Les enfants

Cassons plusieurs moules pour en recréer d'autres :)
 
Ne faisons plus de moules (l'enfant, lafâme, le noir, l'arabe, l'animal...), servons-nous de nos mains pour modeler nos idées.
 
V3nom":28sok9z8 a dit:
servons-nous de nos mains pour modeler nos idées.
Il suffit pas de les modeler ces/ses idées...même si le concept est joli hihihi !
 
V3nom":1gfpwha8 a dit:
Pour la sécurité, je ne vois pas en quoi un enfant nécessiterait "plus" de protection que toutes celles déjà nécessaires à un adultes pour peu qu'elles soient respectée et justes.
Il me semble que tout ce qui est illégal en pédophilie l'est aussi à peu de chose près pour un adulte, il s'agit surtout à mon sens d'une sorte d'aveux d'impuissance judiciaire et du coup d'une sorte de souhait de sursaut de renforcement fait un peu par le biais d'une instrumentalisation de l'image de "l'enfant sacré"...

:mmm: Faudrait quand même arrêter de mettre tout et n'importe quoi dans le même panier.
Si par pédophilie on entend crimes sexuels dirigés à l'encontre des enfants spécifiquement, alors non, les moyens mis en place ne peuvent pas être les mêmes que pour ceux des adultes.
Dire ça ça revient à nier le fait que les enfants sont une cible précise de criminalité sexuelle. Ca me fait penser à l'argument sur "les hommes aussi sont victimes de viol", hop tout dans le même sac, en tenant pas compte des spécifictés des chaque classe.

Pour le reste, je t(avoue, je trouve ça un brin incompréhensible mais aller jusqu'à parler d'intrumentalisation dans la lutte contre la pédocriminalité, je trouve ça assez osé, je dois dire.

Pour finir, puisque tu l'a mentionné également, le libre arbitre? J'espère que tu as conscience que c'est une grosse blague, dans l'ensemble, alors attendre qu'il se manifeste chez l'enfant, comme chez l'adulte, quand ceux-ci en ont déjà si peu...

En tout cas , je suis très, très réticente à cette idée d'impliquer les enfants au même titre que les adultes dans tout et n'importe quoi.
Je pense qu'il faudrait surtout laisser aux enfants le fait d'être des enfants.
 
Une mini-contribution à cette question vaste et complexe.

À mon sens, il est illusoire de penser n'avoir aucune influence sur ses enfants. Et ce n'est d'ailleurs pas souhaitable, je pense. Exemple : notre manière de parler emporte déjà avec elle une certaine vision du monde, donc n'est pas neutre, et façonne déjà les représentations de l'enfant. Pour autant, ne pas du tout parler à ses enfants n'est pas forcément une très bonne idée.

Je ne dis pas spécialement ça par rapport aux interventions précédentes, qui me semblent pleines de bon sens. C'est juste qu'il y a aujourd'hui, dans l'air du temps, une sorte de culte de l'authenticité du moi-intérieur de chacun, qui serait bridé ou mis en danger par les parents ou autres.

Dans certaines situations, c'est clairement le rôle de l'adulte de poser des limites, de dire non. Il peut s'agir de la sécurité de l'enfant, mais aussi de son équilibre. Par exemple, si un petit garçon veut m'embrasser sur la bouche, c'est mon rôle de lui expliquer que cela ne se fait pas. Accepter ce geste au motif que c'est son désir, et qu'il faut le respecter, n'est pas défendable - je pense que tout le monde sera d'accord avec ça.

Concernant les moules, la façonnage. Comme dit plus haut, je crois qu'il faut accepter l'idée qu'on exerce forcément une influence sur ses enfants. Et d'ailleurs, même quand on fait des efforts conscients pour ne pas le faire dans tel domaine précis, les autres s'en chargent pour vous. J'ai des copines qui font super attention à ne pas renforcer les stéréotypes de genre avec leurs enfants, et qui se retrouvent malgré tout avec des petites filles qui rêvent d'être des princesses et des petits garçons qui jouent à la guerre. Parce que l'école, la société, le monde.

