Prix de la remarque et/ou du comportement sexiste

Il y a de quoi avoir peur de voir des idées aussi tranchées et radicales dans la tronches d'autant de jeunes d'aujourd'hui (2014 merde) qui seront les gens qui feront tourner la boite (disons le pays) demain quoi... ça puduc.
 
Bah moi on m'a carrément dit que pour le vote des Femmes, ou l'abolition de l'esclavage, ça avait pris des années, et que je serais surement morte quand mes idées seront reconnues, donc "autant que tu vives ta vie sans te prendre la tete avec tes combats qu'ont de sens pour personne, prends toi pas la tête parce que toute façon ils seront reconnus dans des dizaines d'années."
Euhhhh wtf ? Et ça je l'entend tout le temps "Mais les femmes ont déjà des droits, vous pointez pas le bon problème. Pis occupez vous de causes plus juste" (on rejoint le combat pour les animaux).
 
Je viens de lire les trois dernières pages, l'échange entre Ravelle, son pote et Grussie... Ca m'énerve affreusement, parce que je sais à quel point c'est contre-productif et malheureux, mais en vous lisant je n'arrive pas à penser autre chose que "Foutre, mais quel gros abruti pourri des couilles, ce type...".
 
Pff, les gens s'arrangent pas, c'est raiment désespérent, ce sont de gros abrutis voilà tout :facepalm: .

Lotte":3dieg6eh a dit:
Bah moi on m'a carrément dit que pour le vote des Femmes, ou l'abolition de l'esclavage, ça avait pris des années, et que je serais surement morte quand mes idées seront reconnues, donc "autant que tu vives ta vie sans te prendre la tete avec tes combats qu'ont de sens pour personne, prends toi pas la tête parce que toute façon ils seront reconnus dans des dizaines d'années." Euhhhh wtf ? Et ça je l'entend tout le temps "Mais les femmes ont déjà des droits, vous pointez pas le bon problème. Pis occupez vous de causes plus juste" (on rejoint le combat pour les animaux).

Sauf que si ceux qui s'étaient battus pour ces causes ne l'avait pas fait, l'esclavage serait encore d'actualité !

Franchement ça fait peur, quand est-ce que les gens vont changer ?!
 
(l'esclavage est toujours d'actualité, on a juste changé son nom)

Féminisme comme véganisme, je pars depuis longtemps du principe que je ne verrais pas de changement probant de mon vivant, et j'le vis bien, ça ne m'empêche pas de m'impliquer et oeuvrer du mieux que je m'en sente capable. En fait ça ne me touche pas de genre de remarque, elle est sensée démoraliser et faire abandonner, sauf que c'était limite une profession de foi quand je suis devenu végane, dès le départ xD
 
Je sais pas, peut-être que si, qu'on verra des grosses différences au cours de notre vie. C'est dur à prévoir, mais pour le végétarisme, on est sur la bonne pente. Pour le féminisme, je ne sais pas, par contre. Je suis plus pessimiste pour le féminisme que pour le végétarisme, peut-être à tort.
 
J'ai l'impression que l'homophobie recule chez les jeunes, le végéta*isme est de mieux en mieux accepté. Pour le sexiste, il change de forme, pas très encourageant tout ça...
 
Pareil je suis plus pessimiste sur le sexisme qui prend des formes plus difficiles à cerner particulièrement pour les oppresseurs. (que je n'excuse en rien entendons nous bien)
Par contre Pour le spécisme je pense qu'on verra la fermeture des abattoirs et l'abolition de la viande de notre vivant pour celleux de ma génération (celleux qui ont 20-30 ans).
Ca sera pas la fin du spécisme, mais déjà un grand pas qui ne me paraît pas si lointain avec le boulot que fournissent certain-es :YE:
 
T'es optimiste pour les abattoirs. Je suis sûrx que le nombre de véganes et de végé augmentera encore, mais de là à imaginer ça de mon vivant.
 
Abolition de la viande de mon vivant ? heum... :confus: à mon avis il n'y a que de gros scandales alimentaires qui peuvent faire tilter certaines personnes. Et encore !

Peut-être quand j'aurai 70 ans ? ça me paraît plus faisable, les prochaines générations seront plus ouvertes sur la question à mon avis.... (j'en ai 21)
Quoique la consommation d'animaux est très ancrée dans les moeurs, à mon avis il en faudrait du temps....
 
Je ne sais pas si je verrai quoique ce soit de mon vivant, et honnêtement c'est pas mon but. C'est un débat que j'ai souvent avec mon mari, il me ressort tout le temps les "ça va rien changer tout de suite autant ne rien faire" et "c'est inutile, ça sert à rien d'être idéaliste et de rêver, si ça se trouve rien ne va changer avant 200 ans et en plus si ça se trouve ça va changer en pire, comment tu peux savoir que ça va changer en bien, dans le doute vaux mieux ne rien faire" (un bonhomme tout à fait charmant donc).

