Salut à tous!

davidsonstreet":iznw59wz a dit:
Pers0nne":iznw59wz a dit:
Dans la conscience générale de la société humaine, on a inscrit l'intérêt pour les vies humaines, donc on y consacre une part important du budget, on prône l'égalité, les efforts communs et on crée des lois pour limiter autant que possible les dégâts.
Yes, et un des fondements de ça, c’est la Charte des droits de l’Homme. Et cette charte prône l’égalité entre les humains, pas seulement entre les blancs. Elle prône un principe général, alors que tu veux restreindre le droit des animaux aux animaux domestiques par pragmatisme. Or, c’est une erreur parce que ça rend la chose inapplicable.
Je ne veux pas restreindre le droit des animaux aux animaux domestiques, pas du tout. Je veux que tous les animaux aient le droit de ne pas se faire tuer sans nécessité par les humains, ce qui est bien sûr une forme toute nouvelle de droit, mais c'est le seul moyen, pour le moment, d'optimiser le bien que puissent vivre l'ensemble des animaux sensibles (humains compris), et minimiser le mal (souffrance, vie écourtée).
Ce qui implique donc de ne pas les manger. Mais c'est une première étape. Dans cette société végétarienne, il serait ensuite possible d'envisager d'autres moyens d'améliorer le sort des animaux sauvages, progressivement, selon nos moyens, et donc oui, pas selon une manière parfaitement équitable parce que tous les animaux ne pourraient bénéficier de la même attention de la part des humains, pour des raisons purement pratiques : Il est très simple de recenser toutes les baleines et leur porter secours. Il est inimaginable d'en faire autant pour les fourmis. C'est une réflexion conséquentialiste, utilitariste, et effectivement s'il doit y avoir une mutation du Droit derrière ça, ça sera quelque chose de compliqué, de long. Mais le Droit n'est pas une science, ça n'est pas une Vérité Fondamentale, ça n'est qu'un outil fabriqué par les humains pour améliorer le bien être général. Il n'est pas totalement absurde de repenser totalement le Droit, et en particulier reformuler le principe de Justice (crime => punition), tel qu'on se l'imagine de manière simpliste aujourd'hui. Et toutes ces évolutions pourraient se faire de manière progressive.
De toute façon, aujourd'hui, le Droit vis-à-vis des animaux est déjà totalement absurde et incohérent. Tous les animaux ne bénéficient pas des mêmes droits ni du même statut selon l'espèce et selon la façon dont on a décidé de les exploiter. Ça ne serait pas plus incohérent de chercher à l'améliorer et le faire tendre vers un idéal de prise en compte de tous les individus sensibles, sans garantir directement l'égalité de soin et d'attention pour tous.

Par exemple, les Bishnoïs, à l'échelle de leur petite société, y arrivent relativement bien.

davidsonstreet":iznw59wz a dit:
Pers0nne":iznw59wz a dit:
Mais pour les animaux non humains, tout est permis à condition qu'on mette le cadavre dans la bouche de quelqu'un (ou même à condition que ça fasse plaisir à un humain). Il n'y a aucun prémisse "Cherchons à faire moins de mal possible aux animaux." inscrit nulle part dans la conscience générale.
Allez! C’est complètement faux et tu le sais. Les lois sur la protection des animaux sont en constante évolution et tendent généralement à devenir plus sévères et c’est une bonne chose. Toi-même tu défends le néo-welfarisme...
Non, comme je viens de le dire, tous n'est pas permis, mais la justice n'est à peu près jamais appliquée, ou alors de manière très aléatoire, et les articles se contredisent tous les uns les autres... L'article L214-1 du Code Rural (Français) est le summum de l'absurde. Selon cet article, il devrait tout simplement être interdit de manger les animaux.
http://www.legifrance.gouv.fr/affichCod ... e=20080531
Tout animal étant un être sensible doit être placé par son propriétaire dans des conditions compatibles avec les impératifs biologiques de son espèce.
Le premier impératif biologique, c'est bien de ne pas se faire tuer ni enfermer.
Et cet article est totalement vidé de son sens grâce à tous les articles suivants...

Dans No Steak, Aymeric Caron décrit assez bien toutes ces contradictions et incohérences de divers statuts...