Alors je me dis qu'il faut réfléchir en termes de champ des possibles. Offrir une totale liberté d'esprit à son enfant me semble inaccessible. Il sera forcément influencé par le milieu socio-culturel de ses parents, par leurs sens de ce qui est juste ou injuste. Mais peut-être qu'on peut essayer d'élargir le champ des possibles. Faire en sorte que l'horizon soit ouvert au maximum, pour que le choix (en termes de valeurs et de pratiques) soit le plus vaste possible et le plus éclairé possible.
 
je ne pense pas que l'apprentissage et le mimétisme des adultes/des enfants de l'école bride la liberté d'esprit d'un enfant. Nous humains apprenons il me semble beaucoup par imitation: d'abord sans vraiment comprendre, puis une fois qu'on comprend un mécanisme, on y adhère, ou on le rejette.
Par exemple, le gnome a mangé végé avant de savoir pourquoi, nous avons petit à petit répondu aux questions qu'il se posait à ce sujet, et lui se fait sa propre idée dessus.
A l'école, il a commencé par se conformer aux normes genrées dans les jeux, mais nous a durant toute l'année posé énormément de questions à propos du sexisme, du genre, des ségrégations, auxuquelles nous avons répondu de la façon la plus objective possible. Aujourd'hui, il a modifié sa façon de jouer pour être en accord entre ce qu'il sait de ce qui l'entoure, et les valeurs qu'il s'est construit petit à petit en accumulant du savoir (et en allant le chercher)
En ce qui concerne les limitations de liberté d'un petit enfant, je suis également dedans avec la lutine, puisqu'à 9 mois maintenant, elle tente vainement depuis 2 jours de s'approprier la caisse du chat... autant dire que je ne la laisse pas faire :rolleyes: et qu'on voit sans mal la frustration que notre refus engendre chez elle! Mais là, pas question de lâcher, ce qui me semble juste!
Enfin, je suis du genre assez stricte en ce qui concerne certaines règles de base, notamment de vie en communauté. Ceci mis à part, mes enfants sont libres de faire ce qu'ils veulent... tant qu'ils ne dépassent pas les limites très lointaines qu' on a fixées pour leur sécurité!
 
Et bien je m'attendais pas à de telles levées de bouclier... :mmm:

Dites-moi, vous avez quand même conscience que "l'enfant" n'existe pas plus que "la femme", hein ? Que c'est un concept normatif au même titre que les autres ?

Jezebel, quand je parle de liberté de choisir de faire pour les petits, tu entends "les impliquer dans tout et n'importe quoi", mais pourquoi ?!?

Pour le passage sur la pédo-criminalité (car oui c'est de ça dont je parlais, ça me semblait clair), je m'attendais pas à être bien comprit, j'ai un peu de mal à expliquer ma position là dessus, mais disons qu'à partir du moment où tout ce qui peut être considéré comme un délit ou un crime porté sur un enfant existe tout aussi bien envers un adulte, en tenant compte des circonstances aggravantes telles qu'elles peuvent exister pour un handicapé ou une personne "fragile" par exemple, il me semble que certaines façons de procéder concernant les crimes pédophiles ont engendré une espèce de suspicion générale qui fait qu'aujourd'hui un père qui prendrait une photo de son enfant dans le bain est automatiquement douteux et suspectable... Mais bon c'est aussi en grande partie la responsabilité des médias, tous sensationnalistes par necessité.

Je parle des lois principalement Jezebel, pas des moyens de luttes, qui sont souvent tout sauf du fait des forces de l'ordre ou de l'Etat d'ailleurs...

Pour ton refrains sur encore une fois le mansplaining que tu sembles aimer déchiffrer dans mes posts, je ne vais même plus prendre la peine d'y répondre tellement ça me parait absurde et ridicule à la longue... (par contre à force je vais finir par penser que c'est ce que tu penses réellement de moi, si ce n'est pas déjà le cas)

Je n'ai jamais non plus parlé d'offrir une "totale liberté", je sais bien que c'est illusoire, vous me prenez pour un con ?

Il y a des fois j'ai l'impression d'être arrivé hier sur ce forum... C'est à n'y rien comprendre.

Je vais me re-re-re-re-répéter : Il y a un gouffre entre laisser les enfants s'imprégner de leur environnement (entre autre par mimétisme oui), tout en veillant à ce qu'il ne leur arrive rien de grave en fonction de ce qu'ils risquent compte tenu de leur manque d'expérience et de connaissance, et les infantiliser (je répète qu'on infantilise les enfants), leur imposer des limites arbitraires selon ce qu'on décide qui n'est "pas de leur âge" pour eux, et à l'inverse leur imposer d'autres trucs parce que ça serait soudainement le bon moment, le bon âge, selon des tableaux d'apprentissage scolaires formatés et normatifs.

