Numa bonjour
janic a écrit:Actuellement où le VG commence à gagner (difficilement) ses lettres de noblesse, il est compréhensible que les nouveaux arrivant méconnaissent tout ce passé et la réserve vis-à-vis des études dites scientifiques quelles que soient leur origine. Chat échaudé craint l’eau froide !
Je vois, mais pour rester dans les dictons, il ne faut pas jeter le bébé avec l'eau du bain !
une nouvelle fois, il ne s’agit pas de rejeter une supplémentation
si elle s’avère nécessaire, là où on se distingue c’est que tu es partisan d’une supplémentation aveugle, sans chercher à connaitre si la personne en à réellement besoin, alors que je dis, les vitamines ou autres produits, lorsqu’ils ne sont pas strictement alimentaires (donc dans un complexe nutritif et non purifié) ne doivent pas être pris sans avis médical.
Cela pour les débutants et ceux qui ne font pas d’autres changements que de supprimer les produits animaux
J'aimerais revenir sur un point :
Cette vitamine n'est pas si seule que ça a faire exception, je pense à l'iode par exemple. Dans une région éloignée des côtes, il me semble que les seules sources d'iode sont le sel marin, les algues, et le poisson pour ceux qui en mangent. Je ne vois pas trop en quoi une philosophie « VGL, bio, méthode naturelles de vie et de soins » suffit à garantir les apports en iode. Je ne dis pas que c'est impossible, le sel marin et les algues rentrent parfaitement dans les critères (sauf si à la philosophie on ajoute : produits locaux, voire production personnelle), je dis juste que la philosophie générale ne suffit pas, mais qu'il faut en plus une règle particulière disant soit d'inclure des algues en quantité suffisante,
soit de préférer le sel marin au sel de mer. (C’est la même chose non ?)
La réponse est simple : hormis les pays côtiers, comment de vastes pays où les communications étaient difficiles ont survécu pendant des millénaires sans algues et supplémentation iodée ? Hormis le sel !
Les hunza, dont la non maladie et l’âge avancé des anciens a intrigué « nos civilisés », étaient quasi végétaliens et n’avaient comme apport extérieur à leur communauté que le sel. Or les teneurs en iode de celui-ci sont trop faibles pour couvrir les AJR de nos doctes savants. Quel était le mystère ? Lorsque la civilisation les a rejoint, ils se sont mis à avoir les mêmes maladies et les mêmes carences que nos civilisés.
Il est souvent confondu apport et assimilation, si l’iode ou n’importe quel autre nutriment est en quantité suffisante pour participer au bon fonctionnement d’un organisme, des quantités infimes peuvent suffire et le reste être rejeté (comme pour la B12 en pilule). Or les AJR sont mesurés chez des « civilisés » au mode de vie en rupture d’harmonie avec le monde extérieur autant que du monde intérieur donc généralement en surdose (de précaution) qu’il me semble d’ailleurs ne pas être atteint par la majorité des consommateurs qui n'enn feront opas des carences pour autant.
Par ailleurs, il se trouve que récemment je relisais les premiers chapitres de Vegan for Life où ils passent en revue les différents nutriments « critiques », et c'est quand même frappant le contraste entre leur discours très nuancé et différencié (par exemple, pour le calcium on ne sais vraiment pas grand chose des besoins réels, mais on sait qu'il y a plein d'aliments végétaux riche en calcium, pour certains omega-3, on sait que les régimes vgL ont tendance à pas en fournir assez, mais on fond on sait pas vraiment s'ils sont si indispensables que ça, etc.) et ta théorie très générale et relativement simple. C'est peut-être un biais de ma part, mais j'accorde beaucoup plus facilement du crédit au premier type de discours. Les théories de grande unification, c'est bon seulement pour les physiciens
je suis désolé mais la littérature végan c'est pas mon truc! déja parce que c'esten anglais mais aussi et surtout parce que j'ai avalé une telle quantité de littérature sur le VG, sur les médecines dites douces (comparées à l'autre),etc... que j'étais gagné par l'overdose. Je continue à suivre l'évolution de celles-ci mais avec plus de recul (d'ailleurs hormis quelques affinements formels, le fond ne change guère).
