Un homme presque parfait

Porpax

Broute de l'herbe
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22/1/12
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Ce qui arrive quand l'homme se croise à la technologie.

Je suis heureuse pour tout les gens qui ont pue retrouver l'usage de leur membre ou qui ont guéris de terrible maladie.
Mais je suis terrifier par les "portes que nous avons ouvertes" et par les experiences insoutenables qu'ont subis certains animaux.
Le documentaire comporte des images choquantes.

https://www.youtube.com/watch?v=rW_4Mhe6 ... re=related
 
Vaste sujet autant scientifique que morale que le transhumanisme et le post-humanisme... D'autant qu'il n'y a pas de frontière franche, donc pas de limite précise.
 
:ROFLMAO:
 
V3nom":1se6d991 a dit:
Vaste sujet autant scientifique que morale que le transhumanisme et le post-humanisme... D'autant qu'il n'y a pas de frontière franche, donc pas de limite précise.

En fait, c'est aussi ce qu'on peut reprocher à l'antispécisme : Ça "ouvre un porte". Ça dénonce l'incohérence flagrante de notre comportement par rapport à la réalité, et donc le besoin imminent de remise en cause et de changement, mais ça ne pose pas de limite franche à ce qui doit être fait au niveau pratique pour être moralement juste... Jusqu'où doit aller l'espèce humaine (ainsi que chacun de ses individus), pour vraiment faire ce qui est éthique (et possible), et offrir le meilleur bien au niveau universel ?... (Un exemple parmi tant d'autres : A terme, est-ce qu'il faudrait refuser les trop grands déplacements, qui nécessitent de se déplacer à grande vitesse et tuer des milliers de petits animaux/insectes ? Doit-on tuer tous les prédateurs => Quelques vies tuées contre des dizaines de fois plus sauvées ?...)
 
Bah non, jusqu'où doit aller l'homme est clair, ce sont les passages d'évolution pour y parvenir qui sont à définir avec tout le monde.

L'idéal vers lequel tendre est simple. Il peut y en avoir plusieurs, mais celui dicté par Gary Yourofsky par exemple, en 2 phrases, est simple et clair.

Mais sans aller jusqu'à dresser des plans pour atteindre un idéal, on a bien avant ça des combats d'ordre logiques qui tendent à faire abandonner des pratiques massives inutiles. D'ici à ce que ce soit réglé, je crois qu'on aura des suites autrement plus clairs, nettes et pratiques ;)
 
Si tu parles du véganisme et de l'abolitionnisme... Ben non, justement, ça n'est pas l'idéal absolu. Déjà parce que les antispécistes ne sont pas tous d'accord sur ce à quoi doit ressembler la fin de l'exploitation (Doit-on conserver des animaux domestiques, même sans les exploiter ? Ou est-ce que le lien affectif avec un animal domestique doit être assimilé à de l'exploitation, donc à bannir ?)... Et ensuite, parce que, comme je l'ai dit, si on réfléchit au niveau utilitariste, à chercher de manière totalement absolue le meilleur bien possible, on va vachement plus loin que de simplement laisser vivre les animaux dans leur coin sans jamais les exploiter. Infiniment plus loin que le véganisme, donc.

L'éthique au niveau spéciste, centrée sur l'homme est relativement simple : La vie de tout homme est sacrée. On doit toujours porter secours à son prochain si sa vie est en danger. Après au niveau de la liberté, y a des variations. Mais au niveau de la vie humaine, c'est clair. On ne tue pas. On sauve son prochain (en tout cas, on ne le laisse pas crever). Et si on commet un homicide par erreur, on est jugé.