Et bien sûr, en pratique, c'est tellement flou, absurde, incohérent qu'on arrive à des absurdités du genre broyer à la chaîne des poussins vivants, et ça reste une pratique totalement légale. On interdit l'abattage sans étourdissement... sauf dérogations exceptionnelles, lesquelles englobent la majorité des abattages... Sans compter bien sûr qu'aucune loi n'est respectée, puisque personne ne veut contrôler/voir. Les témoignages (par des travailleurs en abattoirs) d'animaux (vaches notamment) découpés en morceaux conscients alors que l'étourdissement a été raté et parce que la chaîne n'attend pas, on en trouve un paquet... Il y aurait quelque chose comme 2% de ratés (si je me souviens bien)...

Bref, on trouve tout et son contraire, ça n'a aucun sens et donc en pratique, on peut bel et bien torturer n'importe quel animal pour le plaisir sans jamais encourir de peine légale et avec une facilité sans borne, à moins d'être suffisamment stupide pour le filmer ou le crier sur tous les toits.
davidsonstreet":iznw59wz a dit:
C'est une intervention très pertinente, qui pose la question de la sensibilité. Ce qui me fait poser la question suivante :
Qui ici serait prêt à accorder le droit à l’avortement, même dans le cas où on apprenait que le fœtus à des émotions et ressent la douleur ?
Moi je serais d’accord (ne serait-ce que pour ne pas obliger une femme à accoucher du fruit d’un viol), et vous ?
Je n'en sais rien. Je sais que légaliser l'IVG n'a pas augmenté le nombre d'avortements, mais a au contraire sauvé beaucoup de femmes qui l'auraient de toute façon pratiqué illégalement. Sa légalisation est donc une bonne chose de ce point de vue, mais c'est difficile à justifier d'un point de vue purement déontologique, si le foetus est sensible/conscient. (C'est pour ça que je pense que la déontologie a ses limites, même si elle est nécessaire.)

Je pense que s'il fallait interdire l'avortement, ou réduire la durée légale à quelque chose de trop court, impraticable concrètement, il faudrait largement développer le suivi de ces femmes et ces enfants, développer les structures pour leur assurer de vivre cette expérience au mieux (sachant que bien sûr, ce serait autant d'orphelins à adopter). Peut-être verser aux femmes une indemnité de grossesse non voulue/d'abandon, quelque chose de cet ordre, pour le préjudice subi.
Je pense qu'il y a aussi beaucoup de progrès à faire en matière de contraception (y compris masculine). Il n'est pas impossible d'imaginer un futur où l'IVG n'aurait plus besoin d'être pratiqué, sans pour autant que les femmes en pâtissent.

Mais je n'ai pas de réponse toute faite.


[Et sinon, pour préciser :
Sinon, je dois dire que je suis assez surpris. Je débats pas mal sur le Net, et ici les gens sont particulièrement polis et accueillant, surtout considérant que je fais nettement partie de l’opposition. Bravo!
Je ne te vois pas comme quelqu'un qui "fait partie de l'opposition". Je te vois comme quelqu'un de très énervant, frustrant, limite source de souffrance (Pour moi, principalement. Pour tes vaches, tu es source de mort plus que de souffrance, je pense.), mais pas comme un opposant. Tu as été végétarien, tu es donc (presque) capable de (re)comprendre notre position, et tu as un souci réel pour les animaux, leur vie et leur sensibilité, même si tu ne l'appliques pas "jusqu'au bout". Mais effectivement tu pratiques un des métiers éthiquement inacceptable pour nous. Sauf que pour moi, comme pour beaucoup d'autres ici, je pense, tu es plus victime de ce métier, de la société qui a inventé ce métier, que cause de l'existence de ce métier, même si tu ne veux pas le reconnaître. Donc tu es plus un allié potentiel, qui se trouve aujourd'hui du mauvais côté par le hasard de la vie, que quelqu'un "de l'opposition".]
 
davidsonstreet":1hm0h7ur a dit:
Qui ici serait prêt à accorder le droit à l’avortement, même dans le cas où on apprenait que le fœtus à des émotions et ressent la douleur ?
Moi je serais d’accord (ne serait-ce que pour ne pas obliger une femme à accoucher du fruit d’un viol), et vous ?
Moi je serais pour, que la grossesse soit le fruit d'un viol ou non (de toute façon la majorité des viols ne sont pas reconnus comme tels dans cette société). L'avortement permet de laisser aux femmes le contrôle de leur corps, et ça personne n'a le droit de nous l'enlever.

