Maman m'a toujours dit ...

Onara

Jeune bulbe
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27/9/13
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...que c'était plus poli de se présenter, alors voilà...

J'ai 30 ans
Je suis maréchal ferrant
J'ai plein d'animaux à la maison, des chevaux, des poneys, des chiens et des chats
Et je fais gentiment ma transition depuis environ 18 mois.

Je dis que je fais ma transition parce que je ne suis pas encore arrivée à mon objectif, les habitudes sont tenaces et le manque de temps n'aide pas forcément (genre... les glaces cet été, j'ai privilégié les sorbets mais quelques écarts lactés quand même faute de temps pour en faire maison)

Or donc l'objectif... végétalisme sans gluten pour moi et plus d'achats de produits issus ou testés sur animaux. Mais j'avoue, je n'ai pas jeté mes anciennes chaussures/vêtement en cuir... dont certains qui me manqueront quand ils ne seront plus là. Et je les utiliserai tant qu'ils seront en état, les jeter ne changera rien aux animaux qui ont été tués pour les produire.

La réalité à aujourd'hui... en moyenne un craquage végétarien par semaine maxi, du fromage quasi systématiquement. Plus d'achat de cuir. Du savon sans lait ou autre. Et pour le reste des produits... tout reste à faire. Faute de temps (je sais quand on veut on prend le temps etc, mais en fait non, on peut vouloir avec une to do list un peu trop longue pour arriver au bout). Une autre exception : les gélules d'omega 3 que je prends en cure, mais depuis mon dernier achat j'ai enfin trouvé des vendeurs d'équivalent VGL à base d'algues, youpi!

Bon j'avoue VGL sans gluten ça complique bien la vie quand je suis en déplacement, ce qui est régulier, il faut toujours anticiper et parfois côté temps (oui encore) c'est compliqué. Ce qui fait que j'ai cédé sur mes premiers obhjectifs, et que le tofu a vite intégré mes placards, notamment sous formes de steaks ou autres prêts à consommer.

En revanche, je cuisine toujours omni pour mon entourage quand je les reçois. Souci : ils piquent toujours pour goûter dans mon assiette, donc je dois me préparer de grosses portions. Ils apprécient les alternatives VGL mais clairement ne sont pas prêt pour en faire leur repas uniques à chaque fois qu'ils viennent, une fois en passant why not mais pas plus. En même temps cela fait à peine un an que je suis VG en société, et puis je ne suis pas très prosélyte, je préfère l'exemple et le choix perso. Je suis mal à l'aise avec mes achats dans ces cas là, même si je sais que cela leur fait plaisir... je privilégie des petits producteurs en direct, en bio ou quasi, mais je n'aime pas quand même.

Et certaines recettes familiales vont me manquer, même si je travaille à des imitations VGL il demeure que ce n'est pas pareil... le côté madeleine de proust, les recettes qu'on apprend en les faisant avec grand mère ou maman et qui ne sont notées nulle part, juste la mémoire et la transmission orale...En fait c'est cela qui a été le plus difficile pour ma mère, cette rupture dans la transmission. Et pour moi aussi.

Ca et trouver de nouveaux automatismes, de nouvelles techniques de cuisine, et s'équiper pour. Je cuisine depuis toute petite, le plus souvent sans livre. Alors repartir de je cherche une recette et je la suis pas à pas... ouille. Mais nécessaire, et encore en cours de. La prochaine étape c'est d'ailleurs les fromages végétaux maison (vu que par ici c'est plutôt très mal achalandé, le fin fond de la campagne c'est sympa mais pas pour tout, et que je préfère des alternatives sans soja ce que je ne trouve pas dans le magasin bio que je fréquente mensuellement à une bonne heure de chez moi)

Et puis des craintes, l'alimentation et moi c'est une longue histoire compliquée et ma mère s'inquiète facilement, surtout que j'ai un métier bien physique quand même.



Sinon je suis maréchal... oui je mets des fers à des chevaux, qui pour la plupart sont utilisés par leurs propriétaires pour leur plaisir et pas toujours au mieux. Pourquoi je fais ce métier... Par amour du cheval. Et pas un amour égoïste, genre cela me fait surtout plaisir à moi. Non parce que dans ce cas je gardais mon gentil travail derrière un bureau à heures fixes, et mes chevaux pour me faire plaisir.

Un maréchal c'est là pour apporter du bien être aux chevaux, et accessoirement souvent au détriment de son propre bien être. En tous cas c'est ma vision des choses. Alors oui on peut disserter sur le fait que dans la nature les chevaux ne voient pas le maréchal. En effet. Ce qui n'empêche pas les problèmes de pieds et les douleurs subséquentes d'exister.

Oui le fer apporte des contraintes mécaniques aux chevaux qui en portent. Je rejoins ce que les anciens en disaient : c'est un mal nécessaire (à l'utilisation du cheval c'est vrai. Encore que j'ai des chevaux ferrés en clientèle pour leur seul bien être personnel, qui ne bossent pas). Donc oui cela a des effets secondaires et donc ce n'est pas un acte anodin. Mais dans un certain nombre de cas c'est nécessaire temporairement ou durablement. C'est un peu comme un médicament en fait.... ou des chaussures humaines si on écoute les partisans de la marche/course pieds nus

Je ne cautionne pas pour autant l'utilisation qui est faite du cheval dans tous les cas existants, ni même par tous mes clients. Tout comme je ne cautionne pas l'attitude de tous les VGL vis à vis des omnis. Tout comme en tant que femme je ne cautionne pas le comportement de toutes les femmes etc etc etc

Mais oui j'ai l'intention de remonter mes chevaux (cela ne fait toujours que 2 ans qu'ils sont en vacances intensives), et même sans doute de retourner en compétition. J'ai bien conscience que j'impose au cheval une relation avec l'humain qu'il n'a peut être pas souhaité comme à mon chien et à mon chat. Que j'en tire du plaisir (et franchement beaucoup de contraintes), et je fais tout pour qu'ils en tirent aussi du plaisir.

