Si avec les connaissances actuelles relatives à l'histoire, à la politique, à l'économie et tout ça on me l'avait dit y a cinq ans j'aurais haussé les épaules avec un p'tit sourire en disant "ben quoi on dirait que ça t'étonnes,", et la personne que j'étais y a cinq ans même sans ça avec les quelques connaissances glanés dans les livres et films n'auraient pas trouvé ça si surprenant au final
. (Cf la phrase "l'histoire n'est qu'un éternel recommencement" les crises économiques qui ont des conséquences sociales dramatiques font parties intégrantes du système économique actuelle, on a des bons exemple d'ailleurs comme la crise de 29, ou la crise économique en Argentine).
Au début oui vous refuseriez, comme moi comme beaucoup de gens.
Mais après? Ou allez comme ça? Si dans ce pays soit disant démocratique (je vois mal ou peux être la démocratie quand une bonne partie des gens sont exclus des espaces d'exercice du pouvoir, 'fin bref le débat n'est pas là), le régime en place se durcit, si les lois deviennent de plus en plus sévères, si l'autoritarisme se met doucement mais sûrement en place, si de plan d'austérité en plan d'austérité les gens finissent par se résigner et accepter mollement tout ce qui se passe, si pour d'obscures raisons les opposant-es politiques passent de "on se fout de leur gueule" à "on censure les journaux" à "on interdit les partis et associations politiques" à "on fout en prison, on torture, on tue en pleine rue des opposant-es" à "n'importe qui peut désormais par simple délation, pour des motifs futiles (exemple porter des chaussettes vertes fait de toi un-e suspect-e) se faire arrêter pour déviance politique aconformisme, refus de ceci ou cela", etc...
Que deviendrais ces nobles paroles? Parce que l'État pourrais alors décider que tout le monde doit porter une puce, ne pas en avoir c'est très suspect, ça sous-entends que t'as des choses à te reprocher, donc que tu es un-e opposant-e, ta famille, tes ami-es, tes connaissances de lieu de travail pourrais être inquiéter aussi. Bien entendu personne n’apprécierait de se sentir mal juste à l'idée de la pensée "je suis responsable de l'arrestation de [personne qui nous sont importantes], de leurs tortures, de leurs morts, de leurs arrestations...", alors pour être tranquille, tout le monde accepteras peu à peu d'en porter...
Je n'exagère en rien les choses, un bon film sur ce genre de problématique "swing kids", si on aime bouquiner "la peste brune" (à compléter avec "automne allemand"). C'est difficile d'affirmer dans un régime totalitaire ses diffèrences, ses envies et particularités...
Nous on peux se la péter avec nos envies de liberté et d'émancipation, en tout temps et tout lieu désolé mais non c'est pas forcément faisable de dire "je veux être libre", même de l'affirmer à travers des actes et gestes c'est infaisables. Alors dire ce qu'on pense vraiment, et ses opinions personnelles si ils sont non conforme, je n'en parle même pas...
(je m'excuse du pavé)