B12

Numa":16b76h38 a dit:
janic":16b76h38 a dit:
Tu répètes qu'on a pas d'études, alors qu'on a des études qui montrent qu'un peu moins de la moitié des vegan sont en carence.
Si la moitié est en carence, c'est qu'ils ont fait un mauvais choix alimentaire. :cartonR:
Presque par définition, oui. La question est : quels sont les bons choix à faire ? Pour l'instant, soit on fait des choix en supposant qu'ils sont bons (par exemple parce qu'ils sont en accord avec une philosophie générale qui dit que tout ce qui est bon se trouve dans la nature et hors du règne animal), soit on se base sur les faits, et à l'heure actuelle aucun fait n'indique clairement d'alternative fiable à la supplémentation.

Tu noteras aussi que concernant la B12 il y a plus de gens qui ont fait des mauvais choix, comme tu dis, chez les véganes que chez les omnis.
En même temps, je ne vois pas beaucoup d'omnivores faire des prises de sang sauf quand il y a un souci de santé qui nécessite une prise de sang. Quand on est omnivore, personne ne s'inquiète d'éventuelles carences. Donc je ne pense pas qu'il y ait tout ce cheminement.

Numa":16b76h38 a dit:
save-animals":16b76h38 a dit:
Bon après, je me place du côté des deux camps. Rien n'arrive à me convaincre de continuer à me supplémenter en B12. D'un autre côté, je ne trouve rien de précis qui expliquerait pourquoi quelques personnes tombent malade, pourquoi d'autres non.
Note que c'est un fait courant de pas savoir expliquer les variations individuelles. Par exemple, à ma connaissance, on sait assez mal expliquer pourquoi certains fumeurs développent des cancers et d'autres non. Pourtant, si quelqu'un vient me voir en m'expliquant qu'il suffit de manger bio et d'éviter toutes les toxines (autres que la clope) pour pouvoir fumer sans risquer de cancer parce que du coup le corps devient assez fort pour éliminer les toxines de la clope, la preuve, lui, ses parents et ses amis fument, et aucun n'a développé de cancer, bizarrement, ça va pas forcément me convaincre.
Je pense que la comparaison avec la cigarette n'est pas pertinente. On sait qu'on va se bousiller les poumons au bout de plusieurs années si on fume et qu'on a énormément de chances d'avoir un cancer du poumon entre autres.
"66 000 individus meurent de manière directe à cause du tabac chaque année en France (chiffre INSEE de 2000)" par exemple. Je n'ai pas trop cherché de chiffres plus récents.
Par contre, si on ne prend pas de supplémentations en B12, rien ne dit que tous les végétaliens vont être en très mauvaise santé. On n'a pas de chiffres.

Pour l'escalade, l'exemple de vgbrux, j'ai du mal aussi, on est loin des mécanismes complexes du corps.

janic":16b76h38 a dit:
Non seulement nous devrions être décédés mais nos enfants n’auraient même pas pu naitre par carence totale supposée des femmes enceintes. Or des enfants sont nés en bonne santé sans supplémentation en B12 eux-mêmes ont eu des enfants en bonne santé sans supplémentation en B12 et il est probable que cela continuera ainsi.
Mais ces études en question ne portent pas sur des cas comme le mien ou soyabeing ou indiantigre ou save animal,etc…
save-animals ;).
Je précise juste que indiantigre et moi, on a presque deux ans et demi de végétalisme (elle est en plus crudivore) et cela ne suffit pas à avoir des problèmes de santé visibles du à la B12. Indiantigre n'a jamais pris de suppléments, et a des analyses très bonnes (de cette année) même en B12. De mon côté, je n'ai jamais réalisé de prise de sang, et en prévention, j'ai pris de la Veg1 pendant un an. J'ai arrêté fin août 2011.
Je connais aussi une seule personne ayant eu des problèmes de santé au bout de 8 ans de végétalisme, et c'est l'admin sur le forum Arnalae...
Sinon, je pense qu'un ami à indiantigre a pas mal d'années de végétalisme (dont crudivore et frugivore) et se porte très bien sans suppléments.
A part ça, il y a deux ans, j'ai fait un sondage sur facebook, pour savoir les personnes végétaliennes et leur taux de B12.
J'ai trouvé (dans les gens qui ne se sont jamais supplémentés) un crudivore végétalien qui n'avait pas fait de prise de sang mais était en très bonne santé depuis 10 ans. Une femme avait des prises de sang au top tous les six mois et avait 8 ans de végétalisme. Une femme avec trois ans de végétalisme qui s'est rabattu sur l'alfalfa pensant que c'était de la vraie B12.
Et Gary a 10-15 ans de végétalisme sans supplémentation. J'attends de savoir s'il prend de la Red-Star.
Je vais demander à quelqu'un d'autre aussi.
J'ai du mal à trouver des personnes végétaliennes depuis plusieurs années car tout le monde se supplémente en prévention. Beaucoup le font après le dosage en B12 malgré la zone d'incertitude pour certaines personnes.
Cette semaine, j'ai appris qu'une végétalienne (6 mois de végétalisme, 2 ans végé) avait pris des suppléments en Veg1 pendant 6 mois 3 à 4 fois par semaine à 1000% le comprimé. Elle a fait un dosage de la B12 et tombe à 196 pg/ml. Elle a appris qu'une collègue omnivore a aussi un taux aussi bas en B12.

