Les antibiotiques, si on les utilise à tort, ils deviendront moins forts

janic":1enhdh0x a dit:
lelfe bonjur
Ce qu'on reproche aux prescriptions abusives c'est principalement de rendre les bactéries résistantes, pas d'affaiblir le système immunitaire.
tu crois vraiment que les deux sont indépendants?
Je ne le crois pas, c'est un fait.
La résistance ou la vulnérabilité d'une bactérie à un antibiotique est le résultat d'une évolution dans la population bactérienne d'où elle est issue, et n'a aucun rapport avec le système immunitaire de l'individu qui l'héberge.

janic":1enhdh0x a dit:
Lorsque qu'un antibiotique est donné c'est parce que le système immunitaire est pris en défaut et l'antibiotique s'y susbstitue. D'ailleurs la simple formulation: anti (contre) bio (vie) devrait faire réfléchir: Comment peut-on préserver la vie en la détruisant?
J'apprécie parfois ta façon de pensée, mais tu n'arrives pas à avoir un raisonnement cartésien. Tu vois le monde comme un système où tout est lié. C'est respectable mais la médecine occidentale ne fonctionne pas comme ça. Je ne défend pas spécialement la science cartésienne, mais d'un point de vue scientifique ce que tu dis là n'a aucun sens. Et je ne pense pas que tu comprennes réellement ce qu'on reproche ici aux antibiotiques, tu restes dans le schéma "trop de médicaments = désequilibre". Ce qu'on fait c'est de la sélection génétique de bactéries résistantes. Le problème du système immunitaire des gens est autre.


Mettons que les antibiotiques affaiblissent le système immunitaire à long terme (ce qui, encore une fois, n'est pas prouvé à ma connaissance, mais si quelqu'un a une source, je veux bien). Si dans une population A on bombarde d'antibio, et pas dans une population B, le problème de la résistance des antibiotiques fera qu'on ne pourra pas soigner ni la population A avec des antibiotiques, ni la population B. Evidemment Janic va répondre que la population B n'a pas besoin d'antibiotiques à cause de son super système immunitaire trop naturel. Encore une fois je me fais pas l'avocate inconditionnelle de la médecine classique mais si c'était vrai on aurait pas pris la peine de découvrir les antibiotiques, qui évitent tout de même de mourir de nombreuses maladies (pestes, choléra et autres joyeusetés).

Donc donner des antibios aux animaux d'élevage pose à peu près les mêmes problèmes pour la santé humaine que d'en donner aux malades. Je dis à peu près parce que les bactéries pathogènes ne sont pas les mêmes chez toutes les espèces. Mais quand on met beaucoup de bactéries ensemble, elles s'échangent du matériel génétique et peuvent muter pour coloniser n'importe quel organisme.

EDIT: merci darkcobalt pour la source. (ça me fait un peu mal au c** de lire des choses comme "demandez à votre médecin de ne pas vous prescrire d'antibiotiques" pourquoi c'est toujours au pékin moyen de se renseigner sur comment son médecin doit faire son travail?). Cela dit, ça n'empêche pas que des surinfections puissent être traitées par antibio dans certains cas? sans doute pas en préventif en tous cas. Je vais me renseigner. De toutes façons je suis d'accord avec le fait que trop de médicaments est nuisible (d'ailleurs fille de toubib je n'en prend jamais, comme quoi).
 
lelfe":2juwnoxn a dit:
(ça me fait un peu mal au c** de lire des choses comme "demandez à votre médecin de ne pas vous prescrire d'antibiotiques" pourquoi c'est toujours au pékin moyen de se renseigner sur comment son médecin doit faire son travail?)
Pour en revenir au sujet initial, j'avoue que ça me laisse pantois aussi. Tu as déjà abordé la question avec ton toubib de parent ? (Toi ou tout autre enfant de médecin, ou médecin qui traîne dans le coin.)

D'un côté, je conçois l'utilité d'une campagne sur les antibiotiques pour éviter que les gens fassent pression sur leur médecin pour se faire prescrire des antibios. D'un autre côté, là on a l'impression que les responsabilités sont renversées et que c'est au patient de faire pression sur son médecin pour qu'il lui prescrive pas d'antibios, et c'est là que je comprends plus.
 
