J'ai vu qu'il était juste évoqué dans un autre sujet mais qu'il n'avait pas le sien propre, voilà donc chose faite.
Je viens de terminer Les Animaux Dénaturés de Vercors, c'est un livre très intéressant - ce, d'autant plus que je viens de terminer L'éthique animale de Jeangène Vilmer et que ça résonne étrangement dans le roman.
Pour ceux qui ne connaissent pas, c'est un roman qui parle de la nature de l'être humain.
Un groupe de chercheurs découvre au fond d'une jungle le chaînon manquant entre le singe et l'humain (le tropi), mais il s'agit bien d'êtres vivants et pas de fossiles. Après quelques mois de recherches, une entreprise de textile australienne voit là une super main d'œuvre pas chère. Dès lors, il faut déterminer si les tropis sont des êtres humains (l'entreprise australienne ne pourrait donc pas les exploiter gratuitement) ou des singes. (intro de Wikipédia ici, qui vous donne le contexte et qui ne vous raconte pas la fin.)
C'est très intéressant parce qu'on se rend compte au fur et à mesure du livre que personne n'a jamais donné une définition propre de l'être humain, pour la bonne raison que c'est très difficile de définir une caractéristique propre à l'humain (et donc absente chez les animaux non-humains). C'est aussi parce que jusque là, la distinction animale/humain était évidente et on sent bien chez les personnages le malaise créé par ce chaînon qui les raccroche au règne animal.
Et en lisant ce livre après Jeangène Vilmer, je me faisais la réflexion que tout part d'une idée spéciste : vouloir faire des tropis une force de travail gratuite. Sans exploitation animale, pas besoin de définir qui est humain et qui ne l'est pas, qui peut être réduit en esclavage et qui doit être payé. La distinction n'a plus d'importance.
Enfin voilà, livre passionnant, pas très long, qui mérite d'être lu.
Je viens de terminer Les Animaux Dénaturés de Vercors, c'est un livre très intéressant - ce, d'autant plus que je viens de terminer L'éthique animale de Jeangène Vilmer et que ça résonne étrangement dans le roman.
Pour ceux qui ne connaissent pas, c'est un roman qui parle de la nature de l'être humain.
Un groupe de chercheurs découvre au fond d'une jungle le chaînon manquant entre le singe et l'humain (le tropi), mais il s'agit bien d'êtres vivants et pas de fossiles. Après quelques mois de recherches, une entreprise de textile australienne voit là une super main d'œuvre pas chère. Dès lors, il faut déterminer si les tropis sont des êtres humains (l'entreprise australienne ne pourrait donc pas les exploiter gratuitement) ou des singes. (intro de Wikipédia ici, qui vous donne le contexte et qui ne vous raconte pas la fin.)
C'est très intéressant parce qu'on se rend compte au fur et à mesure du livre que personne n'a jamais donné une définition propre de l'être humain, pour la bonne raison que c'est très difficile de définir une caractéristique propre à l'humain (et donc absente chez les animaux non-humains). C'est aussi parce que jusque là, la distinction animale/humain était évidente et on sent bien chez les personnages le malaise créé par ce chaînon qui les raccroche au règne animal.
Et en lisant ce livre après Jeangène Vilmer, je me faisais la réflexion que tout part d'une idée spéciste : vouloir faire des tropis une force de travail gratuite. Sans exploitation animale, pas besoin de définir qui est humain et qui ne l'est pas, qui peut être réduit en esclavage et qui doit être payé. La distinction n'a plus d'importance.
Enfin voilà, livre passionnant, pas très long, qui mérite d'être lu.