J'avais déjà un peu évoqué ma réflexion sur le sujet ici :
Watermelon":1hm0h7ur a dit:
Moi, la différence que je vois entre manger un embryon de poule et tuer un embryon humain c'est ce que ça coûte de le laisser vivre. Dans les deux cas je trouve que leur possible sentience est douteuse. Mais je pense que je peux facilement laisser le bénéfice du doute à l'embryon dans l'œuf, tout comme je laisse le bénéfice du doute aux bivalves. Par contre si je devais être enceinte, là en ce moment, je n'hésiterais pas une seconde. Je n'ai absolument pas l'intention de mener une grossesse à terme.

Pour moi le véganisme c'est mettre en balance mon intérêt avec ceux d'autres êtres vivants (qui doivent être un minimum sentients pour avoir des intérêts). Ça n'est pas absolu. Mon intérêt à avoir le goût de la viande ou le goût de l'œuf ou du lait dans la bouche pendant quelques secondes ne vaut pas toutes les vies, toutes les souffrances infligées à d'autres êtres vivants. Ça c'est une évidence. Mais il est possible que mon intérêt reprenne le dessus si je considère que ce que je dois sacrifier est trop important ou si je considère que l'intérêt de l'autre ne pèse pas suffisamment face au mien (sentience douteuse par exemple).

Dans ce message je partais du principe que la sentience du fœtus est douteuse. C'est toujours ce que je pense. Si elle existe je ne pense pas que ça soit plus qu'une petite étincelle. Mais quand bien même ça serait plus, c'est mon corps qui est nécessaire à sa survie. Or c'est à moi de décider si mon corps peut être utilisé pour la survie d'autrui. Ça implique que j'ai droit de vie ou de mort sur cet être si sa survie dépend de mon corps.

J'avais déjà mis ça ailleurs, sur un autre forum :
Watermelon":1hm0h7ur a dit:
Si demain on découvre à l'un de mes proches une maladie qui nécessite une greffe de rein par exemple et qu'on me demande de faire un test pour voir si je suis compatible pour lui en donner un, j'aurais le droit de refuser. Même si je fais le test et qu'il s'avère que je suis compatible j'aurais toujours le droit de refuser de donner un rein jusqu'à la dernière minute. Dans ce cas là, il s'agit d'un être complètement formé, susceptible de souffrir, avec une vie, des projets, mais je peux quand même refuser que mon corps soit utilisé pour le sauver. Personne ne songerait à me dénier ce droit. Après, je ne sais pas trop quels sont les risques liés à une opération pour prélever un rein ni s'ils sont plus ou moins élevés que les risques liés à une grossesse.
Dans le même ordre d'idée je suis inscrite sur la liste des donneurs de moelle osseuse. On m'a pris un peu de sang pour effectuer ce qui s'appelle le typage HLA. Je suis maintenant sur une liste. Si un jour un patient à besoin d'une greffe et que je suis compatible on me rappellera pour effectuer le prélèvement. Il est très rare d'être compatible avec quelqu'un qui n'est pas de sa famille (c'est pour ça qu'ils tentent d'avoir un maximum de donneur, ça augmente les chances de trouver des donneurs compatibles). Par conséquent, si on me contacte il est possible que je sois la seule chance de quelqu'un (même si je ne saurais pas qui) et mon investissement n'est pas énorme. Ils préviennent assez longtemps à l'avance en plus, c'est pas la veille pour le lendemain. Pourtant, même si c'est moi qui ai choisi de m'inscrire, j'aurais toujours le droit de refuser, et ce jusqu'à la dernière minute. Il va sans dire que je trouverais cela beaucoup plus moralement répréhensible que l'avortement mais c'est mon droit, et personne ne le remet en question. Personne ne songerais à me forcer. Pourquoi pourrais-je refuser que mon corps soit utilisé pour la survie d'un être pleinement formé mais pas pour celle d'un fœtus?
 
