De végé à vegan... pourquoi certains ne sautent-ils pas le pas ?

Feel

Jeune bulbe
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16/6/14
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Végéta*ien depuis quelques semaines, c'est une question que je me pose depuis un moment. Qu'est-ce qui fait que certains végétariens ne sautent pas le pas ? Le goût du fromage ? Les œufs battus en neige ? La difficulté à remplacer ces deux trucs ? Et miel ou pas miel ?

En gros, je m'interroge sur plein de choses. Par exemple, j'ai décidé de ne plus consommer d'œufs, non pas parce qu'ils sont les règles de la poule, mais parce qu'à l'heure actuelle, les conditions de vie des poules et des poussins ne sont pas optimales. Par contre, si j'ai ma maison, un jardin et des poules, là oui, je mangerai sans doute des œufs (ou pas. Je ne sais pas encore, en fait). Quand au lait, je suis en phase de chercher LE lait qui pourra remplacer celui que j'ai bu pendant 36 piges, mais je sais que je vais y arriver. Et sinon, ben je m'en passerai. Je ne vais pas continuer de cautionner la traite abusive juste parce que ne n'aime pas le goût du lait de soja. Y'a un moment ou je ne peux pas avoir de double discours.

Mais chacun pense différemment et j'aimerais avoir les avis, points de vue et expérience des autres membres du forum. Histoire d'échanger et pourquoi pas d'apprendre de nouvelles choses.

Merci !
 
Peut-être la peur de carances ?
Et le manque de curiosité ?
On sait tous ce qu'implique un morceau de muscle dans son assiette : l'animal en est mort, c'est un fait inattaquable.
Par contre, on ne sait pas forcément, ou ne veut pas savoir, ce qu'implique un oeuf au plat ou un chocolat au lait de vache.

Quand j'étais plus jeune, je percevais le végétarisme comme un idéal, et le végétalisme comme une aberration dangereuse. Bon, comme j'aimais trop certaines viandes, poissons, et charcuterie, j'ai mis du temps à m'y mettre. :whistle:

C'est en tendant vers l'ovo-végétarisme (intolérance au lactose, une très bonne chose pour un début de remise en cause), que j'ai finalement viré végétalisme. En cause : le sort des poussins mâles découverts sur le site de L214.
Cette info là, il a fallu la chercher, elle ne tombe pas toute seule en regardant le JT ou même en lisant la presse dite "sérieuse".

Il y a aussi la peur d'affronter la désapprobation de ses proches.
 
Il y aussi à prendre en compte que tout le monde n'est pas végé pour les animaux.
 
Je sais l'incidence qu'a la production d’œuf et de lait sur le sort animal. Malgré tout, je suis que végétarien et pas prêt pour un passage au végétalisme pour la simple et bonne raison que c'est vraiment trop prise de tête pour moi (l'argument peut paraitre dérisoire).
Chez moi, je cuisine exclusivement végétalien. Par contre à l'extérieur, je ne veux pas me prendre la tête à traquer la moindre trace d’œuf ou de lait (ça implique de connaitre un sacré nombre de recettes).

P.S : ce n'est pas par gout. Je déteste le fromage, je n'aime pas vraiment le lait ni les œufs...
 
Perso, ce qu'en pensent mes proches, je n'en ai, mais alors... rien à foutre.
 
Feel":1btr9fuc a dit:
Perso, ce qu'en pensent mes proches, je n'en ai, mais alors... rien à foutre.
Tu n'as pas pigé le fond de ma pensée.
M'en tape de la réaction de mes proches aussi. Mais je tiens à ne pas me prendre la tête tous les jours. Je vais dans une crêperie : pas envie de demander si la recette de la galette contient de l’œuf ou du beurre. Je suis invité à manger, pas envie de demander les recettes à mon hôte.

Peut-être que tu ne comprends pas mon point de vue (et ce n'est pas très grave)
 
Non mais je répondais à brigande, en fait ;)
J'ai très bien compris ton point de vue et c'est un questionnement que j'ai en ce moment, justement.
 
pareil que les autres ,

Je suis vegetarien depuis presque 20 ans et me decide enfin a passer vegetalien , je me pose aussi des questions pour devenir vegan mais je m'appercois que c'est pas commode tout les jours.
Un exemple , je voulais m'acheter des baskets d'hapkido, et bien allez trouver ca sans trace de cuir ! Pareil pour ma voiture que je viens de changer , pas de chance elle est avec interieur cuir , pas facile a vivre tout les jours pour un vegan, LOL !
Il y a aussi le cas de manger a l'exterieur , c'est super difficile de trouver quelque chose sans viande ou poisson , alors sans fromage ou oeuf c'est imposssible la plupart du temps.

