"Mais ils n'ont pas d'âââme, voyons. On peut les tuer ! "
Cette histoire de la conscience, en fait, on dirait bien celle de l'âme transposée dans la pensée athée. Je ne vois pas de raisons de penser que les animaux sont des automates biologiques, contrairement à nous, qui possédons non seulement la machinerie biologique nécessaire à la vie, mais en plus une petite étincelle magique. Cela dit, je ne résoudrais pas le problème en pensant que les animaux aussi ont une conscience, mais plutôt que nous n'en avons pas - ou du moins que nous n'avons pas de "petit truc" en plus de notre corps biologique. C'est une tradition occidentale de séparer radicalement "corps et esprit", mais rendons-nous à l'évidence : c'est le corps qui anime l'esprit, et ils sont parfaitement indissociables.
Oui, les animaux pensent ( ils ont un cerveau - même s'ils ne pensent bien sur pas comme nous, certainement pas de façon conceptuelle, et peut être d'une façon qui nous est incompréhensible ). Ils pensent en tout cas suffisement pour savoir s'ils sont heureux ou tristes, quelles sont les choses qu'ils aiment faire et les individus qu'ils apprécient ( animaux comme humains ) etc. Oui, cela se réduit à des signaux électriques dans leurs cerveaux, mais nos dissertations, nos grandes pensées ne sont pas plus.
Cela dit, cela revient à peu près au même de dire que tous les êtres dotés d'un cerveau ont une conscience - et encore je ne suis pas bien sure que le cerveau soit le critère discriminant. Mais je préfère la démarche inverse car cette notion si floue de "conscience" me semble bien fallacieuse. Je pense que dans les deux cas ( que l'on dise : tous ont une conscience, ou aucun n'en ont ), on rend la notion caduque, car il me semble qu'elle sert principalement à affirmer la supériorité et la différence de notre pensée abstraite, conceptuelle et réflexive sur la pensée des autres animaux, et par la à extraire l'humain du règne animal par une pirouette rhétorique.
Bref, de toute façon, comme le dit mercredi, on se fiche de savoir si la bêbête elle pense, on trouve juste que l'entasser avec ses congénères, la torturer et la mutiler pour des raisons de rentabilité pour finalement la tuer, cela la fait souffrir énormément et nous ne voulons pas en être responsables.
Encore une fois, avec les mollusques, on se rapproche grandement de la question du cri de la carotte. Mais à partir du moment où l'on a reconnu qu'ils sont animaux,