végétarisme et bouddisme

penseur

Mange de la salade
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Rosenheim (Angelamerkel-Land)
Bonjour
étant depuis maintenant plus de 2 mois totalement végétarien et à tendance végane, j'ai tapé bouddhisme sur gogole car je savais que nombreux bouddhistes sont végétarien.
j'ai cliqué sur le premier site: wikipédia et ai lu l'article qui présentait bouddha et sa philosophie et j'ai été conquis par le fait que le bouddhisme n'est pas une religion mais une philosophie (car ayant reçu une éducation chrétienne, j'avoue avoir totalement du mal avec le concept de Dieu, un être suprême et bla bla bla...)
Du coup j'aimerais "m'intéresser" au bouddhisme. Est ce que certains auraient des sites, ouvrages, expériences personnelles à me proposer?
merci
 
penseur bonjour
Le bouddhisme est, selon les points de vue traditionnels, une philosophie, une spiritualité ou une religion apparue en Inde au Ve siècle av. J.-C.
wikipedia
Le différence avec les autres religions c'est qu'il n'y a pas de divinité "extra terrestre" mais le bouddha est adoré au même tire que n'importe quelle idole païenne, ce qui revient au même.
Pour ce qu'il en est de dieu selon le monothéisme occidental, ce n'est pas un être suprême mais l'ETRE, en soi, qui sera appelé suprême comme signifiant qu'il n'y a rien de supérieur ou d'au delà. (un peu comme le big bang représentant le point 0 de la matière.)quant au bla, bla, c'est justement du bla, bla.
 
Un concept intégrant le Bouddhisme que j'aime beaucoup c'est le Śūnyatā qui exprime la totale interdépendance de tout (le fameux "tout est lié") allant jusqu'à exprimer que rien n'existe en soi indépendamment de tout ce qui participe de l'existence.

Sinon une autre religion intéressante à comparer avec le Bouddhisme aussi c'est le Jaïnisme :)
 
V3nom":1lf3yyfl a dit:
Sinon une autre religion intéressante à comparer avec le Bouddhisme aussi c'est le Jaïnisme :)

A ne pas confondre avec la janicisme. :p

Quant à l'adoration du Bouddha, ou de toutes les autres divinités du type Tara, Manjoushri, etc., quand on en arrive à les adorer au même titre que n'importe quelle divinité païenne, qu'un jésus ou auter, c'est une preuve qu'on a rien compris au bouddhisme et qu'on le pratique de travers, puisque le but du bouddhisme c'est le détachement, donc s'attacher à une idole, c'est pratiquer n'importe comment et n'avoir rien compris. Les idoles et même le bouddha sont des supports pour aider à la pratique et atteindre soi-même l'éveil, ils représentent les qualités à atteindre et développer, ce sont aussi des points visuels sur lesquels se focaliser lors de la méditation.
Il n'y a aucun autre à adorer ou à vénérer, c'est les valeurs et l'état d'éveil qu'ils représentent qui seraient plutôt à "vénérer".
En revanche, déférence et respect, oui ; mais comme à l'égar de tout être et de toute chose.
 
Le Bouddha est ce que toutes les autres divinités ont oublié d'être : un humble guide.
 
L'un de ses plus précieux enseignements, du moins à mes yeux, et qui concerne ses enseignements justement, c'est le suivant : voilà, ce que je vous dis, c'est la vérité. Maintenant, surtout me croyez pas aveuglément, mais expérimentez par vous même.
Donc ouais, un humble guide, c'est exactement le terme qui convient.
 
Fushichô":1vb11xd4 a dit:
Quant à l'adoration du Bouddha, ou de toutes les autres divinités du type Tara, Manjoushri, etc., quand on en arrive à les adorer au même titre que n'importe quelle divinité païenne, qu'un jésus ou auter, c'est une preuve qu'on a rien compris au bouddhisme et qu'on le pratique de travers, puisque le but du bouddhisme c'est le détachement, donc s'attacher à une idole, c'est pratiquer n'importe comment et n'avoir rien compris. Les idoles et même le bouddha sont des supports pour aider à la pratique et atteindre soi-même l'éveil, ils représentent les qualités à atteindre et développer, ce sont aussi des points visuels sur lesquels se focaliser lors de la méditation.
Il n'y a aucun autre à adorer ou à vénérer, c'est les valeurs et l'état d'éveil qu'ils représentent qui seraient plutôt à "vénérer".
En revanche, déférence et respect, oui ; mais comme à l'égar de tout être et de toute chose.

c'est exactement ce que je pense et j'aimerais guider mon esprit pour arriver à penser de la sorte, tendre à me rapprocher de ce fameux "éveil". mais je ne sais pas par où, quoi commencer et comment m'y prendre.
En fait ce qui me plait, c'est que au contraire du christianisme où les gens suivent des textes "sacrés" pour vénérer un Dieu, ce que j'ai compris du bouddhisme (enfin d'une facette du bouddhisme) c'est que c'est à chacun de trouver ça voix à travers la méditation, la pensée...
 
