Parution du livre ETHIQUE ANIMALE de Jean-Bapt iste Jeangène Vilmer

cygne75eau

Jeune bulbe
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Bonjour à tous, :)

Je me permets en intro quelques mots à la présentation de ce livre qui a le mérite de poser de bonnes questions que peu se posent.

Entre Auschwitz et le massacre systématique de l'animal, je pose la question qui sommes nous, nous autres humains et sommes-nous si humain que çà au sens où l'on l'entend usuellement !

L'homme appartient au règne animal et tous les autres animaux sont pareils à l'homme : ils connaissent la souffrrance physique et spychologique, ils aiment leurs petits et congénères, ils ont des dons propres à leur espèce que l'humain peut se targuer de ne pas avoir !

Qu'est-ce que l'intelligence ? Et qu'est-ce que l'intelligence humaine ? Qui conforte cette idée que l'homme est plus intelligent que l'animal et donc légitime son droit à les massacrer selon sa propre guise ? Je répondrai les religions et leurs humanisme, idem pour certaines philosophies (marxisme, bouddhisme, ...), l'homme et son égo.
J'appartiens aussi à l'espèce humaine, je ne l''ai pas choisi hélas et je ne me reconnais en RIEN supérieure à n'importe quel animal. je ne suis ni raciste, ni spéciste !

Et ce dont je suis sûre c'est que respecter la vie d'autrui, nous assure pour demain un avenir moins sombre pour demain. Nous, les hommes nous devrions respecter la vie humaine ou animale AVANT LE PROFIT !

Le traffic d'animaux est le 3è traffic qui rappote le plus d'argent avec celui des armes et de la
droque.

Arrêtons SVP de suicider les autres et de nous suicider nous-mêmes et merci à vous de bien vouloir lire ce livre pour laisser tomber cette attitude générale du consommateur en particulier du laissez faire.

Amicalement / Cori (Je suis fière de mon animalité et lutte contre cette dite humanité en moi et vous que ressentez-vous ? )

PS : N'hésitez pas à me répondre surtout si vous pensez autremant que moi. Je suis prête à entendre vos arguments, j'ai l'esprit large et un coeur ouvert alors allez-y SVP !


Parution du livre

ETHIQUE ANIMALE de Jean-Baptiste Jeangène Vilmer
Préface de Peter Singer (Princeton University, auteur de « Animal Liberation »)
Paris, Presses Universitaires de France (PUF)
Collection « Ethique et philosophie morale »
Janvier 2008

Les animaux ont-ils des droits ? Avons-nous des devoirs envers eux ?
Dans quelle mesure peut-on les tuer pour se nourrir, se divertir,
faire de la recherche, enseigner, faire la guerre ? En quoi l'élevage
industriel est-il problématique ? Pourquoi le foie gras est-il
interdit dans certains États ? Quels sont les enjeux éthiques des
animaux transgéniques ? Faut-il abolir la corrida, la chasse aux
phoques, l'utilisation d'animaux sauvages dans les cirques ? Quelles
sont les motivations du terrorisme animalier ?
L'éthique animale est l'étude du statut moral des animaux,
c'est-à-dire de la responsabilité des hommes à leur égard. Cette
discipline d'origine anglo-saxonne est introduite dans un style clair
et pédagogique, dans une perspective interdisciplinaire, à la fois
théorique et pratique, qui s'adresse autant aux étudiants et aux
chercheurs qu'aux professionnels de la protection animale et au grand
public.

SOMMAIRE

Préface de Peter Singer

Avant-Propos

Introduction

PREMIÈRE PARTIE : IDEES

1. Éléments historiques
L'antiquité
Le Moyen-Âge
La Renaissance
Les cartésiens
Les Lumières
Les pères du débat contemporain
Le nazisme et l'animal
La naissance du débat contemporain

2. Les notions primitives
L'antispécisme
La souffrance animale
Bien-être animal et droits des animaux
Quels animaux ?
L'argument des cas marginaux

3. Les principales positions
L'utilitarisme de Singer
Abolitionnisme et théorie des droits
L'intuitionnisme
L'éthique du care
L'approche par les capacités de Nussbaum
Le débat français

4. Les approches alternatives
Les religions
Les sciences
L'éthique environnementale
L'écoféminisme
Les théories politiques

5. Les stratégies d'exclusion
Les discours-alibis
Les stratagèmes

6. Les critiques spécistes
L'anthropocentrisme de Cohen
L'utilitarisme de Frey
Le contractualisme de Carruthers
L'humanisme spéciste français

