Salut à tous!

Alors j'ai une question : qu'est ce que tu fais, dans ton travail, pour que les animaux souffrent le moins possible ? Par exemple, est-ce que tu laisses les veaux nouveaux-nés têter leurs mères ? Pendant combien de temps ? etc...
 
Bienvenue
On ne réfléchit pas de la même façon quand on a vraiment faim, tu as pu le tester.
Faut - il rappeller que dans les cas de naufrage, crash,.... les survivants n'ont survécu qu'en mangeant des cadavres humains ? (ceci dit, la plupart ne continuent pas à en manger quand ils sont de retour à la civilisation)
Ce que j'ai pu expérimenter de la vie me fait dire que ... je ne sais pas comment je réagirais à une situation extrème sans l'avoir vécue.
 
C'est sûr que régir sa vie quotidienne en fonction de ce qu'on ferait dans un cas extrême, c'est con.
Mais je me dis que ce que voulait pê dire davidsonstreet, c'est qu'en craquant sur ce morceau de cadavre, il a pris conscience qu'en fait, il s'en tapait pas mal des animaux. À partir de là, c'est logique de redevenir omni et de les exploiter dans une exploitation agricole, aussi bio soit-elle.
 
Moi aussi ça m'a fait penser à la question habituelle : "et si t'es dans le désert avec une tranche de jambon ?"

100% d'accord avec Fushichô ...
 
En plus, se trimballer avec une tranche de jambon dans le désert, mm en étant omni, je la mange pas. Parce qu'elle doit pas être super fraîche, c'est un coup à être malade et à en crever !
 
Sinon, tu prends du jambon de chez UMV. Ca se conserve mieux je pense, et ça serait con de crever juste pour ça. Et puis tant que t'y es, tu prends un bout de pain et un pot d'houmous sous le coude, parce qu'on doit bien se faire chier dans le désert.
 
Bienvenue !

davidsonstreet":6ga9egev a dit:
Une tout autre raison. J'ai été végétarien 3 ans, parce que comme d'autres, j'en suis venu à penser que c'était horrible de tuer des animaux pour les manger. Vers la fin des 3 ans, j'ai commencé une expérience. J'ai voulu essayer de (sur)vivre avec 30$ (45 euros?) par mois pour ma nourriture(1$/jour). C'était en 1999 (il faudrait doubler ou tripler les valeurs si on voulait refaire l'expérience en 2013!). Je ne mangeais que du riz, des pois chiches et des galettes de farine cuite (les légumes étaient trop chers). Ça a duré 3 mois, pendant lesquels j'avais TRÈS faim. Je travaillais dans un resto comme plongeur et un soir, un serveur a rapporté une assiette avec un steak pratiquement intact dedans. Normalement on jetait les restes de nourriture avant de laver les assiettes, mais j'avais tellement faim que je me suis dit "ah tant pis" et j'ai mangé le restant de steak (en me cachant pour ne pas qu'on me voie). Mon végétarisme s'est arrêté là. Je m'étais rendu compte que je n’en avais rien à faire du sort des animaux quand j'étais affamé.

Je pense, comme la plupart des autres, que c'est une mauvaise raison. On refuse de manger des animaux pour "Ne pas tuer sans nécessité.". Il est évident que si on se trouve dans un cas de nécessité, on accepte de tuer (ou manger de la chair) pour survivre. Ça n'est pas une affaire d'empathie, juste de logique, de dilemme de survie. Par nécessité de survie on peut même tuer un humain, mais ça n'en fait pas une règle : "J'ai tué une fois sans scrupule, donc je suis un tueur, donc je peux tuer en n'importe quelle circonstance sans hésiter.". Une grande faim, durable, qui tenaille, prend une forme de nécessité de survie.