Et je lui répond que je m'en fiche que rien ne change aujourd'hui, je serais déjà heureuse que nos petits-enfants voient un début de changement, si je me bat pour un monde meilleur c'est pour eux et les générations futures, pas pour moi, pas pour mon petit confort perso. Quand a savoir si ce sera meilleur ou pire, on ne peut pas savoir, mais ce qui est sûr c'est que l'inactivité n'a jamais rien amélioré.
 
Moi, je n'ai aucune prévision. Ni pour le sexisme, ni pour le spécisme.

Je vais encore me répéter, mais la société, c'est ce qu'on en fait. Tous les gros événements historiques semblent très improbables, voir impossibles avant de se réaliser. Tous les changements sont imprévisibles, parce que tout dépend de la volonté humaine, et personne n'est capable de prévoir sa propre volonté. On peut faire des tas de prévisions sur les phénomènes physiques dans un système isolé, ou rien ne dépend des observateurs, parce que tout le déroulement dépendra uniquement de l'état inital et des lois physiques concernées. Mais on ne peut faire aucune prévision d'un sytème auquel on participe. En bourse, en économie, personne n'est capable de prévoir quoi que ce soit. C'est toujours le chaos, même pour les économistes les plus calés, personne n'y comprend rien. Et dès qu'un économiste fait une prévision, elle va influer sur toutes les personnes qui vont en prendre connaissance et modifier le déroulement des choses... Tout est aléatoire, parce que notre volonté est impliquée dans le processus. Tous les phénomènes sociaux dans lesquels on est soi-même impliqué sont, de manière simplement logique, parfaitement imprévisibles. (Ca se constate aussi dans les buzzs et memes internet, qui suivent vraiment des chemins totalement aléatoires et hyperboliques. Soit les vidéos/textes/etc sont complètement ignorés pendant des années, soit ils font le tour du monde en quelques heures. Parfois même l'un puis l'autre, rarement à cause d'une qualité objective, mais beaucoup plus souvent à cause d'une impulsion quasiment imprévisible.)

Donc l'abolition de la viande, et un immense saut vers l'égalité des sexes/genres, de notre vivant, c'est possible. Que ça ne se fasse pas de notre vivant, c'est possible aussi. Ou même dans deux ans, pour ce qu'on en sait. Aucune des probabilités n'est déterminable. Aucune de ces probabilités n'a en fait de sens mathématique.

Mais tout ce qu'on peut faire, c'est y croire au maximum, et impliquer au maximum notre volonté pour que ça se réalise le plus vite possible, en espérant que l'espoir soit contagieux envers toute la société, et que ça participe à un phénomène de prophétie autoréalisatrice.
Et parce que si on n'a pas la volonté que ça se réalise, là, on peut être sûr et certain que ça ne réalisera jamais. Puisque tout changement social dépend uniquement de la volonté des individus qui constituent la société.

(Je remets le festival de Sasquatch ?... Je le remets pas ?... Je le remets ?...)
 
Perso j'ai pas envie de voir la fermeture des abattoirs pour mon petit confort perso, mais pour les animaux, alors le plus vite c'est fait le mieux c'est :)
 
Quand je disais que j'étais dès le départ partis du principe que je ne verrais riende mon vivant, ce n'est pas pas fartalisme (sinon j'aurais conclu comme le mari de erulelya -désolé pour toi-), mais plutôt justement pour ne pas partir avec un but acquis ou à absolumet atteindre avec une pression de résultat, car ce genre d'objectif, en plus d'être compliqué à considéré comme atteignable en plus, c'est la porte ouverte à un bilan précoce sur sa vie de militant, et risquer se dire que finalement on a rien réussit à changer, et abandonner... Et je n'ai pas envie d'en arriver là (je ne parle que pour moi hein, tout ceci était mon sentiment de prise de position végane sur le tard, et ceci reste une notion plus ou moins présente dans mon esprit encore auourd'hui, pour l'instant)
 
Même si on ne voit pas les changements que nous aurions plaisir à voir, n'y a-t-il pas un devoir de protestation face à toutes ces injustices ? Envers les animaux ? J'ai envie de dire : si on se dit que de toute façon rien ne changera avant 200 ans et que donc le combat actuel est inutile et qu'autant ne pas se fatiguer, on est omni. Donc on participe au massacre et aux abattoirs. Et si on n'a pas vraiment la foi, mais qu'on veut au moins ne pas participer aux abattoirs, on est végéta*ien, et par notre existence même on dérange le carnisme. Il n'y a pas de position neutre.
 
Ha ça je ne cesse de le répéter : en matière de lutte sociale, la neutralité n'existe pas.
Et mon devoir de lutte tire entre autre sa force dans cette lutte à très long terme. C'est justement parce-que je penese qu'il est probable que rien ne bouge de façon notable et durable de mon vivant qu'il n'est pas question que je reste les bras croisés en espérant que d'autres fassent à ma place.

