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tom

Élève des carottes
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8/9/06
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Des poèmes ou des musiques sur ce que vous ressentez en tant que VG ou en tant qu'humain tout simplement... ?!
 
J'ai toujours adoré ce poème d'Henri Michaux, "Icebergs". On ressent bien la majestuosité de la nature par rapport au "petit" homme. Il est étrangement d'actualité, avec le réchauffement climatique...

Icebergs

Icebergs, sans garde-fou, sans ceinture, où de vieux cormorans
abattus et les âmes des matelots morts récemment viennent s'accouder
aux nuits enchanteresses de l'hyperboréal.

Icebergs, Icebergs, cathédrales sans religion de l'hiver éternel,
enrobés dans la calotte glaciaire de la planète Terre.
Combien hauts, combien purs sont tes bords enfantés par le froid.

Icebergs, Icebergs, dos du Nord-Atlantique, augustes Bouddhas gelés
sur des mers incontemplées. Phares scintillants de la Mort sans issue, le
cri éperdu du silence dure des siècles.

Icebergs, Icebergs, Solitaires sans besoin, des pays bouchés, distants,
et libres de vermine. Parents des îles, parents des sources, comme je vous vois, comme vous m'êtes familiers...
 
pour ce qui est de la littérature, j'ai déjà donné beaucoup de mes oeuvres de référence dans un autre post (me rappelle plus le titre).

pour la musique, ca dépend des moments pour moi, car je suis un peu musicienne, et mes gouts musicaux sont tres vastes, trop pour les détailler.

je dirais juste qu'en ce moment je respire la plénitude grâce à un groupe irlandais que j'ai découvert depuis peu et qui s'appelle Anuna.
si vous aimez les belles voix, je vous le conseille.
 
Pour ma part je lis Fernando Pessoa (poète portugais) et je suis très attaché aux paroles de la musique de Kansas, "Dust in the wind"...
 
Je n'aime pas ce qui est trop "commercial" (qu'est ce qui ne l'est pas ?) je trouve la dernière chanson de Zazie "Je suis un homme" vraiment sympa.
Les paroles :

Je suis un homme de Cro-Magnon
Je suis un singe ou un poisson
Sur la Terre en toute saison
Moi je tourne en rond, je tourne en rond.

Je suis un seul puis des millions
Je suis un homme au coeur de lion
A la guerre en toute saison
Moi je tourne en rond, je tourne en rond.

Je suis un homme plein d'ambition
Belle voiture et belle maison
Dans la chambre ou dans le salon
Moi je tourne en rond, je tourne en rond.

Je fais l'amour et la révolution
Je fais le tour de la question
J'avance, avance à reculons
Et je tourne en rond, je tourne en rond.

Tu vois, j'suis pas un homme,
Je suis le roi de l'illusion
Au fond, qu'on me pardonne
Je suis le roi, le roi des cons.

Je fais le monde à ma façon
Coulé dans l'or et le béton
Corps en cage, jeté en prison
Moi je tourne en rond, je tourne en rond.

Assis devant ma télévision
Je suis de l'homme, la négation
Pur produit de consommation
Oui, mon compte est bon
Mon compte est bon.

Tu vois, j' suis pas un homme,
Je suis le roi de l'illusion
Au fond, qu'on me pardonne
Je suis le roi, le roi des cons.

C'est moi, le maître du feu,
Le maître du jeu, le maître du monde
Et vois ce que j'en ai fait,
Une Terre glacée, une Terre brûlée,
La Terre des hommes que les hommes abandonnent.

Je suis un homme au pied du mur
Comme une erreur de la nature
Sur la Terre sans d'autres raisons
Moi je tourne en rond, je tourne en rond.

Je suis un homme et je mesure
Toute l'horreur de ma nature
Pour ma peine, ma punition,
Moi je tourne en rond, je tourne en rond

Je suis un homme et je mesure
Toute l'horreur de ma nature
Pour ma peine, ma punition,
Moi je tourne en rond, je tourne en rond

Moi je tourne en rond, je tourne en rond

Source : http://www.paroles.net/chansons/28007.htm
 
[big]Animal raisonnable ?[/big]

L'homme a depuis bien longtemps,
Oublié son origine : la nature,
Il n'en est pas moins animal pour autant,
Bien qu'il semble le nier à l'usure.