7. Le terrorisme animalier
L'ALF
Les courants violents
Les « libérateurs » de Screaming Wolf

DEUXIÈME PARTIE : PROBLEMES

8. Les animaux de consommation
L'élevage industriel
Le foie gras

9. Les animaux de recherche
Quelques expériences controversées
Le problème de l'extrapolation
La règle des 3 R
Les animaux transgéniques
Les xénogreffes
Autres problèmes

10. Les animaux de divertissement
Zoos et cirques
La corrida
Le sport
Les combats d'animaux

11. Les animaux de compagnie
La création des races
L'alimentation
Les chirurgies électives
L'euthanasie
L'abandon
Autres problèmes
La bestialité

12. Les animaux sauvages
La disparition des espèces
Le commerce
La fourrure
La chasse
La pêche
Les mammifères marins

13. Les animaux de travail
Les usages civils
Les animaux et l'armée

Conclusion

Bibliographie

Index

Jean-Baptiste Jeangène Vilmer a une double formation en philosophie et
en droit. Rattaché au Centre Raymond Aron de l'Ecole des Hautes Etudes
en Sciences Sociales (EHESS), auteur de « Sade moraIiste » (Droz,
2005), il a enseigné l'éthique animale à la Faculté de Médecine
Vétérinaire de l'Université de Montréal en 2005 et 2006.
Plus d'informations : http://www.jbjv.com
 
Merci pour ces infos !!!! Voilà mon prochain livre de chevet !!! ;)
 
Rebonsoir à tous,

A ce livre ci : Un éternel Treblinka de
Charles Patterson

Sciences Humaines et Essais 01/2008
La souffrance des animaux, leur sensibilité d’êtres vivants, est un des plus vieux tabous de l’homme. Dans ce livre iconoclaste – que certains considéreront même comme scandaleux –, mais courageux et novateur, l’historien américain Charles Patterson s’intéresse au douloureux rapport entre l’homme et l’animal depuis la création du monde.
Il soutient la thèse selon laquelle l’oppression des animaux sert de modèle à toute forme d’oppression, et la « bestialisation » de l’opprimé est une étape obligée sur le chemin de son anéantissement. Après avoir décrit l’adoption du travail à la chaîne dans les abattoirs de Chicago, il note que Henry Ford s’en inspira pour la fabrication de ses automobiles. Ce dernier, antisémite virulent et gros contributeur au parti nazi dans les années 30, fut même remercié par Hitler dans Mein Kampf. Quelques années plus tard, on devait retrouver cette organisation du « travail » dans les camps d’extermination nazis, où des méthodes étrangement similaires furent mises en œuvre pour tétaniser les victimes, leur faire perdre leurs repères et découper en tâches simples et répétitives le meurtre de masse de façon à banaliser le geste des assassins.
Un tel rapprochement est lui-même tabou, étant entendu une fois pour toutes que la Shoah est unique. Pourtant, l’auteur yiddish et prix Nobel de littérature Isaac Bashevis Singer (qui a écrit, dans une nouvelle dont le titre de ce livre est tiré, « pour ces créatures, tous les humains sont des nazis ») fut le premier à oser la comparaison entre le sort réservé aux animaux d’élevage et celui que les hommes ont fait subir à leurs semblables pendant la Shoah.
S’inspirant de son combat, Patterson dénonce la façon dont l’homme s’est imposé comme « l’espèce des seigneurs », s’arrogeant le droit d’exterminer ou de réduire à l’esclavage les autres espèces, et conclut son essai par un hommage aux défenseurs de la cause animale, y compris Isaac Bashevis Singer lui-même.
« Le livre de Charles Patterson pèsera lourd pour redresser les torts terribles que les hommes, au fil de l’histoire, ont infligés aux animaux. Je vous incite vivement à le lire et à réfléchir à son important message. »
Jane Goodall, primatologue
« Le défi moral posé par Un éternel Treblinka en fait un livre indispensable pour celui qui cherche à explorer la leçon universelle de la Shoah. »
Maariv, journal israélien

Merci beaucoup tabatah pour l'info et cela va faire un bon livre de chevet pour Nada et moi-même ;)
 
Article paru dans Le Monde, mais qui n'est plus en ligne :

Poulets, canards, porcs, lapins, dindes, moutons... L'homme consomme plus de 53 milliards d'êtres vivants chaque année. Il ne se contente pas de manger ses "amies les bêtes" ou d'en faire des animaux de compagnie : il s'en sert aussi comme outils de travail, moyens de transport ou de divertissement (zoos, cirques, corridas...), cobayes pour la recherche scientifique, voire auxiliaires militaires pour combattre l'ennemi ou assainir des champs de mines. La question se pose depuis l'Antiquité, mais avec
une acuité croissante : avons-nous des devoirs envers les animaux ? Et ont-ils des droits ?

