J'arrive un peu tard, pas pu répondre plus tôt.
Je vais surtout m'adresser à Mandoline.
Mandoline, quelque part ça me rassure quand tu dis que les psys sont les pires parents du monde, parce que quand je lis certains trucs de la théorie neuropsy, je bondis vraiment.
Faux! Un enfant n'est pas fini. d'un point de vue cognitif et neuroscientifique, il n'a pas tout à fait accés aux fonctions éxécutives, la prise d'initiative va venir vers 7 8 ans, la projection dans l'avenir est trés compliquée également. En gros vers 3 ans, il peut imaginer les conséquances immédiates de ces actes, on peut lui expliquer les conséquences à long termes mais ça ne le touchera pas, ce ne sera as assez concret pour influer sur sa motivation (motivation au sens mécanique) et il sera toujours plus vulnérable à l'impulsivité.
Vers 8 ans, il peut imaginer es conséqunces sur une a plusieurs semaines.
Pour réellement réussir à se projeter dans un, deux ans, voir dix ans et invesir dans l'avenir, il faut avoir minimum 15 ans. (la sexualité joue beaucoup dans la construction de l'avenir)
Bon, comme dit V3nom "L'enfant", comme Lafâme, ça n'existe pas, hein. Pour chaque point que tu abordes dans ces qq paragraphes, je peux te trouver des contre-exemples à la pelle, avec des enfants beaucoup plus jeunes qui maîtrisent ces notions, ou au contraire avec des adultes qui ne les maîtrisent toujours pas.
Si un enfant ne prend aucun plaisir a faire du sport, alors l'adulte doit le forcer. l'adulte sait qu le sport l'aide à grandir, q'il a besoin de se faire de la masse musculaire et que l'essentiel des fibres musculaires cardiaques vont se renforer entre 2 ans et disons 18 ans, la fin de la croissance. L'adulte sait que quand l'enfant sera capable de se projeter dans son avenir, ce sera deja trop tard.
Aïe aïe aïe. L'adulte sait, c'est pour son bien. Avec ça, qu'est-ce qu'on a pu faire passer comme horreurs. Comme par exemple les biberons à heure fixe, la diversification forcée, la mise sur le pot avant 1 an, laisser pleurer un bébé tout seul dans son lit, les châtiments corporels. Tout ça, c'est pour leur bien.
Et c'était aussi ce qui justifiait l'oppression des femmes, d'ailleurs. L'homme savait ce qui était bon pour la femme, alors qu'elle, non. ^^
Pour en revenir au sport. Déjà, soit dit en passant, si on ne parquait pas les enfants dans les écoles en les obligeant à rester assis pendant 6, 8, 10h par jour, ils auraient peut-être moins besoin de "faire du sport". Les enfants, en général, ils adoooorent bouger.
Quand mon fils (5 ans) et mon filleul (bientôt 4 ans), non scolarisés tous les 2, ont passé une bonne partie de la journée à courir, faire du vélo et de la draisienne, de la trottinette, jardiner, faire la cuillette à la ferme, etc, eh bien ils ont eu leur content d'activité physique, crois-moi.
Ensuite, le sport aide à grandir, dis-tu. Les produits laitiers aussi. ^^
C'est quoi cette obsession de la hauteur, dans notre monde ? Pourquoi être grand serait mieux ? Sérieux, je comprends pas (et pourtant je ne suis pas spécialement petite, Fiston est plutôt grand pour son âge, mais je vois pas bien l'intérêt quand même).
Pour les émotions, je suis assez d'accord avec toi sur la première partie, à savoir que c'est important que l'adulte mette des mots sur les émotions du bébé/jeune enfant, même si bien sûr parfois il se plante.
Par contre, pour la suite :
Il est important (d'un point de vue neuro toujours) de permettre à l'enfant de distinguer, le grave, le pas grave, le douloureux, le pas douloureux. Et ça peut passer par le fait de quasiment "nier" des émotions de l'enfant. ça parait du, mais personnellement je pense qu'il en a besoin. Cela lui donne une echelle pour doser ses émotions, se calmer, dépenser de l'energie sychique a se camer, a faire des compromis, savoir a quel moment ce sera trop coutteux en ressource de se calmer (en cas de deuil, de jouet trés precieux perdu ou casser, de déménagement) et a quel moment c'est trop couteux en energie de ne pas se calmer (vouloir un jouet que les parents refuse, vouloir regarder la télé le soir, lacher un ballon qui s'envole)
Il y a une certaine logique dans ce que tu dis, sauf que la réalité est bien plus complexe. Il y a ce que, dans certains milieux parentaux, on appelle le "syndrôme du biscuit cassé".
