Vegecat
Mange de la salade
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Jeudi 3 juillet
14h00 > 14h58
> SCIENCE ET CONSCIENCE
L'éthique animale
Production : Philippe Petit
Doit-on considérer les animaux comme des personnes, les traiter comme des êtres humains, les accueillir dans la socièté des hommes?
Etranges questions! Chacun tient plus ou moins son chien, son chat, son cheval ou tout autre animal, pour une personne. Ou du moins : chacun se comporte comme si ces animaux de compagnie étaient des êtres sensibles, capables de joies et de souffrances. Depuis la loi du général de Grammont de 1850 et les élans zoophiliques de Michelet et Victor Hugo, les animaux ont gagné en protection, les mauvais traitements à leur égard se pratiquent à notre insu: dans les élevages en batterie, ou dans les laboratoires. Mais ce qu’ils ont gagné en droit, l’ont-ils gagné en reconnaissance, en dignité, en sociabilité? La plupart des philosophes, des technophiles, des humanistes, des mauvais chasseurs, des citadins, des agriculteurs etc., sur la lancée cartésienne, ne manquent pas de traiter par le mépris cette hypothèse. Les animaux, selon eux, ne peuvent faire partie de la socièté des hommes. Ils ne peuvent participer à un univers commun de communication avec les hommes; ils sont incapables d’établir des contrats débouchant sur une vie sociale digne de ce nom, telle que l’ont imaginé les fondateurs de la pensée politique moderne. Ce sont nos inférieurs.
Pourtant, << Les animaux, comme l’écrit l’éthologue Boris Cyrulnik, ont toujours participé à la condition humaine. Avec leur chair, nous avons fait du social, en inventant la chasse. Avec leurs os, nous avons fait des premiers outils. En les dessinant nous avons représenté nos croyances originelles. En les observant, nous avons compris notre place dans le monde >>.
Pourtant, les animaux nous aident à mieux appréhender notre humanité. Ils nous aident à redéfinir notre place dans la Nature. Et comme l’âne Balthazar dans le film de Robert Bresson, ou Koko, “Le gorille qui parle”, dans celui de Barbert Schroeder, ils interrogent notre espèce. Autant de signes, de ce cousinage d’entre nous et les bêtes, dont parlait Montaigne, à la suite de Plutarque, que l’éthique animale remet à l’honneur.
14h00 > 14h58
> SCIENCE ET CONSCIENCE
L'éthique animale
Production : Philippe Petit
Doit-on considérer les animaux comme des personnes, les traiter comme des êtres humains, les accueillir dans la socièté des hommes?
Etranges questions! Chacun tient plus ou moins son chien, son chat, son cheval ou tout autre animal, pour une personne. Ou du moins : chacun se comporte comme si ces animaux de compagnie étaient des êtres sensibles, capables de joies et de souffrances. Depuis la loi du général de Grammont de 1850 et les élans zoophiliques de Michelet et Victor Hugo, les animaux ont gagné en protection, les mauvais traitements à leur égard se pratiquent à notre insu: dans les élevages en batterie, ou dans les laboratoires. Mais ce qu’ils ont gagné en droit, l’ont-ils gagné en reconnaissance, en dignité, en sociabilité? La plupart des philosophes, des technophiles, des humanistes, des mauvais chasseurs, des citadins, des agriculteurs etc., sur la lancée cartésienne, ne manquent pas de traiter par le mépris cette hypothèse. Les animaux, selon eux, ne peuvent faire partie de la socièté des hommes. Ils ne peuvent participer à un univers commun de communication avec les hommes; ils sont incapables d’établir des contrats débouchant sur une vie sociale digne de ce nom, telle que l’ont imaginé les fondateurs de la pensée politique moderne. Ce sont nos inférieurs.
Pourtant, << Les animaux, comme l’écrit l’éthologue Boris Cyrulnik, ont toujours participé à la condition humaine. Avec leur chair, nous avons fait du social, en inventant la chasse. Avec leurs os, nous avons fait des premiers outils. En les dessinant nous avons représenté nos croyances originelles. En les observant, nous avons compris notre place dans le monde >>.
Pourtant, les animaux nous aident à mieux appréhender notre humanité. Ils nous aident à redéfinir notre place dans la Nature. Et comme l’âne Balthazar dans le film de Robert Bresson, ou Koko, “Le gorille qui parle”, dans celui de Barbert Schroeder, ils interrogent notre espèce. Autant de signes, de ce cousinage d’entre nous et les bêtes, dont parlait Montaigne, à la suite de Plutarque, que l’éthique animale remet à l’honneur.