Féminisme et masculinisme

Tigresse":4x5919dj a dit:
En même temps, y a tellement de pages .....
(va voir à la page 112 ;) )

En même temps, c'est moi qui parle de racisme chez Miss France. Du coup, s'il a lu cette déclaration, il a (j'espère) lu mon explication qui vient quasiment juste après…
 
Des femmes de toutes les couleurs peuvent se présenter sans aucune discrimination
Euh, le raisonnement ne tient pas : on ne peut pas dire que la discrimination à l'embauche n'existe pas parce que les femmes, les noirs, les invalides, etc, peuvent se présenter librement. La libre-candidature n'empêche pas les biais de sélection...
((re)lire les explications d'il y a 2 pages pour Miss France, comme indiqué ci-dessus)
 
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MCF : maître.sse de conférence
HDR : Habilitation à diriger des recherches
PU : professeur d'université
 
Fabicha":f17xcmiq a dit:
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MCF : maître.sse de conférence
HDR : Habilitation à diriger des recherches
PU : professeur d'université

Ce qui prouve donc que les femmes sont pas faites pour les postes à responsabilités/de haut niveau. C'est bien ça que tu voulais démontrer ? :p
 
Tigresse":1om46oji a dit:
Pourquoi ça attire si peu de femmes, les professions dans l'enseignement supérieur ?
Elles visent davantage d'autres débouchés ?

Je crois que c'est pas vraiment une volonté de leur part et que c'est subi. Ce schéma est une ilustration du plafond de verre, de la discrimination et de l'oppression puisque certains semblent vouloir faire semblant de ne pas comprendre, hein N1COLAS.
On voit qu'en gros, pour qu'il y ait plus de femmes en poste, il faudra bien qu'il y ait moins d'hommes en poste... et moins d'opportunités de taf pour eux.... Donc personne n'est neutre ou non concerné par le sexisme... Beaucoup de mecs en poste seraient probablement très choqués si on leur disait qu'il bénéficient directement du sexisme... et pourtant.

Je précise que ce genre de schéma se retrouve partout (même dans les secteurs de la petite enfance par exemple (même si c'est un peu différent), il y a une majorité écrasante de femmes mais les hommes sont surreprésentés dans les postes de direction, type directeur ou même représentant syndical etc.).
Et comme on n'a pas le droit aux stats raciales en France, on n'a pas les chiffres entre blancs/personnes racisé.e.s (nefin à ma connaissance) mais sans aucun doute, c'est dramatiquement pire... Je serai curieuse de savoir combien il y a de professeurs d'université racisé.e.s en France, on doit les compter sur les doigts de deux mains (sauf peut-être en aires culturelles, et encore).
 
Fabicha":rqzjtdcp a dit:
Et comme on n'a pas le droit aux stats raciales en France, on n'a pas les chiffres entre blancs/personnes racisé.e.s (nefin à ma connaissance) mais sans aucun doute, c'est dramatiquement pire... Je serai curieuse de savoir combien il y a de professeurs d'université racisé.e.s en France, on doit les compter sur les doigts de deux mains (sauf peut-être en aires culturelles, et encore).
Je me souviens du manque criant de couleur dans mes promos de classe prépa puis école d'ingé, et aussi parmi les profs.
De mémoire (ça commence à dater) :
Prépa : 42 élèves, 1 asiatique, 1 métis blanc/noir, 3 Tunisiens (boursiers de leur pays qui venaient en France pour leurs études, pas Français issus de l'immigration et des banlieues), et donc... 37 blancs. Une dizaine de profs, tous blancs.
En école ensuite... promo d'environ 90 élèves, 1 métis blanc-asiatique, 2 ou 3 maghrébins, et... du blanc, du blanc, du blanc. Parmi la foule de profs/intervenants des trois années (ça doit bien faire 50 personnes), 1 asiatique, 2 maghrébins, 1 métis blanc/sud-américain.

Bon, j'ai sûrement oublié des gens depuis le temps (ça fait bientôt dix ans que j'ai fini mes études), ma petite expérience va dans ton sens.
 
Je m'en souviens même dès le collège / lycée en ce qui me concerne. En seconde, il devait "rester" un mec arabe je crois, et puis en 1re, fini.
Et au passage, c'était pareil avec les élèves d'origine portugaise. J'ai grandi dans une banlieue où il y a énormément de Portugais qui se sont installé (en tout cas c'était le cas dans les années 80). Je me souviens qu'à l'école primaire, ils étaient majoritaires (enfin à vue de nez, c'est des souvenirs de gosses quand même) et puis en montant dans les classes, ils étaient ultra minoritaires et c'était surtout des nanas (je crois me souvenir).
 
