Pour vous, le veganisme est-il dur?

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MVA

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Bonsoir,
Je crois et j'espère ne pas faire de doublon.
C'est une question qu'on m'avait demandé, que j'ai demandé à quelques potes vegans aussi et j'ai pensée demandé ici aussi pour en faire après un pourcentage (par curiosité, pour moi-même) .

Alors pour vous, est-il dur d'être véganeux?
Là je parle essentiellement du véganisme mais vous pouvez bien sûr répondre en étant végétarien ou végétalien, c'est tout autant intéressant!
Quand je dis "dur", je prends en compte tout les côtés, social, esprit, personnel, etc..

Merci d'avance de vos réponses :)
 
Pour moi, c'est encore une chose impossible à concevoir.
En étant simple végétarien, je me fais parfois "avoir", même si avec le temps, j'apprends les bases. Par exemple au resto, il faut avoir une idée de la recette du dessert choisi car on risque la présence de gélatine.

Etre végétalien impliquerait de m'interroger à chaque fois que je mange à l'extérieur. Par exemple, rien qu'hier dans uns crêperie, je savais que la garniture de ma galette au sarrasin étant végétale, mais la recette de la galette ne contenait-elle pas d’œuf ? La cuisinière n'a-t-elle pas utilisé du beurre pour graisser son billig ?
Bref, je m'en sortirais pas...

Quand au véganisme, c'est encore le niveau au dessous car on voit des sous-produits animaux de partout. J'évite les trucs évidents : le cuir, la laine mais ne traque pas tout.
 
Bien sûr que c'est dur, car on est entouré·e·s de gens spécistes, de produits et sous-produits animaux. Notre "monde idéal" est encore très loin donc forcément c'est dur.

Si la question est "Est-ce que c'est dur de ne rien consommer d'animal", je ne saurais pas quoi dire, bien sûr que quand les gens amènent de la bouffe appétissante, ça m'arrangerait que ça soit végane et c'est rarement le cas (sauf dans certains milieux) du coup faut être prêt·e·s à manger autre chose, etc.

Ce qui est dur aussi, c'est que j'ai l'impression d'être entourée de gens pro-véganisme mais qui ne veulent pas être véganes, je ne les accuse pas d'en faire pas assez, mais c'est dur de croire à l'avènement d'un monde antispéciste si les pro-véganes ne sont pas véganes.
 
Je pense que tout peut paraître difficile si l'on se positionne comme au pied d'une montagne, en regardant au sommet.
J'ai fait l'erreur de vouloir tout bien faire, tout de suite. Et bizarrement, tout m'a parut difficile, je ne m'en sortais pas. J'avais des problèmes perso, j'ai du quitter ma Dordogne et emménager avec ma moitié pour trouver du travail, penser à ma reconversion, bref, m'en sortir en recommençant une vie à Toulouse. J'ai finis par craquer, de toute cette pression que je me mettais, et par tout reprendre à la base ; en étant toujours végétalienne mais en acceptant de me tromper, de marcher sur le mauvais caillou.
Chaque semaine j'apprenais à faire/manger autre chose, à consommer certains plats , apprendre à accommoder ces légumes que je ne connaissais pas ou mal.
Et tout doucement, je me dirige vers le véganisme. En traquant une chose à la fois. Tout d'un coup, ça me paraît beaucoup plus à ma portée, et bien moins dur.

Alors oui, c'est difficile parce que notre société ne nous facilite pas-du-tout les choses.
Mais à force, on y arrive ! C'est un long apprentissage, certains ont plus de possibilités et de ressources que d'autres, mais il ne faut pas oublier que la perfection n'est qu'illusion, dans ce domaine !
 
