20 minutes.fr : "Pour être écolo, faut-il être végétarien?"

bulline

Broute de l'herbe
Inscrit
28/4/08
Messages
186
Score de réaction
1
Localité
Mont de Marsan
http://www.20minutes.fr/article/676053/ ... vegetarien
"ALIMENTATION - Manger de la viande semble incompatible avec la protection de l'environnement et des animaux...

article_vegan.jpg

Quel est le point commun entre Léonard de Vinci, Voltaire et Albert Einstein? Ils étaient tous végétariens, bien avant que le réchauffement climatique ne jette l’opprobre sur l’élevage, source de 18% des émissions de gaz à effet de serre dans le monde. Le végétarisme est un choix qui ne repose pas toujours sur des motivations écologiques: santé, défense des animaux ou simplement par goût, on peut être végétarien sans être écolo. Mais peut-on réellement être écolo sans être végétarien?

Des calories qui se perdent
Pour produire de la viande, il faut nourrir des animaux, et donc faire pousser des aliments: plus d’un tiers de la production mondiale de céréales est destinée à l’alimentation animale. Une aberration pour certains, quand près d’un milliard d’humains ne mangent pas à leur faim: on estime qu’il faut trois calories végétales pour produire une calorie de poulet et jusqu’à neuf calories pour une seule de bœuf. Une perte sèche de calories vitales.

Mais avant que ces végétaux ne soient transformés dans les estomacs animaux, il faut les planter, ce qui se traduit souvent par la déforestation, les arroser (entre 500 et 2.000 litres d’eau sont nécessaires pour produire un kg de blé), les traiter avec des produits chimiques qui polluent les nappes phréatiques, puis les expédier dans le monde entier. Toutes ces activités fortement émettrices de gaz à effet de serre ont un impact bien plus grave sur l’environnement que les rots et les pets des vaches, souvent montrés du doigt pour leurs émissions de méthane.

Il est néanmoins possible de consommer de la viande peu polluante, à condition de bien savoir la choisir. Bio ou simplement issue d’un élevage raisonné, à l’image de la viande de bœuf produite par Bruno Dufayet dans le Cantal: «J’utilise la fertilisation organique issue du cheptel pour mes pâturages. L’alimentation des vaches est à base d’herbe et de foin et céréales en hiver. Je fais moins d’une intervention aux antibiotiques par an. J’ai bonne conscience de mes pratiques, qui étaient déjà celles de mon grand-père, et je ne me sens pas obligé de dire que je suis bio», explique l’éleveur de vaches Salers.

Le «morceau de cadavre» dans nos assiettes
Une viande peu polluante est donc possible, mais l’argument environnemental, même s’il pèse dans la décision, n’est souvent pas la première motivation des végétariens: «Je suis devenue végétarienne du jour au lendemain, quand j’ai réalisé que le morceau de cadavre qui était dans mon assiette était un animal qui aurait voulu vivre, témoigne Brigitte Gothière, de l’association L214. C’est une objection de conscience, pas un dégoût.»

L’association, qui porte le nom de l’article du code rural reconnaissant le caractère «sensible» des animaux, milite pour l’égalité entre hommes et bêtes: «Je n’aime pas spécialement les animaux, mais je ne veux pas qu’on leur fasse du mal, comme aux autres êtres. Une fois qu’on a admis que les animaux souffraient, étaient des êtres sensibles, les manger devient intolérable», explique Brigitte Gothière.

Des huiles essentielles pour les veaux qui finiront en côtelettes
Pourtant, des associations se battent pour le bien-être d’animaux qui finiront dans les assiettes. Ainsi, à la PMAF (Protection mondiale des animaux de ferme), on pense qu’il est possible de consommer de la viande sans avoir mauvaise conscience: «Nous voulons que le consommateur ait un choix qui prenne en compte le bien-être des animaux d’élevage. Nous mettons en avant les produits labellisés et nous popularisons les modes d’élevage alternatifs, comme les élevages porcins sur paille ou en plein air, explique Cédric Kuc-Blaising, chargé de campagnes à la PMAF. Mais lorsqu’il n’existe pas de méthode alternative, comme pour le foie gras qui impose le gavage, nous conseillons de ne pas en manger.»

Une aberration pour Brigitte Gothière: «Dire qu’un élevage est meilleur qu’un autre, c’est comme dire qu’une forme d’esclavage est meilleure!», s’exclame-t-elle. Aux yeux des végétariens qui, comme elle, ont renoncé à la viande pour des raisons éthiques, voire philosophiques, ce ne sont pas les huiles essentielles diffusées par Bruno Dufayet dans le parc de ses veaux qui les feront changer d’avis."
 