La différence en est donc que l’hygiénisme n’est pas seulement une façon d’utiliser du savon (très peu d’ailleurs, mais c’est un autre sujet), mais une vision globale des mécanismes qui favoriseront un meilleur équilibre possible (à erreur humaine près) favorable à la santé, et ils sont nombreux, et pour commencer éliminer au mieux tous les facteurs défavorables afin de réduire le travail inutile de détoxination, d’élimination des poisons ingérés, en fait gérer son organisme comme une entreprise pour avoir des comptes sains et en équilibre et non en déficit ou emprunt divers. Une entreprise bien gérée et bénéficiaire peut s’autoalimenter par ses fonds propres. C’est ainsi qu’un organisme vivant (en plus de sa complexité) est considéré par l’hygiénisme : respecter
au mieux le fonctionnement naturel qui s’est établi et équilibré pendant des millénaires.
Or cela ne passe pas par des études sur des bases incomplètes, mais par le modèle de ceux et celles qui ont précédé et ont, à partir de leurs propres tâtonnements et erreurs, retrouvé les bases d’un maximum d’éléments favorables à ce que l’on appelle la santé, c'est-à-dire ne plus être malade. C’est pourquoi à quelques différences, généralement mineures près, l’ensemble des mouvements VG (en France pour le moins, le reste je ne connais pas) tiennent, depuis longtemps, un même discours basé sur les mêmes expériences vécues : Ce sont les témoignages qui ne concordent pas toujours, et même pas souvent, avec les études menées en dehors des grandes règles de l’hygiénisme. (c’est le cas des études américano-canadiennes où tout est mélangé).
D'ailleurs, dans la même veine, ton argument que les professionnels de santé ont tendance à vouloir se couvrir, s'il est loin d'être faux dans l'absolu, n'explique pas vraiment pourquoi ils recommandent de se supplémenter spécifiquement en B12 et pas en la plupart des vitamines et minéraux. (Un peu pareil pour l'argument qu'il s'agit de pressions des lobbys anti-végés, d'ailleurs. Quitte à nous faire peur, autant y aller avec plusieurs vitamines, ça aurait plus de poids.)
Là, je ne suis pas un spécialiste de la question, ce ne peut donc être qu’un avis personnel, encore un.
Je prendrais donc une comparaison : pourquoi les toubibs (même un bon nombre d’homéopathes) recommandent-ils la vaccination contre le tétanos (ou la rage) ? Font-ils des ravages dans les populations ? Non, le nombre en est infime, mais par contre lorsqu’une personne est infectée, les effets sont si impressionnants et surtout sans moyens, supposés inconnus, d’arrêter la progression de l’infection, que par peur que cela arrive, le vaccin semble être le seul recours possible (ce qui n’empêche rien d’ailleurs). La phobie de la B12 est du même genre, les effets de manque sont si impressionnants et surtout considérés comme irréversibles que par peur (pudiquement appelée précaution, mais c’est humain) les individus préfèrent d’un coté conseiller d’en prendre et de l’autre se sécuriser en en prenant. Ca peut donc s’appeler, effectivement, un principe de précaution. Mais celui-ci est fait en dépit du bon sens puisque la personne qui se supplémentera ne sait pas :
d’une part si elle en a vraiment besoin
Ensuite si cette prise régulière ne va pas court-circuité la production naturelle de VRAI B12
Si elle est consciente qu’elle devra en prendre toute sa vie jusqu’à ce que mort s’ensuive
Et dans l’ignorance des effets que cette prise peut provoquer sur d’autres mécanismes biologiques tout aussi vitaux (manque de recul, manque d’études)
Fushichô a écrit:Vous aimez bien tourner en rond, les gars, non ?
Ca peut paraître tourner en rond effectivement, mais je pense que l’échange a permis d’affiner certains points, de plus il est rare qu’un échange ne se transforme pas en pugilat verbal à défaut d’être physique. Donc merci à Numa pour avoir gardé son sang froid et sa raison. Maintenant c’est au temps de faire son oeuvre comme pour le VG.
"Paris ne s’est pas construit en un jour !"