Jean-Baptiste Jeangène Vilmer, ancien professeur d'éthique à l'université de Montréal, nous offre un ouvrage quasiment exhaustif sur la question. Dans une première partie, il passe en revue l'histoire, les thèses philosophiques, l'évolution du droit, les courants actuels, jusqu'au terrorisme animalier. Dans une seconde, il expose la situation concrète des animaux, par catégories, avec quelques détails - sur le gavage des oies, par exemple - à faire dresser les cheveux sur la tête.

Entre l'homme et l'animal, affirme-t-il, la science ne reconnaît pas de différence de nature, mais seulement de degré. "L'homme est le seul animal à refuser de l'être."

Ce livre d'une grande clarté se présente comme "une introduction encyclopédique". Introduction "critique" cependant, l'auteur n'ayant ni la prétention ni la naïveté d'être objectif sur un tel sujet. L'ouvrage est d'ailleurs préfacé par Peter Singer, professeur de bioéthique à l'université de Princeton (Etats-Unis), l'un des théoriciens radicaux de la "libération animale".

Pour sa part, Elisabeth de Fontenay avait publié en 1998 un ouvrage de référence, Le Silence des bêtes (Fayard). Cette philosophe respectée et nuancée s'inscrivait dans la perspective darwinienne de l'évolution et prenait ses distances avec la tradition spiritualiste (qui dévalue l'animal et met l'homme au centre de tout), mais refusait de confondre tous les êtres vivants. Dix ans après, dans un nouvel ouvrage, elle aborde des questions plus directement politiques.

Elisabeth de Fontenay a rassemblé, modifié ou complété différents textes, issus de conférences ou de contributions à des revues. Ce qui ne fait pas nécessairement un livre cohérent. Le premier chapitre - inédit - est consacré à un ouvrage posthume de Derrida. La complexité de sa formulation (avec des mots comme "discontinuisme", "catachrétique" ou "carnophallogocentrisme") risque de faire fuir le commun des lecteurs. La suite, heureusement, est beaucoup plus accessible, avec des passages pas
sionnants.

Oui, les animaux méritent d'être traités autrement qu'ils ne le sont, affirme Elisabeth de Fontenay, qui dénonce une grande indifférence : "Nous ne sommes pas sanguinaires et sadiques, nous sommes indifférents, passifs, blasés, détachés, insouciants, blindés, vaguement complices, pleins de bonne conscience humaniste et rendus tels par la collusion implacable de la culture monothéiste, de la technoscience et des impératifs économiques."

Il faut que la question animale redevienne une question sociale, comme elle l'était pour Michelet, pour Hugo et d'autres hommes de progrès. C'est un combat politique, car ce que nous faisons aux animaux, c'est à nous-mêmes en fin de compte que nous le faisons.

Un droit des animaux est d'autant plus nécessaire que le vide juridique ouvre la porte à des propositions absurdes. Certains n'en sont-ils pas à mettre sur le même plan des enfants attardés et des chimpanzés ou des dauphins "intelligents" ?

En France, le code civil établit une barrière infranchissable entre les personnes et les animaux (assimilés à des biens meubles ou immeubles), alors que le code pénal va jusqu'à incriminer les sévices sexuels exercés sur un animal. Celui-ci apparaît finalement "comme le seul être au monde à ne pouvoir être traité ni comme un sujet ni comme un objet".

Pour que les débats cessent d'être aberrants, affirme Elisabeth de Fontenay, il faudrait considérer l'animal comme la personne morale : une personne juridique, qui n'est pas pour autant un sujet de droit. Il ne s'agit donc pas d'ajouter un chapitre animalier aux droits de l'homme, mais d'établir "une codification éthique internationale en faveur des vertébrés ou, plus étroitement, des mammifères". Faisons des grands singes "les premières des bêtes plutôt que les derniers des hommes". En d'autr
es termes, respectons les animaux sans offenser le genre humain.


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ETHIQUE ANIMALE de Jean-Baptiste Jeangène Vilmer. PUF, 304 p., 26 €.

SANS OFFENSER LE GENRE HUMAIN d'Elisabeth de Fontenay. Albin Michel, 216 p., 18 €.

Robert Solé
 
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