Mon manque de culture fait que je ne connais pas Seigerien donc peut etre que ma réponse va être a coté mais je m'y risque quand même. Le fait de soigner ponctuellement un animal rencontré par hasard et le fait d'éradiquer les carnivores comme tu l'as mentionné dans ton autre message sont des faits vraiment très différents à mon sens.
Dans le deuxieme cas on se place vraiment en juge d'une instance supérieur qui choisi qui a le droit de vivre et qui se doit de disparaitre... Assez spéciste comme démarche je trouve.
J'ai dit "au sens Singerien", pour Peter Singer, un des fondateurs du Droit des Animaux actuel
http://fr.wikipedia.org/wiki/Peter_Singer (Ça en parle beaucoup dans Les Cahiers Antispécistes, dont je recommande encore la lecture une millième fois.)
Sa vision de l'éthique, c'est tout simplement de voir comment optimiser le plaisir de tous les êtres vivants sur Terre. Le plaisir de manger de la viande ne vaut certainement pas le plaisir de vivre des êtres qui sont tués pour ça (d'autant plus qu'on prend autant de plaisir à manger une fois qu'on a fait la transition vers le végétal), donc il défend le végéta*isme. Mais aujourd'hui, il a l'air plus flou sur la "viande heureuse", si j'ai bien compris. (Il ne donne pas vraiment d'importance à la vie en tant que telle. Pour lui, c'est vraiment le plaisir et la souffrance ressentis qui sont importants, pas l'existence des êtres en tant que tels. Toujours si je ne me trompe pas. Et je ne suis pas d'accord avec lui là-dessus.)
La fait de juger qui doit vivre et qui doit mourir (Par exemple, tuer un être pour en sauver dix) ne serait pas spéciste dans l'idée utilitariste de Singer. Théoriquement, on devrait par exemple tuer un humain pour sauver dix chiens (si cet humain n'a pas la capacité de sauver plus de vies et créer plus de bonheur, en continuant à vivre, que ne l'ont les dix chiens). En tout cas, il met les nourrissons et les handicapés mentaux profonds au même niveau (voire plus bas) que beaucoup de mammifères. Donc ça n'est pas une vision spéciste, même si ça suppose une réflexion qui dépasse les êtres impliqués et qui est censée être parfaite (quitte à être le résultat d'une large réflexion collective et extrêmement poussée).
Je pense que sans la présence étrangère des entreprises + influences politiques occidentales ils se seraient beaucoup mieux démerdés tout seul finalement...
Oui, mais je parlais des ONG, pour les situations de crises ponctuelles, avec des morts manifestement évitables.
Mais c'est absurde parce que justement ça aurait été raciste dans la mesure où les esclaves nés en Amerique (ou autre ) étaient américains ( re ou autre ), les renvoyer "chez eux" n'aurait donc pas eu beaucoup de sens puisqu'ils y étaient.
On ne peut selon moi pas comparer l'intégration d'humains dans une société humaine et celle d'une autre espèce dans cette même société, nous avons notre culture, notre langage et elle ne peut etre partagée avec une autre espèce ( l'antispécisme c'est pas mettre un chien au pouvoir... )
Oui, mais les chiens et les chats peuvent être très heureux au sein de la société. Et ils en font désormais partie. Les chiens et les chats, lorsqu'ils sont laissés libres (s'ils ne se font pas écraser par des voitures), s'ils sont bien traités (et il y en a quand même, hein, qui sont bien traités...), reviennent vers leur "maître", se faire nourrir, dormir dans un coin chaud, se faire caresser, jouer... Ou même, parfois, reviennent pour se faire soigner après un accident... Et ils vivent sans doute plus longtemps que les animaux sauvages de même type. Même s'ils aiment avoir leur liberté de partir se promener, rencontrer d'autres animaux, voire chasser.
Les exclure et leur refuser le confort (et l'amélioration de leur santé, de leurs conditions de vie) que leur apporte notre société, c'est donc bien du spécisme.
Et je ne dis pas ça pour justifier l'exploitation animale : L'abolitionnisme et le véganisme sont souhaitables. Mais ils seraient aussi compatibles avec ce genre de relations entre humains et animaux. (Et non pas les relations d'élevage. Notons aussi que je ne parle pas d'animaux cloîtrés dans des appartements, ni même attachés ou dans des enclos.)