L'empathie n'est d'ailleurs pas spécialement un argument essentiel pour être végétarien éthique. On peut reconnaître l'importance de l'existence des individus sensibles et de leur désir de vivre, et la possibilité pour tous les humains d'éviter de leur nuire, sans pour autant être totalement dans la compassion envers tous les individus qu'on épargne... Je n'ai pas d'empathie pour les tueurs et violeurs en série, mais je suis pourtant contre la peine de mort. Je n'ai pas une compassion infinie pour les individus qui sont sauvés par les ONG humanitaires auxquelles je donne de l'argent (En fait, je ne lis même pas leur programme, je ne sais pas pour qui sert mon argent, je leur fais confiance.), je sais juste rationnellement que c'est la chose éthique à faire. Lorsque je conduis et que je n'écrase pas un humain sur un passage piéton, même s'il est vilain et répugnant, ça n'est pas parce que j'ai de l'empathie pour lui, je sais juste qu'il mérite de vivre autant que moi, et que je peux le laisser vivre.

Bref, c'est bien dommage... Et maintenant que tu es éleveur, je vois mal comment tu pourrais redevenir végétarien, alors que ça menacerait l'intégralité de ton mode de vie et ta vision du monde. Tu devrais tout reconstruire... C'est un peu trop tard. :confus:

(Mais bon, mais les autres ont déjà répondu/commenté...)
 
Bienvenu davidsonstreet.

J'allais partir sur une histoire ou tu devrais pousser quelqu'un dans l'eau au milieu des crocodiles afin de les occuper pendant que tu t'enfuis pour pouvoir sauver ta peau, mais tout le monde a déjà expliqué mieux que moi.

Fushichô":14d6glov a dit:
En plus, se trimballer avec une tranche de jambon dans le désert, mm en étant omni, je la mange pas. Parce qu'elle doit pas être super fraîche, c'est un coup à être malade et à en crever !
Et c'est là que les secours te trouvent alors que tu viens de manger ta tranche de jambon. Et tu meurs alors que si tu avais attendu cinq minutes tu aurais survécu. C'est ballot.
 
Kob27g":3dgooind a dit:
Plus sérieusement, davidsonstreet, tu étais végé par éthique, mais ton test d'alimentation à peu de frais a outrepassé ton éthique végé. C'est bien ça ?
Yes. Mon test a montré (indirectement) les limites de mon éthique en ce qui a trait au sort des animaux de boucherie.

Kob27g":3dgooind a dit:
Lors de ton défi, pourquoi ne t'es tu pas inspiré du mouvement foodnotbomb (te fournir en fruits et légumes à la fin du marché pa exemple) ? Ca aurait être un peu plus équilibré que bouffer du riz, des pois chiches et de la farine.
Parce que ce n’était pas le but. J’aurais pu aller à n’importe quelle soupe populaire, mais dans les endroits où on vit à 1$ par jour, y en a pas de soupes populaires. Et on ne mange pas équilibré. Évidemment, on pourrait refaire le test 100 fois et si on se mettait à plusieurs, on trouverait des façons de faire mieux à chaque fois. Mais voilà.

Excalibur":3dgooind a dit:
estimer que les animaux non humains ont aussi des droits ce n'est pas une religion
Non, c’est bien vrai. J’ai donné le seul exemple que je connaissais de gens qui refusent des soins par principe. Mais il y en a d’autres. Par exemple, ceux qui refusent les traitements éprouvés de la médecine scientifique pour se tourner vers des traitements non reconnus de la médecine alternative, par conviction spirituelle (ou simplement par stupidité). Toutefois, cela n’empêche pas de voir des similitudes avec des comportements de communauté religieuses (les vegans forment une communauté, non?). Les végéta*iens/vegan voudraient que la société modifient ses valeurs/règles/normes. Comme ils sont en position de faiblesse par rapport au reste de la société, ils militent. C’est exactement ce que font certains mouvements chrétiens qui militent contre l’avortement, le mariage gay, etc.