Mais ceci implique une chose : avoir plus de temps pour eux, d'être disponible quand ils en ont besoin, et ça ça n'est pas compatible avec une vie telle que la société nous encourage à la vivre encore majoritairement aujourd'hui. Ni chez soi, ni à l'école.

L'école est tout sauf un environnement de vie normal, c'est le même qu'une caserne militaire, et elle a le même pouvoir (volontaire) de normalisation des façons de vivre, de penser, de se sentir être, et n'est surement pas un lieu de socialisation.

Enfin je sais pas, l'autre sujet sur ce forum qui semblait pourtant bien plus ouvert sur la question, ce que j'y ai dis ça n'a choqué personne apparemment ? Quelqu'un l'a lut seulement ?

agrafeuse":240gufhu a dit:
Par exemple, si un petit garçon veut m'embrasser sur la bouche, c'est mon rôle de lui expliquer que cela ne se fait pas.

A quel titre cela "ne se fait pas" ? Pourquoi ne pas lui dire simplement que tu n'as pas envie à titre personnel plutôt que lui exposer imposer une espèce de norme culturelle ? C'est un petit garçon comme tu dis, ça n'a pas les implications que ça peut avoir avec le voisin de 20 ou 40 ans. D'ailleurs il a quel age ce "petit garçon" dans ton exemple ? (dans mon esprit, il a genre 2 ou 3 ans, je trouve ça presque "violent" comme refus)

Alors je me dis qu'il faut réfléchir en termes de champ des possibles. Offrir une totale liberté d'esprit à son enfant me semble inaccessible. Il sera forcément influencé par le milieu socio-culturel de ses parents, par leurs sens de ce qui est juste ou injuste. Mais peut-être qu'on peut essayer d'élargir le champ des possibles. Faire en sorte que l'horizon soit ouvert au maximum, pour que le choix (en termes de valeurs et de pratiques) soit le plus vaste possible et le plus éclairé possible.

C'est le propre des méthodes d'éducation Montessori, Freinet, Steiner et autres, ou bien d'établissement comme le lycée autogéré de Paris. On en parle dans l'autre sujet encore une fois.
 
V3nom":34s1gadz a dit:
agrafeuse":34s1gadz a dit:
Par exemple, si un petit garçon veut m'embrasser sur la bouche, c'est mon rôle de lui expliquer que cela ne se fait pas.

A quel titre cela "ne se fait pas" ? Pourquoi ne pas lui dire simplement que tu n'as pas envie à titre personnel plutôt que lui exposer imposer une espèce de norme culturelle ? C'est un petit garçon comme tu dis, ça n'a pas les implications que ça peut avoir avec le voisin de 20 ou 40 ans. D'ailleurs il a quel age ce "petit garçon" dans ton exemple ? (dans mon esprit, il a genre 2 ou 3 ans, je trouve ça presque "violent" comme refus)

Bonne idée, comme ça, quand ille tombera sur un-e prédateur-ice sexuel-le, ille sera déja prêt.
 
Bon j'abandonne... J'écris "carotte" et Jezebel arrive à lire "viol" ou "mort aux féministes" au choix...
 
Mais oui, c'est évident que je délire complètement, voyons, en plus de te persécuter.
 
Disons que des fois je me demande si tu fais pas exprès de ne pas comprendre ce que j'écris oui.

Je n'ai pas écris dans mon post qu'il faut lui apprendre à ne pas se laisser abuser par des grands (j'attendais un peu la réponse d'agrafeuse à vrai dire avant de continuer), et tu pars du principe que j'ai suggéré qu'il faut lui apprendre à se laisser violer...

Excuses-moi d'appeler ça de l'excès d'interprétation oui... Entre ça et les sous entendus mansplaining à la moindre occasion, c'est relou à force. oui. Et ça n'a rien à voir avec le féminisme crois-moi. C'est de nous deux qu'il est question.
 
Mélodie28":396u5ees a dit:
Tout à fait d'accord :)
C'est ce que certains appellent le parent jardinier vs le parent potier. Le parent potier façonne, a un modèle en tête. Le parent jardinier est là pour arroser si besoin, protéger de la chaleur ou du froid, éventuellement mettre un tuteur si la plante risque de se briser, mais c'est la plante qui au final va "choisir" de pousser vite ou non, dans telle ou telle direction, de faire ou non des fleurs.