Pour en avoir parlé brièvement avec mon père, je pense tout de même qu'informer les gens est très important. Parce que beaucoup ne comprennent pas pourquoi ils n'ont pas eu d'antibiotiques. Parfois la parole du médecin ne suffit pas, donc je pense que quand même informer les gens c'est bien. Mais j'ai l'impression que les médecins non plus ne sont pas forcément bien au courant de tout (pour ça j'ai pas trop d'échantillon représentatif...) et d'autre part, j'ai un peu l'impression en lisant certains trucs que c'est les patients qui devraient faire pression sur le toubib pour qu'il prescrive ceci ou cela.

Mais bon faut pas croire que parce que le médecin explique au patient que c'est viral et qu'y a pas besoin d'antibios, que le patient va forcément écouter (ou même comprendre). Certains iront voir un autre médecin. Pareil, mon père ne prescrit pas de médicaments quand les gens n'ont rien. Mais ça c'est rare. Lui il s'en fout car il est médecin depuis un certain temps, il a sa clientèle et il ne court pas après (travailler moins pour gagner moins telle est sa devise), mais il faut savoir que quand un toubib explique à un patient qu'il n'a pas besoin de médicaments, et ne lui en prescrit pas, le patient bien souvent se sent comme s'il n'avait pas eu le service médical pour lequel il est venu; et il ira voir un autre médecin.
Cette attitude est probablement encouragée par l'industrie pharmaceutique bien sur. Mais maintenant les gens sont comme ça.

D'ailleurs c'est vrai que les antibios ne servent à rien pour les rhumes. Mais franchement, "soigner les symptomes" ça veut dire quoi? donner des trucs aux patients pour qu'ils aillent pas voir un autre médecin et pour donner des sous aux industries? Hors complications, je ne vois pas très bien de quoi on a besoin quand on est enrhumé, à part de mouchoirs et de rester au lit. Mais beaucoup de médecins donneront plein de trucs inutiles, par exemple un anesthésiant pour la gorge en cas de toux...
 
lelfe":31s2vuxr a dit:
Hors complications, je ne vois pas très bien de quoi on a besoin quand on est enrhumé, à part de mouchoirs et de rester au lit. Mais beaucoup de médecins donneront plein de trucs inutiles, par exemple un anesthésiant pour la gorge en cas de toux...

À la décharge des médecins, il faut dire que pas grand-monde peut se permettre de rester au lit avec son stock de mouchoirs en cas de rhume, dans notre société. Les arrêts de travail pour rhume, c'est pas trop bien vu, par exemple. Et quand on a des enfants, on ne peut pas les débrancher pour aller comater dans son lit. :confus:
 
Ouaip, perso quand j'ai un rhume ou un truc semblable, je reste chez moi à me reposer (et je n'envisage pas d'aller voir un médecin tant que ça dure moins d'une semaine) mais je me rends bien compte que c'est un privilège de pouvoir faire ça.

Ceci dit, du point de vue de la santé publique, c'est plutôt venir au travail quand on est contagieux qui devrait être mal vu :)
 
lelfe":1jn6khki a dit:
Pour en avoir parlé brièvement avec mon père, je pense tout de même qu'informer les gens est très important. Parce que beaucoup ne comprennent pas pourquoi ils n'ont pas eu d'antibiotiques. Parfois la parole du médecin ne suffit pas, donc je pense que quand même informer les gens c'est bien. Mais j'ai l'impression que les médecins non plus ne sont pas forcément bien au courant de tout (pour ça j'ai pas trop d'échantillon représentatif...) et d'autre part, j'ai un peu l'impression en lisant certains trucs que c'est les patients qui devraient faire pression sur le toubib pour qu'il prescrive ceci ou cela.

Mais bon faut pas croire que parce que le médecin explique au patient que c'est viral et qu'y a pas besoin d'antibios, que le patient va forcément écouter (ou même comprendre). Certains iront voir un autre médecin. Pareil, mon père ne prescrit pas de médicaments quand les gens n'ont rien. Mais ça c'est rare. Lui il s'en fout car il est médecin depuis un certain temps, il a sa clientèle et il ne court pas après (travailler moins pour gagner moins telle est sa devise), mais il faut savoir que quand un toubib explique à un patient qu'il n'a pas besoin de médicaments, et ne lui en prescrit pas, le patient bien souvent se sent comme s'il n'avait pas eu le service médical pour lequel il est venu; et il ira voir un autre médecin.
Cette attitude est probablement encouragée par l'industrie pharmaceutique bien sur. Mais maintenant les gens sont comme ça.