Par contre chez moi, c'est vegetalien sans concession , je vais essayer d'eliminer le cuir au fur et a mesure mais ya encore du boulot.
 
sur le "vgr à l'extérieur, vgl à la maison", je crois qu'on a décidé de sauter le pas du vgl partout lorsqu'à la crèperie, ma belle-soeur est intervenue en nous coupant la parole alors qu'on parlait à la serveuse pour sortir un tonnitruant et inattendu "non mais cherchez pas, euc ce sont les chieurs de la famille"
tant qu'à faire chier... autant que ce soit juste les autres qui s'emmerdent :p

pour revenir à la question de départ, je pense qu'en effet tout le monde ne s'aperçoit pas de prime abord que tous les produits issu de l'exploitation des animaux
-les font souffrir et mourir
-sont néfastes à la santé des consommateurs
-sont responsables de désastres écologiques (oui même les abeills: on implante l' Apis mellifera
 
me suis fait bouffer la fin de mon message :/ )
bref, l'apis mellifica concurence les espèces endémiques, donc s'pas écolo nah :p

Je disais ensuite que comme pour les autres combats, chacun ouvre les yeux à son propre rythme, et se défait de ses idées reçues et peur de façon différente, plus ou moins lentement. Mis à part les aider et les soutenir quand on peut, et se protéger pour continuer sa route quand on peut pas faire autre chose, on ne peut qu'être confiant, ça va finir par devenir une norme que le végéta*isme, je suis sûre, et ce cap franchi, le véganisme sera dans la visée ^^
 
Certains ne sautent pas le pas, car tout simplement ils ne peuvent pas. Dans mon cas, mes parents me soutiennent dans le végétarisme par contre pour les produits laitiers et oeufs c'est strictement l'inverse. Et à la cantine, autant sauter le repas, à part une dizaine d'haricots, je n'aurais rien... Déjà que vgr, je ressort de la cantine en ayant faim, alors vgl... Bref, trop compliqué, pourtant je le ferait avec grand plaisir si c'était possible, pour l'instant j'essaie juste de réduire.
 
Feel":2y5jbrvd a dit:
Perso, ce qu'en pensent mes proches, je n'en ai, mais alors... rien à foutre.

Tant mieux pour toi :)
Mais je ne pense pas que ce soit le cas de tout le monde.
 
Brigande":l22mx6jy a dit:
Feel":l22mx6jy a dit:
Perso, ce qu'en pensent mes proches, je n'en ai, mais alors... rien à foutre.

Tant mieux pour toi :)
Mais je ne pense pas que ce soit le cas de tout le monde.
Ah mais ça n'était pas une critique, attention.
Je m'en fous parce que sais pouquoi je le fais. Maintenant je dis pas que c'est pas relou quand tout le monde te considère comme un casse burnes parce que tu manges pas "comme tout le monde".

Mais je ne vais pas non plus changer mes convictions, aussi récentes soient-elles, parce que des prétendus amis (ou pire, de la famille) n'adgère pas à ce que je fais. No way.
 
Dans mon entourage, pas beaucoup de véganes, mais pas mal de végés qui n'ont pas la motivation de refuser les trucs comme les patisseries, certains trucs à bases de fromage... Y en a qu'y ont été véganes un moment, je pense qu'une bonne part mange et cuisine végane à la maison, mais ne prolonge pas forcément l'effort au maximum à l'extérieur.

Ca a été l'étape la plus longue pour moi, maintenant je ne peux plus, donc végane toujours (et en fait on trouve/ on prévoit toujours quelque chose qui convient.)
 
Je suis restée 21 ans végétarienne avant de devenir végane. D'une part, je ne fréquentais que des omnis donc la question ne se posait pas vraiment : j'étais déjà bien occupée à expliquer mon choix et faire de la pédagogie de base pour prendre le temps prendre le temps de réfléchir sur ma propre pratique. De toute évidence, c'était une erreur, je le regrette beaucoup :confus:
D'autre part, socialement, je n'aurais de toute façon pas pu être végétalienne pendant un moment. Pas à cause de ce que les gens auraient pensé, mais à cause de ce que ça m'aurait fait louper. J'avais des problèmes d'anorexie étant plus jeune : partager un repas en commun, prendre du plaisir à manger, cuisiner pour les autres, c'est quelque chose qui m'a été "accessible" relativement tard et qui m'a aidé à me reconstruire. En étant végétalienne et en ne fréquentant que des omnis, il m'aurait été difficile d'avoir des moments de partage de ce genre. En tant que végétarienne, ça n'a déjà pas été facile tous les jours, alors vgl ça m'aurait isolée un peu plus.
Le déclic a été multiple, mais disons que je n'ai plus tant besoin maintenant de moments sociaux autour de repas, j'ai réalisé que je nétais pas obligée de ne fréquenter que des omnis et qu'il y avait moyen de rencontrer d'autres végés. Et puis surtout, je n'assumais pas du tout de m'entendre répondre "au moins, t'es pas végétalienne" quand j'expliquais que j'étais vgr. Jusqu'à il y a quelques années, les gens ne connaissaient même pas le mot vgl et les extrêmistes étaient les végétariens. Maintenant les végétariens sont un peu plus "acceptés" (même si ça reste relatif) et les végétaliens sont des sortes d'épouvantails. J'avais une impression de trahison quand on me faisait ce genre de remarque.
Mais le détonateur, ça a été une engueulade avec un ami très proche à un repas de réveillon de jour de l'an qui m'a fait réalisé que tous les moments de partage autour de la bouffe que je pensais avoir (en tout cas avec lui) n'en étaient pas vraiment puisqu'on n'avait pas les mêmes valeurs.
 