Watermelon L'avortement ne concerne pas que le corps de la femme il concerne le corps et la vie d'une nouvelle personne, donc je comprends pas cette banalisation de l'IVG par certains. Le féminisme ce n'est pas dire "je m'en fous des autres".
Ton dernier argument est intéressant mais pour moi la différence c'est que tu es responsable d'une vie que tu as créé. Quelques désagréments pendant 9 mois c'est bien peu face à la mort. Si tu extrapoles un peu, tu peux aussi légitimer le fait de laisser ton bébé crever une fois qu'il est né, c'est vrai après il dépend de toi, de ton temps de tes soins de ton travail, mais ça viendrait à l'idée de personne (à part de mme courjault)...

PersOnne tu as raison il faudrait une sacré prise en charge pour ces enfants issus d'un viol et désirés par personne. Pour les autres grossesses par contre ce serait juste aux parents d'assumer. La contraception masculine, il y a du chemin à faire encore. Ainsi s'il y a grossesse surprise c'est souvent la femme qui est vue comme une bécasse qui a oublié sa pillule...
Je rajouterai qu'il faudrait que les délais pour obtenir un rdv IVG (si possible médicamenteux) soient le plus court possible (rapport au stade de développement du foetus), ça éviterait bien des problèmes !
 
Quelques désagréments ? o_O
Non mais, attends, on parle d'un parasite qui se nourrit à tes dépends, te rend malade, difforme, qui est douloureux,..... je vais pas énumérer tout ce que tu dois subir pendant des mois et des mois !
Tu ferais quoi si t'avais un ver solitaire ? Bon, bah, là, un foetus, c'est un peu pareil.
 
Si vous voulez continuer ce sujet qui va partir très vite en sucette, merci de le faire ailleurs que dans cette présentation.
 
Tigresse":302naqko a dit:
Quelques désagréments ? o_O
Non mais, attends, on parle d'un parasite qui se nourrit à tes dépends, te rend malade, difforme, qui est douloureux,..... je vais pas énumérer tout ce que tu dois subir pendant des mois et des mois !
Tu ferais quoi si t'avais un ver solitaire ? Bon, bah, là, un foetus, c'est un peu pareil.
Oui vu comme ça, vaut mieux avorter que l'expulser au chiotte. C'est certain. Je te souhaite vraiment de ne jamais tomber enceinte, ce serait bien dommage pour tout le monde.
C'est la compassion qui nous a mené au véganisme vraiment ?
Au fait pas besoin de m'énumérer, je l'ai vécu.
Bref comme dit Fushi, c'est pas le lieu. Cela dit vu que ça tourne en pugilat c'est peut être pas la peine parce que débattre ok, avoir une conversation agressive je vais m'en passer. Bon week end.
Davidsonstreet on attend toujours la suite de ton raisonnement à ce sujet.
 
kindy":ykdm73ou a dit:
C'est la compassion qui nous a mené au véganisme vraiment ?

Je ne vois franchement aucun rapport avec le fait de subir une grossesse non voulue. Ne rien ressentir pour le foetus/embryon n'empêche pas d'être vegan et ca n'est pas parce qu'on se retrouve enceinte qu'on développe de la compassion (et franchement, de la compassion pour un foetus, bon... je pense que les animaux non humains en ont bien plus besoin là tout de suite).

Cépafo":ykdm73ou a dit:
Ok, je ré-ouvre alors.

Pourvu que ça ne rameute pas eole...
 
Jezebel":3gsk66q7 a dit:
kindy":3gsk66q7 a dit:
C'est la compassion qui nous a mené au véganisme vraiment ?

Je ne vois franchement aucun rapport avec le fait de subir une grossesse non voulue. Ne rien ressentir pour le foetus/embryon n'empêche pas d'être vegan et ca n'est pas parce qu'on se retrouve enceinte qu'on développe de la compassion (et franchement, de la compassion pour un foetus, bon... je pense que les animaux non humains en ont bien plus besoin là tout de suite).
Le rapport c'est que Davidsonstreet a demandé notre avis en imaginant qu'on soit sûr que le foetus ressent et souffre, et malgré ça... relis la froideur des réponses de watermelon et de tigresse.

J'irai poster sur le topic prévu à cet effet, en essayant d'être simplement claire sur ma position et de ne pas être agressive, car le sujet est si sensible que ça part au quart de tour des deux côtés.
 
Je lu leur réponse et, au risque de te choquer, tu découvriras en lisant le fil que je pertage peu ou prou les mêmes.
 
Kindy":2f589chs a dit:
Davidsonstreet on attend toujours la suite de ton raisonnement à ce sujet.