Plutôt que d'essayer de vivre avec ses pairs,
Il s'efforce de vivre d'eux.
Il leur fait toutes sortes de misères,
Et pense qu'il en vit mieux.

L'homme, animal raisonnable,
N'en est pas moins raisonné,
Sa soif de domination est contournable,
Mais par son égoïsme il reste aveuglé.

Pourquoi donc est-il si incrédule,
De croire que ses actions malsaines,
Lui permettront de rester dans sa bulle,
Sans qu'il n'en paye le prix ou à peine.

Se posera-t-il la question un jour,
De savoir si son désir de tout contrôler,
Ne l'entraînera pas pour toujours,
Dans une horreur qu'il ne saura nommer.
 
Le dernier texte est de qui ?
 
Je m'en doutais, tu nous as déjà bluffé par tes capacités d'écriture.

BRAVO !
Invision-Board-France-160.gif


Je trouve ça très bien écrit (et crois moi, je lis beaucoup)

Je peux le publier ailleurs (en citant le "nom" de l'auteur bien sûr !) ?
 
Un autre tout frais de ce soir (j'espère qu'il n'y a plus de fautes, dites moi au cas où)

[big]Oh la vache ![/big]

Mon amie la vache,
Semble paisible dans son pré,
Mais vous vous écrierez "Oh la vache",
Quand vous connaîtrez sa destinée.

Elle n'a jamais connu de taureau,
Pourtant chaque année elle met bas,
C'est de la main de son bourreau,
Qu'elle reçoit la semence non sans fracas.

Aussitôt son petit à terre,
Elle se le voit arraché,
D'un autre bourreau il sera l'affaire,
Et jamais sa mère il ne pourra téter.

Il se verra vite enfermé,
Deviendra boeuf dans la souffrance,
De l'abattoir fera le denier,
Où il mourra dans l'indifférence.

Alors quand il se retrouvera dans votre assiette,
Vous ne pourrez plus dire que vous ne saviez pas,
J'espère que vous vous en trouverez bête,
Et alors ferez le bon choix.

Revenons-en donc à mon amie,
Qui pour le deuil n'aura point le temps,
Que déjà son lait lui sera pris,
Et sera vendu prestement.

Toute sa vie sera ainsi,
Esclave de la machine du profit,
Chaque année son enfant lui sera pris,
Pour que son lait nous soit fourni.

Alors quand ce lait se retrouvera dans votre bol,
Vous ne pourrez plus dire que vous ne saviez pas,
Vous comprendrez que c'est du vol,
Et alors j'espère vous ferez le bon choix.
 
:D c'était un plaisir à lire barbux.
 
Wa! C'est de toi Barbux "L'homme est depuis bien longtemps(...)" ? C'est génial, pourtant, les poèmes c'est loin d'être ce que j'aime lire
Bravo ! Super ! Merci ! :)
 
Dis donc mon tit Barbux, t'es bien inspiré en ce moment.

C'est pas mal du tout.
 
Merci Hope et Croisibreizh et soya. Et merci saranel pour l'orthographe. Pousc tu peux repomper la version corrigée si tu veux.

Allez un dernier pour la route, vite fait après le reportage sur la corrida de ce soir sur Arté dont je n'ai vu que 2 min.

Je suis fatigué, je sais pas trop quoi en penser... Et c'est sûrement plein de fautes.

[big]Pauvre Torero[/big]


Pauvre Torero,
Tu ne connaîtras jamais la raison,
Et même lors de ton repos,
Je ne doute pas qu'elle t'abîme, ta cruelle passion.

Pauvre Torero,
Même ton Taureau que tu dis aimer,
N'éprouve pour toi que la haine dont tu fais l'expo,
C'est ton aveuglement qui t'empêche d'être peiné.