Malheureusement, les livres que j'ai sur le sujet sont en France, soit chez mes parents dans un carton, soit chez une amie (je lui avait passé un excellent livre expliquant le bouddhisme, elle me l'a jamais rendu), du coup, je peux te donner ni les titres ni les auteurs.
Mais en écumant les bibliothèques, les librairies et autres points de vente de bouquin, tu peux en trouver plein qui t'expliqueront le bouddhisme (c'est pas difficile de trouver les écrits du Dalai Lama), qui t'aideront à mieux comprendre le sujet.
Après, tu peux toujours rejoindre un groupe bouddhiste local, qui peux aussi t'aider et te guider dans la pratique de la méditation.
 
Salut,
Je te recommande vivement de lire "de la vérité" ou "la première et dernière liberté" de Jiddu Krishnamurti, avant d'entreprendre quoi que ce soit, ou même en ayant entrepris remarque.

De la vérité :Religieux, maîtres spirituels, philosophes, gourous, tous ont toujours eu en commun la quête de la vérité absolue, que certains nomment Dieu. Mais les uns et les autres ont tôt fait de se persuader, et de vouloir nous persuader, qu'ils sont les seuls à pouvoir montrer la voie qui mène à cette vérité dont ils se disent les détenteurs. Allant à l'encontre de toutes ces pratiques, Krishnamurti déclarait, dès 1929, que 'la vérité est un pays sans chemin'. Cette affirmation paradoxale, étonnante, pouvait sembler choquante dans la bouche de celui en qui beaucoup voyaient un guide spirituel de grande envergure, voire un nouveau Messie. Cela ne fut pas un obstacle à l'immense succès de son enseignement, qu'il continua de dispenser dans le monde entier jusqu'à sa mort, en 1986. Krishnamurti nous invite à découvrir cette vérité par nous-mêmes.


La première et dernière liberté:
Si l'on ne se comprend pas soi-même, il est impossible de penser « vrai » ; à chacun de faire d'abord la lumière en lui-même. Telle est la « première et dernière liberté » dont nous entretient ce livre, qui résume toute la pensée et l'enseignement du grand philosophe indien.Sans nous enfermer dans aucun système, nous invitant au contraire à une mise en question permanente, il aborde les problèmes fondamentaux de la vie avec le seul souci de rendre l'homme plus libre. C'est sans doute pourquoi le rayonnement de Krishnamurti ne cesse de croître, de génération en génération, dans un monde et une société de plus en plus en proie à l'inquiétude spirituelle.
 
A ne pas confondre avec la janicisme. :p
trop facile! :YE:
Quant à l'adoration du Bouddha, ou de toutes les autres divinités du type Tara, Manjoushri, etc., quand on en arrive à les adorer au même titre que n'importe quelle divinité païenne, qu'un jésus ou auter, c'est une preuve qu'on a rien compris au bouddhisme et qu'on le pratique de travers, puisque le but du bouddhisme c'est le détachement, donc s'attacher à une idole, c'est pratiquer n'importe comment et n'avoir rien compris. Les idoles et même le bouddha sont des supports pour aider à la pratique et atteindre soi-même l'éveil, ils représentent les qualités à atteindre et développer, ce sont aussi des points visuels sur lesquels se focaliser lors de la méditation.
Quand tu as compris, cela tu as effectivement(presque)tout compris. Toutes les religions, païennes ou pas, ont dévié de leur objectif initial : « atteindre l’éveil » que d’autres désigneront sous le vocable « de paradis, de nirvana », c’est à dire un état d’être, plutôt que d’avoir.
Il n'y a aucun autre à adorer ou à vénérer, c'est les valeurs et l'état d'éveil qu'ils représentent qui seraient plutôt à "vénérer".
En revanche, déférence et respect, oui ; mais comme à l'égar de tout être et de toute chose.
Là encore tu as raison ! La recherche du sens est plus importante que l’attachement à la forme qui est malheureusement la plus répandue par ignorance ou conditionnement culturel. Jésus disait: "les vrais adorateurs de dieu le sont en esprit et en vérité" et non avec des rites qui ne sont que des supports "éducatifs".
L'un de ses plus précieux enseignements, du moins à mes yeux, et qui concerne ses enseignements justement, c'est le suivant : voilà, ce que je vous dis, c'est la vérité. Maintenant, surtout me croyez pas aveuglément, mais expérimentez par vous même.
Donc ouais, un humble guide, c'est exactement le terme qui convient.
C’est ce qui fait le véritable lien entre les grandes spiritualités. Jésus autre Bouddha dans l’histoire disait aussi: « je suis le chemin, la vérité et la vie » et ouvrait donc une voie à suivre et non à se soumettre. Lorsque l’on lit les enseignements des grandes figures spirituelles, on se rend compte qu’ils ont tous tenu le même langage, mais qu’il n’a pas été entendu par tous à cause des exigences du quotidien et des contradictions dans lesquelles se trouvent alors les humains.