J'aime beaucoup cette image en tous cas !
Ça me rappelle un mec qui était venu dans mon magasin acheter une console et qui se plaignait qu'il était "impossible de faire aimer le foot a son gamin" et ça le désespérait ! Je lui ai dit qu'il n'avait surement pas les même gouts et les même opinions que ses parents lui-même, qu'on ne pouvait pas choisir la personnalité de quelqu'un, j'espère que ça l'à fait réfléchir.
 
C'est trés beau et trés interresant toutes ces considérations philosophiques et éthiques. :)

je vous propose quand même un point de vue neuropsychologique, notamment en ce qui concerne les émotions, les goùts et le comportement en général.

Par exemple, parmis d'autres, j'ai relevé cette phrase (pas d'attaque perso, je l'ai juste relevée car elle était trés interressante)
V3nom":2hkqtkfr a dit:
Un petit humain a tout ce que possède déjà un humain "adulte" comme outils de réflexion, d'intelligence, d'apprentissage et de déduction. Il ne lui manque que le temps de s'approprier ses outils, s'en servir, et construire son propre univers psychique.

Faux! Un enfant n'est pas fini. d'un point de vue cognitif et neuroscientifique, il n'a pas tout à fait accés aux fonctions éxécutives, la prise d'initiative va venir vers 7 8 ans, la projection dans l'avenir est trés compliquée également. En gros vers 3 ans, il peut imaginer les conséquances immédiates de ces actes, on peut lui expliquer les conséquences à long termes mais ça ne le touchera pas, ce ne sera as assez concret pour influer sur sa motivation (motivation au sens mécanique) et il sera toujours plus vulnérable à l'impulsivité.
Vers 8 ans, il peut imaginer es conséqunces sur une a plusieurs semaines.
Pour réellement réussir à se projeter dans un, deux ans, voir dix ans et invesir dans l'avenir, il faut avoir minimum 15 ans. (la sexualité joue beaucoup dans la construction de l'avenir)

En gros, l'enfant ne peux pas prendre de décision éclairée. Il sera toujours vulnérable aux comportements qui apporteront un plaisir immédiat. Si un enfant ne prend aucun plaisir a faire du sport, alors l'adulte doit le forcer. l'adulte sait qu le sport l'aide à grandir, q'il a besoin de se faire de la masse musculaire et que l'essentiel des fibres musculaires cardiaques vont se renforer entre 2 ans et disons 18 ans, la fin de la croissance. L'adulte sait que quand l'enfant sera capable de se projeter dans son avenir, ce sera deja trop tard.

Pour les émotions c'est pareil. biarrerie de l'évolution, un enfant seul ça n'existe pas. en gros jusqu'a 7 ans a peu prés (l'age de raison)l'enfant a des émotions disrégulées. En gros ça monte et ça déscend et ça remplie la jauge d'angoisse un peu plus. l'enfant est soumis à des débordements agréssifs puis à une intense culpabilité.

C'est donc le role de l'aulte que de le guider dans ces émotions. En premier lieu: quand il est tout petit "OOO mon cheri tu as faim! c'est ça c qu'il t'arrive..." "ou il fait froiiiiid" "bouh y a du bruit!!!!"

bref, l'adulte donne du sens aux sensations de l'enfants. il se plante trés surment et du coup il doit y avoir une part de conditionnement effectivement mais sans ça l'enfant nage dans des sensations positives, négatives, permanentes sans s'y retrouver.

Dans les hopitaux, orphelinat de l'est, on a pas mal de cas d'enfants completement noyés. On les nourrit, on les change, on ls berce mais le personnel soignant n'a pas le temps de parler à l'enfant et le bébé en arrive parfois a se laisser mourir (les reins s'arrete, la croisssance ou le developpement de lintelligence, il s'eteint)

plus tard l'enfant ressent les choses intensément. c'est là que 'idée de l'enfant loup est intérressante.
La plupart des enfants sauvages, ou qui ont grandis enfermés, loin de leur pairs, ont des troubles autistiques incutrables.
Il est important (d'un point de vue neuro toujours) de permettre à l'enfant de distinguer, le grave, le pas grave, le douloureux, le pas douloureux. Et ça peut passer par le fait de quasiment "nier" des émotions de l'enfant. ça parait du, mais personnellement je pense qu'il en a besoin. Cela lui donne une echelle pour doser ses émotions, se calmer, dépenser de l'energie sychique a se camer, a faire des compromis, savoir a quel moment ce sera trop coutteux en ressource de se calmer (en cas de deuil, de jouet trés precieux perdu ou casser, de déménagement) et a quel moment c'est trop couteux en energie de ne pas se calmer (vouloir un jouet que les parents refuse, vouloir regarder la télé le soir, lacher un ballon qui s'envole)