Un exemple : l'enfant a subi de nombreuses contraintes, frustrations, contrariétés ou peurs au cours de la journée et, pour une raison ou une autre, n'a pas pu ou pas voulu montrer ses émoitions. Il rentre chez lui, prend un biscuit pour le goûter, et là, le biscuit se casse et c'est le drame, la crise avec un grand C.
Alors oui, un biscuit cassé, c'est rien du tout. Sauf que là, le biscuit, c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase, et tu peux toujours dire à l'enfant que c'est vraiment pas grave, en plus des biscuits pas cassés y en a plein d'autres, il s'en fout, ce qui le fait pleurer et hurler, c'est pas ce biscuit, c'est toute la journée qu'il a passée.
D'ailleurs c'est valable pour les adultes. Si tu as passé une super journée, et que le soir il t'arrive qq chose de désagréable, tu vas sans doute beaucoup mieux l'encaisser que si tu as passé une journée de merde et que tu n'as pas pu te lâcher jusque-là. Tu vas peut-être même pleurer parce qu'il s'est mis à pleuvoir jusque quand tu sortais du train et que ton parapluie s'est cassé si ce jour-là tu t'es fait virée de ton boulot, que ton conjoint t'a larguée et qu'en plus y avait plus de vegusto chez Un monde vegan. Alors que si la journée avait été bonne, si ça tombe, tu aurais adoré cette petite balade forcée sous la pluie.
Je vais te citer de mémoire un passage du livre "Au coeur des émotions de l'enfant" d'Isabelle Filliozat.
Elle parle d'une femme qui avait suivi un stage ou une formation sur les émotions, qui quelques jours plus tard a vu un petit garçon fondre en larmes devant son ballon qui avait éclaté. Avant sa formation, elle aurait fait comme ce que tu préconises, c-à-d qu'elle aurait fait comprendre à l'enfant que c'était qq chose de pas grave.
Là, avec sa formation toute fraîche, elle a juste demandé à l'enfant : "qu'est-ce qu'il représente pour toi, ce ballon ?"
Et l'enfant lui a répondu "Tout meurt ! Mon papy, il est mort la semaine dernière".
Voilà à côté de quoi on peut passer si, parce qu'on est un adulte, on estime savoir mieux que l'enfant si l'émotion qu'il ressent est importante ou pas.
Venons-en maintenant au goût
quant aux gouts: tout ce que vous ne faites pas gouter a votre enfants pendant les premieres années de sa vie, sera rejeté et considérer comme mauvais, lenfant trouvera ça mauvais, il ne mentira pas. c'est le coup classique des momes qui savent qu'ils vont pas aimer tel truc avant de le gouter. si on le force pas a en manger, il n'en mangera jamais. plus on le force a manger, plus il a le chance d'avoir le gout qui se developpe et plus il sera ammené à etre ouvert question cuisine.
Je suis encore moins d'accord avec ça qu'avec le reste. ^^
(bon, j'ai bien compris que c'était la théorie, hein).
Je développe un peu le sujet de mon point de vue sur mon blog,
ici et
là (et y a un
3e volet pour ceux qui ont envie de se foutre de la tronche de bledina, mais il est hors sujet par rapport au goût).
En résumé, Fiston a eu une période entre ses 2,5 et 4 ans à peu près où il ne mangeait que des saucisses soja, des pâtes, de la crème soja, des fruits, du pain et de la margarine. Zéro légumes. Je n'ai jamais fait la moindre tentative pour le forcer à goûter quoi que ce soit.
Et maintenant il mange vraiment de tout (pour répondre à ta question, on n'achète pas de viande à la maison, par contre il en mange chez ses grands-parents), depuis la soupe crue de champignons au gingembre jusqu'à la salade de choux chinois en passant par le concombre à la menthe, le taboulé de pois chiches crus au cumin, et autres légumes.
