Qu' appelez vous l'écologisme?

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Kizukaï

Mange de la salade
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22/6/10
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Aix en Provence
Bonjours, je crée ce sujet car j'ai de plus en plus de mal à comprendre ce que veut dire "l'écologisme". :hein:
La protection de la planète d'accord, mais la planète n'est pas un "être" à proprement parler, elle est un gros rocher ou vivent des animaux, des végétaux, des unicellulaires ect...
Donc défendre l'environnement ce serait défendre les plantes, les animaux et les humains non?
Les plantes: personnellement je ne connais personne qui défendent les plantes parce que tuer des végétaux c'est mal, mais ça doit exister. (En général c'est surtout la défense des espaces verts, pour le bien être de l'homme.)
Les animaux: Bah c'est l'animalisme, le veganisme.
Les humains: l'humanisme, l'humanitaire, les droits de l'homme...

Après tout l'homme fait partie de la nature, les villes font donc partie de la nature, les centrales nucléaires ne sont pas moins naturelles que des cheminées de termitière.
Ce qu'on peut reprocher à l'homme, aux villes et aux centrales nucléaires ce n'est pas de ne pas être naturel, c'est de nuire aux humains, aux animaux, aux plantes, aux écosystèmes(que l'on défend par défense des humains, animaux et plantes).


Et que dire de ceux qui prétendent que tuer un animal d'une certaine façon est écologique car cela ne pollue pas? :shock:
Ceux qui fabriquent des bombes dites "écologiques", car elles ne polluent pas :shock: (si, si, ça existe)


La nature deviendrait elle dans la pensée générale une sorte de divinité à protéger? Même si la nature est un concept inventé par l'homme (puisqu'en théorie tout est naturel)?
 
Kizukaï":1vrx84dx a dit:
Bonjours, je crée ce sujet car j'ai de plus en plus de mal à comprendre ce que veut dire "l'écologisme". :hein:
La protection de la planète d'accord, mais la planète n'est pas un "être" à proprement parler, elle est un gros rocher ou vivent des animaux, des végétaux, des unicellulaires ect...
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Tout dépend du point de vue. Pour moi la Terre est un organisme vivant, composé de tous les êtres vivant en elle, comme un animal ou une plante est composé de cellules vivantes, toutes interdépendantes, qui communiquent et se développent ensemble dans le but de maintenir l'intégrité de l'organisme.

Les problèmes écologiques c'est des maladies de l'organisme-terre et être écologiste c'est maintenir le bon fonctionnement de cet organisme. Les maladies sont "naturelles", pourtant l'organisme s'en défend, être écologiste c'est s'engager dans le système immunitaire. D'après Wikipédia le système immunitaire c'est "un ensemble coordonné d'éléments de reconnaissance et de défense qui discrimine le « soi » du « non-soi »." À notre échelle, le soi c'est ce qu'on pourrait appeler le soi-véritable, notre être tel qu'il est dans sa nature la plus fondamentale ce qui inclue notre relation à l'organisme entier. Le non-soi, c'est l'égo, représentation faussée que l'on a de soi. Pour moi être écologiste avant tout c'est, comme le système immunitaire, s'engager dans la découverte (reconnaissance) du soi-fondamental et la défense contre l'égo pour permettre le bon fonctionnement, le développement, l'évolution, en un mot la vie de l'organisme entier.

Kizukaï":1vrx84dx a dit:
La nature deviendrait elle dans la pensée générale une sorte de divinité à protéger? Même si la nature est un concept inventé par l'homme (puisqu'en théorie tout est naturel)?
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La nature, en tant que concept opposé à l'œuvre humaine est justement une manifestation de l'égo, fausse représentation du soi, qui nous extrait de ce que l'on est réellement, un élément de l'ensemble. Mais c'est un concept très intéressant parce que c'est un début de reconnaissance de notre égo en tant que n'appartenant pas à la nature. La nature peut-être vue comme le soi-véritable en comparaison avec le faux-soi - la maladie qui touche le vrai-soi.
 
Barbux
D'accord avec toi.
L'incompréhension de kasukai vient du fait que notre société, très technicienne et très matérialiste, a séparé la partie du tout comme si chaque élément était séparé du reste. On en voit les dégats en médecine où le corps était considéré à part de l'esprit, mais qui change maintenant avec la reconnaissance des maladies psychosomatiques. Les différents systèmes de la terre sont reliés entre eux comme les fils d'une toile d'araignée où chaque fil qui bouge fait bouger la toile entière.
L'éco-logie (parler du système), c'est la reconnaissance de ce fait avec des prises de conscience différentes selon la culture, les croyances, les habitudes,etc...
 
A la base, l'écologie c'est la science qui étudie les écosystèmes.
Un écosystème étant un ensemble complexe d'interactions entre les êtres vivants qui peuplent un milieu: plantes, animaux, bactéries etc.
Les écosystèmes sont la plupart du temps stable dans le temps, c'est à dire qu'un équilibre se créé et reste tel quel pendant plusieurs millions d'années. Mais il arrive qu'un changement bouleverse l'écosystème, comme par exemple l'arrivée d'une nouvelle espèce, qui va en faire disparaitre une autre, qui avait un rôle dans la reproduction de tel autre, etc... et du coup, ça change beaucoup de choses. Un nouvel équilibre sera mis en place un jour ou l'autre (a une échelle de temps correspondant à de nombreuses générations), mais cela peut arriver au prix de la disparition de beaucoup d'espèces.

L'humain a ceci de particulier qu'il est à l'origine de beaucoup de ces bouleversements qui sont, hors activité humaine, très rares. Il peut arriver sans aucune activité humaine que tous les poissons d'une rivière meurent, qu'une colonie de rats arrive sur une île et bouffe tous les oeufs d'oiseau entrainant la disparition de la moitié des espèces endémiques, etc... MAIS c'est très rare.

Il y a eu dans l'histoire de l'évolution, plusieurs épisodes d'extinction massive, (on en compte généralement 5 avant l'homme). dont celui ayant emporté les dinosaures, mais ce n'était pas le plus important en terme de nombre d'espèces éteintes. Nous vivons actuellement un épisode d'extinctions massives qui a déjà entrainé davantage de d'extinctions que lors de la disparition des dinosaures (proportionnellement au nombre d'espèces qui existent)...

Ces disparitions se prolongent dans le temps actuellement. Limiter l'impact de l'activité humaine permettrait sans doute qu'un équilibre se trouve plus rapidement, et de sauver un nombre important d'espèces et d'écosystèmes... Evidemment, plus on bouleverse l'écosystème, plus on a de probabilités que notre espèce disparaisse ou se trouve en grand danger, c'est comme jouer à la roulette russe. Sauf qu'on risque de tirer sur soi-même, mais à chaque fois on tire sur les autres...
 
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