A
Anonymous
Guest
Ces derniers jours, deux personnes m'ont fait part d'arguments que je n'avais jamais entendus (en tout cas, pas formulés de cette façon, et sans préjugés végéphobes). Ce sont des personnes actives dans les milieux militants, notamment intersectionnels, et qui sont issues de "classes populaires" voire très populaires. Elles sont très intéressées et sensibles au végétarisme mais ont un frein culturel ou plus exactement une barrière symbolique très difficile à franchir. Pour elles, les aliments type tofu, quinoa, etc. sont très connotés socialement : ce sont des trucs de bourgeois et adopter ce genre d'aliments dans leur quotidien représente une "trahison" sociale. Elles ont bien conscience que c'est basé sur des stéréotypes, mais la barrière symbolique est très forte malgré tout.
Je précise qu'il ne s'agit pas du fameux "le végétarisme c'est un truc de bourgeois" ou "les droits des animaux c'est un truc de riche, pourquoi faire passer les animaux avant les humains ?", mais vraiment ce qui est soulevé c'est le lien entre culture culinaire/habitudes alimentaires et identification en termes de classe sociale. Si j'ai bien suivi, elles revendiquent leurs origines sociales dans leur parcours, affichent leurs "codes sociaux" d'origine dans l'espace public sans forcément vouloir se conformer à ceux des classes sociales dominantes comme un geste de "résistance", et du coup, adopter des habitudes alimentaires identifiées comme relevant du "groupe dominant" est un pas difficile à franchir.
J'ai trouvé ça intéressant comme réflexion. Et à part dire qu'on peut être végé sans manger de quinoa, je ne savais pas trop quoi répondre... Mais je pense comprendre le blocage. Vous avez des histoires dans ce sens ou des réflexions ?
Je précise qu'il ne s'agit pas du fameux "le végétarisme c'est un truc de bourgeois" ou "les droits des animaux c'est un truc de riche, pourquoi faire passer les animaux avant les humains ?", mais vraiment ce qui est soulevé c'est le lien entre culture culinaire/habitudes alimentaires et identification en termes de classe sociale. Si j'ai bien suivi, elles revendiquent leurs origines sociales dans leur parcours, affichent leurs "codes sociaux" d'origine dans l'espace public sans forcément vouloir se conformer à ceux des classes sociales dominantes comme un geste de "résistance", et du coup, adopter des habitudes alimentaires identifiées comme relevant du "groupe dominant" est un pas difficile à franchir.
J'ai trouvé ça intéressant comme réflexion. Et à part dire qu'on peut être végé sans manger de quinoa, je ne savais pas trop quoi répondre... Mais je pense comprendre le blocage. Vous avez des histoires dans ce sens ou des réflexions ?