Plantte":146iv5qy a dit:
Tu as parfaitement raison (avec ça : cette question se pose exactement dans les mêmes termes pour tous les animaux exploités par l'espèce humaine), mais selon moi on doit forcément répondre une chose différente dans le cas des mollusques, des poissons, des mammifères, etc. On doit prendre en compte la spécificité de l'individu et le poser au centre de nos questions éthiques sinon c'est du dogmatisme totalement primaire.
C'est du dogmatisme si on fonde nos raisonnements éthiques sur rien du tout. Ça n'est pas le cas ici je pense : si on garde la sentience comme critère, ça n'est pas parce qu'on peut la constater à des degrés divers selon les espèces qu'elle disparait quand on ne peut/sait plus la constater pour d'autres. Personnellement, je me base sur le critère règne animal / autre règne (végétal, champignon, bactéries, etc ...). Est-ce dogmatique par que ça semble créer une distinction nette, franche, "à couper au couteau" ? Je le trouve en tout cas plus pratique que celui sur la sentience utilisé seul, avec ses limites floues ; ou alors, les limites floues de la sentience, je m'en sors dans le règne animal en disant "quand je ne sais pas, je m'abstiens" (surtout quand je n'en ai pas besoin pour vivre), auquel cas je n'utilise pas un critère unique.
En faisant comme s'il n'y avait qu'une seule réponse à donner face à l'exploitation d'animaux totalement différents, on en arrive aux mêmes absurdités que les anti-avortements qui te disent que tuer un fœtus équivaut à tuer un enfant. Non, les individus en question ne sont pas les mêmes.
Il n'y a pas une seule réponse, il y a un ou plusieurs critères qui amène à la même conclusion pour tous les membres de toutes les espèces animales, en tout cas dans la façon dont je le vois.
Ce qui est acceptable pour les uns ne l'est pas forcément pour les autres. Il est tout à fait possible que l'expérience d'une moule du début à la fin de sa vie soit positive pour la moule en question et qu'il lui est préférable d'être élevée et tuée que de ne pas exister du tout.
Mais pourquoi ça serait à l'espèce humaine (et à un, une ou plusieurs de ses membres) d'en décider pour les membres d'autres espèces ?
Laissons les moules vivre à l'état sauvage et basta, pourquoi vouloir intervenir à tout prix et en créer pour ensuite les détruire ?
Y'a déjà assez de boulot à faire pour ne pas tuer celles qu'on n'a pas crées, et faire en sorte que les espèces animales en général qui existaient avant l'apparition de l'humaine ne disparaissent pas à l'état sauvage, non ?
(je fais une distinction ici parce que les espèces "domestiques" créés par l'espèce humaine sont un cas à part, pour moi, et que leur disparition au profit du retour de leurs prédécesseures sauvages ne me dérangent pas)
En évitant de manger des animaux, tout au mieux les animaux que tu aurais mangé au cour de ta vie ne seront pas nés, ils n'existeront pas. En devenant végane, moins d'animaux seront élevés et tués.
On est d'accord là dessus, oui, et c'est plutôt un point très positif, non ?
C'est ce qu'il se passerait si on n'était pas là pour intervenir façon divinité toute-puissante, non ?
Taitino":146iv5qy a dit:
Eh oui, la question centrale d'éthique est primordiale pour les végans. Eh oui, la nacre (en matière de décoration) est aussi dégoûtante que l'ivoire ou le cuir.
Désolé, pour moi ce genre de propos est totalement absurde et décrédibilise le véganisme : l'ivoire aussi dégoûtant que la nacre...?
Ça serait absurde juste parce qu'il serait plus facile de s'identifier à un éléphant qu'à une moule ? Ou parce qu'on aurait plus de "preuves" de la sentience du premier que de la seconde ?
Et puis, de toute façon, ça décrédibilise, selon toi, cette manière de raisonner d'un certain véganisme ; il n'y a pas UN véganisme seul et unique (façon église catholique, "une, sainte, et apostolique").