Mais avec une éthique antispéciste, au niveau de la totalité du monde animal, jusqu'où aller ?... Doit-on respecter avec la même intensité la vie de tous les animaux, vertébrés ou non ? Les insectes ? Les moustiques ? Une nuée de moustiques qui m'attaquent (mais ne me tueront pas) ? Est-ce qu'on aura encore le droit d'utiliser des moyens de transports (sachant que c'est prendre énormément de risques pour la vie des animaux, puisqu'un animal non humain n'a pas forcément la capacité intellectuelle de comprendre à quoi il s'expose en s'approchant d'une route) ? Est-ce qu'il faudrait utiliser des moyens lourds de dissuasion contre le meurtre animal, avec des peines de prison, des enquêtes aussi lourdes que pour un homme, lorsqu'un animal sauvage est tué ? Pour tous les animaux ? Les lapins ? Les souris ? Les fourmis ? Ou alors est-ce qu'on laisse passer lorsque ça semble devenir trop compliqué de déterminer la cause et le coupable (certains animaux seraient plus protégés que d'autres, alors, selon leur taille vraisemblablement), avec des critères pratiques mais injustes ? Est-ce qu'on fera des patrouilles dans les bois pour récupérer et soigner les animaux blessés ? Quels animaux ? Ou est-ce qu'on choisit de les laisser crever sans chercher parce que c'est trop compliqué ? Et, dans une vision utilitariste d'ensemble, comme je l'ai dit, est-ce que tuer les prédateurs qu'on ne peut pas transformer en végétariens (ou même les gros animaux qui en tuent d'autres par maladresse) n'est pas quelque chose qui ferait plus de bien que de mal ? Et les acariens, on peut faire quelque chose pour eux ?

Bref... On peut décider, pour se clarifier l'esprit avec des objectifs clairs (et arriver à quelque chose), que le véganisme et l'abolitionnisme sont le but ultime de l'antispécisme. Et il me semble clair en tout cas, que ça serait déjà un grand bien.
Mais une fois rendu là, il ne serait pas étonnant qu'on décide d'aller plus loin, parce que le fait d'avoir, toujours, plus de considération pour la vie humaine (qu'on peut recenser, soigner et sauver plus facilement parce que l'homme comprend le fonctionnement de la société, parce qu'on sait communiquer entre nous, parce qu'on a la même taille, etc.) que pour la vie des autres animaux (qu'on ne peut pas recenser, etc.) pourrait alors nous poser un problème moral qu'il faudra résoudre (Avec des moyens concrètement applicables). La seule limite sera alors l'imagination (ou au contraire notre flemme morale).

Donc c'est bien une réflexion dont on ne connait pas l'aboutissement ultime.
 
J'ai l'impression que tu places l'espece humaine en position de toute puissance puisque "intellectuellement supérieure"
Pour moi le but du veganisme est de supprimer toute exploitation/ souffrance inutile et délibérément commise au sein de notre espèce, je ne me pose pas en juge du monde animal en général, ce serait prendre un role de "responsable éclairé" qui est, à mon sens, exclu de l'antispécisme.
En ce qui concerne les " dommages collatéraux" qu'implique le fait même de vivre je vois mal comment ils peuvent être évité à part en n'existant pas... Et je ne trouve pas spécialement utile de définir si le fait de tuer des insectes/ animaux par accident simplement en vivant est "bien" ou "mal"...
 
Ben... si, la question de l'utilitarisme (au sens Singerien) poussée à son maximum antispéciste (si ce n'est, je crois, que Singer revient aujourd'hui un peu sur ses pas, et n'accorde pas beaucoup d'importance à la vie en elle-même) amènerait à se poser la question de comment sauver un maximum de vies animales et comment optimiser leurs vies, les rendre plus agréables et plus longues, et peut-être même avec leur accord manifeste (s'ils se rendent compte qu'aller vers l'homme peut être bénéfique -ce qui est rarement le cas aujourd'hui-, ils se laisseront faire et viendront d'eux-mêmes, pour certains). Il est clair que récupérer un oiseau blessé et lui réparer l'aile est préférable pour lui que de le laisser crever sur place, et ça m'étonnerait que l'oiseau y trouve à redire, qu'il soit révoltant qu'on lui ôte un part de sa liberté de mourir, et qu'on le rabaisse en lui montrant qu'on a des connaissances médicales supérieures... Je ne vois pas trop en quoi ça serait spéciste.
C'est certes extrêmement compliqué intellectuellement et dans la pratique (et même sans fin), et ça vient logiquement après la mise en place d'une société réellement végane, mais c'est une voie qui pourrait être prise par la suite (et qui serait probablement prise).

