surconsommation alimentaire, AJR, etc.

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jess

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Il est maintenant très largement admis que la population des pays occidentaux mange trop, plus que ses réels besoins alimentaires.
Du coup, je me pose la question de comment on peut savoir justement si on mange trop ou pas, à quoi correspondent les fameux AJR qu'on nous assène sans cesse, comment ils sont calculés, tout ça tout ça.
De plus, au-delà de la quantité consommée, se pose aussi la question de savoir si cette quantité contient tout ce dont on a besoin.

Donc, en gros, quelqu'un aurait la réponse à toutes ces grandes questions ? ^^
 
J'avais lu quelque part que ceux qui détermine les AJR sont les même qui ceux qui font le PNNS, en d'autres mots : les lobbies de l'industrie agro-alimentaire. :confus: Faudrait que je retrouve ma source ...

Ce qui est sur, c'est que les AJR dépendent des pays ! :rolleyes: Par exemple, les AJR français en calcium et en protéine sont deux fois plus élevés que les recommandations de l'OMS ... :cartonR:
 
Ben ça correspond à l’énergie dont le corps humain moyen a besoin pour faire fonctionner tous ses organes + compenser l'activité physique il me semble.
Après pour les AJR ils sont différents selon les pays et souvent modifiés donc bon... C'est plus pour avoir une idée large de ce dont le corps à besoin je pense.

Donc LA réponse actuellement je pense que c'est : te pose pas de questions et mange x)
 
jess bonjour
l’assimilation de nourriture est soumis à trois gros facteurs (plus une foultitude d’autres)
1°La quantité ingérée : qui correspond à ce que l’on appelle, plus ou moins à tort, les AJR et les variétés que cela implique et représentées par la pyramide alimentaire.
2° la quantité assimilable : qui dépend de la réduction alimentaire par la mastication, des sucs salivaires et digestifs, de cru ou cuit, de la qualité intrinsèque de l’aliment (chimique ou bio) et donc ne représente qu’une partie du bol alimentaire ingéré.
3° la quantité assimilée : qui dépend du bon fonctionnement du système digestif, de son état, de l’état des glandes annexes. Par exemple le diabète étant une déficience du bon fonctionnement du pancréas ou plus exactement des ilots de Langerhans et, très important, de l’évacuation des déchets et toxines de l’organisme. Donc ce qui diminue encore par rapport à la quantité ingérée.
L’ensemble dépend aussi de l’activité physique (oxygénation du sang et des organes) de l’état mental (soucis ou joie donc état de stress), de l’héritage familial, et bien entendu du choix des aliments eux-mêmes, viandes ou végétaux, fermentés ou pas, etc…
D’où les recommandations de base que l’on retrouve dans toutes les grandes recommandations : manger, bouger, 5 fruits et légumes (crus) par jour, manger sain et complet, mastiquer, ne pas boire en mangeant, éviter les alcools, arrêter à la sensation de satiété, éviter les stress négatifs, etc…
Et bien entendu la formule d'Hippocrate ci dessous!
 
Alors la sensation de sasiété est un de plus mauvais indicateurs pour manger "correctement" (tel qu'on devrait disons) pour 2 raisons principales :

-être repus n'a rien de "naturel" ni de "normal". C'est déjà un excès en soi pour des corps comme les notres (surtout sans exercice physique -pas nécessairement sportif ni intense- tous les jours, tout au long de la journée)

-il faut en moyenne 15 minutes à notre estomac pour se "rendre compte" qu'il a son quota et indiquer à notre cigare le signal de satiété. (c'est d'ailleurs pour ça qu'on est capables de "trop manger", qui n'est du coup pas une expression)

Et pour les AJR, ils sont aussi honnêtes que les pubs des lobbys en effet. Le meilleur exemple est ce sempiternel calcium, dont strictement personne ne manque, nous en consommant d'ailleurs tellement que c'est devenu un véritable poison, provoquant (ou pour le moins favorisant magnifiquement) une belle pandémie d’ostéoporose...
 
Il est admis que les besoins caloriques vont varier selon un grand nombre de facteur. En revanche, les besoins en nutriments restent les mêmes pour un sexe et une classe d'âge donnés.