quant aux gouts: tout ce que vous ne faites pas gouter a votre enfants pendant les premieres années de sa vie, sera rejeté et considérer comme mauvais, lenfant trouvera ça mauvais, il ne mentira pas. c'est le coup classique des momes qui savent qu'ils vont pas aimer tel truc avant de le gouter. si on le force pas a en manger, il n'en mangera jamais. plus on le force a manger, plus il a le chance d'avoir le gout qui se developpe et plus il sera ammené à etre ouvert question cuisine.

bon je precise que ce ne sont que des considerations psychologiques. de manniere générales, tous les psy que je connais on fait des echecs critiques sur l'education de leurs gosses. (ce qui me rend extatique quand je pense a mon futur petit garçon)

et quand on parle du potier et du jardinier, j'ai envie de vous poser une grande question:

vos enfants ils mangent de la viande? :red:
 
Euh, pour le coup "un enfant qui embrasse un adulte sur la bouche c'est le préparer au viol"... WTF ? OÖ.
Perso j'ai souvent vu dans ma famille parents et enfants ou niece/ neveu et tante/oncle ( voir avec des personnes considérées comme faisant partie de la famille sans avoir de liens de sang ) s'embrasser sur la bouche, et personne n'en est sorti perturbé, c'est juste une marque d'affection comme une autre à ce stade.
Enfin, je suis pas calée en éducation, mais ça me parait vraiment énorme d'affirmer ça Oô.
 
NB : J'ai écrit ce qui suit avant de prendre connaissance du post de Mandoline et de celui de Excalibur.

C'est vrai que l'image du parent jardinier plutôt que potier est séduisante.

Sur ce que dit V3nom, c'est tout de même vachement intéressant même si j'ai quelques réticences et que je comprends largement Jezebel sur les dangers potentiels.

Est-ce que la question qui se niche là dedans ne serait pas, si on pousse le raisonnement à l'extrême, celle du refus de toute convention imposée à l'individu ?
La vie en société peut-elle se passer de conventions, de règles communes inculquées à tous et donc aux enfants avant qu'ils ne soient en âge de choisir d'y adhérer ou non ?
Dans l'idéal, je trouve que laisser les enfants se construire eux-mêmes, si tant est que cela soit possible, est une bonne chose. Dans les faits, cela me semble plus compliqué.
Les limites et les conventions sont nécessairement arbitraires et cela me semble irréaliste de penser s'en passer complètement. Mais tout de même, il doit bien exister des passerelles et des intermédiaires entre une société de formatage éducatif et une société idéale où chacun se construirait de son propre gré. Ce que cite V3nom en matière d'enseignement (écoles alternatives) est quelque chose de très bien à mon sens. Je ne serais pas pour la diabolisation de l'école conventionnelle malgré tout et malgré ses tares. La comparer à une caserne est abusif à mon sens. Les enseignants du primaire ou du secondaire que je connais ne sont pas du tout, pour la grande majorité, des dragons ou des officiers d'armée. Cela dit, le système éducatif pourrait largement s'améliorer, j'en conviens.
Bref, je pense que nombre de propositions formulées dans les liens fournis par V3nom pourraient être une source d'inspiration, un cap en somme même si on ne peut pas l'atteindre, ma limite étant la sécurité des jeunes humains et le respect de leur intégrité physique et morale.
 
Ma fille ne mange pas de viande à la maison (ou quasi pas) parce que je n'en achète pas, tout simplement... Quand on est chez mamy, papy et autres, elle fait ce qu'elle veut, tant que je ne trouve pas ça dégoutant (dégoutant au sens mauvais pour la santé hein, pas juste une question de goûts personnels).
Si elle me demande "c'est quoi ça?" je répond "du veau, du lapin, du poulet..." sans cacher le mot en utilisant un nom de morceau de viande. J'en rajoute pas non plus une couche façon "ça, c'est le gentil lapin à qui tu donnes des carottes chez mamy, ben tu vois, la petite fille dans le livre, elle le tue et elle le mange!".