D'ailleurs c'est vrai que les antibios ne servent à rien pour les rhumes. Mais franchement, "soigner les symptomes" ça veut dire quoi? donner des trucs aux patients pour qu'ils aillent pas voir un autre médecin et pour donner des sous aux industries? Hors complications, je ne vois pas très bien de quoi on a besoin quand on est enrhumé, à part de mouchoirs et de rester au lit. Mais beaucoup de médecins donneront plein de trucs inutiles, par exemple un anesthésiant pour la gorge en cas de toux...

C'est vrai, y a des gens qui sont tellement persuadés qu'ils guériront plus vite et mieux avec des médications (pas forcément utiles dans certains cas) qu'ils préfèrent consulter ailleurs pour obtenir gain de cause.
Je reconnais que certains médecins sont peut-être las de cet état de faits et certains finissent par faire le choix d'être complaisants peut-être...
Je suppose qu'ils agissent en fonction de la demande verbalisée ou non du patient et tentent de limiter les dégâts.
A croire que la quantité de médicaments prescrits donne plus d'importance à la maladie pour certains patients.
Genre : - Ah oui d'accord ! Il t'a prescrit tout ça ?
Sous-entendu : - Alors, tu es vraiment malade, c'est pas du pipeau !
 
DarkCobalt":3ehzmn9c a dit:
Genre : - Ah oui d'accord ! Il t'a prescrit tout ça ?
Sous-entendu : - Alors, tu es vraiment malade, c'est pas du pipeau !
C'est vrai que si je raconte à quelqu'un que je vais pas au boulot parce que je suis malade, mais que je suis même pas allé voir le médecin, pour certains ça doit pas faire sérieux...
 
Mes amis dont je parle plus haut, quand leurs enfants sont malades, ce qu'ils veulent c'est les soigner à coup de médicaments, et si possible des trucs efficaces, hein, qu'on leur remette sur pieds rapidement. Parce que sinon, l'école n'en veut pas, et eux doivent s'arrêter pour les garder, et au bout d'un moment ils n'ont plus de jours pour enfants malades, ou bien c'est mal vu...

HS, les gens font des enfants en fonction de leur ambition familiale et pas de leur capacité à s'occuper d'eux dans ces moments là, alors forcément, y'a un moment où ça coince !
 
DarkCobalt":3e1goar0 a dit:
A croire que la quantité de médicaments prescrits donne plus d'importance à la maladie pour certains patients.
Genre : - Ah oui d'accord ! Il t'a prescrit tout ça ?
Sous-entendu : - Alors, tu es vraiment malade, c'est pas du pipeau !

Ha oui d'ailleurs y a ça aussi: le fait que si le médecin te donne pas de médicaments, c'est comme s'il te signifiait, d'une certaine façon, que tu n'es pas vraiment malade.
Donc du coup les gens vont voir un autre médecin. Alors que plein de maladies ne nécessitent pas de prendre des médicaments, pourtant elles sont bien réelles. Mais pour les gens maladies = médicaments. Des fois les médicaments sont pires que la maladie, mais bon.
Dans certains cas, la meilleure solution est de donner des placebos, des trucs homéopatiques, etc.

Mélodie28":3e1goar0 a dit:
À la décharge des médecins, il faut dire que pas grand-monde peut se permettre de rester au lit avec son stock de mouchoirs en cas de rhume, dans notre société. Les arrêts de travail pour rhume, c'est pas trop bien vu, par exemple. Et quand on a des enfants, on ne peut pas les débrancher pour aller comater dans son lit. :confus:
C'est vrai mais c'est pourtant ce qu'il faudrait faire. C'est un problème de santé publique. Malheureusement la société n'est pas prête à renvoyer chez eux les gens enrhumés ou dont le conjoint est enrhumé pour qu'ils guérissent plus vite au lieu de s'intoxiquer avec des médicaments. Et de toutes façons, l'industrie pharmaceutique serait contre. Les médecins eux conseillent de rester au lit (ceux qui ont du bon sens) mais malheureusement ils savent que ce sera rarement possible pour les patients... :confus:
 