Je suis devenue végétarienne à cause de la maltraitance animale. Au début, le fait qu'on les tue me chatouillait un peu la conscience mais sans plus. Je considérais que l'important était qu'ils mènent une vie heureuse avant leur mort. Je ne me voyais donc pas forcément rester végétarienne toute ma vie. Je pensais que je remangerais de la viande en trouvant un éleveur respectueux de ses bêtes quand j'aurais les moyens de payer ma viande plus cher. Bref, c'était du végétarisme temporaire qui pensait plutôt virer flexi en ayant des sous.
:oops:

Puis, je me suis rendu compte qu'il était facile d'être végétarien et ça m'a permis de réfléchir plus loin. Tuer est donc devenu impensable. Je pensais que le végétarisme était suffisant en soi et que les animaux maltraités et tués c'était de la faute des autres, les méchants omnivores.
:red:

La culpabilité ayant disparu, j'ai commencé à me renseigner sur les conditions d'élevage, à lire des sites pro végé (dont vegeweb) et j'ai compris que j'étais toujours responsable du sort des animaux en restant végétarienne. Retour de la culpabilité, recherche d'éleveurs respectueux de leurs bêtes et qui ne les tueraient pas pour quand j'aurais les sous...
:oops:

Puis, je me suis rendu compte qu'il était facile d'être végétalien (à la maison) et ça m'a permis de réfléchir plus loin. Maintenant je fais la demande pour une alternative végétalienne partout où je tente de croquer un bout. Je trouve rarement et les sorties "resto" avec mon compagnon se limitent à la mitraillette falafel mais ça n'est pas le plus important.

Tout ça pour dire que chaque changement de comportement alimentaire m'a permi de débloquer des pistes de réflexions. Cependant, sans les informations disponibles sur le net, je ne serais probablement pas végétalienne à l'heure actuelle. Je poste peu parce que ce que je pense a souvent déjà été exprimé par un autre membre mais je vous lis beaucoup. Il faut que vous sachiez que vous êtes importants, même pour des lecteurs totalement silencieux.
 
Pour moi personnelement ça a été assez soudain comme conversion :

2010 - Alors plutôt végéphobe une amie poste sur mon mur le discours de Gary Yourofsky, le titre m'interpelle, je visionne et suis vraiment stupéfait par ce que je découvre. Mon état d'esprit change alors de végéphobe en "ah ouais c'est pas bête en fait, mais j'aime trop la viande, je pourrais jamais arrêter".

2012 - N'ayant jusqu'alors pas vraiment modifié ma consommation, je fais de plus en plus de recherches, je crois que ce qui m'a le plus poussé à m'interesser au veganisme est le sentiment d'avoir été trahi, qu'on m'aurais menti toute ma vie, je fais la liste des avantages et inconvénient du végétalisme, le seul inconvénient dans la balance : le goût, la viande j'adore ça. Donc d'un coté tout les avantages écologiques, santé, bien être animal et humain et de l'autre mon plaisir égoïste.
A la fin de l'année je décide donc de tester le végétalisme, je me donne un mois pour manger végétalien chez moi, mais toujours sandwich dégeu et mcdo de merde a la fac, puis aviser par la suite. Ca se passe bien plus facilement que je l'aurais cru, je me rends compte que la viande ne me manque pas tellement, je décide donc de passer au tout végétalien, sans vraiment savoir si ça allait durer, plus dans un esprit d'experimentation.

3 Mois plus tard j'étais vegan, et convaincu de le rester :YE:

Donc le discours de Gary Yourofsky a fait naître la réflexion, puis l'idée a fait son chemin dans mon esprit sans vraiment que je m'en apercoive, j'ai aucune connaissance végé donc merci internet ! 0:)
 
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