Ou alors, ce serait comme de dire que pour ne pas être raciste, à la fin de l'esclavage, il aurait fallu renvoyer tous les noirs d'occident dans les villages d'Afrique de leurs origines, plutôt que de les laisser s'intégrer aux civilisations occidentales... Ou comme de dire que les ONG occidentales n'ont rien à foutre dans les pays en détresse en Afrique, même en cas de grosses crises, de famines, d'épidémies, etc. même si ça sauve aujourd'hui des milliers de vie, parce que pour ne pas être raciste, il faut les laisser se sortir eux-mêmes de leur merde...

C'est aussi un peu comme dire que toute personne qui n'est pas capable de maîtriser parfaitement les technologies et sciences humaines et les reproduire soi-même (c'est à dire 99,9% des humains) ne devrait pas avoir à en bénéficier, pour rester entièrement libre d'être soi, et ne pas être sous le joug des experts "responsables éclairés". En gros, je ne devrais pas avoir d'ordinateur, de maison, de médecin, parce que personnellement, je suis incapable de faire tout ça par moi-même et de comprendre vraiment comment réaliser tout ça... Donc pour ne pas me sentir rabaissé par la puissance des "responsables éclairés" "intellectuellement supérieurs", il faut que j'aille vivre nu dans les bois. (Et avec un peu de chance, je serai quand même capable de me construire une cabane en bois et des vêtements en feuilles. Et puis je devrais vivre correctement quelques années sans tomber gravement malade.)

En fait, pour clarifier mon idée, qui peut faire peur (et qui fait encore plus peur aux omnivores), je pense que l'éthique (et donc l'antispécisme) ne sont pas des choses absolument et parfaitement connues, même par les antispécistes. Je vois plutôt ça comme une science, qui se perfectionne, qui pousse la réflexion (et poussera les applications) de plus en plus loin, sans jamais pouvoir atteindre un absolu, mais sans jamais se dire que l'impossibilité d'atteindre cet absolu, et la peur qui en découle, devraient servir de justification pour arrêter cette recherche et ce perfectionnement. La sciences n'arriveront jamais à la connaissance absolue du monde (parce que la "connaissance absolue", ça n'a tout simplement pas de sens), ni à répondre aux grandes questions fondamentales (parce qu'elles sont intrinsèquement absurdes), mais ça ne les empêche pas de pousser la recherche toujours plus loin.
 
"Ben... si, la question de l'utilitarisme (au sens Singerien) poussée à son maximum antispéciste (si ce n'est, je crois, que Singer revient aujourd'hui un peu sur ses pas, et n'accorde pas beaucoup d'importance à la vie en elle-même) amènerait à se poser la question de comment sauver un maximum de vies animales et comment optimiser leurs vies, les rendre plus agréables et plus longues, et peut-être même avec leur accord manifeste (s'ils se rendent compte qu'aller vers l'homme peut être bénéfique -ce qui est rarement le cas aujourd'hui-, ils se laisseront faire et viendront d'eux-mêmes, pour certains). Il est clair que récupérer un oiseau blessé et lui réparer l'aile est préférable pour lui que de le laisser crever sur place, et ça m'étonnerait que l'oiseau y trouve à redire, qu'il soit révoltant qu'on lui ôte un part de sa liberté de mourir, et qu'on le rabaisse en lui montrant qu'on a des connaissances médicales supérieures... Je ne vois pas trop en quoi ça serait spéciste."

Mon manque de culture fait que je ne connais pas Seigerien donc peut etre que ma réponse va être a coté mais je m'y risque quand même. Le fait de soigner ponctuellement un animal rencontré par hasard et le fait d'éradiquer les carnivores comme tu l'as mentionné dans ton autre message sont des faits vraiment très différents à mon sens.
Dans le deuxieme cas on se place vraiment en juge d'une instance supérieur qui choisi qui a le droit de vivre et qui se doit de disparaitre... Assez spéciste comme démarche je trouve.