J’ai posé la question de savoir quelles situations extrêmes pourraient faire vaciller les convictions.

Et on voit bien que les opinions diffèrent lorsqu’qu’il est question d’avortement (au point que les esprits s’échauffent). Certains (comme moi) considèrent que le droit à l’avortement devrait être indépendant de la possibilité du fœtus de ressentir de la douleur ou des émotions. D’autres trouvent que cela rendrait l’avortement immoral.

Quel rapport avec les animaux? Au début de la présentation, il était question de la survie. On s’est moqué de moi en m’expliquant qu’il était idiot de faire une règle générale d’un cas particulier.

Depuis, il me semble avoir expliqué clairement à plusieurs reprises que le point de départ de ma situation actuelle est mon désir d’échapper aux conséquences funestes de la crise pétrolière à venir. Nonobstant cela, les intervenants s’obstinent à souligner ma culpabilité inconsciente sans jamais faire référence à mon désir de survie.

Pers0nne":2f589chs a dit:
Je veux que tous les animaux aient le droit de ne pas se faire tuer sans nécessité par les humains,

Et c’est quoi un meurtre d’animal nécessaire pour toi?

Je te rappelle ce que tu disais il y a peu :

Pers0nne":2f589chs a dit:
Il est également tout à fait possible d'envisager une évolution progressive du statut des animaux, espèce par espèce, selon leur intelligence, leur nombre, leur taille,

Pourquoi t’obstiner à faire des cas particuliers ? La déclaration des droits de l’Homme n’a pas commencé par dire que les humains les plus intelligents étaient égaux, elle a mis tout le monde sur le même pied. Pourquoi ne pas faire de même?

Pers0nne":2f589chs a dit:
ce qui est bien sûr une forme toute nouvelle de droit, mais c'est le seul moyen, pour le moment, d'optimiser le bien que puissent vivre l'ensemble des animaux sensibles (humains compris), et minimiser le mal (souffrance, vie écourtée).

Ce n’est pas une forme toute nouvelle de droit, c’est un simple désir puisqu’il n’y a aucune chance pour que ça se produise dans le futur immédiat. Tu n’es pas pressé par le temps, dans le sens où il n'y a pas de vote au programme. Alors, mieux vaut prendre le temps de construire la meilleure option possible. Et pas besoin de réinventer le droit pour ça. Tu peux simplement imaginer des dispositions législatives qui rempliraient cet objectif. Comme : « la consommation de viande est interdite » ou « la chasse est interdite » ou « la possession d’un animal est interdite ».

Mais ça ne règle pas la question des espèces sauvages qui sont menacées par notre simple existence. Comment tu règles la question? Tu ne m’as fourni aucune piste de solution pour l’instant.

Pers0nne":2f589chs a dit:
Je ne te vois pas comme quelqu'un qui "fait partie de l'opposition". Je te vois comme quelqu'un de très énervant, frustrant, limite source de souffrance

Moi, je nous vois comme deux amas cellulaires complexes qui échangent de l’information. Et je ne te vois pas comme un opposant dans la vie, mais comme un opposant sur le plan politique puisque tu souhaiterais m’interdire de pratiquer mon métier.
 
Depuis, il me semble avoir expliqué clairement à plusieurs reprises que le point de départ de ma situation actuelle est mon désir d’échapper aux conséquences funestes de la crise pétrolière à venir.

Et donc le désir d'échapper à la crise pétrolière justifie l'élevage de vaches ?
Ne peut-on pas envisager ce genre d'alternative sans les vaches ? C'est une vraie question hein :)

mais comme un opposant sur le plan politique puisque tu souhaiterais m’interdire de pratiquer mon métier.

L'analogie va peut-être te paraître incongru, mais elle me saute aux yeux. Un esclavagiste aurait pu tenir le même genre de propos face à ceux qui voulait abolir la pratique qui était son gagne-pain, pour des raisons éthiques.
 
davidsonstreet":gcd3puhr a dit:
Kindy":gcd3puhr a dit:
Davidsonstreet on attend toujours la suite de ton raisonnement à ce sujet.

J’ai posé la question de savoir quelles situations extrêmes pourraient faire vaciller les convictions.