Sinon, l'article, j'ai fait que le traduire, après ce que j'en pense, ce que sans études et sans référence dans le livre de Marieb, ça manque d’intérêt avec les erreurs dedans. Je penche juste sur l'hypothèse d'une alimentation hygiéniste comme facteur de non-problème de santé en B12. Pour les complèments de synthèse, qu'ils n'aient pas d'effet, j'en doute, car pour les personnes qui ont des problèmes de santé et reçoivent de suite un complément alimentaire, les symptômes disparaissent petit à petit.

Pour les OGM,
Thank you for getting in touch. Veg1 is made for us by Health Plus and does not contain any genetically modified material.

Best wishes,

Sammy Keetley (Vegan Society)

Information Officer


Moi, ce qui me pose souci :
- dans certaines études (je pense à celles sur la B12), c'est la généralisation des résultats à partir de quelques dizaines de personnes.
- est-ce que les valeurs limites (carences, incertitude, pas carence...) sur les dosages qu'il faut faire sont valables pour les végétaliens ?
- le manque des personnes étudiées vivant d'un végétalisme depuis très longtemps.
 
save-animals":3lufy89u a dit:
Tu noteras aussi que concernant la B12 il y a plus de gens qui ont fait des mauvais choix, comme tu dis, chez les véganes que chez les omnis.
En même temps, je ne vois pas beaucoup d'omnivores faire des prises de sang sauf quand il y a un souci de santé qui nécessite une prise de sang. Quand on est omnivore, personne ne s'inquiète d'éventuelles carences. Donc je ne pense pas qu'il y ait tout ce cheminement.[/quote]
Oui, sauf qu'il y plusieurs études où on fait des prises de sang à tout le monde, omnis compris, et où on trouve des niveaux de B12 sensiblement plus bas (et/ou de MMA plus élevés) chez les vgL. (En moyenne bien sûr, car il y a des variations individuelles évidemment.)

save-animals":3lufy89u a dit:
Je pense que la comparaison avec la cigarette n'est pas pertinente. On sait qu'on va se bousiller les poumons au bout de plusieurs années si on fume et qu'on a énormément de chances d'avoir un cancer du poumon entre autres.
"66 000 individus meurent de manière directe à cause du tabac chaque année en France (chiffre INSEE de 2000)" par exemple. Je n'ai pas trop cherché de chiffres plus récents.
Par contre, si on ne prend pas de supplémentations en B12, rien ne dit que tous les végétaliens vont être en très mauvaise santé. On n'a pas de chiffres.
La comparaison est très imparfaite, mais elle reste à mon avis valable sur un point : dans les deux cas il s'agit d'un risque et non d'une certitude (je parle du cancer pour le tabac, pas des autres conséquences dont certaines sont beaucoup plus certaines).

Après clairement face à un risque il faut le quantifier, certains risques sont plus importants que d'autres. Pour les carences en B12, on n'a pas encore de données précises à l'échelle d'une population, mais les données dont on dispose sur des échantillons ne sont pas encourageantes.

Pour les OGM,
Thank you for getting in touch. Veg1 is made for us by Health Plus and does not contain any genetically modified material.
Absolument : « ne contient pas ». Ce qui ne veut pas dire qu'elle n'a pas été produite à l'aide organismes génétiquement modifiés.

Moi, ce qui me pose souci :
- dans certaines études (je pense à celles sur la B12), c'est la généralisation des résultats à partir de quelques dizaines de personnes.
- est-ce que les valeurs limites (carences, incertitude, pas carence...) sur les dosages qu'il faut faire sont valables pour les végétaliens ?
- le manque des personnes étudiées vivant d'un végétalisme depuis très longtemps.
Je pense que ce sont des questions pertinentes. Pour la première quand même, il faut voir qu'à force de faire des études sur quelques dizaines de personnes, on finit par avoir des données sur plusieurs centaines voire quelques milliers de personnes. C'est pour ça qu'on a inventé les méta-études (études croisant les données de plusieurs études existantes) et qu'on essaie toujours de baser les conclusions sur plusieurs études.