"Ou alors, ce serait comme de dire que pour ne pas être raciste, à la fin de l'esclavage, il aurait fallu renvoyer tous les noirs d'occident dans les villages d'Afrique de leurs origines, plutôt que de les laisser s'intégrer aux civilisations occidentales... Ou comme de dire que les ONG occidentales n'ont rien à foutre dans les pays en détresse en Afrique, même en cas de grosses crises, de famines, d'épidémies, etc. même si ça sauve aujourd'hui des milliers de vie, parce que pour ne pas être raciste, il faut les laisser se sortir eux-mêmes de leur merde..."

Je pense que sans la présence étrangère des entreprises + influences politiques occidentales ils se seraient beaucoup mieux démerdés tout seul finalement... Mais c'est absurde parce que justement ça aurait été raciste dans la mesure où les esclaves nés en Amerique (ou autre ) étaient américains ( re ou autre ), les renvoyer "chez eux" n'aurait donc pas eu beaucoup de sens puisqu'ils y étaient.
On ne peut selon moi pas comparer l'intégration d'humains dans une société humaine et celle d'une autre espèce dans cette même société, nous avons notre culture, notre langage et elle ne peut etre partagée avec une autre espèce ( l'antispécisme c'est pas mettre un chien au pouvoir... )
 
Mon manque de culture fait que je ne connais pas Seigerien donc peut etre que ma réponse va être a coté mais je m'y risque quand même. Le fait de soigner ponctuellement un animal rencontré par hasard et le fait d'éradiquer les carnivores comme tu l'as mentionné dans ton autre message sont des faits vraiment très différents à mon sens.
Dans le deuxieme cas on se place vraiment en juge d'une instance supérieur qui choisi qui a le droit de vivre et qui se doit de disparaitre... Assez spéciste comme démarche je trouve.

J'ai dit "au sens Singerien", pour Peter Singer, un des fondateurs du Droit des Animaux actuel http://fr.wikipedia.org/wiki/Peter_Singer (Ça en parle beaucoup dans Les Cahiers Antispécistes, dont je recommande encore la lecture une millième fois.)

Sa vision de l'éthique, c'est tout simplement de voir comment optimiser le plaisir de tous les êtres vivants sur Terre. Le plaisir de manger de la viande ne vaut certainement pas le plaisir de vivre des êtres qui sont tués pour ça (d'autant plus qu'on prend autant de plaisir à manger une fois qu'on a fait la transition vers le végétal), donc il défend le végéta*isme. Mais aujourd'hui, il a l'air plus flou sur la "viande heureuse", si j'ai bien compris. (Il ne donne pas vraiment d'importance à la vie en tant que telle. Pour lui, c'est vraiment le plaisir et la souffrance ressentis qui sont importants, pas l'existence des êtres en tant que tels. Toujours si je ne me trompe pas. Et je ne suis pas d'accord avec lui là-dessus.)

La fait de juger qui doit vivre et qui doit mourir (Par exemple, tuer un être pour en sauver dix) ne serait pas spéciste dans l'idée utilitariste de Singer. Théoriquement, on devrait par exemple tuer un humain pour sauver dix chiens (si cet humain n'a pas la capacité de sauver plus de vies et créer plus de bonheur, en continuant à vivre, que ne l'ont les dix chiens). En tout cas, il met les nourrissons et les handicapés mentaux profonds au même niveau (voire plus bas) que beaucoup de mammifères. Donc ça n'est pas une vision spéciste, même si ça suppose une réflexion qui dépasse les êtres impliqués et qui est censée être parfaite (quitte à être le résultat d'une large réflexion collective et extrêmement poussée).