lelfe bonjour
tu crois vraiment que les deux sont indépendants?
Je ne le crois pas, c'est un fait.
La résistance ou la vulnérabilité d'une bactérie à un antibiotique est le résultat d'une évolution dans la population bactérienne d'où elle est issue, et n'a aucun rapport avec le système immunitaire de l'individu qui l'héberge.
Il faudrait alors expliquer pourquoi et comment deux individus proches (même famille par exemple) une infection va se déclencher chez l’un et laisser l’autre indemne ? Les bactéries, virus et microbes seraient-ils sélectifs?
Notre médecine d’école s’est trouvé à un carrefour à l’époque pasteurienne lorsque celui-ci a considéré que c’était le « microbe » qui était source d’infection (ce qui était exact) alors que Béchamp disait que ce n’était pas le microbe qui était important mais le terrain (capacité de se défendre). Pasteur a gagné parce que sa philosophie impliquait une action extérieure (qui a fait le bonheur et la richesse des labos) alors que Béchamp remettait en cause le comportement de chaque individu ce qui est plus difficile à modifier. L’homéopathie a repris la thèse de Béchamp et privilégie la réaction positive de l’organisme (donc le terrain) et l’agent extérieur ne prend alors qu’une importance secondaire.
janic a écrit:Lorsque qu'un antibiotique est donné c'est parce que le système immunitaire est pris en défaut et l'antibiotique s'y susbstitue. D'ailleurs la simple formulation: anti (contre) bio (vie) devrait faire réfléchir: Comment peut-on préserver la vie en la détruisant?
J'apprécie parfois ta façon de pensée, mais tu n'arrives pas à avoir un raisonnement cartésien. Tu vois le monde comme un système où tout est lié.
Eh, oui ! difficile de faire autrement !
C'est respectable mais la médecine occidentale ne fonctionne pas comme ça.
C’est bien là le malheur (il n’est que de voir la forte mortalité par maladie dans les pays pasteuriens pour s’en rendre compte). Personnellement je n’adhère plus à cette médecine du coupable extérieur qui doit être châtié et je préfère suivre la philosophie de Béchamp qui semble avoir bien fonctionné jusqu’à ce jour. Mais je comprends que la majeure partie de la population soit pasteurienne et donc il est logique qu’elle suive cette démarche (tout comme la majeure partie de la population est omni avec ses implications)
Je ne défend pas spécialement la science cartésienne, mais d'un point de vue scientifique ce que tu dis là n'a aucun sens.
Les médecines orientales (que l’on tend de plus en plus à découvrir) ne sont pas non plus cartésiennes au sens scientifique d’école (tous ne sont pas adhérents à cette position). Essaies de proposer un point de vue scientifique sur l’acupuncture, la radiesthésie, l’homéopathie et autres.
Et je ne pense pas que tu comprennes réellement ce qu'on reproche ici aux antibiotiques, tu restes dans le schéma "trop de médicaments = désequilibre".
La signature ci-dessous d’Hippocrate répond à cette affirmation. Il disait aussi : « que ton aliment soit ton médicament et ton médicament ton aliment ». En clair c’est ce que tu consommes (ou pas) qui te rendras malade ou te maintiendras en bonne santé. Nos sociétés font la preuve de cette philosophie hippocratique car lorsque l’on modifie la façon de se nourrir des gens leur santé s’améliore et les anciennes maladies s’atténuent ou disparaissent (sans antibiotiques pharmaceutiques). Les antibiotiques viennent de champignons dont l’usage ne s’est pas fait connaitre avec notre « science », le bon sens populaire les avaient découverts depuis longtemps (comme le saule pour l’aspirine).