Après il y a des outils statistiques pour évaluer à quel point des résultats sont significatifs en fonction de la taille du groupe et à quel point on peut les extrapoler. Outils souvent délicats à utiliser, certes, mais ça fait partie du boulot des experts en principe d'évaluer le niveau de preuve atteint.
 
numa bonjour
Après il y a des outils statistiques pour évaluer à quel point des résultats sont significatifs en fonction de la taille du groupe et à quel point on peut les extrapoler. Outils souvent délicats à utiliser, certes, mais ça fait partie du boulot des experts en principe d'évaluer le niveau de preuve atteint.
encore faut-il pouvoir réunir une quantité suffisante d'individus au même mode de vie pour en tirer des enseignements cohérents. Or si c'est relativement facile à faire dans une société omni aux comportements moyens à peu près semblables, il en va différemment pour des groupes réduits et disparates comme les VGR et à plus fortes raisons VGL. L'enquête américaine, qui puise pas mal dans la communauté adventiste,(que je connais particulièrement bien pour les avoir étudié et cotoyé) reste très évasive même si elle en est pour autant significative par son orientation. Donc pour les VGL qui ne représente qu'une minorité réduite difficile à dénombrer et encore plus à réunir pour les étudier (tant il y a aussi de différences de comportement alimentaire)fait qu'on reste dans une subjectivité totale et des à priori selon lesquels être VGL nécessiterait obligatoirement une supplémentation de précaution.
(qui arroserait chaque jour sa maison sous prétexte que peut-être, un jour, il pourrait y avoir un incendie?)
Donc il ne reste que les témoignages individuels vécus qui peuvent faire pencher la balance d'un coté ou de l'autre. Save animal cite quelques cas concrets, en dehors des miens, et ce sont ces cas de non supplémentation qui méritent d'être examinés de près. Mais qui le fera?
Je suis désolé de remettre cette comparaison sur le tapis, mais c'est comme la vaccination où, par précaution, au cas où, les gens se font vacciner (ou plutôt font vacciner leurs enfants, parce que eux....!!!), mais personne en semble s'intéresser aux autres qui ne le sont pas et qui ne sont pas plus malades que les vaccinés: pourquoi?
 
*s'incruste*

janic":1e0qjm3w a dit:
Donc il ne reste que les témoignages individuels vécus qui peuvent faire pencher la balance d'un coté ou de l'autre. Save animal cite quelques cas concrets, en dehors des miens, et ce sont ces cas de non supplémentation qui méritent d'être examinés de près. Mais qui le fera?
Je suis désolé de remettre cette comparaison sur le tapis, mais c'est comme la vaccination où, par précaution, au cas où, les gens se font vacciner (ou plutôt font vacciner leurs enfants, parce que eux....!!!), mais personne en semble s'intéresser aux autres qui ne le sont pas et qui ne sont pas plus malades que les vaccinés: pourquoi?

Tout simplement parce que quand il n'y a pas de problème de santé on ne pense pas à chercher pourquoi, on pense que tout est normal. Emmènerais-tu quelqu'un chez le médecin pour savoir pourquoi il n'est pas malade ?

Mais je suis d'accord dans le cas de la B12 il serait judicieux de chercher pourquoi certaines personnes n'ont pas besoin de compléments quand des études tendent à dire le contraire. Il n'existe vraiment aucune étude sur ces cas là ?

La comparaison avec les vaccins est inexacte à mon sens, ils sont sensés protéger de maladies contagieuses, donc tout le monde, c'est un cas différents des carences alimentaires qui ne concernent qu'un individu.
Si les gens ne s'intéressent pas aux non vaccinés pas malades c'est parce que comme beaucoup sont vaccinés la maladie ne se propage pas (difficile d'être contaminé quand tout le monde est vacciné et ne contracte pas la maladie). Attention je ne lance pas le débat et je ne donne pas ici mon avis mais celui que l'on entend un peu partout :p Personne ne s'étonne qu'on ne contracte pas une maladie qui a presque disparu ;)
 
J'ai une petite question sur les dosages, car il y a un truc que je ne comprends pas bien. Ceux qui prennent de la B12 en comprimés en prennent des quantités importantes car c'est a priori difficile à absorber, il faut donc en prendre beaucoup et régulièrement (si j'ai bien compris). Alors si je prends le cas d'un omnivore, qui mange son lot de produits animaux chaque jour, y-a-t-il autant de B12 dans ces aliments que dans les suppléments, est ce que la molécule de B12 résiste à la cuisson ? Et qu'en est-il des paysans (de par le monde) qui mangent leurs propres bêtes non supplémentés ?
 