Pauvre Torero,
Tu ne sauras jamais ce qu'est l'amour,
Tant que la souffrance sera ton credo.
Comprendras-tu que c'est la vie qui se savoure ?

Pauvre Torero,
Le spectacle que tu donnes,
N'a comme spectateurs que des badauds,
Que la souffrance passionne.

Pauvre Torero,
J'aimerais pouvoir te fournir,
La compassion qu'à ton Taureau,
Tu ne sais pas offrir.

Pauvre Torero,
Tu ne m'inspires que du chagrin,
Et c'est à ton Taureau,
Que je dédie ces quelques quatrains.
 
barbux":vgcpye44 a dit:
Au fait Pousc dis moi ou tu le mets, ça m'intéresse.
Pour le moment, j'ai pas encore eu le temps, mais je ten ferais part par MP.

J'suis fan ! :D


Ps : concernant ton poème sur les vaches laitières, il y a une petite erreur dans le mot abattoir
 
Bon ben je continue alors...

[big]Foie d'animal[/big]

Pauvre petit canard,
Tu n'as pourtant pas été vilain,
Pour te retrouver dans ce hangar,
Alimentant le plaisir de quelques humains.

Enfermé dans une cage,
Où tu ne peux bouger,
Tu reçois dans ton oesophage,
Plus de grains que tu ne peux avaler.

J'ai grand peine à imaginer,
Ce que tu ressens quand cet entonnoir,
De ta bouche jusqu'à l'estomac enfoncé,
Verse ce grain jusqu'à n'en plus pouvoir.

Tu reçois chaque jour sans un mot,
En l'espace de cinq secondes, un instant,
L'équivalent pour l'estomac de ton bourreau,
De quinze kilos d'aliments.

Ton foie en devient si énorme,
Que tu peines à respirer,
Toutes sortes de maladies se forment,
Par ton foie tant sollicité.

Triste journée que la Noël,
Où l'on fête sans aucune dignité,
Ta destinée si cruelle,
Dans l'indifférence la plus exacerbée.
(correction orthographique requise)
 
Encore un recueil de phôttent d'aurtograf (saranel je compte sur toi ;))
(EDIT : apparemment c'est bon pour l'orthographe, merci saranel.)

[big]Brouillon de culture[/big]

Tout a commencé par un bouillon,
Brouillon de vie dans l'océan,
La photosynthèse fait son apparition,
Et permet l'évolution du vivant.

L'atmosphère se transforme,
Les gaz à effet de serre se raréfient,
Alors que l'oxygène s'y forme,
Et deviendra précieux pour la vie.

Les cellules s'assemblent,
S'organisent en petits animaux,
A des insectes ils ressemblent,
Et mangent des petits végétaux.

Les poissons font leur apparition,
Les plantes sortent de l'eau,
Et colonisent la terre jusqu'à l'horizon,
Les animaux les suivant bientôt.

Là tout s'enchaîne très vite,
Animaux et plantes se diversifient,
Devant les prédateurs les proies prennent la fuite,
Et là commencent les conflits.

Et puis il y a quelques instants,
L'homme apparaît sur ce vaste champ de bataille,
Et après quelques essais hésitants,
Voilà qu'il sort son attirail.

Il prend contrôle de tout,
Cultive les plantes, parque les animaux,
Autour de lui il formate tout,
Pour ce confort cher à son ego.

Il réduit la vie en esclavage,
La vie dont il se croit l'aboutissement,
Mais il n'en est que le ravage,
La vie il la détruit en chantant.

Il transforme jusqu'à l'atmosphère,
Ruinant le travail des plantes du passé,
En renvoyant les gaz à effet de serre,
Qu'elles avaient mis si longtemps à modérer.

Il s'amuse avec les gènes,
Se fabrique ses propres espèces,
Ce jeu il le pratique sans gêne,
Sans se préoccuper de ceux qu'il blesse.

Il joue avec les atomes,
S'approprie la matière,
L'univers est un jeu pour mômes,
Dont personne ne fixe les barrières.

L'humanité est un brouillon,
Un brouillon de culture,
C'est le moment de la correction,
Si elle veut mettre au propre son futur.
 
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