V3nom
Moulin à graines
davidsonstreet":1ldjn07m a dit:En France ça fait quand même quelques années que les lois sur l'écologie ont intégré ce concept d'exhaustivité d'un habitat et d'interdépendance de toutes ses composantes. C'est d'ailleurs la seule façon d'envisager l'inscription d'un site après longue et complète étude.
Je comprends, mais un parc ne peut pas venir se défendre lui-même devant le tribunal. Ce sont des humains qui défendent son intégrité. Mais là, le but visé était de faire comme si c'était le parc lui-même qui se défendait. C'était une démarche complètement nouvelle.
Je vois pas bien la différence : ça reste une terre étudiée par des humains, jugée par des humains, défendue par des humains...
davidsonstreet":1ldjn07m a dit:Pour moi elle l'est carrément plus encore que toute espèce animale. Et de loin.
Pourquoi tu dis ça? Y a certainement des végétaux (j'ai dit arbre, mais je parlais de l'opposition végétal/animal) qui dépendent d'un animal en particulier pour survivre, non? On peut même imaginer des interdépendances où le végétal ne peut exister dans l'animal et vice versa, non? À moins de faire référence au rôle de régulateur du co2 des forêts?
Rien de tout ça, juste du fait qu'une espèce végétale a tendance à avoir un impact et une aire de répartition supérieures à une espèce animale, et quand bien même il existe des associations et symbioses indéniables (pas besoin de les imaginer, les exemples abondent), il y a quand même une graduation de strates de vies dont les échelons se basent tous sur l'échelon inférieur.
Pour faire court : une espèce végétale est largement plus souvent clef de voûte qu'une espèce animale.
Mais toute globalisation étant réductrice et souvent fausse, je vois l'utilité de cet argument.
davidsonstreet":1ldjn07m a dit:Oui, en fait, je vois pas bien l'incompatibilité qu'il y aurait entre la démarche vegan qui s'intéresse aux individus (et là, la notion de sentience à toute sa pertinence) et de l'autre côté être conscient des enjeux plus larges au niveau des écosystèmes.
Ben y en a pas, si on est cohérent. Et pour être cohérent, ça demande de bien définir la place de l'humain dans le tout.
Avant d'être cohérent, il faut déjà annoncer clairement sa position écolo/véganisme, qui peut se résumer comme ceci :
-est-ce que je privilégie l'habitat et l'espèce au détriment de l'individu (ça suppose la gestion des deux par la mort ou l'eugénisme -comme la chasse ou l'élevage-, ou bien faire table rase, une catharsis, et attendre une palingénésie en croisant les doigts.)
ou bien
-est-ce que je privilégie l'individu (et ces besoins) avant toute considération pouvant lui nuire directement ? (ce qui n'est pas incompatible avec le souhait de sauver une espèce en danger de l'homme, mais peut ne pas -ou moins- se préoccuper de l'extinction progressive -souvent juste locale et non endémique- d'une espèce avec la dégradation "naturelle" de son habitat)
Les deux positions étant parfois concourantes, mais plus souvent en opposition, ça me semble à la base assez inutile et vain de les comparer sur une même échelle de valeur...