Dame fée bonsoir
Tout simplement parce que quand il n'y a pas de problème de santé on ne pense pas à chercher pourquoi, on pense que tout est normal. Emmènerais-tu quelqu'un chez le médecin pour savoir pourquoi il n'est pas malade ?
Cela s'appelle une visite annuelle de contrôle pour faire un bilan qui se fait généralement lorsque l'on est pas malade (c'est remboursé par la S.S.). De même que les contrôles mammaires qui se font sur des personnes qui ne sont pas supposées être atteintes et l'on ne traite que celles chez lesquelles une tumeur sera détectée, pas les autres. Un contôle annuel vérifiant le taux de B12 permettrait de supplémenter ceux qui en ont besoin mais pas ceux qui ont un taux acceptable.
Mais je suis d'accord dans le cas de la B12 il serait judicieux de chercher pourquoi certaines personnes n'ont pas besoin de compléments quand des études tendent à dire le contraire.
Cela existe déja, puisqu'il existe des communautés qui sont VGL par tradition depuis des centaines d'années à une époque où l'on ne connaissait même pas l'existence de celle-ci et ça fait des millions de personnes. Leurs non carence n'intéresse donc personne!
Il n'existe vraiment aucune étude sur ces cas là ?
si tu trouves je suis preneur!
 
Ennkuhl":2u07h7p3 a dit:
J'ai une petite question sur les dosages, car il y a un truc que je ne comprends pas bien. Ceux qui prennent de la B12 en comprimés en prennent des quantités importantes car c'est a priori difficile à absorber, il faut donc en prendre beaucoup et régulièrement (si j'ai bien compris). Alors si je prends le cas d'un omnivore, qui mange son lot de produits animaux chaque jour, y-a-t-il autant de B12 dans ces aliments que dans les suppléments, est ce que la molécule de B12 résiste à la cuisson ? Et qu'en est-il des paysans (de par le monde) qui mangent leurs propres bêtes non supplémentés ?
En fait, c'est pas tellement dur à absorber, c'est surtout dur d'en absorber beaucoup d'un coup. Les apports journaliers recommandés étant de 2,4 mcg, l'idéal serait qu'il soient répartis en 3 prises de 0,8 mcg environ. Comme on a pas forcément envie de prendre des comprimés trois fois par jour, c'est le nombre réduit de prises qui oblige à augmenter les doses pour finir par en absorber quand même assez.

Si les omnis ont des produits animaux quasiment à chaque repas, ils sont dans une situation favorable niveau absorption.
 
Merci pour cette précision. Donc si un omnivore suis un régime assez équilibré, et qu'il consomme comme c'est recommandé seulement de la viande deux fois par semaine. Si cette personne en plus ne consomme pas de produit laitier, sera t-elle sujet à un plus fort risque de carences ? Et entre un végétarien qui mange de temps un temps un peu de fromage et un végétalien, la différence sera importante dans la prise de risque ?
 
Ennkuhl":2ty40m7z a dit:
Merci pour cette précision. Donc si un omnivore suis un régime assez équilibré, et qu'il consomme comme c'est recommandé seulement de la viande deux fois par semaine. Si cette personne en plus ne consomme pas de produit laitier, sera t-elle sujet à un plus fort risque de carences ? Et entre un végétarien qui mange de temps un temps un peu de fromage et un végétalien, la différence sera importante dans la prise de risque ?
Je l'ignore. Cependant, je peux conjecturer que, comme c'est le cas pour certains autres nutriments, le fait d'en consommer peu entraîne une capacité d'assimilation un peu accrue. Ainsi, le végétarien a peu d'apports en B12 par rapport à l'omni, mais il est possible qu'il l'assimile dans une plus grande mesure.

Dans l'étude citée plus haut, les végétaRiens étaient 7% à avoir une carence en B12.
 
Par Marjolaine Jolicoeur (source)

Les végétariens qui consomment très peu ou pas du tout de produits animaux s’exposent à des carences graves en B12. Voilà la dernière marotte des nutritionnistes et du lobby de la viande, des oeufs et des produits laitiers. Après le culte de la protéine et l’adoration du calcium, place à la sacralisation de la B12. Ce mythe de la B12 est-il basé sur la peur ou sur une réelle compréhension de cette vitamine ?

