Pers0nne
Se gave de B12
Je pense que c'est bien plus souvent des carnistes qui font ce genre de commentaires (ou éventuellement des végétariens débutants, qui sont à peine sortis du carnisme), puisqu'eux ne voient pas la violence inhérente dans l'acte de tuer pour manger un animal et préfèrent s'imaginer qu'il y a un moyen de tuer gentiment. C'est leur moyen de compenser leur dissonance cognitive du fait qu'ils financent et promeuvent le système, et de se désolidariser des coupables.Gariounette":2z7wxne8 a dit:Et il n'y a pas forcément que des véganes qui vont commenter ces vidéos du coup on a (le comble) des carnistes qui vont sortir ce genre de propos :s
Personnellement, je suis même allé à une "Nuit Debout devant les Abattoirs" de 269 Life [Note : il y a deux assocs 269 Life en France, il y a eu une scission, et chacun trouve très important de ne pas être confondu avec l'autre... mais je ne sais pas plus laquelle c'était...], et les militants présents prenaient même du temps pour parler gentiment avec les personnes qui entraient et sortaient de l'abattoir (surtout les chauffeurs de camion qui sortaient avec la viande), pour voir si elles pouvaient les faire réfléchir (la réponse générale était surtout qu'ils faisaient juste leur boulot, ils récupéraient juste ce qu'on leur donnait à livrer et préféraient ne pas penser à ce qui pouvait se passer à l'intérieur).
Et sinon, quant au fait d'être contrait par pression financière à travailler dans un abattoir qui pousse à développer des mécanismes psychologiques de "psychopathe", il y a pas mal de textes sur le sujet.
http://www.cahiers-antispecistes.org/da ... dun-tueur/
https://blogs.mediapart.fr/jean-paul-ri ... les-autres
https://infokiosques.net/lire.php?id_article=215
En résumé, c'est assez simple : Pour survivre à ce boulot, il faut tuer son empathie pour l'animal, sinon on se suicide. Et une fois qu'on a tué son empathie pour l'animal, tout devient possible.
Et il faut vraiment voir aussi le Sang des Bêtes de Georges Franju, même si ça a 70 ans et que les méthodes ont un peu changé. Ca démontre tout simplement que pour tuer à la chaîne, il faut être capable de transformer ça en routine. Et une fois qu'on en a fait une routine, ce qu'éprouve l'individu qu'on massacre n'a absolument plus aucune importance. Les travailleurs savent qu'ils sont filmés, acceptent la caméra et n'imaginent absolument pas (plus) une seconde que ce qu'ils font est abominable. (Tandis que le réalisateur qui découvre la chose, lui, en est sorti traumatisé.)
https://www.youtube.com/watch?v=WgOV2dbkXoI