Excalibur":3dgooind a dit:
ma survie est prioritaire, si elle nécessite de nuire je le ferais, mais quand ce n'est pas le cas il n'y a aucune raison pour que je le fasse

Ça me paraît assez cohérent. Moi aussi ma survie est prioritaire. Et j’estime que ma survie passe par ma libération. Sur la ferme, je suis mon propre patron. Je suis chez moi. J’ai acquis une grande indépendance vis-à-vis des multinationales qui me nourrissaient car je produis une bonne partie de ce que j’ai besoin pour vivre. Je ne suis plus prisonnier de la ville.

Karouba":3dgooind a dit:
Alors j'ai une question : qu'est ce que tu fais, dans ton travail, pour que les animaux souffrent le moins possible ?

À la souffrance, j’ajouterais le stress.

Ça commence par veiller à leur santé. Mon vétérinaire confirme que les vaches ont une santé exemplaire. Une seule mammite en plusieurs années, signe que la traite est bien faite, que l’hygiène des couches est irréprochable et que le suivi est bien fait. Les taux de globules blancs dans les échantillons sont de loin sous le seuil critique. Donc pas de douleur pendant la traite.

C’est aussi un apport journalier en soleil. Les vaches vont dehors tous les jours (sauf s’il fait très froid, ou s’il y a des orages).

Côté vie sexuelle, elles ne sont pas inséminées, elles ont une reproduction « naturelle » (enfin, autant que possible).

On ne brûle pas les cornes des veaux. On a donc des vaches avec de belles cornes (qui peuvent se faire de belles blessures, mais voilà, elles se les font toutes seules, alors j’imagine que c’est ok pour vous).

Côté relation avec les humains, mon beau-père avait l’habitude de leur crier dessus et de les frapper, mais j’ai mis fin à ça. Je commence dès leur jeune âge à les habituer progressivement à certains contacts stressant (les onglons, sous le ventre, etc.) et à la marche avec licol. Ça donne de bons résultats. Une bonne partie de la frustration chez l’éleveur provient du fait qu’on considère généralement que les vaches sont des animaux stupides, ce qui est faux.

Karouba":3dgooind a dit:
Par exemple, est-ce que tu laisses les veaux nouveaux-nés têter leurs mères ? Pendant combien de temps ? etc...
Non. Parce que je suis encore associé avec mon beau-père et que c’est une méthode complètement différente de ce qu’on fait et qu’il n’est pas d’accord pour changer. J’ai des voisins qui le font et je compte bien aller étudier comment ils font. Ça va certainement demander des modifications dans l’étable.
Mais j’ai un doute. Il se pourrait que nos vaches aient perdu la fibre maternelle. Des éleveurs m’ont confirmé que les vaches laitières étaient de moins bonnes mères que les vaches mères. Il se pourrait que cette aptitude se perde, comme chez les poules (on ne trouve presque plus de poules qui couvent).

Tigresse":3dgooind a dit:
Ce que j'ai pu expérimenter de la vie me fait dire que ... je ne sais pas comment je réagirais à une situation extrème sans l'avoir vécue.
C’est humble et sage.

Fushichô":3dgooind a dit:
je me dis que ce que voulait pê dire davidsonstreet, c'est qu'en craquant sur ce morceau de cadavre, il a pris conscience qu'en fait, il s'en tapait pas mal des animaux. À partir de là, c'est logique de redevenir omni et de les exploiter dans une exploitation agricole, aussi bio soit-elle.

Au lieu de dire que je me tape des animaux, je dirais que ça ne me dérange pas de tuer pour me nourrir. Et puis, effectivement, je ne serais jamais devenu éleveur si mes convictions n’avaient pas été ébranlées. Mais ça ne m'empêche pas de prendre des mesures pour éviter des souffrances inutiles. Et comme je l'ai dit, ça ne signifie pas que je me gave de bidoche.

pers0nne":3dgooind a dit:
Et maintenant que tu es éleveur, je vois mal comment tu pourrais redevenir végétarien, alors que ça menacerait l'intégralité de ton mode de vie et ta vision du monde. Tu devrais tout reconstruire... C'est un peu trop tard.

