Féminisme et masculinisme

Tout ça c'est bien joli, mais si les principales.aux concerné.e.s ne les utilisent pas, ça ne rentrera jamais dans le langage courant.
 
Mais si, c'est utilisé justement, et de plus en plus, pas tous certes mais ça évolue comme ça a toujours évolué. Au début des années 90, personne ne disait la ministre et c'est largement passé dans l'usage. De toutes façons, ce sont des propositions, ce sont les gens qui font l'usage ensuite, on observe des évolutions très nettes sur du court-terme même, la langue n'est jamais figée et surtout pas dans le dico de l'Académie. Utilisons les ces mots quoi qu'il en soit et nous les ferons vivre mais je répète, nombre d'entre eux sont passés dans l'usage et inventons-en d'autres si on veut, intelligemment en fonction des besoins. Bref, de la linguistique descriptive, qui propose, que diable et moins de prescriptif, qui cherche à imposer.


J'avais pas vu le lien de V3nom, il est bien le lien de V3nom. Merci V3nom. Par contre, le français n'est certes pas la 4ème langue parlée dans le monde, elle serait plus proche de la 9ème ou 10ème place, enfin, ça dépend les critères qu'on prend mais de manière générale, c'est surestimé pour le français pour des raisons de prestige, passé colonial, gloire du passé etc.
 
L'Académie français a beau être ce que tu dis (et je suis d'accord), ils reviennent quand même souvent cités comme des gens compétents, et donc la plupart des gens qui ne veulent pas perdre du temps à gratter la question les prennent plus ou moins en référence (c'est le but).

Tu peux me présenter le plus grand spécialiste au monde d'un sujet précis, s'il a moins de visibilité qu'un trou du cul réac, c'est presque comme s'il n'existait pas... (regarde donc "l'invisibilisation" du Rapport Campbell par exemple)

Et l'outil de vulgarisation hautement politique qui se voudrait méga neutre fait encore et toujours des ravages à ce niveau-là aussi : la télé.
 
V3nom":j3evqrze a dit:
L'Académie français a beau être ce que tu dis (et je suis d'accord), ils reviennent quand même souvent cités comme des gens compétents, et donc la plupart des gens qui ne veulent pas perdre du temps à gratter la question les prennent plus ou moins en référence (c'est le but).

Tu peux me présenter le plus grand spécialiste au monde d'un sujet précis, s'il a moins de visibilité qu'un trou du cul réac, c'est presque comme s'il n'existait pas... (regarde donc "l'invisibilisation" du Rapport Campbell par exemple)

Et l'outil de vulgarisation hautement politique qui se voudrait méga neutre fait encore et toujours des ravages à ce niveau-là aussi : la télé.

V3nom, oui l'Académie a du prestige (forcément, on a le culte de la "belle langue" en France, le culte du littéraire sacralisé, et la condescendance qui va avec pour les autres langues) mais l'Académie n'a de pouvoir que dans l'imaginaire des gens mais cite moi un truc que les gens utilisent que l'Académie aurait recommandé.
L'Académie n'a en fait aucune action sur la langue, seulement sur l'idée que l'on se fait de la langue. Elle contribue juste à hiérarchiser les usages en fait, ça oui, indubitablement.
Par contre, d'autres gens travaillent sur la langue réellement parlée, l'étudient dans son usage réel.
Lisez Claire Blanche-Benvéniste, lisez Berrendonner (bon, ok, c'est pas forcément facile), elle et il décrivent avant tout la langue dans son évolution perpétuelle, pas un fantasme de langue.
L'Académie n'a jamais fait la langue, en rien.

Sinon, la question que tu poses V3nom est passionnante : qui fait la langue ?

- les usagers d'abord (vous et moi)
- les médias
- l'école
- les commissions de terminologie parfois
- les écrivains à la marge

C'est marrant, le prestige de ceux qui font la langue est inversement proportionnel à leur rôle. Bref, les gens ont largement été dépossédés dans l'idée qu'ils se font de leur langue, comme s'ils ne savaient pas parler. Je dis pas que la langue ne soit pas un apprentissage continu mais quand même le bonnet d'âne, c'est bon, ça a vécu.
 
