Vivez vous le véganisme comme une privation?

Hahaha! Mais en fait je suis en transition vegan, je me laisse jusqu'au 1er septembre pour passer de l'autre côté :p (1 an après mon entrée dans le végétarisme)
 
Je ne le vis pas comme une privation. Je ne suis pas "au régime", je peux manger ce que je veux, j'ai le "droit" de manger ce que je veux.
Pour moi c'est un choix politique, un vote pour la société que je veux.

Du coup je ne ressens pas de privation mais plutôt une pointe d'agacement. Particulièrement pour les pâtisseries, viennoiseries... Je suis agacée parce qu'on a basé toute notre cuisine (surtout en France) sur les produits animaux et que du coup personne ne sait faire sans. Pourtant la pâtisserie à partir de végétaux exclusivement a tout autant à proposer ! C'est accessible et faisable donc je suis agacée qu'on ne trouve pas plus facilement des produits sans produits d'origines animales.
 
Ce que je vis comme une privation, c'est de ne pas pouvoir partager un repas avec les autres (environnement pas végé-friendly), de ne pas pouvoir accepter un biscuit qu'un enfant m'offre par exemple.
Aussi la privation de ne pas pouvoir ne pas prévoir ce que je vais manger, de ne pas pouvoir me dire "je trouverai toujours bien quelque chose"
 
Pour ma part, tout dépend.
Avant(y'a encore 6 mois environ), quand j'étais végétarienne et fada de viande (je le suis toujours mais beaucoup moins), je le voyais comme une privation.
Maintenant, les animaux comptent plus pour moi, donc s'en ai plus tellement. Je vais peu au magasin, quand j'y vais je ressens de la privation oui devant tout les aliments que j'adorais parfois , mais je me dis que y'a les animaux avant,et je n'y vais plus ou rarement.
Aussi quand je suis en extérieur et que les autres ont des trucs super bon (genre fast food) et moi une petite salade sans vinaigrette, je suis deçu oui.

Mais étant donné que je peux aller régulièrement à une boutique vgr, vgl et végane, je peux trouver tout version végane et si j'ai envie de viande(ce qui arrive très rarement maintenant), je me prends quelques similis.
Tout existe version végane!
 
Ce que je vis comme une privation, c'est de ne pas pouvoir partager un repas avec les autres (environnement pas végé-friendly), de ne pas pouvoir accepter un biscuit qu'un enfant m'offre par exemple.

Je crois qu'il faut distinguer deux choses : l'éthique de sa vertu personnelle et notre revendication public politique.
On peut très bien manger de la viande et trouver injuste l'existence des abattoirs. On peut se droguer tout en pensant que le monde se porterait mieux si le trafic de drogue cessait.
D'ailleurs, je n'essaie plus de convaincre les gens de cesser de manger de la viande je demande à se positionner en faveur ou en défaveur des abattoirs, de l'exploitation animale en disant bien qu'on peut être contre l'exploitation tout en en profitant (l'incohérence est explicite mais si on la dénonce, ils culpabilisent et on sait que cela ne fonctionne pas).
Cette revendication politique est importante et n'est pas moindre si tu acceptes le biscuit de l'enfant. Ca peut même être su sujet, même rapide, de discussion. "Merci, c'est très bon. Mais dedans il y a des oeufs que font des animaux actuellement enfermés dans de petites cages dans le noir d'un entrepôt alors j'évite le plus possible ces gâteaux là.". Là la personne est innocente et ignorante. C'est pas pareil avec beau papa chasseur qui sait très bien que je boycotte. Alors oui notre vertu de vegan en prend un coup. Certains s'en offusqueront d'autres s'en tapent puisqu'ils cherchent à s'adapter à chaque situation pour faire progresser, pour montrer qu'on est pas "si" différent et que la liste d'interdit, on prend toutes les libertés que l'on veut avec. On est libres. On se sent libres et c'est l'image que j'aime renvoyer.