En fait ce qui me plait, c'est que au contraire du christianisme où les gens suivent des textes "sacrés" pour vénérer un Dieu, ce que j'ai compris du bouddhisme (enfin d'une facette du bouddhisme) c'est que c'est à chacun de trouver ça voix à travers la méditation, la pensée...
Ta réflexion est malheureusement très fréquente, mais c’est confondre le « christianisme » qui est une philosophie, une recherche de la vérité et les christianismes qui sont des systèmes récupérateurs plus ou moins honnêtes et qui donnent une image déformée des enseignements du gourou Jésus. Mais je suppose qu’il en est de même pour toutes les autres philosophies ou croyances.
mais la mémoire collective se rappelle surtout des abus des religions qui se disent chrétiennes alors que les abus des autres religions sont moins, voire pas du tout, prégnantes. Comme dit le dicton: "l'herbe est toujours plus verte dans le champ d'à coté"
 
D'accord dans l'ensemble avc janic. En effet, parler du "christianisme" comme du "bouddhisme" en tant que tels n'a pas beaucoup de sens. Il y a une infinité de courants chrétiens, des intégrismes au protestantisme libéral, ainsi qu'une infinité de bouddhismes, des écoles du theravada au zen en passant par l'ésotérisme. Il suffit de faire un tour en Asie pour se rendre compte que le bouddhisme y est une religion et que le/les bouddhas y sont vénérés. Disons qu'en tous les cas, la séparation religion / philosophie n'est pas la même en Orient que par chez nous.
Perso, je l'ai surtout abordé dans sa forme Shingon (ésotérisme japonais) et Zen.
J'ai souvenir d'un ouvrage très intéressant, The Twilight Language. Je ne crois pas qu'il existe en version française par contre. Sinon, on trouve très facilement en librairie des introductions faciles d'accès par des auteurs comme Thich Nhat Hanh, le Dalai Lama et autres maitres tibétains.
Cela dit, beaucoup de bouddhistes (y compris des moines) consomment de la viande. Inversement, pas mal de chrétiens sont/ étaient vg (Th.Monot, A.Schweitzer, A Linzey...). C'est plus une question d'approche et de prise de conscience personnelle que de chapelles en fait.
 
Linzey dont je recommande l'ouvrage "Théologie animale" pour ceux que l'historique du statut philosophique de cet alter via le prisme de la religion intéresse :)
 
Linzey dont je recommande l'ouvrage "Théologie animale"
+1 belle réflexion qui donne des arguments théologiques costauds au végétarisme. Loin des lectures premier degré de la Genèse.
 
Oui, les bouddhistes ne sont pas forcément végé.
Même s'il est dit qu'il ne faut faire de mal à aucun animal (ils ont un respect pour toute vie, du fait de la croyance en la réincarnation ; l'animal que tu tues peut être la réincarnation de ta mère), les moines bouddhistes, lorsqu'ils mendiaient leur nourriture, devait accepter ce qu'on leur donnait, que ça soit de la viande ou pas.
Du coup, pas d'obligation d'être végé en étant boudddhiste ; mais le végétarisme est bien sûr très fréquent chez les bouddhistes.
 
Je pense que c'est le fait qu'il y ait des bouddhismes, qui fait que cela paraissent compliqué ^^
Il y des voix tibétaines, chinoises, japonaises, etc Chacune de ses voix à des courants de pensées différentes ^^ Pour ma part j'aime beaucoup l'histoire de Siddhartha pour ce qu'elle d'exemple et de légende ^^

N'oubliez pas que Bouddha veut dire "l'éveillé", alors on peut être bouddhiste sans le savoir, en étant "éveillé" au monde qui nous entoure ^^ (oui je raccourci mais j'aime cette image)
 
Oui, tu as raison Kahte, Bouddha n'est pas un être, c'est un état. Du coup, n'importe qui peut devenir un Bouddha.
 
Si un bouddhiste s'abstient de viande il me semble que c'est plus en relation avec la vertu de compassion (elle-même liée à sunyata évoquée par V3nom) que rapport à la possible transmigration. Enfin après dans la croyance populaire bien-sûr c'est différent.
En effet, les moines mendiants dans certaines sociétés étaient tenus d'accepter ce qu'on leur donnait. Cela dit j'ai connu un moine bouddhiste ici en France, qui ne mendiait bien-sûr pas sa nourriture et avait un régime carné. Soupe au lard et à la saucisse lors d'une réunion d'assoc bouddhiste, pas glop...
Bouddha n'est pas un être, c'est un état. Du coup, n'importe qui peut devenir un Bouddha.
C'est ça, de la même manière que le Royaume en terme chrétien. :)
 
luisao bonjour
C'est ça, de la même manière que le Royaume en terme chrétien.
effectivement cela correspond aussi à cet enseignement du christ Jésus: "Soyez un avec moi, comme je suis un avec mon père"
Jean 17:21 « afin que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi et moi en toi, qu’eux aussi soient en nous…» ou sous une autre forme : « un arbre se reconnait à ses fruits »
 
Mais la réincarnation aide à la compassion : traite cet animal comme ta mère, car ce pourrait être elle. Traite cet ennemi comme ta mère, car dans une vie passée, il a forcément été ta mère.
 
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