Quand je dis "ça aspire à vivre", c'est une expression : je ne parle même pas de volonté de sauver sa peau, de conscience d'exister. Donc oui ça vaut pour les plantes, les bactéries et les virus aussi.
Je retombe pas sur le problème de la sensibilité des plantes car je considère avoir besoin d'en manger pour vivre correctement (je ne suis pas certains de pouvoir vivre sainement en étant fruitarien, ni d'être au moins aussi écolo qu'actuellement)
Parce que selon ta description, un nouveau né qui n'a vraisemblablement pas conscience de sa propre existence en tant qu'individu unique et propre, mais atteint d'une insensibilité congénitale à la douleur, n'aurait pas besoin de rester en vie... En tout cas j'y vois une brèche, absurde certes, mais une brèche : sentience et souffrance sont 2 conditions sur lesquelles on repose tout l'argumentaire éthique, et je trouve ça malgré tout bien fragile.
Je ne remet pas en question l'existence de la sentience hein, ni de la souffrance, mais celle du droit inconditionnel à la vie, ou à demeurer en vie disons, tant qu'elle reste un échange même infime entre l'individu et son environnement (je fais un distinguo entre un tétraplégique par exemple, et une personne végétative sans espoir de réveil, mais c'est un point particulier du débat qui )
J'en revient aussi au fait qu'il existe encore bien des scientifiques qui n'oublient pas le béhaviorisme, et même s'il est à mon avis pas incompatible avec l'éthologie, on est pas à l'abri d'une rationalisation de la psyché et de la douleur à outrance, reléguant tout ça au rang de simple informations. Ce qui pourrait invalider aussitôt les conditions de sentience et de souffrance posée comme nécessaire aux droits de vivre.
Je ferais éventuellement le liens avec mon vieux topic sur l'hypothèse d'une vie synthétique, s'il était pas aussi foutrac (de ce que je m'en souviens)...
Après j'ai bien exprimé cet avis d'une fragilité de condition pour mon propre compte, je ne m'attends pas à ce qu'il soit partagé ou accepté. (ni même débattu)