Pour prendre l'exemple du fer, les besoins entre ceux d'une femme, petite, menue, sédentaire, utilisant comme contraceptif un implant (donc, pas de règles, ou très peu) et ceux d'une femme, grande, sportive, plutôt costaude, utilisant un stérilet en cuivre (donc, règles abondantes) ?

Rien que pour la différence de poids et de tailles (ce qui suppose une quantité de sang différente, donc une quantité totale de globules rouges différente), les apports nécessaires seraient malgré tout identique ?
 
ça me semblerait logique, mais la question à se poser je crois serait plutot "pourquoi ne pas tenir compte de ces variations ?"

-trop compliqué pour eux ?
-trop politiquement discriminant ? (lol)
-peur des mauvaises interprétations des gens, auto-médications, tout ça... ?
-simplement trop de "variantes" à couvrir et diffuser ?
-trop chiant, pas rentable, et pas assez pousse-à-la-conso que servir un modèle universel normalisé ?
 
Je pense en effet que c'est trop compliqué d'adapter à chaque personne, d'ailleurs c'est bien un reflet de notre société dans sa globalité : on nous donne une moyenne, et faut rentrer dans le moule en la suivant de manière bête et méchante. C'est exactement le même problème que lorsqu'ils conseillent de manger des produits carnés et laitiers : pourquoi se prendre la tête à essayer d'adapter les recommandations officielles aux végétar/liens ? Ils ne sont qu'une minorité après tout. Et puis, ils n'ont qu'à pas avoir de convictions, ces emm******, et faire comme tout le monde... Ajoutons à ça le lobbying agro-alimentaire, et nous avons tous les ingrédients pour créer une société où la différence alimentaire, comme tant d'autres différences, va être gommée par la politique...

Et c'est justement pour ça que je lançais ce post à la base.
Avec toutes les c******* qu'on nous pond en longueur de temps, comment savoir si on est en sur-consommation alimentaire, puisqu'on ne peut pas se fier aux infos officielles (sachant qu'il est de l'intérêt de la sécu d'éviter l'obésité, certes, mais c'est aussi l'intérêt des industriels de pousser à consommer...) ?
 
A ce stade de discussion j'aurais une réponse assez invariable : trouver un diététicien végéL ou partisan. (à consulter ou à lire sur le net hein, il doit bien exister des infos d'apports nécessaires et suffisant quelque-part, hors lobby agro alim)
 
jess
Je pense en effet que c'est trop compliqué d'adapter à chaque personne, d'ailleurs c'est bien un reflet de notre société dans sa globalité : on nous donne une moyenne, et faut rentrer dans le moule en la suivant de manière bête et méchante.
C'est l'inconvénient de toutes moyennes : la moyenne de taille, de corpulence, d'âge,etc...qui n'indiquent rien sur les mini et les maxi.
Pour la satiété,(voir l'article sur Wikipedia assez complet) tous les mouvements hygiénistes disent(que l'on retrouve dans les philosophies orientales): rester sur sa faim, ne pas arriver au stade d'être repus.
Mais le plus simple, pour son efficacité pas pour sa pratique, la méthode mise au point par Fletcher: "manger ses liquides, boire ses solides" à savoir insaliver abondamment ses liquides et macher longtemps ses solides jusqu'à les approcher de l'état liquide (mastiquer 100 fois chaque bouchée!) pour une assimilation quantitative maximale. Mais les habitudes alimentaires vont à contre sens: manger et boire à toute vitesse.
 
En fait le plus simple est en même temps le plus compliqué à notre monde débile : prendre le temps de manger.

C'est d'ailleurs un "reproche" qu'on me fait souvent, je mange "lentement" (sous entendu trop), et en général je renvoie gentiment chier quand on me le fait remarquer :D
(surtout qu'en général derrière on approuve que je prenne mon temps)
 
Jess:
J'aurais tendance à dire que t'as pas besoin d'un diététicien pour savoir si tu surconsommes... La prise de masse grasse est, à priori, un bon indicateur ^^"
 
Tu ne déterminera jamais "qu'est-ce que" tu surconsommes en mesurant ton épaisseur adipeuse... (car les surdoses peuvent être aussi néfastes que les carences)

Regardes tous ces gentils omnivores et végétariens qui se gavent de produits laitiers, ils suivent ce que disent les nutritionnistes gouvernisants, et ne se doutent pas qu'ils sont lestement en surconsommation de calcium (et autres merdes moins avouables encore...)

