Salut à Vous

Salut à toi :)

Effectivement quand je lis

Amarante":1k6fjx83 a dit:
j'adore l'humour mais je suis bien incapable d'en produire moi même

J'me dis que des fois des pseudos parlent d'eux-même... (comprenne qui pourra) ^^

Sinon quelles sont les convictions et considération te poussant à un tel... EXTREMISME ?!
 
Et tu es fier de prouver ta décrépitude têtale par cette compatibilité cognitive avec moi... :rolleyes:
 
V3nom":1ip5pcol a dit:
Et tu es fier de prouver ta décrépitude têtale par cette compatibilité cognitive avec moi... :rolleyes:

Par contre là, j'ai eu plus de mal à comprendre que ton jeu de mots précédant.

Je suis plus doué avec les jeux de mots foireux qu'avec les mots compliqués.
 
Ya pas de jeu de mot : tu es fier d'avoir comprit (et apprécié en plus ?) ma bouse cosmique, ce qui ne garantit donc en rien l'état des boyaux de ta tête.
 
V3nom":2kdisd07 a dit:
J'me dis que des fois des pseudos parlent d'eux-même... (comprenne qui pourra) ^^

Sinon quelles sont les convictions et considération te poussant à un tel... EXTREMISME ?!

La vache! ça c'est beau! :genoux: jouer avec les mots n'a jamais été mon truc^^

Heu de quelles convictions tu parles? tu parles toujours d'humour ou de végéta*isme?
 
Ataguiz !

arton60.gif


Non, de végétarisme à la base ^^
 
V3nom":3k88a758 a dit:

Amagiz! Bon alors parlons du culte des poissons volant en fil de cuivre^^

Sérieusement,

Mon milieu: famille "classique" viande à chaque repas, jamais de questionnements personnels sur l'alimentation, pas de végé dans mon entourage.

Début de l'amorçage d'un erzat de réflexion en fac: un travail sur le changement des habitudes alimentaires (manger plus de fruits et légumes). Puis, changement du régime alimentaire progressif: plus de fruits et légumes et quand le prix de la viande a sérieusement augmenté: réduction de celle-ci mais pour raison financière principalement. En parallèle les infos sur la santé et l'écologie ont fini par: plus d'achat de viande du tout. Mais pas de questionnement sur le droit des animaux, j'étais plutôt à dire, par exemple au moment des débats sur le halal, que d'une façon ou d'une autre, on tue l'animal, point. Sans remettre en cause le droit à tuer un animal.

Et puis, un jour ça a fait tilt, je donne des cours sur la discrimination, et en retravaillant mon plan de cours, je me suis dis en relisant certains passages qu'il y avait un problème... (je vous en met quelques extraits)

Mais pour appliquer des stéréotypes à un groupe, il faut d'abord en déterminer les frontières. (...) déterminer notre groupe d'appartenance est toujours fondamentalement arbitraire, et fonction du groupe par rapport auquel nous voulons marquer notre différence. (...) Les comportements de discrimination, basés sur les préjugés, reviennent à considérer l'autre radicalement différent, comme un infra-humain. (...) Ils aboutissent aussi à une dévalorisation (...); le colonisé est ramené à la notion unique «d’indigène»: il représente ainsi un degré inférieur d’humanité. (...) Les individus se réservent (ainsi qu'à leur groupe d'appartenance) la capacité d'avoir des sentiments, forme considérée comme la plus typiquement humaine de ressentir des choses. (...) Le déni de sentiments est au coeur des propagande génocidaire, (...) enlever à l'autre la capacité de ressentir des sentiments est une façon de le déshumaniser.

J'enseigne donc que ces frontières sont arbitraires entre différents groupes humains, mais je ne remet pas en question la frontière entre l'humain et les autres espèces animales... En fait dans ce cours je dis clairement que si l'on est capables des pires choses avec un groupe que l'on discrimine, c'est parce que l'on met ce groupe au même plan que l'animal, sans questionner la légitimité que l'animal soit catégorisé comme inférieur... Bref je sens que les débats en cours vont être encore plus intense cette année!

