Le vegeta*isme dans la religion.

Jess, je ne suis pas sure qu'on puisse séparer les choses aussi catégoriquement.

Déjà, si un juif est végétarien pour des raisons pratiques, rien ne l'empêcherait de manger du poisson. Le poisson est soumis à certaines restrictions, car certains ne sont pas cashers, mais beaucoup moins que la viande: on peut manger du lait avant on après le poisson, on peut acheter n'importe quel poisson (pas d'abattage rituel), pas besoin de le cashériser, etc.

De plus, on ne peut pas tout à fait dire que ce sont des raisons pratiques et que c'est suivre un dogme. En effet si les juifs ont besoin d'avoir deux services à vaisselle (chez ma mère y avait deux services à vaisselle mais aussi deux éviers séparés, deux frigos, et un lave vaisselle utilisé uniquement pour la viande, tout ça pour manger de la viande une seule fois par semaine) c'est pour ne pas mélanger le lait et la viande. Mais pourquoi ne pas mélanger le lait est la viande?
C'est l'interprétation (très tordue et bizarre selon moi) qui est traditionnellement faire de la phrase suivant:
"tu ne cuiras pas l'agneau dans le lait de sa mère".

Cette phrase a été interprétée de façon extrêmement précise et selon moi extrêmement détournée de son sens originel, pour ne pas dire idiote. On ne doit mélanger aucune viande avec des produits laitiers (la chair de poisson n'étant pas considéré comme une viande, mais celle du poulet si) et après avoir mangé de la viande on doit attendre 6 heures (4 pour les ashkénazes) pour manger quelque chose contenant du lait, pour que ça ne se mélange pas à l'intérieur MAIS par contre on peut manger du lait et on doit juste attendre le repas suivant pour manger de la viande, pas besoin d'attendre 6 heures. BREF

Il est évident à mes yeux que cette phrase doit être interprétée d'une façon un peu plus intelligente, en se demandant pourquoi écrire une chose pareille? Ne serait-ce pas tout simplement un conseil de compassion envers les animaux? N'est-ce pas cruel et cynique de cuire un agneau dans le lait de sa mère? Selon moi cette phrase voudrait plutôt dire que si on mange de la viande on ne doit pas le faire n'importe comment, et on doit garder à l'esprit que les animaux qui nous nourrissent ont une vie.
De même qu'une autre phrase de la Torah qui dit que quand on tue une truie, on est responsable de sa mort mais aussi de celle de tous les petits qu'elle aurait eus.

Donc finalement être végétarien si on le peut me parait une meilleure interprétation des textes religieux.
 
lelfe bonjour
Ne serait-ce pas tout simplement un conseil de compassion envers les animaux? N'est-ce pas cruel et cynique de cuire un agneau dans le lait de sa mère?
c'est aussi mon ressenti. Les hommes de la bible ne sont autorisés à manger de la viande qu'à cause de la dureté de leur coeur comme dit le texte et Jésus ajoutera: "car au commencement, il n'en était pas ainsi" Montrant que la consommation de viande n'est pas dans le dessein (intelligent! ouarf, ouarf, :D ) initial.
 
Il me semble que dans le bouddhisme, ça dépend beaucoup des écoles. Le Bouddha a interdit aux moines de manger de la viande s'ils soupçonnent que l'animal a été tué en vue de préparer de la nourriture pour eux. En revanche, si le plat a été préparé pour une famille par exemple, et qu'on leur en donne, la modestie leur interdit de le refuser. (Ils ne mangent que la nourriture qu'ils mendient.)

Le Dalai Lama conseille un régime végétarien à ceux qui le peuvent (c'est pas toujours évident dans l'Himalaya...) Beaucoup d'autres écoles conseillent le végétarisme. Dans certains textes (non reconnus par toutes les écoles), le Bouddha dénonce le fait de manger de la viande avec une grande vigueur, sur une base éthique.
 
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