D'une manière générale, je pense qu'au niveau alimentation on impose toujours un peu nos propres goûts aux enfants. ça m'arrive d'acheter des trucs que je n'aime pas pour leur faire goûter, en les laissent décider, mais bon, après... j'achète le plus souvent ce que j'ai l'habitude de manger ! En grandissant, ils goûteront des trucs chez les copains et compagnie, en demanderont à la maison et j'ajouterai leurs goûts persos à la liste de course!

Je trouve ce débat du imposer le végétarisme/se forcer à donner de la viande difficile à démêler... Les gens qui sont omnivores, ils mangent comme ils ont été habitués à manger et ils donnent à leurs enfants ce que eux mangent. Ceux qui ne mangent que des conserve, de la malbouffe, etc. imposent ce choix à leurs enfants. Bon, après je dis pas, il y en a qui font des plats à part aux enfants, mais je les vois mal dire à leur gosse de 10 ans "nous c'est plat surgelé mais je t'ai fait des petites carottes vapeur et du riz" si c'est leur façon quotidienne de manger (bien sûr ya les exceptions, ça m' arrive de manger une crasse, mais alors je la mange quand les petits dorment et ont mangé un bon petit plat :p ).

A côté de ça, quand V3nom parle de laisser de l'autonomie (c'est p-e pas le mot utilisé, désolée si je me trompe) aux enfants, je pense pas qu'il parle des bases de sécurité, de bien-être, d'alimentation correcte, mais de tout ce qui est plus "accessoire".

Avec ma fille, j'ai bien du réaliser à un moment que dans les crises qu'il y avait, une partie était due à des attentes un peu abusives de ma part. Abusive dans le sens où quand je me posais la question "qu'est-ce qui t'embête dans le fait qu'elle..." ben je ne trouvais rien de vraiment important, ni pour elle, ni pour son bien-être, sa santé, sa sécurité... ni pour moi. Avec un enfant je pense qu'il faut pouvoir faire la part des choses entre ce qui est indispensable, ce dont on a besoin en tant que parent pour pas péter un plomb (tout en respectant le côté de l'enfant) et ce qui est accessoire...

Un exemple? J'ai toujours été hyper stressée en promenant dans ma rue avec les petits parce que les gens roulent comme des cons. Faire toute la promenade en me tenant par la main, ma fille, ça la saoule, parce que le but c'est de se défouler un peu et que quand j'étais enceinte ou maintenant quand je pousse la poussette du petit, je suis pas forcément rapide. Notre compromis? Je roule côté trottoir, elle marche entre moi et les maisons. Elle peut prendre un peu d'avance, un peu de retard, mais pas trop (juste assez en fait pour qu'en cas de couac, une accélération avec la poussette me permette de la rattraper). Quelques mètres avant les passages piéton, elle s'arrête, me donne la main, on traverse, on fait quelques mètres en plus et elle peut de nouveau de lâcher.

Vu comme ça par écrit ça peut sembler militaire ou au contraire laxiste, mais en promenade c'est LE combo qui fait qu'elle s'amuse, qu'elle est en sécurité, que je suis rassurée...
 
Mais cessez donc d'opposer sécurité et liberté de choix de faire bon sang ! J'arrive même pas à comprendre pourquoi vous partez dans cette balance absurde.
On peut veiller à ce qu'il n'arrive rien de fâcheux, et expliquer quand c'est nécessaire pourquoi c'est dangereux, sans pour autant projeter tout son propre univers d'envies, d'occasions manquées et de désir d'éternité sur un enfant qui n'a rien demandé et qui peut lui aussi avoir des envies propres (pour peut qu'on ne l'infantilise pas et qu'on ne lui apprenne pas que tout doit passer par les envies de ses parents avant toute chose)

Je pense notamment que cette obscure "crise d'adolescence" vient entre autre en grande partie de cette façon très infantilisant de considérer les enfants.

Et concernant les orphelinats, pourquoi n'est jamais questionné le fait de parquer ensembles des enfants perdus dans le fait d'observer des problèmes aussi bien psychologiques que physiologiques ?

Un enfant c'est un être social exactement comme un adulte. Et il ne viendrait à l'idée d'aucun adulte de spontanément avoir envie de vivre dans un environnement confiné, où la promiscuité se partage le travail de sape avec l'absence de nouveautés d'échanges, de perspective ou de rencontres.