Le plus dur pour moi, c'est quand j'ai vraiment faim, que j'ai une fringale même, sachant qu'il m'arrive de faire ce qui pourrait être des hypoglycémies réactionnelles (je n'ai jamais vraiment été diagnostiqué ; d'ailleurs, si y en a qui ont ce genre de truc, je voudrais bien échanger) avec fringale à la clef et qu'il vaut mieux que je ne saute pas de repas en général ou alors, faut que je fasse très attention à ce que je grignote et surtout à ce que j'absorbe au petit-déjeuner, particulièrement au sucre rapide bien sûr que je dois limiter au maximum et associer à des graisses qui ralentissent son absorption. Il arrive dans ces cas de fringale ou de faim assez forte que je n'ai rien de vraiment adapté à me mettre sous la dent et là, j'ai intérêt à avoir des fruits à coques sur moi ou quelque chose qui me cale bien genre houmous avec du pain, de l'avocat aussi. Malheureusement il m'est déjà arrivé d'être pris au dépourvu et d'avaler un truc qui contenait des oeufs ou du lait qui était immédiatement disponible.
Sinon, je trouve pas que ce soit si compliqué que ça mais je crois que ça aurait été beaucoup plus dur quand j'avais 20-25 ans pour des raisons sociales (en fait, je pense ne pas avoir été végé plus tôt car je ne parvenais justement pas à m'affirmer en société ; j'avais été végétarien à plusieurs reprises vers l'âge de 22-25 ans mais en fait, je me retrouvais à céder lors de grands repas de famille, mettant fin à ma période de végétarisme, je n'ai jamais tenu plus de 6 mois sans viande et sans poisson à cette époque).
Aujourd'hui, je me fiche des conséquences familiales ou sociales, et en fait, ça a été très bien accepté. J'imagine ce que ça doit être à 14-15 ans quand t'es encore sous la coupe de la famille d'autant plus si elle s'oppose au végétarisme (cela n'aurait pas été le cas avec mes parents si j'avais décidé d'être végé à cette époque par contre).
Mais ça oblige en effet à regarder et à faire attention à plein de choses. Je suis sûr qu'il m'arrive de me faire avoir, j'ai appris des trucs au fur et à mesure. Au restaurant (traditionnel français surtout mais j'y mange pas souvent), j'hésite pas à demander purement et simplement un plat végétalien sans vergogne et j'ai jamais eu de souci si ce n'est que, parfois, c'est assez misérable ce qu'on me propose.
Voilà, je sais pas si ça peut t'aider. Ce n'est de manière pratique pas si difficile mais malgré tout, il y a des contraintes auxquelles on doit faire face en société et pour lesquelles on est pas toujours prêt-e.
 
Moi je trouve ça assez facile mais j'ai un environnement très "végane friendly". Mon chéri est végane, globalement ma famille me fout la paix avec ça, j'ai pas mal d'ami.e.s vgr et vgl, je travaille suffisamment près de mon domicile pour pouvoir rentrer manger chez moi le midi, j'aime beaucoup cuisiner, découvrir de nouveaux produits, ne suis pas trop difficile, n'ai pas de problème d'argent ni d'allergie alimentaire.

Donc oui, pour moi c’est facile mais je suis bien consciente que j'ai beaucoup de chance et que ça serait bien plus compliqué dans d'autre circonstances.
 
OUI, pour moi c'est difficile. Surtout parce que j'ai un choix assez maigre de produits à ma disposition, ou alors quelques produits d'importation hors de prix. Pour cette raison j'ai dû réviser complètement ma façon de cuisiner, mais du coup mon alimentation n'est plus assez équilibrée, à mon avis.
Le comble c'est que je vis dans un endroit où les gens sont majoritairement végétariens, le pied direz-vous, et qu'en dépit d'une proportion de vegan également plus importante qu'ailleurs, et bien il m'est difficile de manger vegan quand je vais au restaurant (je suis condamnée où que j'aille à à peu près toujours commander les mêmes plats...).
En plus je dois être maso, parce que je viens de m'ajouter une difficulté supplémentaire en passant la famille au sans gluten (bye seitan et plus qu'un seul choix de pain :( )
 
Depuis plus d'un mois j'ai supprimé les produits laitiers et les oeufs. J'expérimente la voie du végétalisme, mais ce n'est pas évident et pas sans "sacrifice". Je rejoins ce qui a été dit par Kob27g et Picatau, niveau sortie au resto, pour moi c'est pas compliqué j'ai supprimé les sorties pour plus de simplicité... Autant vgr ne pose pas beaucoup de soucis, autant vgl c'est une autre histoire.
Alors Végan qui est le niveau supérieur, je ne suis pas encore prêt, rien qu'avec la nourriture et tout les "ingrédients cachés" que je découvre chaque jour, je me demande des fois si je vais m'en sortir... Si je ne vais pas repasser à un régime végétarien pour plus de commodité ou de facilité. Et je comprends tout à fait les personnes qui sont végétariennes pour ce genre de raison.
 
Pour moi le côté nourriture est dur c'est indéniable, avec les pulsions et l'entourage surtout. Puis dehors je pense que ça devient vite invivable, quand je commande un truc végé au restaurant je ne me vois pas vérifier chaque petit détail. Je me rappelle d'une fois où j'ai arpenté 1,5 km de rue piétonne pour trouver un en-cas vgl, et à la fin j'ai trouvé un vendeur de bretzel qui coûtent un bras dont un produit était végane.

