paroles de Mélanie Joy:
"Moi (et plusieurs de mes collègues femmes) avons essayé de parler du sexisme dans le mouvement au fil des ans. Mais la grande majorité du temps, on a répondu à mes inquiétudes de la même manière que les préoccupations des véganes sont prises en compte par des non- véganes sur la défensive : au mieux, elles ont été reconnues mais vite oubliées. Plus souvent, la réaction a été une vive opposition contre moi et, probablement, contre ce que je représentais : une menace au statu quo sexiste. À maintes reprises, j’ai exprimé mes préoccupations – objectivement, doucement, mais avec l’urgence qu’elles méritaient selon moi. J’ai signalé des violations des limites sexuelles dont j’ai été témoin lors de certaines de mes visites à des organisations de défense des droits des animaux, comme les superviseurs masculins essayant de flirter avec leur personnel féminin, et on m’a répondu que je ne faisais des histoires pour rien. J’ai attiré l’attention sur des attitudes sexistes, comme quand des hommes évaluent ouvertement l’attrait physique d’une femme – sa « jeunesse et sa beauté » – de la même façon dont ils estiment une voiture de luxe et on m’a dit que les hommes sont comme ça. J’ai suggéré d’utiliser un langage non sexiste ou de veiller à ce que les filles et les femmes soient suffisamment représentées dans les documents de sensibilisation et on m’a rétorqué que le politiquement correct allait trop loin. J’ai partagé mes expériences personnelles de sexisme avec des hommes en pensant qu’ils allaient comprendre – comme lorsque, par exemple, j’étais la seule femme à faire partie d’un panel et que les hommes m’interrompaient et parlaient constamment en même temps que moi – pour entendre répondre « ça n’a rien à voir avec le genre ; c’est juste une question de culture ». J’ai entendu des hommes qui, lors de conférences sur les droits des animaux, se traitaient de « femmelettes » et utilisaient le mot « femme » comme une insulte, et quand je leur disais que ce langage était offensant, on me disait que j’exagérais. Ce ne sont là que quelques exemples qui ont marqué mon expérience en tant que femme essayant de naviguer et de sensibiliser les hommes au sexisme."
https://peuventilssouffrir.wordpress.co ... nt-vegane/
et sinon en anglais une vidéo de la philosophe américaine, bon faut passer le sourire colgate de la dame qui fait l'interview, mais passé ça c'est super intéressant [youtube]https://www.youtube.com/watch?v=K7EZabfOgs4[/youtube]
"Moi (et plusieurs de mes collègues femmes) avons essayé de parler du sexisme dans le mouvement au fil des ans. Mais la grande majorité du temps, on a répondu à mes inquiétudes de la même manière que les préoccupations des véganes sont prises en compte par des non- véganes sur la défensive : au mieux, elles ont été reconnues mais vite oubliées. Plus souvent, la réaction a été une vive opposition contre moi et, probablement, contre ce que je représentais : une menace au statu quo sexiste. À maintes reprises, j’ai exprimé mes préoccupations – objectivement, doucement, mais avec l’urgence qu’elles méritaient selon moi. J’ai signalé des violations des limites sexuelles dont j’ai été témoin lors de certaines de mes visites à des organisations de défense des droits des animaux, comme les superviseurs masculins essayant de flirter avec leur personnel féminin, et on m’a répondu que je ne faisais des histoires pour rien. J’ai attiré l’attention sur des attitudes sexistes, comme quand des hommes évaluent ouvertement l’attrait physique d’une femme – sa « jeunesse et sa beauté » – de la même façon dont ils estiment une voiture de luxe et on m’a dit que les hommes sont comme ça. J’ai suggéré d’utiliser un langage non sexiste ou de veiller à ce que les filles et les femmes soient suffisamment représentées dans les documents de sensibilisation et on m’a rétorqué que le politiquement correct allait trop loin. J’ai partagé mes expériences personnelles de sexisme avec des hommes en pensant qu’ils allaient comprendre – comme lorsque, par exemple, j’étais la seule femme à faire partie d’un panel et que les hommes m’interrompaient et parlaient constamment en même temps que moi – pour entendre répondre « ça n’a rien à voir avec le genre ; c’est juste une question de culture ». J’ai entendu des hommes qui, lors de conférences sur les droits des animaux, se traitaient de « femmelettes » et utilisaient le mot « femme » comme une insulte, et quand je leur disais que ce langage était offensant, on me disait que j’exagérais. Ce ne sont là que quelques exemples qui ont marqué mon expérience en tant que femme essayant de naviguer et de sensibiliser les hommes au sexisme."
https://peuventilssouffrir.wordpress.co ... nt-vegane/
et sinon en anglais une vidéo de la philosophe américaine, bon faut passer le sourire colgate de la dame qui fait l'interview, mais passé ça c'est super intéressant [youtube]https://www.youtube.com/watch?v=K7EZabfOgs4[/youtube]