Prix de la remarque carniste

C'est toujours le dominant qui doit valider l'égalité, jamais le dominé... du coup la légitimité de cette égalité en prend un coup quelque-part.
 
Pers0nne":38ao8gxp a dit:
Moi, je pense surtout aux Inuits. Pas au fait qu'ils mangent de la viande, mais au fait qu'ils disparaissent peu à peu. Leur culture qui se désintègre, leurs gènes qui se perdent dans le métissage...
Et surtout avec le rechauffement climatique, leurs igloos fondent.

(on m'attend dehors)
 
Il n'y a rien à préserver puisqu'elles ne sentent rien du tout, parole d'éleveur !

(j'étais passé à coté de cette perlouze)

[dailymotion]xxvhbh_l-echange-houleux-didier-giraud-aymeric-caron-sur-l-abattage-des-animaux_news[/dailymotion]

PS : nous sommes des "intégristes du truc". xD
 
On adore le "je les aime comme mes enfants"
ou le "ne croyez pas que ça nous fait rien de les envoyer à l’abattoir"
 
romuald'62":31lgv19b a dit:
On adore le "je les aime comme mes enfants"
ou le "ne croyez pas que ça nous fait rien de les envoyer à l’abattoir"

Non mais ça c'est vrai pour certains éleveurs. Mon oncle est un petit éleveur et il n’envoie pas ses vaches à l'abbatoir sans émotions, surtout que c'est relativement rare et presqu'une par une. Il y a de l'attachement.

Certains agriculteurs font se métier pour reprendre l'activité familiale, parce qu'ils sont très attachés au patrimoine, aux traditions, à la famille, à la terre.
Je n'aime pas ces vieilles pseudos-valeurs, mais tout le monde n'a pas la capacité de les remettre aussi facilement en question que les végétariens.

Donc, il faut quand même faire attention quand on critique les éleveurs, c'est quand même plus complexe que de la simple barbarie sans coeur.
 
Karouba":298tggjm a dit:
romuald'62":298tggjm a dit:
On adore le "je les aime comme mes enfants"
ou le "ne croyez pas que ça nous fait rien de les envoyer à l’abattoir"

Non mais ça c'est vrai pour certains éleveurs. Mon oncle est un petit éleveur et il n’envoie pas ses vaches à l'abbatoir sans émotions, surtout que c'est relativement rare et presqu'une par une. Il y a de l'attachement.

Certains agriculteurs font se métier pour reprendre l'activité familiale, parce qu'ils sont très attachés au patrimoine, aux traditions, à la famille, à la terre.
Je n'aime pas ces vieilles pseudos-valeurs, mais tout le monde n'a pas la capacité de les remettre aussi facilement en question que les végétariens.

Donc, il faut quand même faire attention quand on critique les éleveurs, c'est quand même plus complexe que de la simple barbarie sans coeur.

LOL.
Je pense qu'au fond il s'en fou pas mal de ses vaches ton oncle, du moment que l'argent est derrière....
 
C'est vrai que tu connais sans doute mieux mon oncle que moi ...
 
Nan mais c'est juste logique; on peut pas aimer les vaches et les envoyer à la boucherie comme ça..
 
J'ai parlé d'attachement et non d'amour.
 
Je crois que si l'on considère qu'il peut y avoir autant de degrés d'attachement qu'il peut y avoir de degrés d'amour, alors il n'y a pas réellement de différence entre ces deux notions. (et certains éleveurs consensuels parlent bien d'amour, parfois "comme mes propres enfants")

Je leur souhaite de ne jamais avoir à manger leurs enfants...

Mais je conçoit que cet attachement existe, mais justifier la tuerie simplement en la perpétuant, ne laisse aucune place à aucune justification ni excuse.

Oui c'est difficile, pour certains plus que d'autres. Et ?
 