Pour tout ce qui est en dehors de l'alimentation je fais déjà super attention, pas seulement cuir laine et compagnie, je traque aussi les cosmétiques, savons, ustensiles...Des fois c'est chiant.
 
D'accord, wouaw, merci de toutes vos réponses!

Quand je dis dur, je veux aussi dire si ça vous prend de l'énergie dans votre quota d'énergie (comme m'a demandé la personne qui m'avez posé cette question), ça vous mets un certain stress dans votre vie. (Et je disais que les végétariens si pour vous c'est dur d'être végétarien ou végétalien pareil.)

Je suis d'accord avec soma que les gens spécites c'est sur que ils ne rendent pas la vie facile.

Je suis aussi d'accord avec Picatau que quand on a vraiment faim c'est aussi dur.

Je n'ai pas dit mon avis, mais je le dit alors:
Pour moi ce n'est pas très compliqué(mais en faite, j'en sais rien véritablement), à part peut-être l'ignorance des autres et leur incompréhension.
Les restos j'évite simplement ou je me renseigne pour une possibilité végétalienne avant. (Après ça fait quelque chose de plus facile, je n'aime pas les sorties et j'ai peur des endroits où y'a du monde, alors je n'y vais pas tout court^^.)
Les vêtements, je regarde les étiquettes.
Équilibrer l'alimentation, je sais que je l’équilibre mal(pas tout nécessaire) mais je me débrouille comme ça. (Et même si j'aimais trop la viande avant, j'aimais bien les fast-food avant, hé ben je résiste et je me suis habituée simplement.)
Et je pense aux animaux, donc en pensant aux animaux, je me dis là que c'est vraiment facile(ou pas très dur) d'être végane.

C'est surtout le végétarisme qui m'a été difficile, car je trouve que c'est là qu'on doit s'habituer aux remarques, à tout les produits contenants des animaux, et tout le tralala.

Vos réponses sont toujours intéressantes et j'attends si y'en a d'autre ou quoi.

(erulelya, wouaw, 1,5 klm pour juste un bredzel! Hé ben, tu as du en avoir de la volonté là! Et dans les ustensiles y'a des animaux?!)
 
Pour moi qui suit vgr depuis meme pas un an, je tends vers le veganisme doucement, a la maison du moins j'ai pas de probleme puisque pour la bouffe c'est moi qui gere, et pour le reste je change tout au fur a mesure, mais je me met pas d'ethiquette vegane ne l'etant pas complètement
A l'exterieur je suis vgr car pour l'instant c'est encore compliqué avec mon entourage mais j'espere y venir petit a petit, y commencent a comprendre doucement que je ne veux pas manger de lait ou d'oeuf meme si je mange encore quelques desserts et que je consomme surement d'autres trucs cachés
Donc je pense que c'est qu'une question de temps, voila ^^

Pour l'energie ca va, je passe du temps a cuisiner mais j'aime ca, c'est sur on a arrété les plats tout pret, mais c'est pas plus mal, meme si on en mangeait peu, on en avait toujours pour depaner, j'ai juste une autre facon de faire maintenant, je fais les courses un peu plus souvent aussi pour avoir des legumes frais et eviter d'acheter du surgelé, mais les magasins sont sur mon chemin pour aller bosser donc c'est pas trop genant
 
MVA":1zz5f4qg a dit:
(erulelya, wouaw, 1,5 klm pour juste un bredzel! Hé ben, tu as du en avoir de la volonté là! Et dans les ustensiles y'a des animaux?!)

Ouaip très motivée^^

En fait je fais attention par exemple aux éponges, au nacre, aux brosses en poil...Juste avant de me décider à devenir végé j'étais à fond dans une démarche de recherche de qualité des objets que j'utilise tous les jours, et pour moi qualité signifiait avoir un peigne en corne ou en ivoire au lieu d'un peigne en plastique (la corne qui est en kératine est particulièrement douce pour les cheveux), ou d'utiliser des luffa -éponges naturelles- pour mon gommage du corps au lieu d'un gant en fibre synthétique.

Ce qui est drôle c'est que dans un premier temps j'étais totalement d'accord pour arrêter la viande mais je ne voyais pas du tout comment remplacer le cuir et le reste, on nous formate tellement avec produits animaux = qualité. Maintenant je sais qu'il existe des alternatives végétales et véganes au plastique et c'est cool. Mais paradoxalement, ça me dérange moins de reprendre du plastique maintenant.
 