« Le roquefort qui a été utilisé, naguère, pour ses effets antibactériens contenus dans son champignon bleu, le Penicillium roqueforti. Comme son nom l'indique, ce champignon est de la même famille que celui synthétisant la péniciline. Le fromage fut involontairement inventé par un berger du Causse, dans des circonstances analogues à celles de l'anecdote de la découverte de Fleming. Les bergers depuis lors et jusqu'à l'émergence de la médecine microbienne, traitèrent avec du roquefort les plaies infectées afin de prévenir la gangrène. Ils furent poursuivis pour pratique illégale de la médecine et leur méthode taxée de charlatanisme, jusqu'au jour où l'usage de la pénicilline fut consacré par la communauté scientifique. » wikipedia
Ce qu'on fait c'est de la sélection génétique de bactéries résistantes.
C’est bien là le problème qui se retrouve dans les traitements du cancer où, selon Laurent Schwartz,cancérologue, que je cite sur mon blog
-L’efficacité de la chimiothérapie est limitée par la capacité des cellules tumorales à développer une résistance aux médicaments antimitotiques (qui empêchent la division cellulaire)…En outre une cellule rendue résistante à un antimitotique en particulier, peut le devenir du même coup, à plusieurs antimitotiques à la fois. C'est-à-dire que le cancer devient résistant même à des médicaments auxquels il n’a pas encore été confronté.
Mettons que les antibiotiques affaiblissent le système immunitaire à long terme (ce qui, encore une fois, n'est pas prouvé à ma connaissance, mais si quelqu'un a une source, je veux bien). Si dans une population A on bombarde d'antibio, et pas dans une population B, le problème de la résistance des antibiotiques fera qu'on ne pourra pas soigner ni la population A avec des antibiotiques, ni la population B. Evidemment Janic va répondre que la population B n'a pas besoin d'antibiotiques à cause de son super système immunitaire trop naturel.
Ce n’est pas janic qui l’affirme, je le répète je ne suis pas médecin, je me contente de citer d’autres qui le sont ou ont une formation « scientifique » qui permet de souligner cet aspect et que chacun peut vérifier (les miracles d’internet !) par exemple : http://www.nutranews.org/sujet.pl?id=322
Maintenant ce ne sont pas des affirmations ou des théories qui comptent mais la réalité du terrain. Si des personnes « dans mon genre » résistent mieux aux infections bactériennes que la population générale, c’est au « pourquoi ? » qu’il faut répondre et non se réfugier dans des dogmes d’école. Encore une fois tu (vous en général) en faites l’expérience en étant Vg, cela vous permet de vérifier dans le vécu la différence qui se fait entre un mode de vie et un autre (même en n’étant pas bio) d’où ce topic sur « avez-vous constaté des améliorations ? »
Encore une fois je me fais pas l'avocate inconditionnelle de la médecine classique mais si c'était vrai on aurait pas pris la peine de découvrir les antibiotiques, qui évitent tout de même de mourir de nombreuses maladies (pestes, choléra et autres joyeusetés).
La découverte des antibiotiques n’est que le fait du hasard, pas d’un travail de labo de chimie de synthèse ou organique. Ce n’est donc pas la découverte et son utilisation qui doit faire réfléchir, mais se dire qu’en prescrivant de tels produits sans expliquer pourquoi telle ou telle infection s’est déclarée (hygiène de vie) on n’a fait que banalisé un produit à risque dont l’autorésistance. La politique de « les antibiotiques c’est pas automatique » continue de se faire sans information, ni éducation sur le rapport de cause à effets.
De toutes façons je suis d'accord avec le fait que trop de médicaments est nuisible (d'ailleurs fille de toubib je n'en prend jamais, comme quoi).
Ou bien: « toute prise de médicament est nuisible », mais comme le facteur bénéfice /risque est supposé être à l’avantage du bénéfice (comme le Médiator et ses petits copains), le médoc l’emporte. Et cela se comprend face à une population qui n’envisage aucunement de modifier ses comportements.(grosso modo la presque totalité de celle-ci.) Il faut donc faire avec! :confus:
 
