Je viens de finir la sage des chevaliers d'Emeraude. Et je suis déçue. Déjà par le sexisme/racisme/spécisme/carnisme criant qui pourrit l'histoire du début à la fin, rien qu'un exemple qui m'a choquée tout le long c'est "les femmes" qui interviennent toujours quelque part pour laver, préparer la bouffe, panser les blessures, s'occuper des gosses. On sait pas qui elles sont, ni leurs noms ni rien, on sait juste qu'une fois que les héros ont fait leur job, "les femmes" arrivent derrière. Puis cette façon d'insister sur les "les femmes chevaliers ont une intelligence différente, elles voient les choses autrement, elles sont moins fortes physiquement mais elles ont plus de douceur et servent à contenir les pulsions trop vives des chevaliers" (tout court, pas chevalier homme, juste chevalier).
Pardon chère auteure, mais quand des gamins de tout sexe sont entraînés au combat de la même façon jusqu'à l'âge adulte, mathématiquement ils ont tous la même force physique/endurance/mental d'acier. Point.
Les nombreuses remarques de ci de là "ce ne sont que des animaux" ou insister sur le fait que les poulets n'ont pas de sentiments, voire découvrir avec stupeur qu'une race de chevaux est intelligente...Envie de vomir. Ah oui, la seule race végétarienne dans le monde de l'auteure c'est les elfes, qui n'en mangent pas par respect de la nature et des animaux, c'est pour ça j'imagine qu'elle les décrit comme des êtres peu doués au combat (sauf à l'arc), fins, éthérés, pâles (carence toussa).
Et le racisme, mais politiquement correct attention, le genre "ils sont pas comme nous mais ils sont gentils", la race dominante (blanche, hétéro...) se penche sur les autres et les accepte à la fin parce qu'ils sont finalement un peu comme nous mais pas trop, différents, on se mélange pas trop, un peu pour le politiquement correct mais faut pas abuser non plus.
En bref, si c'était pas la curiosité de savoir la fin j'aurais lâché l'affaire. Mais venons en à cette fin, complètement baclée, écrite à la va comme je te pousse, comme si d'un coup l'auteure avait craqué et dit fuck à toute notion de logique ou de cohérence. Comme si fallait faire vite vite pour réaliser la prophétie sinon les éditeurs ils sont pas contents. Et c'est dommage parce que les 8 premiers tomes sont d'une lenteur abominable, prennent le temps de placer toutes les intrigues, et sur les derniers tomes, soit on les résoud pas, soit on les dénoue de façon magique sans aucune cohérence, soit on dit que finalement c'était pas grave et on oublie d'en parler.
Je suis d'autant plus déçue que l'univers d'Enkidiev à un potentiel de folie et que l'auteure aurait pu en faire quelque chose de magnifique.