Pareil pour le plastique, mais bon, vu mes moyens, je consomme peu de toute façon et des fois je tente des trucs plus clean ou plus éthique.

En fait pour moi, être végétalienn' au niveau de la bouffe est plutôt facile, j'ai trouvé mes marques, et je me débrouille toujours pour manger des frites ou du pâté végétal quand je suis dehors.
Je sais ce que j'aime comme saveurs, donc le changement d'alimentation a bien marché même si j'aimerais savoir faire plus de recettes et explorer plus d'aliments...

Heureusement qu'on peut faire pas mal de choses soit même avec des trucs de bases, sinon ça serait compliqué ^^.
 
Comme tu peux le voir, pour chacun des témoignages, le ressenti peut paraître différent.
En effet, cela dépend énormément de notre âge, situation familiale, de notre mode de vie, de notre entourage, de notre vie social, du lieu d'habitation...

MVA : à 14 ans, tu n'as pas les mêmes pressions que moi à 30 ans étant végé depuis 3 ans. Par exemple, tu dois gérer tes parents, de mon côte je n'ai plus trop ce souci :whistle: .
Tu as du faire face à une forte opposition surtout en raison de ton âge. De mon côté, c'est plutôt la vie sociale qui est le plus dur à gérer.
Tout mon entourage est omni (femme, potes...), je les ai tous connu avec d'être végé et j'ai toujours envie de les voir et de ne pas changer la relation que j'ai avec eux.
Bref, être seulement végétarien me permet assez facilement de garder ce lien social. Même si je ne vais pas au bout de la démarche en n'allant pas jusqu'au végétalisme ou véganisme, je préfère être un végétarien entouré qu'un végétalien seul...
 
Je ne trouve pas le véganisme dur auprès de soi-même.
La conviction nous porte, et nous n'avons pas d'effort à fournir (en dehors de quelques envies à réfreiner parfois).

Lire les ingrédients, ça ne me dérange pas, car j'en ai pris l'habitude, et je le ferais maintenant, même si je n'étais pas végane. J'aime savoir ce que je mange, même quand c'est du E-machintruc.

Par contre, en effet, c'est dur au sens où chaque jour, il faut penser pour les autres. Demander s'il y a des oeufs dans les pâtes. Demander si le chocolat est au lait. Demander si ça a cuit dans du bouillon animal.

C'est ça qui est dur en fait, comme dit plus haut : de ne rien pouvoir manger à l'aveugle. Et de se faire régulièrement avoir par des personnes qui ne savent pas et disent que "non, non, y a rien" ou le vendent carrément comme "végétalien" alors que ça ne l'est pas.

C'est chaque fois dur de l'apprendre a posteriori, ou pire, de l'apprendre quand le plat est devant soi et qu'on sait qu'il part à la poubelle si on ne le mange pas.

La difficulté dans le véganisme, en fait, c'est que le monde n'y est pas adapté.
 
Je suis encore loin d'être 100% végane (ou plus exactement, je suis encore loin d'être 100% végétalienne, vu que c'est surtout le côté alimentaire qui me pose problème), parce que je trouve effectivement ça pas facile du tout, surtout au niveau social.
Autant je n'ai jamais eu de problème à affirmer mon végétarisme, autant le passage au végétalisme est loin d'être une évidence pour moi. Je crois que finalement, le fait d'avoir fait le premier pas étant ado m'a bien aidée, car j'étais plutôt le genre d'ado qui dit merde au monde, merde à la société, et qui du coup se foutait un peu de ce que pensaient les gens parce que, de toute façon, "ils étaient tous conditionnés par la société". Maintenant, j'ai plus de mal à m'affirmer face à mon entourage, surtout la famille avec laquelle j'essaie d'avoir des relations apaisées (ce qui était loin d'être le cas il y a quelques années.
Et c'est le côté alimentaire qui me pose le plus de problèmes car c'est l'aspect que je suis le plus susceptible de partager avec les autres. Pour ce qui est des vêtements ou des cosmétiques par ex., la question ne se pose pas vraiment, vu que ce n'est pas le genre de choses sur lesquelles les autres ont la moindre prise. Depuis que j'ai entamé la végétalisation de mon mode de vie, la seule fois où j'ai été confronté au problème pour du non alimentaire, c'est quand ma belle-sœur m'a ramené du Pérou une écharpe en laine d'alpaga. Alors que pour l'alimentaire, c'est presque à chaque fois que je vais au resto, chez des amis ou dans la famille...
 