Le pouvoir de ceux qui décide est aujourd'hui inversement proportionnel à leur maitrise du sujet concerné. (ils sont beaux nos ministres intérimaires)

Sinon je suis d'accord avec toi sur le fait que la langue, l'expression orale, le sens du verbe, reste avant tout un des derniers bastions de la liberté individuelle, et que malgré les normes et l'élitisme princier dans notre pays se gargarise à outrance encore plus que de sa chère cuisine (LOL), et que de fait elle suit avant tout la plus simple et élémentaire des règles bien au delà de toute considération linguistique, sémantique, rhétorique ou esthétique : se faire comprendre. :)

Je n'ai jamais eu le courage d'entreprendre une analyse dans ce sens, mais j'ai depuis longtemps l'intime conviction que la langue (au moins orale) serait parfaitement compatible à une analyse selon un schéma d'évolution darwinien. ^^

Mais malgré cela, il faut croire que son sexisme intrinsèque actuel est une tare pas suffisamment délétère... (mais ça change petit à petit)
 
H.S. linguistique sans vraiment de rapport avec le féminisme :
À propos d'élitisme, je me suis souvent demandé d'où sortait cette règle : « on ne dit pas "quoi", on dit "comment" » ? Parce que c'est complètement illogique. Quand je dit "quoi" je veux savoir ce qu'a dit la personne ou ce qu'elle veut me dire pas comment elle le dit. Essayez de traduire en anglais, en remplaçant "what" par "how". Ça n'a aucun sens. Du coup ça me donne l'impression d'une règle inventée a posteriori par des gens qui aiment se croire "élite" pour persuader le reste de la population qu'ils parlent mal, alors qu'ils utilisent la langue à bon escient. :anger:
 
Ouai ça le "comment" impérieusement imposé à la place de "quoi" sous couvert de politesse ou je ne sais quelle règle vaguement snob, ça m'a toujours fait le même effet que tout un tas d'autres règles tout aussi arbitraires et que je range dans la même catégorie que la plupart du bagage "politesse" qui est de mon point de vue un peu trop souvent employé comme un substitue commode (et hypocrite) à une gentillesse plus naturelle...

Disons que ça occupe les gens de s'arnacher de règles en tout genre qui remplissent le quotidien : politesse (bien dire bonjour à la dame, même si on l'aime pas), courtoisie voire galanterie (no comment), habillement (attention la couleur de la cravatte !), religion (pas mettre le pain à l'envers sur la table), superstition (ne pas siffler dans une maison), etc...
 
J'ai laissé un commentaire auquel elle a répondu.
Je ne suis que partiellement satisfaite de sa réponse. Je trouve que même si c'est involontaire elle donne une mauvaise image du féminisme et surtout elle fait comme si le "nouveau féminisme", le "bon féminisme" qui donne le choix au femme n'existait pas déjà (comme si elle était la première à y avoir pensé).
Vu l'ensemble des articles de son blog je pense qu'elle n'a que de bonnes intentions mais voilà ça m'a carrément mise mal à l'aise sur ce point-la (alors qu'elle aborde des sujets intéressants).
 
Euh franchement s'il y en a que ça tente de poster un commentaire sur l'article d'Antigone XXI (selon son propre avis après lecture de son article bien sûr), je ne dirais pas non...
Je ne cherche pas à la fustiger (vraiment pas), mais je suis le fil de commentaires et mon inquiétude prend forme avec des personnes qui n'ont rien compris.
Exemple (je copie-colle ici puisque c'est en libre lecture là-bas) :
Excellent papier!! enfin quelqu’un qui écrit d’une magnifique façon ce que je ressens! ça fait plaisir de voir que je ne suis pas la seule à ne pas me retrouver dans le féminisme d’aujourd’hui!
Et Antigone ne relève pas, donc au bout d'un moment qu'elle ne se plaigne pas que ses lecteurs ne comprennent pas le fond de sa pensée. Ca fait vraiment double langage là. :(
 
kindy":14s0zqkc a dit:
Euh franchement s'il y en a que ça tente de poster un commentaire sur l'article d'Antigone XXI (selon son propre avis après lecture de son article bien sûr), je ne dirais pas non...
D'autant plus qu'il y a plus de 250 commentaires sur cet article.
 