Je pense que sans la présence étrangère des entreprises + influences politiques occidentales ils se seraient beaucoup mieux démerdés tout seul finalement...
Oui, mais je parlais des ONG, pour les situations de crises ponctuelles, avec des morts manifestement évitables.
Mais c'est absurde parce que justement ça aurait été raciste dans la mesure où les esclaves nés en Amerique (ou autre ) étaient américains ( re ou autre ), les renvoyer "chez eux" n'aurait donc pas eu beaucoup de sens puisqu'ils y étaient.
On ne peut selon moi pas comparer l'intégration d'humains dans une société humaine et celle d'une autre espèce dans cette même société, nous avons notre culture, notre langage et elle ne peut etre partagée avec une autre espèce ( l'antispécisme c'est pas mettre un chien au pouvoir... )
Oui, mais les chiens et les chats peuvent être très heureux au sein de la société. Et ils en font désormais partie. Les chiens et les chats, lorsqu'ils sont laissés libres (s'ils ne se font pas écraser par des voitures), s'ils sont bien traités (et il y en a quand même, hein, qui sont bien traités...), reviennent vers leur "maître", se faire nourrir, dormir dans un coin chaud, se faire caresser, jouer... Ou même, parfois, reviennent pour se faire soigner après un accident... Et ils vivent sans doute plus longtemps que les animaux sauvages de même type. Même s'ils aiment avoir leur liberté de partir se promener, rencontrer d'autres animaux, voire chasser.
Les exclure et leur refuser le confort (et l'amélioration de leur santé, de leurs conditions de vie) que leur apporte notre société, c'est donc bien du spécisme.
Et je ne dis pas ça pour justifier l'exploitation animale : L'abolitionnisme et le véganisme sont souhaitables. Mais ils seraient aussi compatibles avec ce genre de relations entre humains et animaux. (Et non pas les relations d'élevage. Notons aussi que je ne parle pas d'animaux cloîtrés dans des appartements, ni même attachés ou dans des enclos.)
 
Pour Singer: même si sa théorie semble très développée il y a toujours un positionnement d'un juge absolu qui pense détenir la "vérité" et donc pouvoir l'imposer a toutes les especes -dont la sienne- ( c'est ce que je comprend mais je suis peut etre a coté de sa pensé ) .

Pour les animaux domestiques: Pour moi c'est faux de penser qu'ils font "partie de la société", ce sont des jouets auxquels on s'attache, sans voix ni aucune idée de la société humaine dans laquelle eux et leur "maitre" vivent, le fait qu'ils puissent etre heureux ou pas n'a rien a voir la dedans.
Le fait qu'ils vivent plus longtemps qu'a l'état sauvage franchement si c'était vraiment important alors tous les défenseurs des animaux seraient pour les Zoo puisque les animaux y vivent plus longtemps qu'a l'état sauvage.
Sinon il ne s'agit pas d'"exclure" tout autre animal de notre société mais de leur foutre la paix. Si il y a rencontre entre un humain et un chat ( un chien, un alligator, une licorne, bref ) et qu'un lien se crée je ne vois pas en quoi le fait que l'un héberge l'autre ( ben oui, pour pas etre spéciste faut aussi envisager que ce soit l'humain qui puisse crécher chez la licorne ) soit un probleme si aucune entrave a la liberté n'est exercée ( mais je vois mal qu'est ce qui correspond à ça dans notre société )
 
Il y a un "juge absolu" qui peut, soit, "penser détenir la vérité" et "l'imposer", mais il faut aussi voir qu'il y a beaucoup de situations où cette idée de "juge absolu, autoritaire, qui impose" ne tient pas la route, tellement le bien produit envers l'animal non humain est une évidence... Je renvoie à mon exemple de l'animal blessé/mourant, qu'on recueille, qu'on soigne, puis qu'on relâche. C'est bien une intervention humaine "imposée", d'un "juge absolu", mais il faudrait être d'une belle mauvaise foi pour dire que l'animal aurait préféré jouïr de sa liberté de mourir.
Ça vaut aussi pour le lien adulte/enfant, d'ailleurs. L'adulte se pose en "juge absolu", "autorité qui détient la vérité et qui impose", mais en attendant il y a un paquet de situations où ça permet d'éviter à l'enfant de mourir comme un con... (Il y a certaines situations où c'est un abus de pouvoir qui devrait être évité, certes, mais il y en a d'autres où cette autorité est manifestement nécessaire.)

