Je rejoins ce que dit Korbak (très belle conclusion d'ailleurs
), ce n'est pas difficile d'être en accord avec ses propres convictions, mais l'offre reste peu adaptée.
Pour les vêtements, je n'ai rien changé car j'ai toujours trouvé la fourrure, le cuir et la laine horribles depuis que je suis petite, je trouve ça moche et sale. Par contre, pour les chaussures, c'est plus compliqué à cause de la colle à base de poisson... (comment ont-ils trouvé une telle idée?)
Depuis le collège, où j'ai entendu parler des tests sur animaux, j'ai toujours été contre. Je boycottais les marques genres L'Oréal. Mais je ne me souciais pas des appartenances des groupes cleans à des groupes pas cleans. Et ça, c'est un peu compliqué car j'avais mes produits phares non testés, mais au final ils font partie de groupes pourris... alors c'est difficile de penser à l'aspect économique.
Par contre, au niveau des produits ménagers, c'est le vrai problème, j'ai appris relativement récemment qu'eux aussi testaient leurs produits (ce qui est fou!) et j'ai encore du stock
Et je suis parano des bactéries, alors j'ai peur (vraiment peur, ça me stresse énormément) de ne plus utiliser des produits qui détruisent 99% des bactéries.
Depuis mes 18 ans et mon indépendance, je ne consommais plus de chair animale à chaque repas et j'avais donc déjà des repas végétariens dans mes habitudes, ce qui m'a facilité les choses.
Je commence juste à être végétarienne (pour être précise "ovo-végétarienne"), comme je l'ai expliqué dans ma présentation, j'ai d'abord arrêté les produits laitiers, cela fait déjà 8 mois. Pourtant, les Kinder me manquent encore de temps en temps ainsi que les crêpes au sucre achetées lors d'une ballade dans la ville.
J'ai mis plus de temps à arrêter la viande terrestre, cela ne fait que 4 mois mais ça va. Bien sûr, au début c'était compliqué avec quelques proches, mais maintenant il n'y a plus vraiment de soucis. Dans le même temps, j'ai supprimé le miel de mon alimentation et de mes cosmétiques.
Par contre, lorsque j'ai arrêté les animaux marins, fin mars, ça a été beaucoup plus difficile, surtout pour gérer les réactions de certains (T'as arrêté le lait, on ne dit rien, la viande, ça passe, et maintenant le poisson!!!! Mais ça ne va pas!).
Ayant grandi au bord de la mer, c'était un peu comme si je rejetais mon passé, les souvenirs de pêche, de ramassages de bigorneaux, et tout le système D qu'on avait mis en place. Sans la mer, on aurait eu beaucoup de mal à avoir suffisament de nourriture. De même, pour les bois et ses champignons, pour les vignes et ses poireaux sauvages, pour les arbres fruitiers sur les bords des routes et dans les prés ou encore les champs de pommes de terre et le glanage toléré. C'est assez difficile d'expliquer ce sentiment, comme si d'un côté mon niveau de vie, qui a changé, me faisait trahir ma famille et la faim qu'on a si difficilement repoussé et qui, au final était la seule chose qui nous réunissait vraiment. Bref, c'est parfois compliqué dans ma tête.
Et puis, j'avais besoin de beaucoup d'informations pour être certaine que je ne mettais pas ma santé en danger. Et c'est bien là la plus grande difficulté: obtenir des informations fiables. C'est un travail long et fastidieux. Mais heureusement, vegeweb est assez complet et les divers témoignages m'ont aidé à aller plus loin dans ma démarche.