J'ai trouvé un texte qui abonde dans le sens de ton graphique, fabicha :
http://pmp.revues.org/4197
Par contre, de ce que j'ai pu comprendre, ce n'est pas tellement la femme en tant que genre qui est discriminée, mais la mère de famille, la maternité étant un frein à l'évolution d'une carrière.
J'aimerais trouver, à titre de comparaison, si un homme mettait 6 mois sa carrière entre parenthèses (= temps moyen pour le congé de maternité et l'alaitement), pour un projet personnel par exemple, s'il aurait autant de difficultés qu'une mère de famille par la suite.
 
Pour moi ce n'était pas visible à ce stade-là, au collège en tout cas la rareté des élèves de couleur reflétaient simplement la population de ma campagne ; au lycée au contraire il y avait une grande diversité de couleurs. Un camarade nous avait quand même fait remarquer qu'en étant en filière S et vivant dans une ZUP, il était une exception ; c'était moins facile à voir car je ne savais pas, pour chaque élève que je croisais, qui était en filière S/ES/L/STT ou autre, mais je pense qu'effectivement, la proportion d'élèves de couleur dans ma classe S était inférieure à celle moyenne dans l'établissement.

édit : Tigresse, je pense qu'un homme aurait aussi des difficultés s'il s'arrêtait 6 mois à la naissance de son enfant, mais je pense qu'il va être difficile de trouver des exemples :confus:
 
Je pense que ce n'est pas la bonne façon de se poser la question tigresse. Dans le graphique, les proportions s'inversent soudainement entre le master et le doctorat. Je peux t'assurer que les étudiantes qui font un enfant durant leur 2e année de master ou juste après le master sont rarissimes.
 
Ca me rappelle quand je suis allée à la remise de diplôme d'ingé de cher et tendre : sur une promo de 80, il y a 4 femmes. :mmm:
Le contraire (enfin pas à ce point là quand même, disons 1/4 hommes, 3/4 femmes) de ma promo d'instit.
Dans les 2 cas, les personnes racisées étaient sous-représentées.
 
Fabicha":2pkv8aqt a dit:
Je pense que ce n'est pas la bonne façon de se poser la question tigresse. Dans le graphique, les proportions s'inversent soudainement entre le master et le doctorat. Je peux t'assurer que les étudiantes qui font un enfant durant leur 2e année de master ou juste après le master sont rarissimes.
Je veux bien, Fabicha. Mais alors, pourquoi ? Pourquoi y a -t-il proportionnellement davantage d'étutiants en doctorat qu'en master ? Qu'est ce qui empêche les filles de continuer ? Surtout à un âge où tous se consacrent autant à leurs études.
Je parlais de la maternité, c'était plutôt pour la vie active.
J'aimerais voir une comparaison des carrière des femmes et hommes sans enfants pour voir si mon raisonnement est juste (ou pas).
 
Pour l'anecdote, quand j'étais petite, dans mon école primaire de village, il n'y avait quasi que des enfants belges et italiens (et 1 seule famille noire dont les enfants allaient à l'école). Maintenant, quand je vois les enfants en rangs dans la rue, c'est vraiment multicolore ! Au point que les enfants qui ont l'air belges sont vraiment en minorité.
 
Tigresse":332mi5lb a dit:
Mais alors, pourquoi ? Pourquoi y a -t-il proportionnellement davantage d'étutiants en doctorat qu'en master ? Qu'est ce qui empêche les filles de continuer ? Surtout à un âge où tous se consacrent autant à leurs études.

Peut-être parce que, comme le graphique l'indique, la majorité des directions de thèse sont faites par des hommes (HDR et PR), que ces derniers choisissent leurs doctorant.e.s, que c'est un domaine où la hiérarchie implicite et statutaire est énorme, avec des egos parfois très surdimensionnés. Déjà pour faire une thèse en étant un homme, faut être motivé, alors en étant une femme, faut carrément avoir la foi. Dans certains domaines plus que dans d'autres j'imagine, mais globalement, ça se retrouve bien là. Il y a aussi le fait que l'ancienne génération de profs de fac est encore là, et que le plafond de verre était encore plus violent il y a 30-40 ans. Peut-être que la situation s'améliore doucement, mais c'est loin d'être gagné.
 
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