Comme il dit lui-même "y a qu'une seule chose que j'aime pas, c'est une sorte de moutarde". ^^
Pour ma part, j'ai été élevée avec pâtes le midi, patates le soir, steak un jour sur 2 et oeufs l'autre jour, qq légumes et qq fruits. J'avais jamais mangé un pamplemousse ou un avocat ou du céleri ou de la betterave avant d'arriver en école d'ingé, eh bien ça ne m'a pas empêchée d'adorer et de devenir par la suite végé et essentiellement crudivore (et de faire mon potager). ^^
Et ce forum est quand même bourré de gens qui étaient omnivores "de base" et qui sont devenus végés une fois ados ou adultes en découvrant par la même occasion tout un tas de nouveaux aliments et donc de nouveaux goûts... et ils adorent.
Quand à forcer un enfant à manger qq chose dont il ne veut pas, pour moi c'est un viol (introduire qq chose dans son corps contre sa volonté), et ça en a emmené un certain nombre chez le psy (j'en connais 2 qu'on a forcés à manger un aliment à la cantine pour l'un, à la crèche pour l'autre, et qui ont développé une jolie anorexie juste après).
Tu pourras toujours dire à un enfant que pour pouvoir se construire, voter, ne pas se laisser avoir par les discours démago, il a besoin de connaitre l'histoire, le môme t'ecoute, comprend, est d'accord même, mais l'effort produit par l'aprentissage des evenements d'il ya longtemps est bien trop grand par rapport au plaisir de faire peter le garage micromachine.
Tout dépend de comment on aborde l'histoire, et quand. Beaucoup d'enfants ont une ou des périodes où ils adorent qu'on leur raconte comment c'était avant. Les occasions sont multiples, dans la vie de tous les jours. Par contre, apprendre dans un bouquin avec des dates à ingurgiter par coeur, en séparant bien l'histoire des autres matières, c'est clair que pour la plupart c'est assez rédibitoire. Et comme disait Desproges, dans rédibitoire... (pardon, je sors).
Le peu d'influence de mes parents sur mon travail scolaire et les activité parascolaire. si ils m'avaient pousser, il ya pleins de choses que j'aurais faite. je me rend compte maintenant à 30 pige que je sais pas ecrire sans faire de faute, que j'aime les maths mais je n'y connait rien, que les sciences c'est cool quand on fait l'effort d'apprendre, j'aurais aimé savoir tout ça quand j'étais enfant. j'en veux pas a mes parents, tous les deux ouvriers, ils ne savaient pas eux même. mais c'est clair que mon gosse je vais le pousser. Je prefere qu'l ait des remords que des regrets
et
Le gout d'apprendre je l'ai trouvé en sortant de la fac. Seulement voilà, passer un certain age, apprendre c'est plus aussi simple. J'ai honte en permanence: de ne pas savoir écrire, de dire des trucs du genre au "jour d'aujourd'hui", du genre "je suis pas pretE d'essayer" ou "c'est qui Charles Martel?"
J'arrive a trente ans, j'ai enfin le gout d'apprendre mais j'ai aussi honte en permanence... dans une ecole comme celle que tu décris, je ne sais pas ce que je serais devenue, clairement!
Comme les autres, pour quelqu'un qui a honte de ne pas savoir écrire, tu t'en sors plutôt bien.
Et même, ça me fait un peu marrer car tu as honte de faire parfois des fautes que la plupart des gens font de toute façon... Sauf qu'eux ne savent pas que c'est une faute (typiquement le prête d'essayer).
Et bon, tu dis que tu as trouvé le goût d'apprendre en sortant de l'école, pour moi ça indique clairement que c'est l'école (classique, si j'ai bien compris) qui t'avait dégoûtée d'apprendre.
Je suppose que tu as appris à marcher, à parler sans qu'on te donne des cours quand tu étais enfant, non ? Et ce sont des apprentissages, sans doute les plus difficiles qui soient, d'ailleurs. Le goût d'apprendre, tu ne crois pas que tu l'avais, comme tous les enfants ? C'est même pas un goût, d'ailleurs, c'est un besoin (qui fait souvent tourner les parents en bourrique ^^). Mais
le mythe de "sans l'école les enfants n'apprendraient rien" à la peau dure, c'est certain.
Et sinon, on peut apprendre à tout âge. Ça peut être moins facile quand la période sensible est passée, mais la motivation est un sacré moteur, ça compense.
Par contre, si on est dans une société où on force les enfants à apprendre des trucs qu'ils ne veulent pas, à l'inverse les adultes qui VEULENT apprendre se heurtent bien souvent à de sacrés murs, le premier étant la fameuse limite d'âge dépassée.
Vive
l'éducation populaire, à tout âge.
Et sinon, + 100 000 000 sur ce que tu viens de préciser à propos de la pédophilie.