lelfe":3rt2y5wn a dit:
Des fois les médicaments sont pires que la maladie, mais bon.

Hin hin hin, je garde un excellent souvenir de mes anti-inflammatoires pris l'année dernière pour une tendinite au poignet. Malade comme un chien toute une semaine pour un poignet qui de toute façon ne me faisait pas mal parce que j'avais mis une attelle (de moi-même, le médecin n'en avait pas parlé).

Je suis bien contente de ne jamais être malade.
 
janic":1fn39dwt a dit:
J'apprécie parfois ta façon de pensée, mais tu n'arrives pas à avoir un raisonnement cartésien. Tu vois le monde comme un système où tout est lié.
Eh, oui ! difficile de faire autrement !
En fait, je pense qu'il y a une nuance importante entre dire que tout est potentiellement lié, à des degré divers, et dire que tout est forcément lié à un point tel qu'il n'est pas pertinent d'étudier certains facteurs isolément.

La première affirmation me paraît parfaitement raisonnable et on peut probablement dire que c'est un défaut de la médecine classique de ne pas assez souvent considérer les choses de façon assez globale. La deuxième affirmation me paraît exagérée et j'ai pourtant l'impression qu'elle reflète mieux ta position.

Personnellement je n’adhère plus à cette médecine du coupable extérieur qui doit être châtié et je préfère suivre la philosophie de Béchamp qui semble avoir bien fonctionné jusqu’à ce jour.
Pourquoi ne pas envisager l'idée que les deux sont complémentaires plutôt que de choisir entre les deux ? Tout n'est pas noir ou blanc, et même si la médecine classique a probablement trop tendance à se concentrer sur les « coupables extérieurs » au détriment du reste, ça ne veut pas dire non plus qu'ils n'existent pas ou ne jouent pas un rôle important. La médecine Pasteurienne a quand même aussi quelques beaux succès à son actifs, ça serait dommage de ne voir que ses lacunes.
 
janic":ej7g3rtp a dit:
Il faudrait alors expliquer pourquoi et comment deux individus proches (même famille par exemple) une infection va se déclencher chez l’un et laisser l’autre indemne ? Les bactéries, virus et microbes seraient-ils sélectifs?
C'est parce que chaque personne a un système immunitaire différent. Le système immunitaire fonctionne grâce à l'aide de molécules (anticorps, CMH etc) qui sont codées par une partie de l'ADN qui est sujet à de très fortes dissemblances entre les individus, même proches génétiquement par ailleurs. De plus, tu le sais, les facteurs environnementaux comptent aussi. Et enfin, un virus ou une bactérie n'attaque pas seule: on devient malade à partir d'une certaine charge microbienne (ce qui explique par exemple pourquoi seuls sont morts de la grippe aviaire les gens qui vivaient avec des poules).


C'est respectable mais la médecine occidentale ne fonctionne pas comme ça.
C’est bien là le malheur (il n’est que de voir la forte mortalité par maladie dans les pays pasteuriens pour s’en rendre compte). Personnellement je n’adhère plus à cette médecine du coupable extérieur qui doit être châtié et je préfère suivre la philosophie de Béchamp qui semble avoir bien fonctionné jusqu’à ce jour. Mais je comprends que la majeure partie de la population soit pasteurienne et donc il est logique qu’elle suive cette démarche (tout comme la majeure partie de la population est omni avec ses implications)
C'est un choix respectable et compréhensible, mais je pense quand même que c'est intéressant, pour tout le monde, de comprendre les autres types de logiques, même ceux auxquels l'on adhère pas.
Les médecines orientales (que l’on tend de plus en plus à découvrir) ne sont pas non plus cartésiennes au sens scientifique d’école (tous ne sont pas adhérents à cette position). Essaies de proposer un point de vue scientifique sur l’acupuncture, la radiesthésie, l’homéopathie et autres.
Je l'entendais bien comme ça. Cependant elles sont scientifiques au sens éthymologique (que tu aimes bien, d'habitude !) c'est à dire en tant que parts d'un système de compréhension du monde. Mais elles ne relèvent pas de la science cartésienne occidentale. Toujours au sens éthymologique, ta façon de penser est scientifique aussi. Mais uniquement dans ce sens-là.



Mettons que les antibiotiques affaiblissent le système immunitaire à long terme (ce qui, encore une fois, n'est pas prouvé à ma connaissance, mais si quelqu'un a une source, je veux bien). Si dans une population A on bombarde d'antibio, et pas dans une population B, le problème de la résistance des antibiotiques fera qu'on ne pourra pas soigner ni la population A avec des antibiotiques, ni la population B. Evidemment Janic va répondre que la population B n'a pas besoin d'antibiotiques à cause de son super système immunitaire trop naturel.
Ce n’est pas janic qui l’affirme, je le répète je ne suis pas médecin, je me contente de citer d’autres qui le sont ou ont une formation « scientifique » qui permet de souligner cet aspect et que chacun peut vérifier (les miracles d’internet !) par exemple : http://www.nutranews.org/sujet.pl?id=322
Je ne dis pas que le système immunitaire n'est pas bon, ni que les médicaments ne peuvent pas l'affaiblir. Ce que je dis c'est que le problème de résistance des bactéries antibiotiques est indépendant du problème de force/faiblesse du système immunitaire. Il relève de l'évolution des populations bactériennes, il aurait lieu même si personne ne prenait d'antibiotique mais qu'on en utilisait, par exemple, sur des cultures bactérienne.