" Si il y a rencontre entre un humain et un chat ( un chien, un alligator, une licorne, bref ) et qu'un lien se crée je ne vois pas en quoi le fait que l'un héberge l'autre ( ben oui, pour pas etre spéciste faut aussi envisager que ce soit l'humain qui puisse crécher chez la licorne ) soit un probleme si aucune entrave a la liberté n'est exercée ( mais je vois mal qu'est ce qui correspond à ça dans notre société )"
Ce qui correspond à ça, c'est l'exemple que je viens de te donner : A la campagne (ou dans les petites villes plutôt rurales), des chats qui vagabondent en toute liberté, et qui viennent(et y reviennent) se faire nourrir à telle ou telle(s) maison(s), sans y être né, sans que l'humain soit allé les chercher, ou y dormir au chaud, sans pour autant se sentir jouet ni propriété de personne. Ils font partie de la société humaine, puisqu'ils en bénéficient largement, mais sans pour autant avoir d'entrave à leur liberté (Si ce n'est de se faire stériliser par leur "maître officiel" qui se déclare en tant que tel pour l'opération.)
On a donc bien là une prise en compte des individus non humains par les humains, et une attention, un soin gratuits envers eux. C'est donc bien quelque chose de plus que la simple abolition de l'exploitation (qui, sans ça, serait une espèce de ghettoïsation humains/non humains).
 
Le fait de sauver la vie d'un animal n'est pas se poser en juge absolu pour moi, aider un individu en position de faiblesse n'est pas se poser en tout puissant.
Et encore une fois ce n'est pas parce qu'il peut y avoir interaction entre humain et non humain que les chats/ chiens font parti de notre société, pour moi un individu qui n'a aucune idée de notre société et n'a aucun pouvoir de s'exprimer/ la changer n'en fait pas parti, au mieux il peut etre exploité ou soutenu par celle ci mais pas en faire parti.

Pour l'exemple d'animaux en campagne libre d'aller et venir je ne vois pas pourquoi dans de telles conditions ils devraient être stérilisés donc au moins sur ce point c'est se poser en tout puissant ( mais c'est quand même une situation largement minoritaire il me semble )
 
Oui, je ne sais pas... On revient un peu à ma comparaison avec les enfants : Peut-on dire que les enfants font (déjà) partie de la société, alors qu'ils n'ont aucun poids sur elle et ne réalisent pas vraiment de quoi il s'agit ?
Même question pour les handicapés mentaux.(Et aujourd'hui, oui, il arrive trop souvent (pas toujours) qu'on les exclue purement et simplement de la société, dans une micro-société fermée, aux murs opaques, où ils n'ont aucun droit et sont traités "comme des animaux". Est-ce une solution ? Ou devrait-on les laisser se démerder dans leur propre société, sans ingérence, seuls sur une île ?)

Excalibur":3jxc77jq a dit:
Pour l'exemple d'animaux en campagne libre d'aller et venir je ne vois pas pourquoi dans de telles conditions ils devraient être stérilisés donc au moins sur ce point c'est se poser en tout puissant ( mais c'est quand même une situation largement minoritaire il me semble )
Ben je connais plein de chats comme ça, libres d'aller et venir. C'est minoritaire dans les grandes villes, mais dès qu'on s'en éloigne, je pense que c'est courant.
Maintenant, pourquoi on les stérilise (pas toujours d'ailleurs, mais je pense personnellement que c'est mieux) ? Parce qu'il faut quand même les nourrir avec un nombre limité d'humains (Je pense qu'ils se nourrissent plus auprès des humains qu'en chassant, et d'ailleurs les chattes accouchent plus souvent dans des maisons qu'en pleine nature.), ça reste des espèces domestiques donc désormais très dépendantes des humains, et puis parce que la population se pense au niveau national : Pourquoi laisser les chats errants en milieu rural se multiplier, alors qu'en milieu urbain on laisse mourir les autres (qu'on pourrait adopter) dans des refuges, car trop nombreux ? Dans une autre société, avec des humains qui sauraient restreindre leur espace, des villes moins envahissantes et moins dangereuses, et un "commerce national" de chats d'appartements moins présent, ça pourrait sans doute se passer autrement.
 