La B12 est une molécule complexe appelée cobalamine à cause de son contenu en cobalt. Elle est synthétisée par des micro-organismes, des bactéries vivant dans le sol et le système digestif des humains ou des animaux. Elle provient donc de bactéries se développant sur les végétaux ou dans le système animal. Selon certains carnivores mal informés, les végétariens/végétaliens ne consommant que peu ou pas de viande ou de produits laitiers deviennent verts et anémiques, conduisant ces mangeurs de graines à une mort certaine. Quelle perception simpliste de la B12 et de ses sources actives pour l’humain. Tout ce qui entoure la B12 est vaste et va beaucoup plus loin que « hors des produits animaux point de salut », englobant tout un système de santé relié intimement à nos habitudes de vie, à certains facteurs nous permettant de bien assimiler la B12 et à la faculté qu’a notre corps de produire sa propre B12. Soulignons que nombre d’études sur la B12 furent effectuées sur des rats, une pratique absurde et incohérente, un humain n’étant pas un rongeur. D’autres études aux résultats alarmants proviennent de petites communautés macrobiotiques où des mères et leurs bébés avaient un taux de B12 sous les normes. Ces études faites sur quelques douzaines de personnes ne peuvent être représentatives de millions de végétariens ne consommant pas de produits animaux et ayant tout de même une bonne santé. Ces femmes macrobiotiques consommaient-elles du poisson (une source élevée de protéines et souvent contaminé par des parasites), avaient-elles des carences en acide folique (l’acide folique étant relié à la consommation de crudités), des carences en fer et en B6 (des éléments travaillant en synergie avec la B12 ) ou des problèmes d’assimilation liés à diverses maladies physiques ou psychiques ? D’autres études furent faites sur des groupes de végétaliens de Grande-Bretagne ou d’Iran. Après des années sans produits animaux ou de suppléments, ces végétaliens n’avaient aucune carence en B12 et jouissaient d’une santé supérieure à bien des carnivores. Si la B12 se retrouve seulement dans les produits animaux selon certains, comment expliquer que les végétaliens ne tombent pas tous raide-morts à cause d’une carence ? Une carence en B12 chez les végétariens/végétaliens en santé est donc extrêmement rare. Les innombrables cultures de l’Inde, de la Chine ou de l’Afrique ne consommant que très très peu ou pas de produits animaux et ayant une bonne santé confirment ce fait.

Gabriel Cousens, médecin et psychiatre, est un spécialiste de l’alimentation végétalienne. Végétalien depuis de longues années, se nourrissant surtout d’aliments crus, il a élaboré dans son livre « Conscious Eating » un dossier sur la B12, solidement documenté et s’appuyant sur des observations cliniques glanées lors de sa longue pratique de médecin. Selon son expérience, les végétariens/végétaliens en santé ayant de bonnes habitudes de vie (sans tabac ou alcool) n’ont pas à s’inquiéter de la B12. Il n’est pas nécessaire de prendre des suppléments, sauf dans des cas bien précis comme lors de la grossesse, de l’allaitement ou de certains désordres physiques ou psychiques. En fait, certaines personnes peuvent avoir besoin d’un supplément de B12, bien qu’elles consomment des produits animaux mais ayant des maladies - au foie, à l’intestin, à la thyroïde - ou des désordres mentaux. À titre d’exemple, le docteur Cousens a pu observer dans sa pratique de psychiatre que certains patients non-végétariens psychotiques ou « borderline » voyaient leur état mental s’améliorer après des injections de B12.

TAUX DE B12 DANS LE SANG

Un autre chercheur, le docteur Drbeker, a quant à lui suivi un groupe de végétariens du Sud de l’Inde dont le taux de B12 était considéré comme bas. Malgré ce fait, tous étaient en bonne santé et ne démontraient aucun symptôme d’une carence. Un taux même bas de B12 est-il nécessairement l’indice d’une carence ? Ces normes sont-elles établies pour la physiologie d’un végétarien fort différente de celle d’un carnivore ? Globalement, le sang d’un végétarien/végétalien diffère d’un carnivore. Son taux de cholestérol est bas, en moyenne de 3,5 un signe de santé pour les cardiologues. Pour la B12, la norme idéale pour la communauté scientifique est de 0,1 microgramme et plus, une norme pour les carnivores ayant une alimentation contenant beaucoup de protéines et de gras animal. Sachant que ces deux facteurs bloquent une assimilation optimale de la B12, les végétariens/végétaliens ont des besoins plus minimes : entre 0,5 et 0,05 microgramme selon diverses sources. La viande a un effet négatif sur le pancréas, le foie et la flore intestinale. La lenteur de sa digestion diminue la sécrétion du « facteur intrinsèque » provenant de l’estomac et nécessaire au transport de la B12. À cause de tous les effets perturbateurs de la viande, les carnivores prenant 10 microgrammes de B12 par jour en assimilent seulement 16% alors que les végétaliens qui n’en absorbe que 1 microgramme en assimilent plus de 70%.

PERSONNES À RISQUES

On clame souvent que les végétariens/végétaliens sont des personnes à risques pour une carence en B12. Pourtant, les femmes enceintes ou qui allaitent, carnivores ou végétariennes, peuvent avoir une carence en B12. Le fotus exige 50 microgrammes de B12 par jour pour son développement. Une femme végétalienne en santé aura assez de réserves de B12 pour elle et son bébé.

