De l'utilité des horaires

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Pak

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Je lis, un peu partout, qu'il est indispensable d'organiser ses repas autour d'un horaire plus ou moins fixe.
Dés lors, me faisant l'avocat du diable, je me demande pourquoi.

L'Homme n'est-il pas le seul animal de la création à organiser sa nutrition autour de l'horloge ?
Quels en sont les bienfaits ?

Et pour les plus biologistes d'entre-vous : Quel est l'animal sauvage dont le système digestif est le plus similaire au nôtre ?

Merci.
 
L'utilité n'en est que sociale. Tout le monde mange à peu près en même temps pour ne pas être déphasé au niveau du travail ou autres obligations, comme manger avec toute la famille, par exemple.

Dans l'idéal il ne faudrait manger que quand on a faim et arrêter dès qu'on n'a plus faim. Donc manger même plus souvent que les 3 à 5 (selon qu'il y ait des goûters ou pas) fois par jour.
 
Je ne sais pas où tu as lu ça, perso je pense tout le contraire en tout cas. Avoir des horaires fixes pour se nourrir nous pousse à ignorer les signaux de notre corps, comme quand on mange quand on n'a pas encore faim, par exemple.
Après, les horaires, c'est pratique pour le côté social, manger ensemble. Et puis on n'a pas toujours le choix (boulot...). Mais sinon je ne vois pas l'intérêt de manger à heure fixe, ni d'avoir un nombre fixe de repas par jour, d'ailleurs.
 
Justement, dans la lutte contre l'obésité, il est souvent conseillé de manger à heures fixes un menu équilibré et préparé, supposant qu'au cas contraire, c'est piquorage de plats tout prêts ou d'en-cas trop salé, sucré ou gras.

Mais c'est vrai que du coup, on zappe les signaux du corps et les besoins réels propres à chacun.

D'un autre côté, quel crédit accorde t'on à ses signaux alors que nous sommes en permanence sollicités pour consommer ?
 
C'est là la plus grosse bêtise admise par pratiquement tout le monde, en effet.
Soigner l'obésité par le contrôle (des heures, des quantités, des types d'aliments) est voué à l'échec, sauf si on remplace le souci par d'autres troubles d'ordre psychologique (anorexie, orthorexie, yoyo, boulimie vomitive, etc), ce qui n'est pas souhaitable. D'ailleurs beaucoup de personnes finissent par devenir obèses alors qu'elles voulaient juste perdre 4 ou 5kg lors de leur premier régime en suivant les conseils éclairés (ironique) que tout le monde connait. La majorité des médecins les relaient d'ailleurs, c'est désespérant.

Réapprendre à écouter son corps est extrêmement compliqué (c'est simple, je n'y parviens pas :p ) mais me semble être la seule voie saine et durable.
 
Les horaires, je pense que ça simplifie la vie (ou ça la complique selon le contexte). Personnellement, je mange un peu n'importe quand, l'essentiel est de faire 3 à 4 (voire 5) repas par jour. J'essaye ensuite de les placer autour des choses que j'ai à faire, dont certaines ont des horaires fixes et de me laisser le temps de digérer si je fais du sport ou autre activité u'on ne peut pas faire vraiment avec le ventre lourd.
 
C'est très dur de réapprendre à écouter son corps oui, et merci à ce Dr Zermati...Enfin si seulement il ne proposait pas la guérison par des repas à heures fixes et en famille. Perso je préfère manger seule et à mon rythme.

Je ne crois pas que les horaires soient utiles, si j'ai faim à 14h, je mange à 14h, je n'attend pas les yeux rivés sur la pendule qu'il soit 16h pour me jeter complètement affamée sur 10 pains au chocolat. Il y a des jours où je fais un seul repas, d'autres ou j'en fais 7 ou 8, ça dépend des besoins.

Brigande : Dire aux obèses de manger à heure fixe sinon ils vont grignoter c'est typiquement un cas d'infantilisation, et ça renvoie encore plus l'image à ces gens qu'ils sont faibles, sans volonté et incapables de se nourrir sans l'intervention du tout-puissant médecin qui sait lui. On déduit aussi que puisqu'il sont gros ils se jettent forcément sur des choses grasses et sucrées, ce qui est débile. On aurait meilleur temps de leur réapprendre les bases de la physiologie au lieu de leur inculquer que leur corps est un ennemi. (Je dis eux, mais compte moi dedans^^)
 
Hell":1b1svw4q a dit:
L'utilité n'en est que sociale. Tout le monde mange à peu près en même temps pour ne pas être déphasé au niveau du travail ou autres obligations, comme manger avec toute la famille, par exemple.

Dans l'idéal il ne faudrait manger que quand on a faim et arrêter dès qu'on n'a plus faim. Donc manger même plus souvent que les 3 à 5 (selon qu'il y ait des goûters ou pas) fois par jour.
Exactement, le rythme de la société impose pratiquement de manger dans des horaires. Par exemple, les cantines d'entreprise ouvrent de 11h30 à 13h30.

Je mange toujours à quelques minutes près à la même heure. Mes repas sont calés à des moments opportuns de ma journée même si parfois je n'ai pas trop faim. Manger à heures fixes me facilite la vie et l'organisation de la journée.
 