Et on voit bien que les opinions diffèrent lorsqu’qu’il est question d’avortement (au point que les esprits s’échauffent). Certains (comme moi) considèrent que le droit à l’avortement devrait être indépendant de la possibilité du fœtus de ressentir de la douleur ou des émotions. D’autres trouvent que cela rendrait l’avortement immoral.

Quel rapport avec les animaux? Au début de la présentation, il était question de la survie. On s’est moqué de moi en m’expliquant qu’il était idiot de faire une règle générale d’un cas particulier.

Depuis, il me semble avoir expliqué clairement à plusieurs reprises que le point de départ de ma situation actuelle est mon désir d’échapper aux conséquences funestes de la crise pétrolière à venir. Nonobstant cela, les intervenants s’obstinent à souligner ma culpabilité inconsciente sans jamais faire référence à mon désir de survie.
C'est pas parce qu'on est végé qu'on doit avoir le même avis sur tout non plus. C'est un peu plus compliqué que ça.
Concernant ta survie, personnellement je pense que je préfèrerais encore faire caissière que de participer directement à de l'élevage. Mais comme a dit Luisao, il y a aussi le maraîchage qui semble une bonne alternative pour toi. Est-ce décidé mais pas encore mis en place ou bien tu hésites à ce sujet ?
 
Luisano":2zeg2fnv a dit:
Et donc le désir d'échapper à la crise pétrolière justifie l'élevage de vaches ?

Non, on ne peut pas faire de règle générale comme celle-là. Mais moi j'estime que c'était ma seule véritable porte de sortie. Et de la façon dont je m'y prends, je pense sincèrement que je fais globalement plus de bien que de souffrance, et après ma survie, c'est ce qui compte le plus pour moi.

Luisano":2zeg2fnv a dit:
Ne peut-on pas envisager ce genre d'alternative sans les vaches ?

Pas dans mon cas. En tous cas, pas pour l'instant.

Luisano":2zeg2fnv a dit:
L'analogie va peut-être te paraître incongru, mais elle me saute aux yeux. Un esclavagiste aurait pu tenir le même genre de propos face à ceux qui voulait abolir la pratique qui était son gagne-pain, pour des raisons éthiques.

Les comparaisons avec l'esclavagisme et le féminisme sont mauvaises dans la mesure où elle confondent personnes et animaux. Or, les animaux n'ont pas le statut de personne sur le plan juridique. Avant de balayer le judiciaire du revers de la main, pense que c'est justement sur le plan juridique que se sont fait les combats contre ces formes de discrimination.

Tu vas donc devoir me convaincre qu'il est possible de leur accorder ce statut et me le décrire avant de pouvoir utiliser ce genre de comparaison avec moi.

Kindy":2zeg2fnv a dit:
C'est pas parce qu'on est végé qu'on doit avoir le même avis sur tout non plus. C'est un peu plus compliqué que ça.

Tu dis non à l'avortement dans les conditions que j'ai décrites, d'autres disent oui. On est en plein dans le sujet "respect de la vie". Tu vois bien que ce qui constitue des circonstances acceptables peu varier d'un individu à l'autre.

Kindy":2zeg2fnv a dit:
Concernant ta survie, personnellement je pense que je préfèrerais encore faire caissière que de participer directement à de l'élevage.

Le problème c'est que plusieurs végéta*iens ont une conception déontologique de la morale, mais un argumentaire utilitariste. Ce qui est complètement incompatible.

Tu ne peux pas dire "tuer un animal, c'est mal" et après te justifier de tuer des animaux involontairement en disant que tu en tues moins que les omnis.


Kindy":2zeg2fnv a dit:
il y a aussi le maraîchage qui semble une bonne alternative pour toi. Est-ce décidé mais pas encore mis en place ou bien tu hésites à ce sujet ?

Ça fait plusieurs fois que je réponds à cette question. Va lire plus haut. J'ajoute que mon projet principal, c'est de démotoriser la ferme pour passer à la traction animale. Chaque litre de carburant en moins que j'utliserai divisera d'autant plus la quantité de souffrance humaine et animale que je cause.

EDIT : grammaire
 
après ma survie, c'est ce qui compte le plus pour moi.

Tu es dans la mouvance survivaliste ? (vraie question là encore, pas d'ironie de ma part). Le sens de ma remarque était que tu n'es pas dans une situation de "survie" (la France de 2013 c'est pas encore Mad Max quoi). Le Peak Oil, ça nous pend au nez, mais c'est pas demain matin non plus, donc il y a un peu de temps pour envisager d'autres alternatives, d'autres équations n'incluant pas l'exploitation des vaches.