Selon les estimations du chercheur Robert Russell, 20% au moins des Américains âgés de 65 ans ont une carence en B12. En vieillissant, notre capacité d’assimiler la B12 diminue et ce phénomène touche des personnes consommant majoritairement de la viande et des produits animaux. Selon Russell, lorsqu’une personne âgée commence à éprouver, sans cause apparente, des problèmes neuropsychiatriques, il faut soupçonner avant tout autre cause, une carence en B12.

NOTRE USINE PERSONNELLE DE B12

Outre via l’alimentation, les micro-organismes se trouvant dans notre bouche, autour des dents et des gencives, dans le pharynx et les bronches nous apportent de la B12. La quantité de B12 produite par notre corps peut atteindre jusqu’à 0,5 microgramme, ce qui peut être suffisant pour nos besoins quotidiens. Certains chercheurs affirment que la B12 peut aussi être absorbée par inhalation. Les quantités de B12 libérées dans l’intestin par la bile sont presque entièrement réassimilées.

De faibles quantités de B12 s’avèrent donc suffisantes pour des végétaliens en santé car la vitamine est très bien entreposée par notre organisme. Nos réserves de B12 suffisent à nos besoins pendant trois ans ou plus. Puisque notre corps a la capacité de recycler la B12, on estime que certaines personnes ont des réserves pour plus de 20 ans.

DANS L’ALIMENTATION

La B12 ne se retrouve pas que dans les produits animaux. Les végétaux en absorbent et l’eau courante de même que l’eau de pluie en contiennent. À une époque, aux États-Unis, la B12 était extraite de l’eau des égouts et mélangée aux aliments concentrés pour animaux.

Les légumes-racines, à cause de leur étroit contact avec le sol, renferment de la B12. Cette vitamine étant élaborée par des micro-organismes venant d’un sol sain, amène un argument de plus en faveur de l’agriculture biologique. Une étude menée par le docteur A. Mozafor de Suisse et citée dans le « New Century Nutrition » par Collin Campbell, les sols fertilisés par du fumier d’animaux démontraient plus de B12 que ceux fertilisés à l’aide de produits chimiques. Les végétaux testés avaient donc un taux de B12 plus élevé que ceux de l’agriculture aux engrais synthétiques. Les épinards bio donnaient 17,8mcg/kg de B12 alors que les épinards chimiques n’en donnaient que 6,9mcg/kg. Les fèves de soja bio : 1,9mcg/kg - fèves de soja chimiques : 1,6mcg/kg.

Dans une autre étude, citée cette fois-ci par le docteur Cousens, une communauté végétalienne opta pour une méthode de fertilisation en vogue depuis des millénaires en Orient, des excréments humains compostés. Leurs végétaux démontraient un taux très élevé en B12. Plusieurs communautés végétaliennes à travers le monde (au Danemark, en Autriche, aux États-Unis) cultivent avec succès leurs potagers en employant du fumier humain-fèces et urine- ainsi que de l’engrais vert.

Si nous avons accès à des végétaux de culture biologique, le fait de ne pas trop les laver nous permet de retirer plus de B12. La germination accélère le processus aussi : au quatrième jour, 100g de lentilles germées=237 microgrammes de B12/100g, de pois=235 microgrammes de B12.

D’autres sources : 28 g de racine de poireaux ou de betteraves donnent 0,1 ou 0,3 mcg de B12. Avant que la B12 ne soit découverte, le célèbre docteur John Harvey Kellogg traitait, au début du siècle, l’anémie pernicieuse, avec du bouillon concentré de son de blé.

FAUSSE B12:LES ANALOGUES

La B12 contenue dans les aliments n’est pas toujours assimilable pour les humains. Les « analogues » de la B12 ressemblent à la vitamine mais ces substances ont une structure particulière leur conférant un rôle différent dans l’organisme. Cette « fausse » B12 apparaît selon certaines techniques pour mesurer la teneur en vitamine de différents aliments. Ces analogues ont pu apparaître dans le miso ou le tempeh lors d’études dans le passé, mais elles s’avèrent inactives pour l’humain. Dans les selles humaines par exemple, on retrouve 100 microgrammes de B12 ; 95% sont des analogues alors que 5% est une B12 active et assimilable pour l’humain.

CONCLUSION

Un végétarien ou végétalien en santé avec des habitudes de vie saine n’a pas à s’inquiéter d’une carence en B12 même s’il consomme très peu ou pas de produits animaux. Dans des cas précis lors de la grossesse, de maladies diverses-une foule de végétaux donnent de la B12 ainsi que plusieurs aliments enrichis avec de la B12 d’origine bactérienne:céréales, lait de soja ou levure alimentaire. Quelques cuillerées à thé d’algues par jour calmeront les inquiets. Un spécialiste de la B12, le docteur Herbert, croit que les végétariens/végétaliens assimilent leur B12 plus par la réabsorption de la bile que par les aliments qu’ils consomment.