Moi même ai été un putain de gros consommateur de produits laitiers (grand mini un plein bol au ptit dej et une faisselle entière à chaque dessert), et également de charcuterie, je dévorais 4x ce que mangeait les autres à chaque tablée, et j'ai toujours été sec comme un coup de trique.
 
Si le problème est au niveau des minéraux et vitamines une prise de sang est la seule chose utile non ? ( Pour moi un nutri sert surtout à équilibrer lipide/glucide/prot et la ration... Pas sorcier à faire soi même sans débourser un rond quoi :p )
 
Pour moi un nutritionniste est à la solde d'un lobby et a tout faux concernant l'étude de l'alimentation (un aliment ne serait que la somme de ses constituants et la somme de leurs effets)

Pour moi, seul le diététicien est sur la bonne voie. (étude des interactions entre les aliments, associations, etc...)

Et c'est pas sorcier à faire soi-même quand tu as les connaissances, les notions, le temps, la liberté de le faire, et aucun problème de santé. Pour d'autres malheureusement c'est plus hasardeux voire dangereux. (et la prise de sang coute des sous que je sache :p)

J'ai l'impression que tu es dans une situation relativement facile et sans heurts, et que tu as tendance à partir du principe que ça doit être de même pour tout le monde non ? ^^
 
Je ne savais pas qu'il y avait une différence entre nutri et diététicien :eek: ( à part celle du diplôme et encore je connais pas les détails >.> )

Pas sorcier dans le sens : on connais globalement les nutriments des catégories d'aliments ( sans avoir à s'informer outre mesure ) et la compo d'un repas.
Pour la prise de sang je voulais dire : vu qu'a priori y a pas besoin d'équilibrer les prot/glucide/lipide si y a un soucis c'est au niveau minéraux et vit', et ça y a qu'une prise de sang pour le savoir :><:

Si par situation " facile et sans heurts " tu veux dire que je n'ai pas a me plaindre de soucis de santé, oui c'est vrai mais la le sujet est seulement la surconsommation et je pense que globalement elle est pas difficile à reconnaitre u_u . Naméoh :p
 
Excalibur":48kyuxu0 a dit:
le sujet est seulement la surconsommation et je pense que globalement elle est pas difficile à reconnaitre u_u . Naméoh :p

Désolée, mais non. :) Si c'était le cas, certaines personnes ne serait pas obèses ou en surpoidsou n'aurait pas besoin de ré-équilibrages alimentaires.
Pour diverses raisons, tout le monde n'a pas des signaux de satiété clairs (j'ai connu quelqu'un pour qui c'était congénital) et certaines circonstances (troubles du conportement alimentaire, troubles psychologiques) font grandement cafouiller l'alimentation en général.

Pour les rapports à la nourriture comme au reste, il y a beaucoup d'idées préconçues et véhiculées par la société, les media, etc, mais elles n'en sont pas moins fausses et je pense que c'est vraiment important d'en être conscient-e.
 
J'ai dis "reconnaitre" pas "éviter"

D'ailleurs j'arrive très bien à reconnaitre quand je n'ai pas su éviter de surconsommer :whistle:
 
Mais les situations que je t'ai décrites empêchent justement cette reconnaissance, partiellement ou totalement, peu importe, mais le problème est là. Tu penses réellement que quelqu'un en détresse psychologique, et qui fait passer une partie de cette détresse dans la consommation de nourriture, se rend compte qu'ille à surconsommé quoique ce soit?

Le fait que la situation soit claire pour toi (tant mieux :) ) ne la rend pas identique pour d'autres. En d'autres termes, ton expérience est appliquable à toi mais tu ne peux pas en faire des généralités, même si ça te parait évident.
 
Pour ce qui est des TCA causés ou non par des dépressions dans les reportages que j'ai pu voir les personnes savaient qu'elles mangeaient trop mais ne pouvaient juste pas s'en empêcher ou n'y pensaient pas au moment de leur conso ( je dis pas que c'est le cas pour tous mais on peut pas dire que la pathologie en elle même empêche de reconnaitre ce fait :/ )

Mais c'est vrai que pour les personnes ayant été élevés dans des familles avec une alimentation excessive le "trop" ne doit pas être évident à situer puisque c'est dans leur éducation
 
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