Sinon, le discours de Gary Y. a marqué le point final. Cependant, j'ai encore pas mal de questionnements à résoudre, ayant besoin d'assouvir mon esprit critique...

Voilà, en très simplifié^^
 
Rha une prise de conscience pour ainsi dire spontanée (par réflexion personnelle et liens logiques), ça me fait rêver ça ^^

J'avais "tout" en moi pour se faire, mais jamais je n'ai eu ce déclic, il aura fallut un facteur extérieur à ma vie pour qu'il se produise ,et qui du coup m'a fait basculer dans une évidence, submergé par ce lien ténu qui manquait et toute la sensibilité déjà acquise qui n'attendait que ça, et qui m'a fait basculer du jour au lendemain.

Et sinon, jusqu'à quel degré de débats penses-tu vouloir / pouvoir aller si tu donnes des cours là dessus, sachant que le professeur est tenu de garder une position neutre ? (Du moins sur le papier)
C'était par exemple ce que s'interdisait formellement mon prof d'écologie, dès qu'on abordait des questions de fond voire dérangeantes, il ne donnait jamais son avis, ni de direction de discussion pouvant amener à le déduire (il s'effaçait en général de la discussion) surtout qu'il avait excellente presse auprès des élèves, et donc avait probablement peur non seulement de déroger à "l'éthique professorale", mais aussi peut-être de choses plus diffuses de l'ordre de l'histoire de Ron Jones...
 
Pour les débats en cours, en discrimination, on marche sur des oeufs^^ c'est clair, mais pour tellement de sujets, qu'on est assez bien préparé.

Déjà, ça dépend énormément du groupe d'étudiants, en fonction de la dynamique du groupe, de leurs implications, etc. Les débats s'introduisent d'eux mêmes, mais je me permet de les stopper si je ne sens pas le groupe capable de le poser sereinement.

La notion de neutralité est importante, disons, dans ce cours là, il faut orienter les débats sur le centre du cours, qui sont les concepts de psychologie sociale. Le reste n'est pas débattu, par exemple quand sa dérive sur palestine/israël... il faut de suite réorienter, on est pas là pour ça.

L'idée est aussi de leur permettre et de les inciter à la critique (sur eux-mêmes mais aussi ce qu'ils apprennent, on enseigne que des concepts, pas la vérité...) de pousser un peu plus la réflexion.

Le débat ira jusqu'où il ira de lui-même, cela dépend des étudiants, mais moi je ne serai que placé du coté de la psychologie sociale.
 
Aucun parti prit autre que l'aspect purement neutre des outils d'analyse et de critiques qui le sont par essence.

On avait un peu la même démarche en écologie : pas de notion de direction propre en gestion ou en choix à faire, mais que les outils et moyens de faire ces choix.
Et pour les élèves qui venaient de cursus plus classiques et magistraux, ça leur a été très difficile d'acquérir cet espèce de "libre arbitre", ou même de simplement participer aux cours en tant qu'échanges, et non en tant qu'oies gavées...

(ça tranchait avec ma classe d'accéléré, réduite mais dont la moitié avait finit "l'école" depuis 10 ans et plus, forcément plus à l'aise pour discuter avec des profs parfois plus jeunes que nous xD)
 
Je trouve que pour beaucoup d'étudiants c'est difficiles, en même temps, on leurs enseigne très peu voir pas du tout l'esprit critique au lycée, ni même dans certains cursus universitaire.

Du coups, quand on précise au début des cours que nous allons aborder un thème à partir, d'un point de vue, qu'il y en a d'autres et que ce n'est qu'une façon d'aborder les choses et non la vérité, ça perturbe pas mal.
 
J'ai bien peur que ce soit une des raisons principales de difficulté de compréhensions entre les gens : rester ouvert au point de vue différent, la capacité d'empathie, mais pas seulement, garder aussi une réserve quant au fait qu'on peut toujours ignorer un détail important, ce que "les gens" ont tendance à prendre pour une absence totale de confiance en soi et en ce qu'on sait. (ça perturbe pas mal ça aussi, de se dire que rien n'est acquis finalement)

bref... ^^
 
C'est sur, les certitudes c'est moins de prises de têtes.