Oui, c'est bien, mais il y a quand même quelques trucs qui coincent, non?
Style "Une viande peu polluante est donc possible". Mais oui, bien sur, 6 milliard d'êtres humains nourris au hachis sans polluer, c'est possible, ben voyons...
Et aussi: "l’argument environnemental, même s’il pèse dans la décision, n’est souvent pas la première motivation des végétariens(...)", ça m'énerve un peu qu'ils se sentent obligés de souligner ce fait (invérifié qui plus est), à croire que ça leur fait plaisir, sinon le végéta*isme, ça paraîtrait trop réfléchis comme décision et on risquerait alors d'avoir du crédit...
Bon, je m'emballe, mais je conçois que l'essentiel, c'est que ce genre d'articles paraissent dans la presse généraliste.
 
mouais...J'leurs fait pas confiance à tout ces journaux en papier pub, j'crois quj'suis tellement mauvaise langue que j'dirais qu'ils sont en train de vendre d'avance leur barbaque cultivée en petri dish, mais bon, "ç't'un peu capillotracté ma bonne dame!"
 
j'dirais qu'ils sont en train de vendre d'avance leur barbaque cultivée en petri dish
Est-ce que ce serait réellement un mal ? Si un jour on arrive à ne plus produire de la viande qu'en labo, après tout, les animaux auront la paix et les viandards leur steak chéri. Libre à eux de décider s'ils veulent ou non manger un machin cultivé en boîte de Petri.
 
lelfe":176f8vgg a dit:
C'est bien que ce genre d'article sorte dans la presse non militante.
n'hésitez pas à mettre des com...
Oui je trouve aussi.

Je ne sais pas quoi ajouter d'autre, à part que j'aime bien la robe de la fille. :)
 
En tout cas les commentaires de base volent toujours aussi haut....

(n'étant pas inscrite sur ce site, à chaque fois que j'ai laissé un commentaire, la modération ne l'a jamais fait passer)
 
grenadine":en3yfcqf a dit:
Est-ce que ce serait réellement un mal ? Si un jour on arrive à ne plus produire de la viande qu'en labo, après tout, les animaux auront la paix et les viandards leur steak chéri. Libre à eux de décider s'ils veulent ou non manger un machin cultivé en boîte de Petri.
Un "mal" je sais pas, mais pour moi le fait de partir dans ce sens la, c'est un peu croire à l'humain "hors sol".
Le gout d'une tomate qui pousse de terre est incomparable à celui d'une tomate qui pousse sous serre avec une base de substrat chimique.
J'ose imaginer qu'il en va de même pour ce qui est du gout de la vie humaine.
 
Bin, personnellement, l'idée me fait froid dans le dos (et ce serait probablement le début de tout un tas de choses pas très bien, mais comme j'ai dit, si certains omnivores ne voient pas d'objection à manger de la viande de labo, ce n'est pas moi qui irait les en empêcher.
 
Anicée":1j0fpjol a dit:
Oui, c'est bien, mais il y a quand même quelques trucs qui coincent, non?
Style "Une viande peu polluante est donc possible". Mais oui, bien sur, 6 milliard d'êtres humains nourris au hachis sans polluer, c'est possible, ben voyons...
Cela suppose plutôt que la consommation de cadavre issu d'élevage extensif devienne hebdomadaire voire anecdotique plutôt que quotidien issu de l'intensif.
C'est déjà plus écolo, sans être satisfaisant pour autant.

Anicée":1j0fpjol a dit:
Et aussi: "l’argument environnemental, même s’il pèse dans la décision, n’est souvent pas la première motivation des végétariens(...)", ça m'énerve un peu qu'ils se sentent obligés de souligner ce fait (invérifié qui plus est), à croire que ça leur fait plaisir, sinon le végéta*isme, ça paraîtrait trop réfléchis comme décision et on risquerait alors d'avoir du crédit...
Je ne vois pas où est le problème, puisque le problème de base est l'éthique animale. Mettre en avant le côté écolo ou santé ne mettra pas fin aux élevages et abattoirs, puisque une réduction importante, et non une suppression totale, de consommation de ces produits suffiraient. Et sur ces deux points, l'industrie contre-attaque beaucoup. Il en sort un débat dans lequel les animaux sont finalement oubliés. Ce qui est un comble.
 