"On revient un peu à ma comparaison avec les enfants : Peut-on dire que les enfants font (déjà) partie de la société, alors qu'ils n'ont aucun poids sur elle et ne réalisent pas vraiment de quoi il s'agit ?
Même question pour les handicapés mentaux."

Je m'attendais a la question des handicapés mentaux et j'ai hésité a en parler directement, pour moi ils font partis de la catégorie des individus soutenu par la société mais j'ai du mal à imaginer qu'ils puissent l'envisager et la changer ( je parle de troubles graves, tous les handicapés mentaux ne sont pas à infantiliser, je pense surtout aux cas de graves "retards" ).
Pour ce qui est des enfants ils sont des citoyens en devenir, ça veut tout dire, avant la majorité on ne fait pas parti de la société a proprement parlé mais on se prépare a l'integrer ( selon moi )

"(Et aujourd'hui, oui, il arrive trop souvent (pas toujours) qu'on les exclue purement et simplement de la société, dans une micro-société fermée, aux murs opaques, où ils n'ont aucun droit et sont traités "comme des animaux". Est-ce une solution ? Ou devrait-on les laisser se démerder dans leur propre société, sans ingérence, seuls sur une île ?)"

Il n'y a pas de solution miracle et applicable a tous les cas a mon avis, il peut etre préférable pour certains d'etre mis en retrait dans des centres spécialisés et pour d'autre il leur sera peut etre plus bénéfique de vivre au sein de la société avec un accompagnement ( ça se fait pour certains cas de trisomie il me semble ).

Pour les chats ils n'ont pas spécialement besoin de l'humain pour se nourrir, certes c'est surement confortable mais en milieux rural si les humains donnent des rations limitées voir aucune ben les chats vont pas se laisser crever de faim, ils iront dans les poubelles ou chasser, c'est sure qu'ils ne sont pas tout a fait des animaux sauvages mais de la a dire qu'ils seraient totalement démunis dans un environnement rurale c'est exagéré à mon avis.

Tu parles du fait qu'on ne devrait pas les laisser se reproduire en milieux rural parce qu'en ville certains sont en refuge mais ça n'a aucun rapport, les chats des milieux ruraux qui se reproduiraient n'auraient pas de maitre a proprement parlé, donc personne n'auraient "souhaité" leur reproduction. Ce serait plus logique de dire " pourquoi acheter en animalerie alors qu'ils y en a qui crèvent dans les refuges ?"
 
Oui, bon, je sais pas... Je reviens juste sur la dernière phrase :
Excalibur":3j4x44j9 a dit:
Tu parles du fait qu'on ne devrait pas les laisser se reproduire en milieux rural parce qu'en ville certains sont en refuge mais ça n'a aucun rapport, les chats des milieux ruraux qui se reproduiraient n'auraient pas de maitre a proprement parlé, donc personne n'auraient "souhaité" leur reproduction. Ce serait plus logique de dire " pourquoi acheter en animalerie alors qu'ils y en a qui crèvent dans les refuges ?"
Je ne pense pas que les chats s'achètent beaucoup en animalerie (plutôt les chiens), ce sont surtout des particuliers qui entretiennent et laissent se multiplier la population en refusant de les stériliser. Et sans volonté particulière de revendre les petits, ni de pousser à la reproduction. En tout cas, moi, c'est ce que j'ai souvent vu : Des gens qui lancent des annonces ou font passer le message qu'ils ont des petits à donner, et que sans personne pour les recueillir ils seront obligés de les faire tuer. Enfin, j'en sais rien, je ne maîtrise pas le sujet... Mais il me semble qu'une surpopulation de chats (ou chiens) errants, ça peut poser problème. Dans la société actuelle, en tout cas. "Milieux ruraux", ça peut quand même vouloir dire "petites villes", avec rues, routes (donc dangers pour les chats et chatons), problèmes d'hygiène (si les chats se mettent à crever continuellement les poubelles, ça devient gênant...), et puis famines possibles pour de trop nombreux chats, etc.
'fin bref.
 
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