Mais c'est vrai, encore plus quand on défend/milite pour une cause, que garder l'ouverture, n'est pas forcément facile. Quand on est sur de ce qu'on sait, on oublie vite comme tu dis qu'on a pas toutes les cartes en mains, même si on en a des milliers.

Et puis, le problème n'est pas les cartes, mais ce qu'on en fait...
 
Amarante":2q1wazrq a dit:
V3nom":2q1wazrq a dit:
Début de l'amorçage d'un erzat de réflexion en fac: un travail sur le changement des habitudes alimentaires (manger plus de fruits et légumes). Puis, changement du régime alimentaire progressif: plus de fruits et légumes et quand le prix de la viande a sérieusement augmenté: réduction de celle-ci mais pour raison financière principalement. En parallèle les infos sur la santé et l'écologie ont fini par: plus d'achat de viande du tout. Mais pas de questionnement sur le droit des animaux, j'étais plutôt à dire, par exemple au moment des débats sur le halal, que d'une façon ou d'une autre, on tue l'animal, point. Sans remettre en cause le droit à tuer un animal.

Et puis, un jour ça a fait tilt, je donne des cours sur la discrimination, et en retravaillant mon plan de cours, je me suis dis en relisant certains passages qu'il y avait un problème... (je vous en met quelques extraits)

Mais pour appliquer des stéréotypes à un groupe, il faut d'abord en déterminer les frontières. (...) déterminer notre groupe d'appartenance est toujours fondamentalement arbitraire, et fonction du groupe par rapport auquel nous voulons marquer notre différence. (...) Les comportements de discrimination, basés sur les préjugés, reviennent à considérer l'autre radicalement différent, comme un infra-humain. (...) Ils aboutissent aussi à une dévalorisation (...); le colonisé est ramené à la notion unique «d’indigène»: il représente ainsi un degré inférieur d’humanité. (...) Les individus se réservent (ainsi qu'à leur groupe d'appartenance) la capacité d'avoir des sentiments, forme considérée comme la plus typiquement humaine de ressentir des choses. (...) Le déni de sentiments est au coeur des propagande génocidaire, (...) enlever à l'autre la capacité de ressentir des sentiments est une façon de le déshumaniser.

J'enseigne donc que ces frontières sont arbitraires entre différents groupes humains, mais je ne remet pas en question la frontière entre l'humain et les autres espèces animales... En fait dans ce cours je dis clairement que si l'on est capables des pires choses avec un groupe que l'on discrimine, c'est parce que l'on met ce groupe au même plan que l'animal, sans questionner la légitimité que l'animal soit catégorisé comme inférieur... Bref je sens que les débats en cours vont être encore plus intense cette année!

J'adore. Ecrire soi-même tout seul, un truc sur les hommes, puis se relire, se demander pourquoi on n'applique pas ça aux animaux... et puis se rendre compte.
(En même temps, aller au bout de la réflexion est plus facile quand on a déjà éliminé en pratique les comportements qui interdiraient psychologiquement de le faire... C'est apparemment souvent ce qui se produit pour les végés santé/écolos : Ils en viennent ensuite à s'intéresser à la cause animale, et la faire passer en priorité.)

J'aime bien aussi, parce qu'en fait, c'est parfois ce qui m'arrive, sur d'autres sujets : J'écris un truc, fâché qu'on ne me comprenne pas, ou pour exprimer mes réactions, réflexions, désaccords, etc. Et en l'écrivant ou en me relisant, je me rends compte que j'ai tort...

Bonjour, sinon.
 
Pers0nne":2s77en87 a dit:
J'aime bien aussi, parce qu'en fait, c'est parfois ce qui m'arrive, sur d'autres sujets : J'écris un truc, fâché qu'on ne me comprenne pas, ou pour exprimer mes réactions, réflexions, désaccords, etc. Et en l'écrivant ou en me relisant, je me rends compte que j'ai tort...

Et c'est agréable, le monde est fait de surprises, nous changeons constamment, nous ne le remarquons pas car notre physique se modifie lui très lentement, mais une nouvelle chose et nous pouvons être radicalement différent.

Pers0nne":2s77en87 a dit:
Bonjour, sinon.

Bonjour Pers0nne :)
 
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