Brigande":15o1sol9 a dit:
Je ne vois pas où est le problème, puisque le problème de base est l'éthique animale.
Pour toi peut-être, mais ce n'est pas le cas de tout le monde. (voir ce topic par ex.)

Ces dernières années je pense qu'il y a autant de gens qui sont sensibilisés au végétarisme à cause de l'aspect non durable de l'élevage industriel, que par l'éthique animale.
C'est souvent une combinaison de raisons au final, il ne vaut mieux pas faire de compétition entre les raisons pour savoir si le problème de base c'est les conditions de vie des animaux d'élevage maintenant ou les conditions de vie des humains du futur (environnement)…
 
Je suis d'accord avec sqoia.

Sinon, c'est déjà bien d'avoir des articles comme ça dans la presse, mais je trouve dommage que l'article ne propose pas vraiment de solutions, quand ils parlent de "viande peu polluante" et d'"élevage raisonné", ce serait plus que nécessaire de lier ça à une consommation raisonnée au niveau du consommateur... voire bien sûr le végétarisme.

Parce que là, pour résumer l'article, ils posent un peu les faits comme: "la viande pollue" / "il y a des gens qui n'en mangent pas" / "mais en fait c'est pour d'autres raisons". Ils citent le végétarisme, mais sans le présenter comme une solution pour les personnes sensibles aux problématiques environnementales, seulement comme un mode de vie qui correspond aux personnes-qui-ont-une-éthique-qui-leur-dit-de-faire-ça, comme si c'était une caste entièrement différente.

Et c'est le même problème que j'ai face aux végétariens (par exemple ce que tu dis Brigande: "Je ne vois pas où est le problème, puisque le problème de base est l'éthique animale.") qui considèrent que l'éthique est la seule raison qui ferait sauter le pas. C'est un discours qui fait que la personne qui à la base n'a pas particulièrement de problèmes face à l'idée de manger des animaux, mais qui peut être sensible à d'autres causes (environnementales, santé, humanitaires etc) ne se sent simplement pas concernée.
 
Si le problème se base au niveau de l'élevage intensif lié à une consommation exagérée, que penser alors du petit élevage extensif et de la viande servie uniquement au moment des grandes occasions, comme jadis ? L'impact environnemental n'est plus du tout le même.
Et dans cette logique, on se fout royalement des animaux.
 
Mais il y a aussi un labo chinois qui serait en train d'essayer de fabriquer un steak à base de... excréments d'animaux! Ce serait très riches niveau nutrition, et ça aurait un goût de... poulet! Qu'en pensez-vous?
 
*Enlève ses lunettes de soleil, pose sa planche de snowboard dans un coin et laisse les pistes/ son chéri un moment*

Un steak de boeuf à base d'excrément au goût de poulet?

J'vois bien plusieurs erreurs... En tout cas, même si c'est végé, c'pas moi qui y goûterais =/

*Salut les gens et repart sur les pistes*
 
:red: mais une personne qui deviendrais végétarienne en premier lieu pour protéger l'environnement serait elle vraiment végétarienne selon "vous"?
 
Oui. Le végétarisme est une pratique, pas une idéologie. Des idéologies très différentes peuvent mener à une même pratique, de même qu'une seule idéologie peut souvent être mise en application de plusieurs façons différentes.
 
Et on peut devenir végétarien pour une raison et le rester pour une autre.
Encore une fois je pense qu'il y a beaucoup de gens qui commencent par devenir végétariens et qui seulement à ce moment commencent à vraiment lire et se renseigner sur l'élevage. (Parce qu'avant leur conversion c'est un gros tabou).

Je trouve cette vidéo (in english) témoignage de Mélanie Joy caractéristique.
Elle a eu une infection alimentaire avec un hamburger et a décidé d'arrêter pour ça… Mais à partir de ce moment, elle a eu un déclic et elle a commencé à vraiment s'intéresser aux rapports humains/animaux, et maintenant c'est une des grandes penseuses de la cause (àmha).
 
L'Elfe":beh450cr a dit:
Mais il y a aussi un labo chinois qui serait en train d'essayer de fabriquer un steak à base de... excréments d'animaux! Ce serait très riches niveau nutrition, et ça aurait un goût de... poulet! Qu'en pensez-vous?

Je pense que peut-être à ce moment là, les gens se rendront compte qu'on leur faire manger de la merde :p
 
Retour
Haut