Je souhaite le plus possible briser cette impression qu'on aurait une liste d'interdit et qu'on a une vie d'ascèse. Si le prix à payer est de salir ma pureté vegan alors je le fais afin d'afficher ma liberté. Tout le monde reconnaîtra le troll dans la personne disant "Ah mais t'es pas un vrai vegan" d'ailleurs je lui dirais que je m'en fiche tout en lui demandant s'il fait parti de la police vegan. :tongue:
 
N1C0LAS":1u381jj1 a dit:
alors je le fais afin d'afficher ma liberté.
Je crois qu'il faut arrêter d'employer de biens grands mots pour des situations somme toute super insignifiantes hein, genre la liberté d'accepter ou non un cookie d'enfant :rolleyes:
 
N1C0LAS":39qwy4uj a dit:
Si le prix à payer est de salir ma pureté vegan alors je le fais afin d'afficher ma liberté.
Ta pureté végane ? En ce qui me concerne, je ne vois pas cela en termes de pureté. Par contre, ma liberté est de ne pas exploiter des animaux et je refuse donc le biscuit de l'enfant. En le remerciant de son geste et en lui disant le pourquoi de mon refus. Je sais cependant que, pour certains enfants, c'est important qu'on accepte ce qu'ils offrent. Dans ces cas-là, je leur dis un truc du genre "si une fois tu as un fruit, je serai heureuse d'en manger un morceau avec toi."

edit: Si "pureté" n'a pas de validité pour moi, j'aime être cohérente avec ce que je pense être juste. :zen:
 
Quelqu'un.e pourrait mettre les liens de ces fameux véganes obsédés par la pureté au point que visiblement plusieurs personnes se sentent dans l'obligation de se démarquer d'eux en assouplissant volontairement leurs choix de consommation ?
Comme ça fait plusieurs fois qu'on y fait allusion ici, et que je ne suis jamais tombée dessus (enfin pas à l'échelle à laquelle ça a l'air d'être répandu), ça m'intrigue de plus en plus. Si vous avez les liens de ces fameux groupes véganes puristes descendant toute personne commettant un impair, ça m'intéresse.
 
En toute honnêteté ca m arrive d en croiser au détour de conversation sur des groupes Facebook ou des commentaires d article. De la a dire que c est super rependu, je ne sais vraiment pas.
 
Va sur le plus gros groupe de végé facebook, je crois que c'est VVV et affiche ton soutien à L214. Tu verras alors s'abattre des commentaires véhéments.
Quand je parle de ma pureté vegan c'est de l'ironie. Là encore si je ne précise pas, on peut pas deviner... je me fiche de la pureté et je n'aime pas les étiquettes (c'est pour cela que je n'utilise pas de pseudo, je ne voulais pas créer une nouvelle étiquette, j'ai mon prénom pour ça).

Je crois qu'il faut arrêter d'employer de biens grands mots pour des situations somme toute super insignifiantes hein, genre la liberté d'accepter ou non un cookie d'enfant
C'est vrai que c'est un grand mot que j'ai utilisé pour une situation somme toute anodine banale et qui ne nécessite a priori pas de sortir l'artillerie lourdes des valeurs de la république et le tralala. J'aurais donc dû préciser. Mets toi un peu dans la tête de la petite fille, tu vas vers l'adulte et tu lui tends un gateau. La personne aime ce gâteau tu le sais, c'est tellement bon. Et la personne dit alors 'Il a l'air bon ce gâteau mais , je ne le prendrai pas."

Je pense que la représentation que se fera alors la petite fille de la personne qui refuse le cooki sera marqué du sceau de l'interdit. Tu n'a jamais eu cet-te ami-e qui va devant toi éplucher la liste d'ingrédient pour savoir si toi tu peux ou pas manger le biscuit ? Même si tu lui dis "Laisse, c'est bon, je vais pas en faire un drame" l'ami va nier ta liberté de choix (c'est assez violent je trouve) et va tout retourner pour te trouver des biscuits 100% vegan. Quelle idée de ma liberté cet ami se fait si mes propres choix ne sont pas entendu ?
Alors oui c'est un grand mot liberté, mais en temps de paix, pour un carniste, la liberté ou l'absence de liberté c'est être libre ou non de regarder la TV ou de manger ce qu'on veut. La liberté dans l'usage commun ce n'est pas la Liberté. Donc, refuser un cookie c'est montrer qu'on est pas libre. Tout cela repose sur l'hypothèse que dans la tête de la petite fille la liberté est une version très appauvrie de la Liberté.
 
N1COLAS, tu mélanges beaucoup de choses. On ne peut pas se priver de liberté soi-même. Enfin, on peut, mais ça ne s'applique pas du tout au cas que tu poses.
Refuser volontairement un cookie ou pas c'est exercer son libre-arbitre, tu ne prives pas de liberté toi-même parce que tu as fait le CHOIX d'être végane. C'est l'opposé en fait, puisque c'est TON choix.
Et non : en tant de paix, avoir le choix ou non de regarder la télé, c'est être libre point barre.