Sachant qu’une soi-disant carence en B12 est plus une question d’assimilation que d’apport inadéquat, essayons de :

Préserver la santé de notre estomac Manger beaucoup d’aliments crus Avoir de bonnes habitudes de vie et diminuer notre consommation d’alcool, de café, de tabac, etc. Privilégier les sources naturelles de B12 (algues, germination, aliments enrichis, etc.) car les suppléments, surtout dans les multivitamines, contiennent un taux élevé d’analogues diminuant ainsi notre capacité d’assimiler la B12 active Puisque l’acide folique est étroitement apparenté à la B12, inclure dans notre alimentation-légumes verts, fruits, céréales, noix. Avoir confiance dans notre décision de ne consommer que peu ou pas de produits animaux. La réalité est simple : nul besoin d’exploiter, de tuer ou de dévorer des animaux pour bien assimiler la B12. Depuis des millénaires, la santé de millions de végétariens/végétaliens de par le monde entier en sont une preuve vivante.

ENNEMIS DE LA B12

Tabac

Sucre blanc

Alcool

Café

Contraceptifs oraux

Aspirine

Laxatifs

Antibiotiques

Médicaments traitant l’épilepsie

Somnifères

Un taux élevé de cholestérol

Insuffisance d’acidité gastrique

Une alimentation contenant trop de protéines, de gras animal ou d’aliments

cuits

Faible taux dans l’organisme de B6 ou de fer

Pancréas et foie assimilant mal la B12

Désordres de la thyroïde

Maladie de Crohn

Stress physique et psychique

Forte dose de vitamine C (+ 500 mg par jour)

EFFET S D’UNE CARENCE

Anémie

Anorexie

Troubles menstruels

Asthme

Zona

Fatigue et faiblesse intenses

Névralgie

Fourmillements ou sensations d’engourdissement dans les membres inférieurs

Troubles moteurs

Troubles de la personnalité-paranoïa, hallucinations, psychoses, névroses,

intolérance à la lumière et aux bruits, symptômes de la szhizophrénie.

Sources : "Végétarisme et non-violence", Marjolaine Jolicoeur, ed. Commensal « Nutrition for Optimum Health », Vidéo-Michael Klaper, m.d. « Why Do Vegeterians Eat Like That » -David A. Gable, Prime Imprints Ltd. « Conscious Eating »-Gabriel Cousens, m.d., Vision Books Int. « Vitamin B12 Breakthrough »-Jiv. Dayadigest, juin 1997, Vol. 1, No. 2. « Les hommes malades des bêtes » -Docteur Agatha Trash, m.d., Appendice D par D. Starenkyj. « A Vegetarian Source Book »-Keith Kers, Vegetarian Press. « Végétalisme »-Ass. Hollandaise pour le véganisme, traduit et édité par Walter Steinrüch.

Février 2001
 
Merci pour cette recherche !
Voici sans doute ce qui pourrait expliquer les "cas" particuliers dont je fais également partie :)
 
En plus, il y a tant d'"ennemis de la B12" dans ce texte qu'en gros, à en croire l'auteur, on se demande bien qui va assimiler correctement.

Jusqu'à nouvel ordre, il n'y a là que les opinions (ou lubies) d'une personne, sans étude pour appuyer tout ça.
 
save animal bonjour
Toujours le même problème, sans études citées, ça ne vaut pas grand chose.
tu as raison, le défaut d'études indépendantes ne permet pas d'avoir une certitude, ni dans un sens, ni dans l'autre. Mais quand bien même y en aurait-il, chacun ne retiendrait que celle qui l'intéresse et nous ramènerait au point de départ. Chacun fait selon ses espoirs ou ses peurs! Ainsi les VG retiennent les études favorables aux VG et les omni retiennent celles qui sont favorables aux omnis.
 
janic":lx9l6mkw a dit:
save animal bonjour
Toujours le même problème, sans études citées, ça ne vaut pas grand chose.
tu as raison, le défaut d'études indépendantes ne permet pas d'avoir une certitude, ni dans un sens, ni dans l'autre. Mais quand bien même y en aurait-il, chacun ne retiendrait que celle qui l'intéresse et nous ramènerait au point de départ. Chacun fait selon ses espoirs ou ses peurs! Ainsi les VG retiennent les études favorables aux VG et les omni retiennent celles qui sont favorables aux omnis.
Ne déformons pas les faits. Il y a des études et des professionnels de santé qui disent qu'un grand nombre de personnes développent des carences en B12, conduisant à la recommandation que tout le monde se supplémente. De l'autre côté, il y a quelques hurluberlus sur Internet qui pense que non, il n'y a aucun problème.

