xXx-Le coin des Célibataires-xXx

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V3nom":17yr4uyw a dit:
Et une des plus grandes gageures de la société occidentale, surtout pour les femmes, c'est d'apprendre à vivre et à se "concevoir" sans la notion "d'amour manquant", incroyablement aliénant. (car ce manque -différent d'une rupture hein- que tout le monde ressent tôt ou tard est très majoritairement culturel)

Je suis en plein dedans, je voudrais arriver à me détacher de cette attente.

Vous avez des conseils ?
 
Karouba":2vq324tm a dit:
V3nom":2vq324tm a dit:
Et une des plus grandes gageures de la société occidentale, surtout pour les femmes, c'est d'apprendre à vivre et à se "concevoir" sans la notion "d'amour manquant", incroyablement aliénant. (car ce manque -différent d'une rupture hein- que tout le monde ressent tôt ou tard est très majoritairement culturel)

Je suis en plein dedans, je voudrais arriver à me détacher de cette attente.

Vous avez des conseils ?
Pour le moment, la seule méthode que je vois, c'est que dès que tu sens cette pensée poindre... tu l'évacues et tu penses à autre chose.
C'est hyper contraignant et épuisant, mais je n'ai pas d'autre idée... Et sur le long terme, ça peut marcher.
 
MDR, parce que pour une fois tu dis quelque chose de très simple ^^ Mais merci Pers0nne de ton soutien, je vais essayer :)
 
Tu peux déjà déconstruire une possible représentation socialement trop idéalisée de l'amour, et t'en faire quelque-chose de plus simple, de plus spontané, de moins "grave" aussi (sans rien ne lui retirer de ses transports). Le désacraliser en somme... (sans le banaliser, au contraire)

Tu peux par exemple réfléchir au concept même d'aimer (d'amour), et le confronter à celui d'amitié très forte... De toute façon je pense sincèrement qu'il n'existe pas plus UN amour qu'UNE amitié, mais autant de variantes qu'il existe de compositions de personnes possibles.

A chacun de construire les siens quand l'occasion se présente (à deux de préférence, puisque ça concerne l'autre autant que soi), et essayer de ne plus se provoquer de chamboulements par l'impulsion première du désir de combler un vide qui n'existe pas réellement. (disons qu'il n'existe guère plus que la nécessité de manger de la viande pour vivre)

EDIT : attention hein, je ne dis pas que céder à ce désir de combler un vide (qui cause des souffrances réelles, je ne le nie pas, je suis passé par là) est un mal. Juste que si on est enfermé dans ce schéma et qu'on en retire au final que des déceptions et des souffrances, il serait je crois bon de commencer à remettre en question ce schéma :)
 
V3nom":bwicayrk a dit:
A chacun de construire les siens quand l'occasion se présente (à deux de préférence, puisque ça concerne l'autre autant que soi), et essayer de ne plus se provoquer de chamboulements par l'impulsion première du désir de combler un vide qui n'existe pas réellement. (disons qu'il n'existe guère plus que la nécessité de manger de la viande pour vivre)
Tiens, une des réflexions que je me suis faites, ces derniers mois. La comparaison possible et troublante entre zoophagie et amour romantique (et aussi entre zoophagie et toute forme d'addiction).
 
Oui, c'est lui.

Je parlais juste du principe de voir le monde selon une idée qui est impossible à abandonner parce que l'abandonner revient à accepter une transformation radicale de soi-même et de sa vision du monde, et donc une profonde trahison envers soi, envers ses idées, envers l'objet de l'addiction, envers tout ce qui est lié à cette idée. Une trahison qui pourrait provoquer des maux irréversibles et terrifiants, sans même qu'on puisse en avoir conscience.
 
Oulah je t'arrête tout de suite.

On peux changer d'idée et de vision du monde. Tant mieux sinon ça s'appelle refuser d'ouvrir son esprit aux nouveautés, aux changements, aux autres aussi. Ce serait triste de rester à la vision du monde qu'on avait à sa naissance. BOn et puis on rencontre des gens, ont fait des expériences, on se cultive, on développe des centres d'intérêts, des références et ça n'arrête jamais.
C'est pas une trahison, c'est plutôt une lente et perpétuelle évolution de la pensée humaine.
 
Justement je crois qu'il ne faisait qu'évoquer ce que de tels changements peuvent parfois impliquer, mais surement pas une justification pour ne rien changer... (il ne serait même pas sur végéweb sinon)
 
C'est intéressant tout ça, le parallèle entre carnisme et vision romantique de l'amour, 2 choses qui nous sont montrées comme nécessaires mais qui ne le sont pas vraiment.

Et c'est marrant, parce que j'ai eu une petite discussion avec ma soeur sur ça (la nécessité du couple, de vivre à 2 etc..) et elle m'a sorti des arguments tout faits :
"C'est naturel de vouloir vivre en couple et d'avoir des enfants, c'est l'ordre naturel des choses, ça répond à un besoin ..." Ça vous rappelle pas quelque chose ? ;)
 
Si si : la construction culturelle d'un acquis arbitraire. ^^

(qui au passage est un très bon outil de maintient du "bon ordre social"...)
 
frago":2iuf3whl a dit:
Oulah je t'arrête tout de suite.

