Tout dans notre société est faite pour sinon minimiser, inverser le rapport agresseur/victime :
-parler de relation sexuelle, quand il s'agit d'une agression, et surtout d'une domination, et non à proprement parler de sexe.
-comme dit plus haut la victimisation de l'agresseur, qui s'est fait berner, a été charmé, n'a pas pu résister, a cédé à ses pulsions...
-l'emploi systématique et réflexe de la forme "se faire" qui est une forme passive et dont le sujet est la victime ("elle s'est faite violer") quand on devrait employer la forme active avec l'agresseur en sujet, et donc responsable de l'acte : "il a violé".
-la culpabilisation de la victime qui aurait tout fait pour en venir à son agression...
-parfois le déni total du trauma ou des blessures, où la victime aurait finalement aimé ce qu'il lui est arrivé, mais ne se l'avouerait pas, ou voudrait justement gagner des sioux.
-le déni de considération d'agression tant qu'il n'y a pas eu de couteau sous la gorge ou de flingue sur la tempe...
et j'en passe et des meilleures... l'artillerie habituelle quoi.