Je pourrais certainement redevenir végétarien sans changer mon mode de vie… Mais je comprends ce que tu veux dire. Et non, ce n’est pas impossible. C’est d’ailleurs dans les plans de réduire le nombre de vaches et de passer à la production maraîchère.
 
Que cultives-tu en plus de l'élevage ?

Quels sont tes circuits de vente ?
 
Vers quel âges tes vaches partent-elles à l'battoir ?
Les veaux sont-ils en box individuels ou sont-ils parqués en groupe ?
 
davidsonstreet":1x3nmfwo a dit:
Excalibur":1x3nmfwo a dit:
ma survie est prioritaire, si elle nécessite de nuire je le ferais, mais quand ce n'est pas le cas il n'y a aucune raison pour que je le fasse

Ça me paraît assez cohérent. Moi aussi ma survie est prioritaire. Et j’estime que ma survie passe par ma libération. Sur la ferme, je suis mon propre patron. Je suis chez moi. J’ai acquis une grande indépendance vis-à-vis des multinationales qui me nourrissaient car je produis une bonne partie de ce que j’ai besoin pour vivre. Je ne suis plus prisonnier de la ville.
Tu restes "prisonnier" de tes interactions avec les autres humains, j'imagine que tu vends quand même ton lait (donc que tu en vends plus que la production qui t'est nécessaire pour te nourrir), que tu fais quand même partie du système économique. Tu es également "prisonnier" de ton métier, de ta "nécessité" d'exploiter les animaux. (Et les envoyer à l'abattoir sans avoir vécu une "vie entière".). On est toujours "prisonnier", à moins de vivre seul dans une grotte, ou au milieu du désert ou de l'Amazonie. Et encore, on peut sûrement y trouver une forme de prison.

davidsonstreet":1x3nmfwo a dit:
pers0nne":1x3nmfwo a dit:
Et maintenant que tu es éleveur, je vois mal comment tu pourrais redevenir végétarien, alors que ça menacerait l'intégralité de ton mode de vie et ta vision du monde. Tu devrais tout reconstruire... C'est un peu trop tard.

Je pourrais certainement redevenir végétarien sans changer mon mode de vie… Mais je comprends ce que tu veux dire. Et non, ce n’est pas impossible. C’est d’ailleurs dans les plans de réduire le nombre de vaches et de passer à la production maraîchère.
Je veux dire qu'être végétarien éthique, c'est toujours au fond, même inconsciemment et incomplètement, remettre en question l'exploitation animale (ou du moins l'abattage), et espérer qu'on puisse s'en passer un jour en en faisant l'exemple soi-même. Cette remise en question de l'exploitation animale, si c'est ton moyen de survie, tu ne peux pas l'avoir.

Mais si tu penses à une reconversion progressive vers du maraîchage, alors félicitations, c'est la preuve d'un courage certain.
 
davidsonstreet":c2qceeq6 a dit:
Les végéta*iens/vegan voudraient que la société modifient ses valeurs/règles/normes. Comme ils sont en position de faiblesse par rapport au reste de la société, ils militent. C’est exactement ce que font certains mouvements chrétiens qui militent contre l’avortement, le mariage gay, etc.

Bon, alors ça, c'est n'importe quoi.
Parce qu'on milite pour l'obtention de droits nous, pas pour en retirer. Et on souhaite une égalité entre les espèces, donc c'est carrément pas pareil que les mouvements chrétiens desquels tu parles... Compare nous au KKK pendant que t'y es !

Bienvenue sinon !
 
Sans s'énerver, il faut bien reconnaître qu'une minorité qui milite pour faire évoluer la société a forcément des similitudes, du point de vue de la majorité, avec les autres militants en minorité. Puisque la majorité refuse l'évolution et ne comprend pas les revendications de la minorité, par définition, elle est obligée de s'en méfier et de mettre toutes les revendications de minorités sur le même plan. (C'est tautologique : Dès qu'un individu de la majorité comprend les revendications d'une minorité -qui est définie par ces revendications-, il passe dans cette minorité.)

