dehors du groupe, mais je ne peux pas etre dans le groupe et différent. je ne suis pas fier d'etre moi meme, ce que j'ai envie d'etre, puisque pour la société, je suis transparent? donc aucun interet, je ne suis plus. je peux creer une petite communauté et demontrer que nous avons raison, j'ai certainement beaucoup d'argument, ou en tous cas je les pense juste, mais je ne suis pas fier... je cherche à exister.
 
Je n'ai pas honte de mon veganisme, donc je ne le cache pas, mais je n'en ai pas de fierté particulière, donc je le crie pas sur les toits, je me présente pas aux gens en disant: Salut, moi c'est Fushichô, végan. Si j'en étais fier, je le mettrais en avant. Mais j'ai intégré mon véganisme, et pour moi c'est (presque) au mm niveau qu'être un homme ou d'avoir 2 bras ou d'être français. Je suis comme ça, c'est tout, pas de quoi en faire toute une histoire, ni à cacher, ni à brandir comme un étendard à chaque occasion ou non occasion. C'est à peu près aussi banal pour moi que d'être omni lorsque je l'étais.

Ceci dit, quand je dis au mm niveau qu'être un homme, d'avoir 2 bras ou d'être français, c'est pas tout à fait vrai, puisque mon véganisme, je l'ai réfléchi, je suis pas né comme ça. Donc si je devais être fier de qqch, c'est de ma réflexion. Pour moi, on ne peut être fier que de ce qu'on a accompli, pas de ce que l'on est.
Bien que je me dirais plutôt content ou satisfait de mes accomplissements, plutôt que fier. La fierté, ça rentre tjs en conflit avec celle des autres. Ceux qui sont fiers d'être français rentrent facilement en conflit avec ceux qui ne sont pas français ou qui sont fiers d'avoir une autre nationalité, quelle qu'elle soit. La satisfaction, le contentement, c'est personnel, par rapport à soi uniquement, et ça n'entraîne pas le même risque de conflit que la fierté. Dc je préfère ces sentiments.
 
Tiens Barbux j'ai trouvé ça? C'est assez succin mais ça peut être un début.
Et la connotation n'est pas forcément négative, c'est aussi assimilé a ce que certain on appelé "être content" et pas systématiquement à de l'orgueil ou un manque d'humilité.

Dans ce cas, la Veggie Pride et la Gay Pride reflètent elles une revendication identitaire ou bien un manque d'humilité de la part de ceux qui y participent.

Tous ceux qui ont participé à l'une ou l'autre de ses manifestations se sentent ils supérieurs aux reste du monde?
 
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