Or, les animaux n'ont pas le statut de personne sur le plan juridique.
Au contraire, l'analogie est assez juste, précisément sur le plan juridique. Avant l'abolition de l'esclavage, les esclaves n'avaient pas le statut de personne libre. Il étaient propriétés de l'esclavagiste. De même pour le féminisme, les femmes ont longtemps eu le statut de mineures légales me semble-t-il, mais d'autres pourront confirmer.

Encore une fois aucune malice dans mon propos, on discute. :)
 
Luisao":wjp9h9nb a dit:
Tu es dans la mouvance survivaliste ?

Plutôt oui que non. Il y a des années, j'ai commencé à orienter mes activités professionnelles vers des travaux manuels, pour apprendre à me débrouiller. L'agriculture me semblait le milieu idéal pour ça.

Luisao":wjp9h9nb a dit:
Le Peak Oil, ça nous pend au nez, mais c'est pas demain matin non plus, donc il y a un peu de temps pour envisager d'autres alternatives, d'autres équations n'incluant pas l'exploitation des vaches.

C'est quoi demain matin pour toi? Pour moi, dans 10-15 ans, ce sera déjà la galère. Je ne parle pas de Mad Max, mais d'une modification profonde de l'économie de marché, un taux de chômage élevé, des coupures (vraiment) drastiques dans les services publics, etc. Ce qui veut dire que je dois diminuer au maximum les dépenses de la ferme pour pallier une baisse des subventions, une baisse de la production de la fromagerie, etc.

Je dois également voir à réduire les intrants au maximum. Et le plus gros intrant de la ferme, c'est le carburant. 1000 litres par année environ. C'est pas énorme, mais dis-toi que 1 h de travail de tracteur, c'est parfois une tâche manuelle d'une difficulté insurmontable.

J'ai dit que j'avais commencé une démotorisation de la ferme pour passer à l'hippotraction. J'ai un peu d'expérience avec les chevaux, mais quand même. Dix ans, c'est très court pour faire ça.

Luisano":wjp9h9nb a dit:
Avant l'abolition de l'esclavage, les esclaves n'avaient pas le statut de personne libre. Il étaient propriétés de l'esclavagiste. De même pour le féminisme, les femmes ont longtemps eu le statut de mineures légales me semble-t-il, mais d'autres pourront confirmer.

Oui, tu as raison pour la discrimniation des femmes et des esclaves. C'est pourquoi j'ai dit :

davidsonstreet":wjp9h9nb a dit:
Tu vas donc devoir me convaincre qu'il est possible de leur accorder ce statut et me le décrire

Mais n'oublie pas que les femmes et les esclaves ont revendiqué le statut d'humain à part entière parce qu'ils se considéraient comme tel. On n'a pas fait valoir à leur place qu'ils avaient une moëlle épinière...

EDIT : c'est pas très clair.. Ma question c'est : quelle forme prendrait ce statut? Donne des exemples de comment tu formulerais ça sur le plan juridique.
 
davidsonstreet":184g5far a dit:
Kindy":184g5far a dit:
Concernant ta survie, personnellement je pense que je préfèrerais encore faire caissière que de participer directement à de l'élevage.
Le problème c'est que plusieurs végéta*iens ont une conception déontologique de la morale, mais un argumentaire utilitariste. Ce qui est complètement incompatible.
Tu ne peux pas dire "tuer un animal, c'est mal" et après te justifier de tuer des animaux involontairement en disant que tu en tues moins que les omnis.
Si, bien sûr que tu peux ! Tuer volontairement quand on peut facilement l'éviter et tuer des fourmis en marchant dans l'herbe (ou des mulots en mangeant du pain), ça n'a rien à voir.