Plusieurs personnes ont posté des commentaires intéressants, notamment :

http://antigonexxi.com/2014/02/06/quest ... ment-16411
http://antigonexxi.com/2014/02/06/quest ... ment-16440
http://antigonexxi.com/2014/02/06/quest ... ment-16510
http://antigonexxi.com/2014/02/06/quest ... ment-16514
http://antigonexxi.com/2014/02/06/quest ... ment-16609


Elle répond toujours la même chose un peu à côté de la plaque... :><:
Ce qu'elle appelle "retombé du féminisme radical" est en fait le retour de bâton que nous envoie le patriarcat pour avoir osé l'attaquer.
En fait elle dit un peu la même chose que lelfe dans ses article sur le sujet, mais elle le dit en accusant le féminisme alors que lelfe accuse (à raison) le patriarcat.

J'ai lu tes commentaires Kindy et tu as très bien défendu ton point de vu. :kiss:
Mais quand ça veut pas, ça veut pas... :( Il n'y a pire aveugle que celui qui ne veut pas voir.
 
Merci Usagi.
Je sais que parfois je m'emporte un peu, et vraiment j'essaie de ne pas être agressive pour ne pas desservir la cause et deuxièmement parce que j'apprécie réellement le blog d'Antigone. Ca me rassure que tu me dise que j'ai pas dit de bêtise.
Je trouve aussi qu'elle répond à côté de la plaque et si je l'appréciais pas, je l'aurais confrontée à ça. Je comprends pas pourquoi elle prend le temps pour répondre à tout sauf au fait qu'elle fait passer le féminisme actuel comme nul et qu'à la lire (et à lire son fandom) c'est notre sauveuse. Faut quand même être de bonne foi, (surtout sur un sujet pareil).
Enfin bref, j'ai dit ce que j'avais à dire. Comprenne qui voudra.
 
Je suis en train de lire les commentaires, entre ode à la féminité :mmm: et féminisme "c'est mon choix", bof quoi.
Et très bonne remarque Usagi par rapport au retour de baton, C'est complètement ça et c'est aussi ce qui m'a vraiment gênée à la lecture de son blog: elle mélange vraiment tout.
 
Bon je suis pas folle. Jezebel et Usagi, ça vous fait la même impression que moi on dirait.

(J'ai pas trop aimé non plus ses remarques genre "j'ai pas le temps je travaille moi"... oui ben moi aussi, je vais pas décrire mes journées mais je pense qu'elles sont au moins aussi remplies que les siennes. Là aussi j'ai rien dit mais bon, c'est petit. Je suis pas fan de la victimisation.)

En fait ca me fait l'impression que
-soit elle a pas bien compris certains points (mais elle s'en défend)
-soit elle sait mais elle dit pas les choses clairement ni dans son article, ni dans les réponses aux commentaires
J'ai du mal à cerner le truc...
 
Je viens de lore tes commentaires, et non, non t'es pas folle ^^
Ce qui m'embête vraiment c'est aussi qu'elle déforme complètement le féminisme de la 2e vague (qui n'est pas exempt de reproches mais pas les siens) et ses "conséquences" i.e. le soi-disant féminisme moderne.
Ca m'embête de dire ça mais j'ai plus l'imrpessiond e lire le billet et les commentaires de quelqu'un qui n'a pas trop compris ce qu'est le féminisme que l'avis d'une personne éclairée sur le sujet (alors qu'elle lit des blogs féministes assez poussés quand même apparemment).

Bref, je sais vraiment pas quoi faire de cette article et encore moins de ses défenses...
 
Je change un peu de sujet, mais ça reste en rapport avec le titre du topic.

Ce weekend je cherchais un cadeau de naissance pour ma/mon futur.e neveu/nièce (on ne connait pas le sexe) qui va naître d'ici trois semaines environ :simplelove: (Oui, je vais être une tata gâteau, et alors ?!)
Bref j'avais le choix entre le rayon "fifiiiiiiiiiilles" ! Tout en rose, un peu de blanc et violet clair, des imprimés fleurs, des papillons, des "je suis la plus belle", "petite princesse", "toute douce", etc ou le rayon des "vrais p'tits mecs" avec du bleu, du marron, du vert foncé et un peu de rouge, des pompiers, des cowbys, "déjà le plus fort", etc. :anger: :rolleyes: :cartonR:

Bon j'ai quand même trouvé mon bonheur (deux tout petit body et un tout petit gilet trop choupinou !
love3.gif
) mais screugneugneu quand même ! :tongue:
 
Retour
Haut