Encore une fois je me fais pas l'avocate inconditionnelle de la médecine classique mais si c'était vrai on aurait pas pris la peine de découvrir les antibiotiques, qui évitent tout de même de mourir de nombreuses maladies (pestes, choléra et autres joyeusetés).
La découverte des antibiotiques n’est que le fait du hasard, pas d’un travail de labo de chimie de synthèse ou organique. Ce n’est donc pas la découverte et son utilisation qui doit faire réfléchir, mais se dire qu’en prescrivant de tels produits sans expliquer pourquoi telle ou telle infection s’est déclarée (hygiène de vie) on n’a fait que banalisé un produit à risque dont l’autorésistance. La politique de « les antibiotiques c’est pas automatique » continue de se faire sans information, ni éducation sur le rapport de cause à effets.
Mouais. Je trouve quand même que tu vas un peu trop loin dans ton raisonnement. Pour prendre un exemple, les peuples de la forêt amazonienne considéraient, comme toi (si j'ai bien compris) que les maladies sont le résultat d'un déséquilibre. Ca ne les empêchait pas d'avoir toute une pharmacopée dans la jungle, qui est encore utilisée de nos jours. Et d'ailleurs, les déséquilibres peuvent venir de n'importe ou et parfois être impossibles à gérer par d'autres moyens que prendre les médicaments. Que dire à une personne qui meure du paludisme? Qu'elle avait qu'a avoir le même patrimoine génétique que les gens qui vivent depuis longtemps dans des zones infestées par les anophèles? Ou alors ou lui donne de la quinine. C'est bien joli de dire que les infections sont à cause de l'hygiène sale, mais tout de même prendre de la pénicilline dans ce cas, c'était mieux que de mourir. Et c'était très efficace à l'époque.

De toutes façons je suis d'accord avec le fait que trop de médicaments est nuisible (d'ailleurs fille de toubib je n'en prend jamais, comme quoi).
Ou bien: « toute prise de médicament est nuisible », mais comme le facteur bénéfice /risque est supposé être à l’avantage du bénéfice (comme le Médiator et ses petits copains), le médoc l’emporte. Et cela se comprend face à une population qui n’envisage aucunement de modifier ses comportements.(grosso modo la presque totalité de celle-ci.) Il faut donc faire avec! :confus:
Bénéfice / risque pour qui? Les individus ou le porte-monnaie? Je pense qu'on savait que le Mediator était dangereux. Mais il y avait l'intérêt économique de gens qui pensent que prendre une petite pilule va les guérir d'une maladie générée par un mode de vie qui les rend malade (je pense que nous serons d'accord sur ce point). Il y a tout de même des cas (pas celui-là !) ou il peut être justifié de prendre un médicament (cf palu). Le problème n'est pas de soigner les maladies avec des médicaments, mais de ne pas (ou peu, pas assez en tous cas) se soucier de comment elles apparaissent, en fondant tous nos espoirs sur des pilules magiques qu'on a pas encore inventées.
 
lelfe

C'est parce que chaque personne a un système immunitaire différent.
Ce qui nous ramène au système immunitaire.
Et enfin, un virus ou une bactérie n'attaque pas seule: on devient malade à partir d'une certaine charge microbienne (ce qui explique par exemple pourquoi seuls sont morts de la grippe aviaire les gens qui vivaient avec des poules, quand bien même leur cadavre contient encore du virus).
Donc pourquoi et comment cette charge microbienne (ou autres) se développent (vision pasteurienne) ?
Je ne dis pas que le système immunitaire n'est pas bon, ni que les médicaments ne peuvent pas l'affaiblir. Ce que je dis c'est que le problème de résistance des bactéries antibiotiques est indépendant du problème de force/faiblesse du système immunitaire
Parce que les antibiotiques sont des systèmes « purs » conduisant à une réaction de rejet ou de résistance de l’organisme, ce qui ne se présente pas pour les antibiotiques naturels consommés quotidiennement ou à partir de végétaux spécifiques. Exple de l’ail donné précédemment.
Mouais. Je trouve quand même que tu vas un peu trop loin dans ton raisonnement. Pour prendre un exemple, les peuples de la forêt amazonienne considéraient, comme toi (si j'ai bien compris) que les maladies sont le résultat d'un déséquilibre. Ca ne les empêchait pas d'avoir toute une pharmacopée dans la jungle, qui est encore utilisée de nos jours. Et d'ailleurs, les déséquilibres peuvent venir de n'importe ou et parfois être impossibles à gérer par d'autres moyens que prendre les médicaments.
Justement il faut distinguer les pathologies internes liées au mode de vie et les pathologies d’origine extérieure (morsures, coupures, cassures,etc…)
Que dire à une personne qui meure du paludisme?
Si les autochtones devaient mourir du paludisme, ils auraient disparus depuis longtemps. Le paludisme atteint les « blancs » venus apporter « leur » civilisation avec leur mode de vie et de nourriture (surtout l’alcool d’ailleurs !). Voir l’histoire des indiens décimés par les maladies des blancs ainsi que l’eau de feu.
Qu'elle avait qu'a avoir le même patrimoine génétique que les gens qui vivent depuis longtemps dans des zones infestées par les anophèles?
« Qu’allaient-ils faire dans cette galère ? »
Ou alors ou lui donne de la quinine. C'est bien joli de dire que les infections sont à cause de l'hygiène sale, mais tout de même prendre de la pénicilline dans ce cas, c'était mieux que de mourir. Et c'était très efficace à l'époque.
Pour les gentils blancs !
Bénéfice / risque pour qui? Les individus ou le porte-monnaie?
Devine ! Non, tu sais.
Il y a tout de même des cas (pas celui-là !) ou il peut être justifié de prendre un médicament (cf palu). Le problème n'est pas de soigner les maladies avec des médicaments, mais de ne pas (ou peu, pas assez en tous cas) se soucier de comment elles apparaissent, en fondant tous nos espoirs sur des pilules magiques qu'on a pas encore inventées.
Encore évident ! mais là aussi on confond soigner et guérir (cf palu) une personne atteinte de palu le restera toute sa vie pénicilline ou pas.
 