On peux changer d'idée et de vision du monde. Tant mieux sinon ça s'appelle refuser d'ouvrir son esprit aux nouveautés, aux changements, aux autres aussi. Ce serait triste de rester à la vision du monde qu'on avait à sa naissance. BOn et puis on rencontre des gens, ont fait des expériences, on se cultive, on développe des centres d'intérêts, des références et ça n'arrête jamais.
C'est pas une trahison, c'est plutôt une lente et perpétuelle évolution de la pensée humaine.
V3nom":2iuf3whl a dit:
Justement je crois qu'il ne faisait qu'évoquer ce que de tels changements peuvent parfois impliquer, mais surement pas une justification pour ne rien changer... (il ne serait même pas sur végéweb sinon)
Effectivement. Je ne saurais même pas ce qu'est le "carnisme", et je mangerais encore des animaux. Et par la même occasion, je serais toujours amoureux de V.K. ou C.F. comme en primaire.

Mais faut pas chercher, c'est frago, elle me déteste.

Karouba":2iuf3whl a dit:
C'est intéressant tout ça, le parallèle entre carnisme et vision romantique de l'amour, 2 choses qui nous sont montrées comme nécessaires mais qui ne le sont pas vraiment.

Et c'est marrant, parce que j'ai eu une petite discussion avec ma soeur sur ça (la nécessité du couple, de vivre à 2 etc..) et elle m'a sorti des arguments tout faits :
"C'est naturel de vouloir vivre en couple et d'avoir des enfants, c'est l'ordre naturel des choses, ça répond à un besoin ..." Ça vous rappelle pas quelque chose ? ;)
Ex. Ac. Te. Ment.
V3nom":2iuf3whl a dit:
Si si : la construction culturelle d'un acquis arbitraire. ^^

(qui au passage est un très bon outil de maintient du "bon ordre social"...)
EX. AC. TE. MENT.

Bon, et puis, il y a un autre truc que vous n'avez pas développé, mais je ne parlais pas seulement du "besoin d'aimer d'amour" qu'on nous enseigne et nous enfonce dans le crâne via tous les médias et oeuvres culturelles (Je vous défie d'allumer la radio pendant 15 minutes et ne pas y entendre une seule chanson d'amour...), mais aussi le fait d'aimer quelqu'un : Quand on aime quelqu'un d'amour romantique, enfin si je ne me trompe, il devient extrêmement difficile d'envisager de ne plus l'aimer, de mettre fin au sentiment. Et c'est là que c'est vécu comme une trahison : "Si je cesse de l'aimer, je pourrais en venir à ne plus me soucier autant d'ellui et donc mettre son bonheur en danger par mon mépris, donc lea trahir alors qu'iel mérite que je l'aime et me soucie constamment d'ellui.". Changer d'état d'esprit devient excessivement difficile à envisager. (Il y a quand même une parade : "L'autre se fout complètement de moi, ne veut pas que je lui rende service ou que je me soucie d'ellui, et mon amour ne lui apportera jamais rien, sauf des nuisances. Je peux et dois donc cesser de l'aimer.")
 
J'ai compris ta pensée Pers0nne, sauf pour la parenthèse à la fin, j'ai pas compris la transition.
 
On s'imagine que notre amour est une bonne chose pour l'autre. Que notre amour le protège. Donc on s'interdit de ne plus l'aimer. (Ce serait une trahison pour ellui, pour soi, pour tout.)
Mais si on se rend compte que notre amour n'est une bonne chose ni pour soi ni pour l'autre (parce qu'on aura trop besoin d'ellui, quand l'autre voudra au contraire nous fuir, et on en viendra -par intérêts opposés- à lui nuire un peu ou la/le "harceler" un peu pour avoir un peu d'ellui, grosso modo), alors par amour, il faut cesser d'être amoureuxse.
 
Ma réponse à cet écueil a été de repenser l'amour comme un don et non plus comme un contrat ou un "devoir réciproque". Mes dernières histoires se sont terminées en tant que "sentimentales" (ou érotico sexuelo sentimentales si vous voulez), mais je reste en amour pour ces personnes, de façon totalement désintéressée (disons sans besoin de rien de leur part), notamment parce que je leur dois beaucoup, puis aussi parce qu'on reste très bon (et forts) amis, plus ou moins en contact, et qu'au besoin, je suis là pour ces personnes...

Un glissement vers l'amitié durable en gros...

L'autre réponse qui a été plus ou moins en parallèle, fut de ne plus considérer l'amour comme un sentiment nécessairement souhaité comme éternel ni même une finalité de relation. Mais un moment plus ou moins long et fort (quelques semaines ou des dizaines d'années ? Bin on verra bien), qui magnifie une relation entre 2 personnes, sans plus se soucier de la durée à venir mais du moment présent et se réjouir des moments passés, que même une rupture ne saurait plus remettre en question. (sauf éventuelle évidence de mensonge depuis le début, mais je crois avoir été épargné pour le moment)
 
Merci V3nom et Pers0nne pour vos pensées pleines de bon sens :)
 
Bon sens je sais pas, c'est la solution qui s'est présentée à moi et m'a soulagé de bien des maux qui n'étaient que de mon propre fait.

Je dirais que c'est à chacun de remettre en question ce qui fait souffrir, changer en soit ce qui ne peut être changé chez les autres, et adopter, réinventer voire s'inventer ses propres concepts pour vivre mieux et plus sereinement... :)
 
Ouais mais ça, c'est pas écrit dans les magazines féminins lol
 
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