Et je suis désolé, le meilleur psy du monde pourra venir me certifier par A + B qu'un enfant c'est un sous-humain, je continuerais de voir en cette personne qu'un croyant aveuglé dans une perspective unique.

Concernant l'alimentation, je me réfère encore une fois ai témoignage de la conférencière du principe Montessori que j'ai rencontré : Elle a 3 enfants, elle leur a toujours laissé le choix de manger ce qu'ils veulent, à la maison comme à l'école, et bien le plus grand (jeune ado je crois) mange rarement de la viande à l'école, les 2 plus petits mangent (spontanément) exclusivement végétarien. (la mère est végé, le père omni)
 
Mandoline":5ev1hb6e a dit:
En gros, l'enfant ne peux pas prendre de décision éclairée. Il sera toujours vulnérable aux comportements qui apporteront un plaisir immédiat. Si un enfant ne prend aucun plaisir a faire du sport, alors l'adulte doit le forcer. l'adulte sait qu le sport l'aide à grandir, q'il a besoin de se faire de la masse musculaire et que l'essentiel des fibres musculaires cardiaques vont se renforer entre 2 ans et disons 18 ans, la fin de la croissance. L'adulte sait que quand l'enfant sera capable de se projeter dans son avenir, ce sera deja trop tard.
Je conçois bien qu'on veuille forcer un enfant à faire du sport dans l'idée de préserver sa santé, mais quid de son équilibre émotionnel ? J'ai souvenir d'avoir vécu certaines séances de sport à l'école comme un véritable calvaire, et a priori je préfère faire tester plusieurs activités à mes enfants, mais laisser tomber si aucune ne leur plaît.

Khaleesi":5ev1hb6e a dit:
D'une manière générale, je pense qu'au niveau alimentation on impose toujours un peu nos propres goûts aux enfants.
Je suis tout à fait d'accord avec ça. Si j'arrive à devenir végétarienne, mes enfants le seront par la force des choses, tout comme je suis omnivore pour l'instant parce que mes parents le sont.
 
Mandoline":161js34b a dit:
En gros, l'enfant ne peux pas prendre de décision éclairée. Il sera toujours vulnérable aux comportements qui apporteront un plaisir immédiat. Si un enfant ne prend aucun plaisir a faire du sport, alors l'adulte doit le forcer. l'adulte sait qu le sport l'aide à grandir, q'il a besoin de se faire de la masse musculaire et que l'essentiel des fibres musculaires cardiaques vont se renforer entre 2 ans et disons 18 ans, la fin de la croissance. L'adulte sait que quand l'enfant sera capable de se projeter dans son avenir, ce sera deja trop tard.

Les enfants (et non "l'enfant", ni "l'adulte" d'ailleurs) n'ont pas nécessairement besoin de tout rationaliser tel qu'on a apprit à le faire en occident pour décider de choses et d'autres. Pas besoin de forcer à faire du sport pour qu'un enfant se développe tout à fait normalement. Comment ont fait tous les enfants du monde avant les écoles et les salles de gym dis-moi ? Ils jouaient ! Ha merde ! On a quand même pas oublié ça dans les manuels de psy.

Les enfants ont des réflexes spontanés : forger leurs outils cognitif par mimétisme, puis par déduction et tests, jouer, se confronter aux autres, quels que soient leurs âges (quand on en les exclue pas des tablées "pour adulte", encore une fois), et APPRENDRE, apprendre est un réflexe naturel chez les enfants, et ce réflexe est entre autre étouffé par l'éducation normative et le fait de forcer tous les enfants à apprendre UNE chose précise à UN age précis, ce qui est une absurdité en soi.

Personnellement j'ai eu une enfance relativement libre même si "surveillée" pour pas me tuer non plus, et j'en retire un sentiment extrêmement libre de ma propre construction, et ça doit entre autre être à l'origine du fait qu'en primaire notamment j'étais en avance sur tout le monde en lecture (j'ai voulu apprendre à lire à 6 ans, et ça c'est fait en quelques mois), en écriture, et qui m'a donné simplement le gout de lire et d'écrire quand arrivé au collège 95% de mes camarades détestaient simplement ça (quand ils n'étaient pas simplement en difficulté)

Mes frustrations scolaires ont commencées quand je suis arrivé au collège, avec des orientations de cours qui me faisaient chier, et des enfants qui avaient vraisemblablement appris d'une façon ou d'une autre à haïr les gens "bizarres", et je l'ai sentit passer...
 
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