Merci Tcharis mais je m'interroge sur mon message. Par rapport au système d'oppression qu'est le spécisme et ma position privilégiée. Du coup je conviens que ce post ne prends pas en compte l'essentiel dans ma démarche: le refus de la maltraitance et le meurtre des animaux. Que j'ai ce privilège par rapport à d'autres êtres sensibles. Je repense à cet excellent billet rédigé par l'elfe je crois " les animaux d'abord". C'est plutôt facile pour moi ce changement de régime alimentaire. Je ne m'expose pas trop, je veux dire par rapport à ceux qui militent activement et qui risquent des sanctions pour "actes terroristes", ou ceux qui risquent les lourdes sanctions sociales en tant que parents exerçant de la "maltraitance alimentaire" sur leurs enfants végétaliens, risquer le placement de leurs enfants pour leur choix de régimes alimentaires. Moi je m'éclate avec mes légumes (je caricature pour le relief, c'est un poil plus complet quand même, je me supplémante un peu mais c'est pas le sujet), je dis que je suis végétalienne dans ma zone de confort et sorti de là, pour faire plus simple et éviter la pression je parle d'intolérance alimentaire, genre dans les commerces, parce qu'ils sont bien plus coopératifs dans ce cas que vis à vis d'une demande végétalienne. Voilà, la vérité c'est que je protège le plus souvent mon confort et le fait que j'ai en horreur la race humaine pour ce massacre quotidien, que je me mobilise matériellement dans mes habitudes pour ne plus coopérer à cette réalité dégueulasse ne change rien à ma position de privilégiée, je ne me mouille pas trop, même quand je fais gouter mes plats aux omnis, parce que je leur épargne tout le système de pensées qui va avec, car ils ne souhaitent pas en parler, du plus crispé au moins réfractaires à ce genre de discussion, je sens bien le silence requis autour de cette question, silence incontournable pour être et continuer à être omnivore. Je ne me mouille pas non plus quand je fais des commentaires à voix hautes près des rayons "boucherie" et "foie gras" dans les supermarché, pour faire flipper ou dégouter pê quelqu'un, je libère plutôt la tension interne que je ressens et tente d'agir sur mon sentiment d'impuissance. Oui voilà ce que je ressens, de l'impuissance, oh, pauvre de moi qui me sens impuissante alors que d'autres vivent la torture dans leurs chairs, j'ai plutôt l'air à côté de la plaque quand je dis ça, non? En réalité, je me dégoute aussi si je dois réfléchir à tout ça parce que je ne fais clairement rien de concret alors même que je suis spectatrice d'une injustice et d'une cruauté sans nom. Il me reste qu'à me concentrer sur tous le positif de ma démarche pour préserver de la compassion pour moi même, je me fais très plaisir avec mon régime alimentaire et j'espère contaminer le plus de gens possible au plaisir. C'est ça l'objet de mon post, mais ça fait du bien quand même.