Vu que je ne consomme plus de lait chez moi et que je dois manger du miel trois fois l'an, je pense que le gros truc qui me sépare du végétalisme, ce sont les oeufs. Tout le monde semble d'accord pour dire que l'arrêt des oeufs apporte un risque de carence en B12, or je suis contre l'idée de me supplanter avec des cachets, surtout qu'en ce moment, je développe une forte défiance face aux industriels. Ca me rebute de manger des cachets alors qu'à côté je cherche à acheter des produits frais aux producteurs locaux en faisant mon petit marché... Je trouve ça incohérent. Et j'ai de plus en plus de mal quand je ne suis pas certaine de ce que je mange, ce qui est le cas pour ces petites pillules. Evidemment, j'ai eu vent de certaines pratiques y compris dans le bio qui ne donnent pas envie. Il faudrait me limiter aux oeufs d'un ami de la famille qui choie ses poules dans un immense jardin... Ca demanderait de l'organisation (c'est pas la porte à côté et les oeufs ne durent pas des mois...) mais après tout...
Il y a aussi la question des médicaments, mais pour le coup, même si j'étais végétalienne, je ne ferai pas l'impasse sur un traitement important parce qu'il risque d'y avoir des choses animales dedans.
Troisième problème, manger chez les autres ou au restau (dans une moindre mesure puisque je choisis mon menu !). Difficile de traquer le moindre bout d'oeuf ou la lichette de lait. Déjà que quand je suis passée végétarienne quelqu'un m'a invitée et je lui ai dit qu'il n'y avait pas de problème, puisqu'il y avait un accompagnement à sa viande. Elle a donc rétorqué, dépitée, qu'elle ne m'invitait pas pour manger un accompagnement ! A sa décharge, elle a préparé peu après une lasagne végé pour toute la tablée (j'ai noté un viandard assez malheureux, quand même...) Tout ça pour dire qu'étant la seule végé affirmée de la famille, difficile de limiter encore plus ce que je mange chez eux... Pas pour moi, je me moque de manger des pommes de terre au sel si la compagnie est bonne, mais pour leur sentiment que je ne vais pas profiter du repas qu'ils ont plaisir à servir... ou que je fais "ma chieuse", même s'ils ne me le diront surement pas en face.
La première fois que j'ai entendu un végan parler du problème du cuir, laine, fourrure, soie, j'ai été un peu surprise et je me suis spontanément demandée ce qu'il restait... J'étais déjà opposée à la fourrure quand j'étais omnivore et dernièrement, je me suis aperçue que mes gants étaient en cuir et ça m'a contrariée. Mais je n'ai jamais été grande utilisatrice du cuir non plus. Pour la laine et la soie, j'avoue bêtement ne pas être assez informée pour mesurer la maltraitance. Et là encore, ne n'en ai pas tellement dans ma penderie. Après, les synthétiques venant du pétrole, je me pose la question du moindre mal, en quelque sorte.