Moi je comprend mal comment l'éleveur sur la vidéo peut être aussi attaché à ses vaches qu'il le dit tout en considérant qu'elles sont creuses, inconscientes, insensibles... Moi c'est comme ça que je considère ma télé, et s'il lui arrive quelque chose ce qui me fera le plus chier c'est le prix que je devrais débourser pour en avoir une autre et le fait de devoir troubler mes habitudes l'espace de quelques instants pour la débrancher et en réinstaller une autre.

Partant de là, soit l'agriculteur est un imbécile, soit il nous prend pour des imbéciles (bizarrement je pencherais pour la seconde solution =.= )
 
Ou alors il personnifie ce qu'il considère comme une chose (la vache) tout comme des gens sont capable d'avoir un attachement maladif avec leur télé ou leur voiture... (je crois que c'est réellement infiniment plus complexe que ton choix binaire Excalibur)
 
Je pense qu'il aime ses vaches, mais qu'il est tellement les deux pieds dedans qu'il ne voit absolument pas comment faire autrement. Et s'il dit qu'elles n'ont pas de conscience, etc., tout en disant le contraire cinq minutes plus tôt ou plus tard, c'est pour survivre à sa culpabilité. Ça n'est pas plus crétin que le carnisme de base, ça fait juste partie de la schizophrénie/maladie mentale collective.
 
Selon moi, dès lors qu'il y a exploitation, il ne peut y avoir amour ou affection.
C'est totalement incompatible.
Avoir de l'affection pour ses vaches et les envoyer se faire tuer... Pourquoi ne pas les garder, si on les "affectionne", "apprécie", "aime"?
 
Certains pédophiles qui passent à l'acte aiment profondément (sans jeu de mots) leurs victimes, pourtant...

Le mari qui bat sa femme l'aime sincèrement (trop, et mal certes)

La question n'a que peut de rapport avec une "compatibilité", bien malin l'humain capable d'affirmer qu'il n'a aucune contradiction en lui !
 
V3nom":3fxmc4r0 a dit:
Mais je conçois que cet attachement existe, mais justifier la tuerie simplement en la perpétuant, ne laisse aucune place à aucune justification ni excuse.

Oui c'est difficile, pour certains plus que d'autres. Et ?

Je voulais simplement dire que la réalité est plus complexe qu'il n'y paraît.
Si on veut promouvoir le végétarisme, pour moi il ne sert à rien d'accuser les éleveurs qui vivent de cela, il faut sensibiliser les consommateurs pour qu'il y est moins de demande. Comment réagirait-on si quelqu'un nous dit que notre métier n'est pas éthiquement correct alors que cela fait des années qu'on l'exerce ? Ça demande de revoir tout le système sur lequel on a vécu et vit.

Je dis ça mais je n'excuse pas pour autant les éleveurs et je ne leur dirais pas pour autant de continuer leur métier.
 
Si j'accuse, ce n'est que d'immobilisme, de défaitisme, de fatalisme et d'aveuglement.

Mais sinon je suis le premier à les considérer victimes également.
Tout comme un maton est victime du milieu carcéral, même s'il tabasse les prisonniers.
Et comme les gens violents sont victimes d'une société qui prône (et encourage, récompense !) implicitement cette violence.
(cf l'expérience de Stanford ou Milgram toujours...)
 
Ça me rappelle aussi le film adapté du livre Le liseur de B. Schlink.

On accuse une femme d'avoir travaillé pour les S.S. Dans son cas, ce travail avait été une opportunité pour mieux gagner sa vie.
Lors du procès et après, en prison, on ne sait pas si elle culpabilise, on ne se rend pas compte de ce qui se passe vraiment dans sa tête. On a l'impression que pour elle, elle n'est pas fautive parce qu'elle appliquait les ordres.
On lui en veut de ne pas assez culpabiliser, de ne pas s'excuser mais en même temps, on la plaint, on voit qu'elle aussi a été une victime dans une certaine mesure.
 
Je crois ces gens quand ils disent avoir de l’attachement pour leurs bêtes.

Mais y’en a pas plus entre eux et les animaux qu’entre moi et ma voiture.(et j'y tiens à ma vieille cacahuète)
 
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