M
Membre supprimé 15539
Guest
Coucou,
je viens de tomber sur un ouvrage qui a l'air intéressant :
"La brutalisation du corps féminin dans la médecine moderne" de Marc Girard
Dommage qu'il n'y ait pas de féministes sur ce forum !
je viens de tomber sur un ouvrage qui a l'air intéressant :
"La brutalisation du corps féminin dans la médecine moderne" de Marc Girard
Considérons cent femmes tirées au sort. Toutes auront été confrontées à une forme ou une autre d'une médicalisation spécifiquement liée à leur sexe : vaccins (rubéole...), hormones pour un oui ou un non, traitement de la ménopause, dispositifs contraceptifs, aide à la procréation, cicatrices d'épisiotomie ou de césarienne, hystérectomie, mammographie, etc. Quoi d'équivalent chez l'homme ? Passant la médicalisation du corps féminin au crible de la médecine fondée sur les preuves (en se concentrant sur l obstétrique, la contraception et la mammographie), Marc Girard montre que cette débauche d'activisme est aussi inutile que nuisible. Puis, il s'interroge en freudien sur l'inconscient de l'obsession médicale pour les présumées fragilités du féminin. Des travaux d'historiens lui permettent de repérer une continuité millénaire de répulsion médicale à l'endroit des femmes, dont les effets vont brutalement s'aggraver à la fin du XVIe siècle, quand la médecine va croiser une autre tradition férocement misogyne : celle du catholicisme. Du même coup, c'est un présupposé majeur de tous les féminismes qui risque de s'effondrer : en basant leur « émancipation » sur une médicalisation (la pilule, notamment) qui s'est constituée dans l'horreur de leur corps, les femmes ne se sont-elles pas contentées de changer d'oppresseur ?...
engoncé dans une camisole chimique promue, et présentée comme libératrice du corps, mais surtout comme garante de la maîtrise de la procréation que seule la femme devrait assumer.
Ce livre écarquille les yeux du soignant qui le découvre et qui réalise, avec effroi, combien, les femmes, qu’il prend en charge, sont prisonnières d’un système rigide et moralisateur quand la question de la contraception met mal à l’aise celles qui ont décidé de faire sans, quand les examens systématiques non réalisés deviennent une source d’incompréhension et de dépréciation au travers d’une image négative renvoyée de mauvaise « patiente élève citoyenne ».
Dommage qu'il n'y ait pas de féministes sur ce forum !