Mélodie28":1i8ie302 a dit:
Je ne sais pas où tu as lu ça,
Suffit d'aller par exemple sur le célébrissime manger-bouger :
En ce qui concerne le rythme des repas, il est de 4 par jour dès 6-8 mois : petit déjeuner, déjeuner, goûter et dîner. Structurer ainsi l’alimentation de votre enfant sur la journée lui permet d’acquérir de bonnes habitudes le plus tôt possible. C’est aussi un moyen de lui transmettre le plaisir de passer du temps à table.
 
Moineau":eq00u51r a dit:
Suffit d'aller par exemple sur le célébrissime manger-bouger :

Ou d'entrer "manger à heures fixes" sur google.

Merci pour vos retours.

Pak":eq00u51r a dit:
Et pour les plus biologistes d'entre-vous : Quel est l'animal sauvage dont le système digestif est le plus similaire au nôtre ?

Une idée ? :)
 
Là comme ça, je dirais que les "grands singes" ont probablement le tube digestif le plus proche de nous. Mais je me trompe probablement, on a pas tellement étudié cette question.

Je suppose que si on veut un régime alimentaire proche du chimpanzé, faudrait passer au crudivorisme/ frugivorisme, beaucoup de fruits, sans forcément fragmenter les prises alimentaires en repas.
 
Je mange quand j'ai faim et la sensation de creux dans le ventre. J'arrête à satiété.

Mais c'est très récent.

Car j'ai toujours mangé un peu anarchiquement, sans écouter le signal "stop, plus faim" et ça a des répercussions sur la santé pourries.
Pareil, quand je me forçais à manger à des horaires à peu près réguliers, mais sans faim.
Maintenant je trouve que c'est une maltraitance envers soi. Je ne le fais plus - hormis obligation sociale, restau, où je déroge, quoique quand je vais au restau je ne mange en général pas de la journée avant.
Bon, j'ai des horaires très déstructurés aussi.

---
(Ce moment où je réalise que mon message n'est sans doute clair que pour moi-même... :><: )
 
Il est clair ton message Félidée, je ne vois pas où est le soucis.

Pour ma part avant de m'intéresser à la nutrition je me goinfrais énormément, même quand je n'avais plus faim je continuais de manger par gourmandise (et des trucs bien gras en plus).

Désormais je ne mange que quand j'ai faim, donc c'est complètement anarchique.
Mais je m'adapte pour les repas en société. Idem je ne mage pas trop avant ou alors quelques fruits.
Ce que je ne supporte pas c'est les phrases du genre "Finis ton assiette !!", "T'as pas trop mangé !!". Mais m*rde quoi !! Comme si les autres connaissaient la contenance de notre estomac !
Après j'ai l'habitude de manger dans des petites assiettes creuses, les grandes sont inappropriées pour mon appétit (sauf pour une très grande faim. De plus des lectures sur la restriction calorique (vous savez les souris qui vivent plus longtemps avec moins d'apports caloriques) et le jeûne me poussent à croire qu'il n'est pas très sain de manger jusqu'à satiété et/ou trop calorique. Mais c'est un autre débat.
 
On est pas vraiment des souris non plus^^ Mais je comprend ce que tu veux dire, ma grand-mère disait qu'il fallait quitter la table avec la faim au ventre et elle ne se sentait bien que comme ça, pas affamé, mais quand tu sens qu'il reste encore une petite place pour un dessert par exemple. Moi j'y arrive pas, j'aime pas ce creux après manger et j'ai besoin d'avoir le ventre plein pour me sentir rassasiée. Par contre je peux passer une journée entière à laisser passer le gargouillement de faim sans l'écouter ou le faire passer rapidement avec un quartier d'orange, ça c'est souvent quand je suis pressée, sur un coup de rush et que j'ai pas le temps de manger confortablement.

Ce qui compte c'est de se sentir bien, en respectant son corps et en l'écoutant^^
 
Tant mieux si c'est compréhensible. :)

Je suis d'accord avec cette sensation que tu décris erulelya , pour la sensation d'avoir le ventre plein et pas de creux après manger - et je me dis qu'à un moment donné c'est peut-être ça aussi qui me poussait (entre autres mécanismes foireux) à manger trop. Du coup j'avais une sensation de trop
plein, après un repas, limite tu te sens mal.
Maintenant avec la satiété ressentie (que j'ignorais avant) ça va mieux pour contrôler et arrêter avant trop plein, trop lourd, trop mal.
 
Ah oui, le fameux "finis ton assiette" et le "dépêche toi"... je me demande si ces injonctions entendues dans l'enfance ont une part significative dans l'épidémie d'obésité ?

Sinon, sans embêter les souris, on a l'exemple d'Okinawa. L'un des principes de ce mode de vie est de finir son repas sans remplir son ventre. Ce serait un des facteurs de la longévité en bonne santé de ses habitants.
 
Je crois que oui, je me surprend encore à n'avoir plus faim mais à vouloir finir le reste de l'assiette pour ne pas gaspiller, je ne m'autorise pas à me dire stop c'est pas grave s'il en reste, je peux le mettre au frigo pour plus tard. Petite je n'avais pas le droit de quitter la table tant que l'assiette n'était pas vide, même s'il fallait y passer des heures et me pincer le nez pour me forcer à ouvrir la bouche -méthode barbare chère à mon père. (Mais mon frère à trouvé la parade, respirer avec les lèvres entrouvertes et les dents serrées^^).

Avec mes enfants je n'ai aucun soucis, je me fiche qu'ils finissent leurs assiettes ou non, au contraire. Quand ils me disent "fini" même s'ils n'ont mangé qu'une bouchée, je leur fait confiance.
 
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