Pour le reste, tes arguments me semblent plutôt de bonne foi, disons, cohérents avec tes aspirations et ta sensibilité.
 
davidsonstreet":37j5wa7p a dit:
Pers0nne":37j5wa7p a dit:
Je veux que tous les animaux aient le droit de ne pas se faire tuer sans nécessité par les humains,

Et c’est quoi un meurtre d’animal nécessaire pour toi?
Tu es au milieu d'un désert, tu ne trouves pas de végétaux, tu es en train de mourir de faim, un lézard passe par là, tu le bouffes pour ne pas mourir.
Tu es en pleine montagne, tu as un couteau dans la main, un ours te saute dessus, tu le tues pour ne pas mourir.
J'ai besoin de marcher pour vivre, je ne peux pas me déplacer à 100 mètres à l'heure pour vivre, donc je marche en faisant attention, mais j'écrase quand même des fourmis.
Par exemple. Je peux t'en inventer à la pelle, des exemples, si tu veux. (Et tu peux aussi le faire, si tu cherches.)


davidsonstreet":37j5wa7p a dit:
Pers0nne":37j5wa7p a dit:
Il est également tout à fait possible d'envisager une évolution progressive du statut des animaux, espèce par espèce, selon leur intelligence, leur nombre, leur taille,

Pourquoi t’obstiner à faire des cas particuliers ? La déclaration des droits de l’Homme n’a pas commencé par dire que les humains les plus intelligents étaient égaux, elle a mis tout le monde sur le même pied. Pourquoi ne pas faire de même?
Les hommes ont tous la même taille, tous le même organisme, tous la capacité de communiquer et se comprendre. Tous la capacité de se défendre face aux autres humains. Dans ces conditions, la déclaration des droits de l'Homme est extrêmement simple à concevoir et appliquer. Même pas besoin de réfléchir. Si tous les animaux avaient la même taille, s'ils étaient tous herbivores ou frugivores, et s'ils avaient tous la capacité de se comprendre entre eux, ça serait également possible.

Pourquoi t'obstiner à ne pas comprendre ce que j'ai déjà parfaitement expliqué ?
davidsonstreet":37j5wa7p a dit:
Pers0nne":37j5wa7p a dit:
ce qui est bien sûr une forme toute nouvelle de droit, mais c'est le seul moyen, pour le moment, d'optimiser le bien que puissent vivre l'ensemble des animaux sensibles (humains compris), et minimiser le mal (souffrance, vie écourtée).

Ce n’est pas une forme toute nouvelle de droit, c’est un simple désir puisqu’il n’y a aucune chance pour que ça se produise dans le futur immédiat. Tu n’es pas pressé par le temps, dans le sens où il n'y a pas de vote au programme. Alors, mieux vaut prendre le temps de construire la meilleure option possible. Et pas besoin de réinventer le droit pour ça. Tu peux simplement imaginer des dispositions législatives qui rempliraient cet objectif. Comme : « la consommation de viande est interdite » ou « la chasse est interdite » ou « la possession d’un animal est interdite ».
Oui. Et ? J'ai dit que ces premières dispositions n'étaient pas envisagées ? Je crois plutôt avoir dit le contraire. Mais ça ne forme pas le "droit" des animaux, ça ne réforme pas leur statut, ça, ce sont juste des interdictions ponctuelles vis à vis des humains.
davidsonstreet":37j5wa7p a dit:
Mais ça ne règle pas la question des espèces sauvages qui sont menacées par notre simple existence. Comment tu règles la question? Tu ne m’as fourni aucune piste de solution pour l’instant.
"La chasse est interdite.", "La pêche est interdite.".
La reste, ça s'appelle l'écologie. J'ai pas besoin de réinventer l'écologie à ce que je sache. L'écologie, c'est super chiant, ça oblige à limiter voire interdire certaines activités humaines, et perdre de l'argent inutilement... Tous ces emplois détruits par l'écologie...

Tu veux que je te fasse une simulation totale sur ordinateur d'une société végane avant de pouvoir imaginer que c'est concevable ?
Un peu comme les opposants au Mariage Pour Tous, non ?

davidsonstreet":37j5wa7p a dit:
Moi, je nous vois comme deux amas cellulaires complexes qui échangent de l’information. Et je ne te vois pas comme un opposant dans la vie, mais comme un opposant sur le plan politique puisque tu souhaiterais m’interdire de pratiquer mon métier.
Un amas cellulaire, c'est une plante ou un champignon. Un animal, c'est un être doté de sentience. Je ne sais pas pour toi, mais personnellement "j'existe". Si ça n'est pas ton cas, j'imagine que tu n'as absolument pas peur de la mort.

Et donc tu poses comme fondement de ta réflexion tes propres intérêts financiers. Tu peux relire mon tout premier message de bienvenue...
 
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