Heureusement, quand il s'agit de revendications qui cherchent à étendre l'égalité de droits des individus, il y a logiquement moins de raisons de s'en méfier, et l'Histoire montre que de tels mouvements sociaux égalitaristes fonctionnent toujours selon le même principe de revendication timide et minoritaire au début, qui prend de l'ampleur, avant d'être reconnue et finalement s'étendre à toute la société humaine... (L'exemple le plus récent : La chute de l'homophobie au cours des dernières années, notamment grâce à la Veggie Pride, alors qu'il y a 20 ans, c'était encore officiellement une maladie et tous les hétéros étaient homophobes.)

Sinon, davidsonstreet, je vois que tu penses à te diriger vers le maraîchage, que tu te réintéresses au végétarisme, et comment tu te préoccupes du bien être de tes vaches, des nuisances envers les autres animaux provoquées par l'agriculture et surtout des moyens pour y remédier... ce qui t'a demandé probablement bien plus d'investissement, d'efforts et de recherche que la plupart des végétariens par éthique, et surtout beaucoup plus de force de volonté que de simplement refuser la viande qu'on a sous le nez... Donc d'après moi, ton abandon du végétarisme n'a pas grand chose à voir avec un code de valeur qui n'est pas le tien, un manque de motivation ou un manque d'empathie pour les animaux. Tu as tout ça en quantité largement suffisante pour être végétarien si tu le voulais. Je pourrais avancer que c'est un problème de cohérence dans le raisonnement (comme on l'a tous dit plus haut), de par la pression sociale qui nous pousse constamment à penser de manière tordue quand on se trouve devant un morceau de viande, mais après tout c'est peut-être plus compliqué que ça.
 
Kob27g":2clivvoc a dit:
Que cultives-tu en plus de l'élevage ? Quels sont tes circuits de vente

Nous sommes à 1000 m. d’altitude et il n’y a pas beaucoup d’ensoleillement alors on ne peut pas tout faire pousser.

On fait des carottes, des pommes de terre, des oignons, des laitues en quantité, du céleri rave, un peu de tomates. Nous avons quelques pommiers, mais les pommes ne sont pas géniales alors on en fait du jus. On a des prunes (dont on transforme une partie en eau de vie !) et un poirier. On a plusieurs types de baies, des herbes aromatiques et médicinales et voilà. On a aussi quelques hectares de forêt dont on tire le bois de chauffage. On a aussi quelques poules qui nous donnent des œufs (pas en hiver), mais on ne les mange pas. Quand elles meurent, on les laisse dans la forêt pour les renards.

On garde tout ça pour nous, et à 4, ça nous dure pas mal toute l’année. Le lait, on le vend à la fromagerie du village. Les vaches vont à la boucherie et les veaux que nous ne gardons pas vont chez un éleveur qui les engraisse.

Marion-vivre":2clivvoc a dit:
Vers quel âges tes vaches partent-elles à l'battoir? Les veaux sont-ils en box individuels ou sont-ils parqués en groupe ?

Ça dépend des années. Ça varie entre 3 et 8-10 ans. Il y a plusieurs critères pour déterminer qui reste et qui part. Le principal, c’est la fertilité. Au début de l’automne, les vaches qui ne portent pas sont celles qui partent. Sinon, on choisit aussi en fonction de la quantité de lait produit, et on écarte celles qui ont des naissances difficiles.

On a deux box pour les veaux. Un petit pour les nouveau-nés, et un grand pour les plus vieux. On met les nouveau-nés ensemble et les plus vieux avec les plus vieux, pour ne pas qu’ils blessent les plus jeunes en leur marchant dessus

Il0ove":2clivvoc a dit:
Parce qu'on milite pour l'obtention de droits nous, pas pour en retirer.

C’est une façon de voir. Une autre serait de dire que tu milites pour me retirer le droit de tuer des animaux et que les militants pro-vie militent pour que les fœtus obtiennent le droit d’être considérés comme des personnes.