A chacun de voir où penche la balance. Mais il est faux de dire qu'il y a le même genre d'arguments de chaque côté.
 
vgbrux bonjour
Il y a des études et des professionnels de santé qui disent qu'un grand nombre de personnes développent des carences en B12,
Sauf qu'un grand nombre, ça ne veut rien dire, c'est combien un grand nombre? Et quelles sont ces personnes? Encore une fois des généralités qui ne signifie rien d'autre que "ayez la trouille et faites vous supplémenter"

brunolito bonjour
Il y a tout de même une certaine "logique de l'évidence" difficilement négligeable...
Bien sûr qu'il y a une logique, mais "de l'apparence", aussi logique que les arguments des bidocheurs scientifiques vis à vis du VG, mais lorsque l'on décortique un peu, on se rend compte que leurs arguments ne tiennent pas la route, pas plus que vis à vis des multiples carences dont les VG seraient les victimes (calcium, Vit D, fer, B12,etc...). Alors que, malgré tout,ils ont raison sur cette "évidence", il peut y avoir par ci, par là, des VG carencés; mais généralement, c'est qu'ils ont une pathologie qui précède ou un mode de vie carenceur. Donc on attribue la carence à la philosophie et non au comportement.
D'ailleurs cette "logique de l'évidence" est une des armes des viandeux: "Vous voyez que le VG c'est pas normal parce qu'ils sont OBLIGES de se supplémenter et pas nous!"
 
janic":3oj2xxna a dit:
mais généralement, c'est qu'ils ont une pathologie qui précède ou un mode de vie carenceur. Donc on attribue la carence à la philosophie et non au comportement. D'ailleurs cette "logique de l'évidence" est une des armes des viandeux: "Vous voyez que le VG c'est pas normal parce qu'ils sont OBLIGES de se supplémenter et pas nous!"
Tout à fait d'accord, c'est exactement là où le bât blesse.
Toute personne ayant une alimentation malsaine, déséquilibrée ou/et éventuellement une pathologie peut être carencée et pas qu'en B12.
Malheureusement beaucoup de nouveaux végéta*riens se nourrissent très mal.
Au départ, ils font un choix et ne connaissent pas ou n'ont pas la possibilité de manger sain, équilibré et varié. Pas plus d'ailleurs que beaucoup d'omnis.
 
Le problème fondamental, ici, c'est que vous affirmez des choses ("généralement, c'est qu'ils ont une pathologie qui précède ou un mode de vie carenceur. Donc on attribue la carence à la philosophie et non au comportement.") alors que vous n'avez pas le moindre début de preuve pour ce que vous avancez. Janic : tu inventes ça, ou bien tu as le commencement de l'ombre d'une étude qui le montre ?

C'est comme si je disais : il y a un chat dans la cuisine, plusieurs personnes l'ont vu et ont ramené des photos. Et vous vous dites : non, ya pas de chat, c'est un complot, et toutes ces photos sont truquées, on le sait comme ça, au feeling, parce que tu comprends, nôtre vécu c'est que ya pas de chat, et d'ailleurs, hier quelqu'un m'a dit qu'il y avait pas de chat, je sais plus qui mais il avait l'air sympa.
 
darkcobalt bonjour
Malheureusement beaucoup de nouveaux végéta*riens se nourrissent très mal.
C’est un fait que changer de mode alimentaire sans se renseigner sur les avantages mais aussi les risques de tout changement, c’est à éviter ! Les films chocs qui déclenchent un rejet brutal, sans autres, ne doivent pas y être pour rien.
Au départ, ils font un choix et ne connaissent pas ou n'ont pas la possibilité de manger sain, équilibré et varié.
A notre époque de sur-information, ne pas connaitre est souvent synonyme de ne pas vouloir connaitre, par refus de changement ou par refus de se compliquer la vie. L’exemple de ce topic montre que pour certains c’est plus facile d’avaler une pilule que de reconsidérer son mode de vie.
Pour la possibilité de manger sain et équilibré, c’est souvent un faux problème (à de très rares exceptions), il y a quelques décennies c’était la galère pour trouver une nourriture saine, ce qui n’est plus guère le cas actuellement. Le seul frein, apparent, c’est le prix affiché de ce genre de nourriture qui fait reculer, alors qu’à l’expérience une nourriture complète et saine coute moins cher que les mêmes produits industriels moins nourrissants et générateurs des maladies modernes où la maladie et la souffrance générés ne sont pas pris en compte dans le budget santé.(les dépenses de maladie explosent un peu plus chaque année et il faut bien le débourser par les prélèvement sociaux)
 
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