Leo":10yggqv6 a dit:
niveau sortie au resto, pour moi c'est pas compliqué j'ai supprimé les sorties pour plus de simplicité... Autant vgr ne pose pas beaucoup de soucis, autant vgl c'est une autre histoire.

Léo, je voulais juste dire que je trouve ça vraiment dommage ! T'en avais parlé dans ta présentation si je me souviens bien.
Il y a souvent des moyens de manger vgl dans les restos, c'est plus facile si tu appelles avant c'est sur. Mais en discutant avec les serveurs, ils trouvent souvent des alternatives.
En tous cas, si tu te prives de vie sociale pour tes convictions, je pense que ce n'est pas très juste et que ça sera dur de tenir sur du long terme. :)
 
Personnellement, je trouve pas ça si difficile. Végétarien ou végétalien c'est presque la même chose. J'ai aussi un environnement végé-friendly. Mes parents se sont tout de suite adapter à mon végétalisme.
Je grignotte moins entre les repas c'est tout
 
Je rejoins ce que dit Korbak (très belle conclusion d'ailleurs :)), ce n'est pas difficile d'être en accord avec ses propres convictions, mais l'offre reste peu adaptée.

Pour les vêtements, je n'ai rien changé car j'ai toujours trouvé la fourrure, le cuir et la laine horribles depuis que je suis petite, je trouve ça moche et sale. Par contre, pour les chaussures, c'est plus compliqué à cause de la colle à base de poisson... (comment ont-ils trouvé une telle idée?)

Depuis le collège, où j'ai entendu parler des tests sur animaux, j'ai toujours été contre. Je boycottais les marques genres L'Oréal. Mais je ne me souciais pas des appartenances des groupes cleans à des groupes pas cleans. Et ça, c'est un peu compliqué car j'avais mes produits phares non testés, mais au final ils font partie de groupes pourris... alors c'est difficile de penser à l'aspect économique.

Par contre, au niveau des produits ménagers, c'est le vrai problème, j'ai appris relativement récemment qu'eux aussi testaient leurs produits (ce qui est fou!) et j'ai encore du stock :><: Et je suis parano des bactéries, alors j'ai peur (vraiment peur, ça me stresse énormément) de ne plus utiliser des produits qui détruisent 99% des bactéries.

Depuis mes 18 ans et mon indépendance, je ne consommais plus de chair animale à chaque repas et j'avais donc déjà des repas végétariens dans mes habitudes, ce qui m'a facilité les choses.

Je commence juste à être végétarienne (pour être précise "ovo-végétarienne"), comme je l'ai expliqué dans ma présentation, j'ai d'abord arrêté les produits laitiers, cela fait déjà 8 mois. Pourtant, les Kinder me manquent encore de temps en temps ainsi que les crêpes au sucre achetées lors d'une ballade dans la ville.

J'ai mis plus de temps à arrêter la viande terrestre, cela ne fait que 4 mois mais ça va. Bien sûr, au début c'était compliqué avec quelques proches, mais maintenant il n'y a plus vraiment de soucis. Dans le même temps, j'ai supprimé le miel de mon alimentation et de mes cosmétiques.

Par contre, lorsque j'ai arrêté les animaux marins, fin mars, ça a été beaucoup plus difficile, surtout pour gérer les réactions de certains (T'as arrêté le lait, on ne dit rien, la viande, ça passe, et maintenant le poisson!!!! Mais ça ne va pas!).
Ayant grandi au bord de la mer, c'était un peu comme si je rejetais mon passé, les souvenirs de pêche, de ramassages de bigorneaux, et tout le système D qu'on avait mis en place. Sans la mer, on aurait eu beaucoup de mal à avoir suffisament de nourriture. De même, pour les bois et ses champignons, pour les vignes et ses poireaux sauvages, pour les arbres fruitiers sur les bords des routes et dans les prés ou encore les champs de pommes de terre et le glanage toléré. C'est assez difficile d'expliquer ce sentiment, comme si d'un côté mon niveau de vie, qui a changé, me faisait trahir ma famille et la faim qu'on a si difficilement repoussé et qui, au final était la seule chose qui nous réunissait vraiment. Bref, c'est parfois compliqué dans ma tête.

Et puis, j'avais besoin de beaucoup d'informations pour être certaine que je ne mettais pas ma santé en danger. Et c'est bien là la plus grande difficulté: obtenir des informations fiables. C'est un travail long et fastidieux. Mais heureusement, vegeweb est assez complet et les divers témoignages m'ont aidé à aller plus loin dans ma démarche. :)
 
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