Sinon (rien à voire, et presque hors sujet) : une charmante "historienne", dans une entrevue sur une charmante chaine télé. (chaine tv fondée par un ancien dirigeant du FN)

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=TEQd6b5z3V4[/youtube]
 
J'ai lu rapidement les dernières pages (y en a eu des messages ces 2 derniers jours) et je voulais juste vous remercier de votre engagement et de prendre le temps de répondre aux remarques sexistes (ou autres d'ailleurs) et de mettre des mots sur tout ça, parce que ça fait du bien de ne pas se sentir seule. Et ca redonne un peu foi en l'humanité
:calin:

Ah et puis tant que je j'y suis, merci aussi parce que ,même avec mon ressenti et mon vécu pourri par le sexiste, il y a un peu plus d'un an quand je me suis inscrite sur végéweb, je me rendais pas encore compte de l'ampleur du problème et je suis bien contente qu'on ait un peu bousculé mes idées, je crois que j'ai fait du chemin dans le bon sens depuis.
:red:
 
Ma foi en l'humanité ne cesse de vaciller et rebondir sur le niveau zéro... Mais je concerve une forme de foi en l'intelligence des individu et leur conscience collective. Et puis il y a entre autre végéweb qui me sert de garde-fou, comme une forme de référence de sainitude, qui me permet de régulièrement me rassurer sur le fait que je ne suis pas fou, qu'il y a bien des trucs qui ne vont pas, en particulier du point de vue duquel j'essaie de l'exprimer ailleurs. Plein de monde chouette composent ce phare socio-psycho-philo, et toi-même en fait partie kindy. :calin:

Mais c'est pas facile tous les jours, surtout quand tu tenter de monter au front. (ces jours-ci j'aurais plutôt envie de changer de galaxie...)
 
Merci pour tes message V3nom et tous les autres, ça me remonte un peu le morale, alors que j'ai l'impression que tout ce que je fais est inutile, que les gens sont aveugles et égoistes, et que rien ne change :( . Mais c'est bien de savoir qu'on est pas seul.e.s.
 
V3nom":25gsalzw a dit:
Quand je disais que j'étais dès le départ partis du principe que je ne verrais riende mon vivant, ce n'est pas pas fartalisme
Le fartalisme, c'est relativement gênant. Il ne faut pas abuser des légumineuses.
V3nom":25gsalzw a dit:
(sinon j'aurais conclu comme le mari de erulelya -désolé pour toi-), mais plutôt justement pour ne pas partir avec un but acquis ou à absolumet atteindre avec une pression de résultat, car ce genre d'objectif, en plus d'être compliqué à considéré comme atteignable en plus, c'est la porte ouverte à un bilan précoce sur sa vie de militant, et risquer se dire que finalement on a rien réussit à changer, et abandonner... Et je n'ai pas envie d'en arriver là (je ne parle que pour moi hein, tout ceci était mon sentiment de prise de position végane sur le tard, et ceci reste une notion plus ou moins présente dans mon esprit encore auourd'hui, pour l'instant)
Alors je suis tout à fait d'accord qu'il ne faut pas entrer dans une mécanisme de "grand optimisme -> déception -> pessimisme -> inaction", mais la solution, c'est peut-être juste de savoir rester optimiste en toute circonstance, sans jamais être déçu... Je crois vraiment au pouvoir de l'optimisme. L'optimisme est quelque chose de contagieux, ça ne pousse pas seulement à l'action, ça permet aussi de communiquer différemment, et de communiquer son optimisme, son désir de changement, son désir d'action. Alors que si on reste dans l'action par devoir, on n'obtient peut-être pas aussi facilement cet effet de contagion, ni cette aide pour communiquer.

Mais je pense (parce que je l'ai lu dans plusieurs bouquins) que l'un des meilleurs moyens de compenser ce risque de déception/pessimisme, c'est surtout de savoir mettre en place des outils de mesure de l'impact de chaque action. Un action réussie, dont on peut mesurer l'impact positif, booste l'optimisme. Et une action dont on a constaté qu'elle n'avait pas très bien fonctionné, avec des mesures qui peuvent être analysées, est améliorable pour la fois suivante, pour entrer dans une mécanique d'amélioration/motivation perpétuelles.

Mais de manière générale, en faisant un peu de veille "végétarisme/antispécisme" dans les médias, dans les journaux, ou dans les commerces, la restauration, etc. on se rend compte que les choses sont quand même en train d'évoluer. (Bon, pour le sexisme/l'homophobie, c'est plus difficile à observer. Il faut faire le constat sur des périodes plus longues pour constater les améliorations. Ou alors se concentrer sur des sujets précis.) On ne peut pas dire "Rien ne bougera de notre vivant.", puisque les choses sont toujours en évolution constante. On est déjà dans le changement. Pas le changement idéal qu'on souhaite, mais du changement quand même.
 
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