Plus j’y pense, plus je trouve mon exemple excellent! :)

Pers0nne ":2clivvoc a dit:
Tu restes "prisonnier" de tes interactions avec les autres humains,
J’ai jamais eu l’intention de couper les ponts avec l’humanité…

Pers0nne":2clivvoc a dit:
Tu es également "prisonnier" de ton métier, de ta "nécessité" d'exploiter les animaux.

Oui, Henry David Thoreau disait dans Walden – Life in the wood que l’élevage est une prison et qu'il est préférable de faire pousser des céréales. Je dirais que je suis dépendant de mes vaches. Ce sont elles qui me permettent de vivre plus libre que lorsque je travaillais dans un bureau en ville.

Pers0nne":2clivvoc a dit:
C'est tautologique : Dès qu'un individu de la majorité comprend les revendications d'une minorité -qui est définie par ces revendications-, il passe dans cette minorité
Hmmm… Pas d’accord. Je peux parfaitement comprendre les aspirations d’un groupe minoritaire (le tient par exemple), sans nécessairement adhérer (totalement) à leur point de vue.


Pers0nne":2clivvoc a dit:
Donc d'après moi, ton abandon du végétarisme n'a pas grand chose à voir avec un code de valeur qui n'est pas le tien, un manque de motivation ou un manque d'empathie pour les animaux. Tu as tout ça en quantité largement suffisante pour être végétarien si tu le voulais.

En fait, comme j’ai expliqué, je tiens à être le plus libre possible et la chance que j’ai eu de pouvoir reprendre une ferme m’a permis de faire plusieurs pas dans cette direction. La conversion au maraîchage est une des avenues envisagées, mais cela pourrait ne pas fonctionner et je vis bien avec cette possibilité. Je ne cherche pas à me déculpabiliser en me disant que ce que je fais est temporaire. Ce serait hypocrite.

Pers0nne":2clivvoc a dit:
Je pourrais avancer que c'est un problème de cohérence dans le raisonnement (comme on l'a tous dit plus haut), de par la pression sociale qui nous pousse constamment à penser de manière tordue quand on se trouve devant un morceau de viande, mais après tout c'est peut-être plus compliqué que ça.

En effet, c'est plus compliqué que ça.
 
De quoi sont nourris les veaux ?
J'ai lu que les veaux retirés de la mère étaient nourris de poudre de lait. Je trouve ça absurde, pourquoi ne pas les laisser à leur mère au début ?
 
Karouba":3c8e8oof a dit:
De quoi sont nourris les veaux ?
J'ai lu que les veaux retirés de la mère étaient nourris de poudre de lait. Je trouve ça absurde, pourquoi ne pas les laisser à leur mère au début ?

Rentabilité, commodités. Mais il me semble que certains éleveurs utilises 2 ou trois vaches et mettent leur lait à l'écart pour les veaux (le lait est débranché du tank et branché dans un bidon), mais là ou j'ai fait mes stages, qu'un seul éleveurs sur 3 le faisait.
 
Karouba":clzcanu7 a dit:
De quoi sont nourris les veaux ?

Du lait de leur mère (qu'on appelle le colostrum). C'est obligatoire (pour le label biosuisse en tous cas) pour les premières semaine. Le veau naît sans anticorps et il les prend dans le lait maternel. Il doit boire celui de sa mère, pour des questions de compatibilité.

Karouba":clzcanu7 a dit:
J'ai lu que les veaux retirés de la mère étaient nourris de poudre de lait.

Le lait en poudre, j'ai jamais vu ça mais je sais que ça se fait.

Karouba":clzcanu7 a dit:
Je trouve ça absurde, pourquoi ne pas les laisser à leur mère au début ?

Ce n'est pas possible dans toutes les étables. Ça demande une certaine organisation. Et puis la séparation viendra tôt ou tard et plus on attend, plus elle est difficile.
 
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