Je vais donc m'abonner à ce fameux groupe pour voir.
 
N1C0LAS":1zim5cis a dit:
Va sur le plus gros groupe de végé facebook, je crois que c'est VVV et affiche ton soutien à L214. Tu verras alors s'abattre des commentaires véhéments.
Pardon c'est HS mais je vois pas ce que L214 fait de mal. o_o
 
N1C0LAS":yv9brncv a dit:
Tu n'a jamais eu cet-te ami-e qui va devant toi éplucher la liste d'ingrédient pour savoir si toi tu peux ou pas manger le biscuit ? Même si tu lui dis "Laisse, c'est bon, je vais pas en faire un drame" l'ami va nier ta liberté de choix (c'est assez violent je trouve) et va tout retourner pour te trouver des biscuits 100% vegan. Quelle idée de ma liberté cet ami se fait si mes propres choix ne sont pas entendu ?
J'ai plus de connaissances qui n'entendent pas mes choix de manger 100% végétal que de connaissances qui lisent les étiquettes. Bon, si quelqu'un n'a pas de souci à manger un biscuit dans lequel il y a du lait ou des oeufs, je ne vois pas pourquoi la personne lui dirait "non, tu ne peux pas". Mais je n'ai jamais été témoin de cela. Par contre, le "tu pourrais quand même faire une exception pour une fois, je l'entends souvent.

"Tu ne peux pas"
les quelques fois où quelqu'un me dit "ah oui, c'est vrai, toi, tu ne peux pas manger cela", je rectifie toujours en disant "je peux manger cela, je choisis de ne pas le manger parce que je ne soutiens pas ce qu'il y a derrière" (en détaillant ou pas)

refuser un cookie c'est montrer qu'on est pas libre
Pour moi, c'est l'inverse, c'est l'accepter qui serait ne pas être libre. Ne pas être libre de vivre des valeurs qui sont importantes pour moi, ne pas être libre de ne pas être comme tout le monde, ne pas être libre d'avoir un avis différent... :sorciere:

Fabicha":yv9brncv a dit:
Refuser volontairement un cookie ou pas c'est exercer son libre-arbitre, tu ne prives pas de liberté toi-même parce que tu as fait le CHOIX d'être végane. C'est l'opposé en fait, puisque c'est TON choix.
Yep :banane: Fabicha :banane:
 
Personnellement je ne vis pas le véganisme comme une privation. Respecter mes valeurs l'emporte plutôt facilement sur la simple gourmandise. De plus en plus, je fais l'association entre les aliments contenant des produits animaux et l'horreur de leur exploitation. Curieusement, ça ne me donne plus très envie de manger après. Je réoriente mes pensées vers des plats véganes qui me régaleront et sur lesquels je peux saliver en toute quiétude.

Bien sûr, certaines odeurs font resurgir des souvenirs de plaisir de manger. Mais au final j'arrive à me contenter de l'odeur en tant que telle. Par exemple j'adore l'odeur du saucisson, même en étant végane je peux sniffer ça pendant un moment et pourtant je n'ai aucune envie de manger du saucisson.

En fait ce qui m'énerve le plus ce sont tous les aliments dans lesquels on met des œufs ou du lait ou autre alors qu'il n'y en a pas besoin. Je hurle à la mort à chaque fois et je me dis : "Bordayle, qu'est-ce que vous avez besoin de mettre ça là-dedans ? Ce serait très bon sans." Et le deuxième effet kisscool avec les gens qui n'imaginent pas qu'on puisse faire quelque chose sans lait et sans œuf. Pourtant mes crêpes véganes font toujours fureur !

En fait ce qui m'énerve le plus au final, c'est la société et les gens. C'est de gérer l'exclusion qui découle des choix qu'on a fait. C'est de composer avec une industrie agro-alimentaire qui n'a aucune considération éthique. C'est de répondre aux gens qui me disent "ça tu ne peux pas" que "si je peux mais je ne veux pas".

J'aimerais bien être un peu plus fort en cuisine. Quand on se forge de nouvelles sources de gourmandise, on pense moins aux anciennes.
 
Idem pour moi.Le gout et même la vision de tous ses étalages de viande en grande surface me donne envie de vomir maintenant.
 
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