janic":lrkpmpgu a dit:
... Donc pourquoi et comment cette charge microbienne (ou autres) se développent (vision pasteurienne) ?...

Neni, ce qu'il faut retenir pour moi de la culture orientale, c'est effectivement la notion d'équilibre, si la charge microbienne devient trop forte, c'est que les conditions d'équilibre favorisant le maintien des microbes à un taux acceptable sont rompu (t°, nourriture, vecteurs favorables, etc.), bref, que la biocénose ou d'autres éléments d'équilibre de leur biotope sont rompus, favorisant leur prolifération.
Un peu trop de yin ou de yang...
Après la prolifération, vient l'infection des grands gaillards que nous sommes, là rentre effectivement en compte les phénomènes d'antibio résistance et l'état de notre système immunitaire, qui lui aussi est là pour gérer un état d'équilibre.
La bonne santé est rompue quand il n'en est plus capable (pas assez efficace, ou à l'inverse, trop efficace, inflammation chronique, allergie, oedème...)
Quand je lis que la surconsommation d'antibios n'aurait pas de conséquences sur la capacité future de notre organisme à se défendre seul, cela me laisse baba... En revanche, cela n'a effectivement rien à voir avec le fait que certaines bactéries deviennent résistantes à tous les antibiotiques.

En tout état de cause, la question qui se pose n'est même pas de savoir si les antibiotiques sont sur consommés, ce qui me choque dans cette campagne, ce n'est pas vraiment le fait qu'on accuse le consommateur et pas le système (puisque c'est le système qui est maître d'ouvrage de la campagne), mais qu'on occulte parfaitement consciemment et consciencieusement la moitié de la consommation d'antibiotiques (et celle qui se justifie évidemment le moins dans le sens ou c'est l'univers concentrationnaire de l'élevage qui rend nécessaire leur utilisation et génére le plus des phénomènes d'antibio résistance). Le problème n'est donc pas le phénomène constaté d'antibio résistance, mais bien le sempiternel trou de la sécu...
 
lelfe":ko3ykadp a dit:
Pareil, mon père ne prescrit pas de médicaments quand les gens n'ont rien. Mais ça c'est rare. Lui il s'en fout car il est médecin depuis un certain temps, il a sa clientèle et il ne court pas après (travailler moins pour gagner moins telle est sa devise), mais il faut savoir que quand un toubib explique à un patient qu'il n'a pas besoin de médicaments, et ne lui en prescrit pas, le patient bien souvent se sent comme s'il n'avait pas eu le service médical pour lequel il est venu; et il ira voir un autre médecin.
Ah, moi c'est le contraire, je suis contente quand je ne dois pas prendre de médicaments. Ca m'encouragerait à y retourner. (mais d'un autre coté, vu que je suis quasi jamais malade, je suis pas une bonne cliente). Tiens, une fois ma mère, qui s'inquétait de ma toux, insiste pour que j'aille chez un toubib. J'explique au toubib qu'en fait, je me soigne déja avec des tisanes. Il me répond : "c'est bien, continuez comme ça !". Dommage qu'il ait déménagé parce que je l'aurais bien gardé comme médecin traitant.
 
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