On pourra sans doute m'objecter que la notion de plaisir est subjective vu qu'on ne sait pas s'ils en auraient s'ils avaient eu un choix complet (se développer à l'état sauvage sans imprégnation humaine et avoir des conditions de vie agréables) mais bon.... Mes animaux qui ont des conditions de vie plutôt très cool (interactions avec des congénères, liberté, soins, manipulation sans coercition sauf absolue nécessité), et oui, ont aussi pas mal de contraintes (stérilisation, clôtures, vaccins, vermifuges, transbahutage en voiture quand je pars en voyage pour la chienne, mes horaires, des interactions avec moi, que je sollicite parfois alors qu'ils font autre chose, et pour les chevaux et poneys des contraintes physique lors des manipulation et du travail. Je crée un stimulus désagréable (toucher, mouvement, objet effrayant) dans le but d'obtenir ce que je recherche (déplacement contrôlé, pied en l'air, désensibilisation à certains objets etc)

Donc oui je suis spéciste... je ne compte pas renoncer à mes interactions avec les animaux, qui dépassent clairement le cadre de l'observation. Pour autant je ne vois pas cela comme une relation dominant dominé, même si il est vrai que mon choix, mon objectif va primer pendant nos interactions que je sollicite. Je vois cela avant tout comme beaucoup de devoirs, de responsabilités pour moi (leur assurer leur bien être, veiller à leur santé, leur moral, leur sécurité) et effectivement quelques obligations pour eux (dans le respect de ce qu'ils expriment, si mon chien ou mon chat ne veut pas de câlin, ok, si mon cheval montre un ras le bol au boulot, manque d'entrain, c'est à moi de me remettre en question, si mon cheval ne fait pas ce que j'attendais c'est que j'ai mal expliqué/demandé/préparé etc). Une interaction, une relation réciproque, une collaboration, certes avec un objectif que j'établis, parfois uniquement pour mon plaisir, parfois aussi pour leur bien être.

A la lecture de ce forum, et d'autres, je me suis sentie une peu comme un imposteur, en gros à quoi bon être VGL et éliminer peu à peu les produits animaux ou testés sur, tout en exploitant les animaux directement. Je suis repartie réfléchir dans mon coin, et voilà... oui je ne serai jamais vegan aux yeux de pas mal de monde, par mon métier, mes loisirs, mes animaux, mon manque de prosélytisme ou d'exigence mais c'est mon mode de vie, aussi respectueux que possible de mon ecosystème, animaux inclus, et humains inclus. On peut faire mieux, ou plus extrême, plus intransigeant. Mais pour l'heure cela me convient.

Je parle beaucoup des conséquences de notre mode de vie autour de moi, je fais goûter des plats VGL, je montre un certain nombre de choses, textes, vidéos, photos. J'adore voir quand cela fait tilt. Mais je ne critique pas directement, moi il m'a fallu longtemps entre la prise de conscience de ce qu'impliquait ma consommation de viande et le renoncement au plaisir qu'elle me procurait. A chacun son cheminement. Je sais qu'il y aura des phases bien compliquées à l'avenir (quand je vais finir par arrêter de cuisiner omnis, ou lors des fêtes de familles quand je vais venir avec mon repas parce que plus ça va moins mon corps supporte, même les écarts VGR, quand je vais être enceinte, et encore plus après...)


bon ben voilà, vous savez pourquoi je suis là : au delà de chercher des recettes, des astuces et tout ce qu'on veut... j'ai besoin de discuter de mon cheminement avec des personnes qui le partage un peu plus que mon entourage usuel.

euh, je viens de voir ce que cela donne... joli pavé!
alors merci pour ceux qui liront jusqu'au bout ;) et puis aux autres aussi d'ailleurs
 
Salut et bienvenue à toi !

En effet, joli pavé.

Pourquoi manges-tu sans gluten ?

Tu sembles être végé pour des raisons éthiques, ce qui m'étonne, c'est que tu arrives malgré tout à cuisiner de la viande pour ton entourage.
 
Merci pour l'accueil :)

J'ai commencé par le sans gluten et sans produits laitiers sur les conseils d'un ami. Et je m'en porte mieux côté digestif et dermato, même si je ne suis pas une vraie intolérante avec manifestations violentes, les écarts type bon pain bio se paient, et cher s'il se multiplient (ballonnement, digestion difficile et plein de petites éruptions cutanées sympa de type acnéique)

Et quitte à changer d'alimentation, j'ai sauté le pas sans viande/oeuf/poisson peu de temps après (cela faisait une tempête familiale à affronter au lieu de deux)


et oui cuisiner de la viande m'est difficile, éthiquement et même physiquement (nausées) mais je me vois mal imposer à mon entourage proche mon mode d'alimentation, le clash serait trop violent. En faisant ainsi, peu à peu ils y viennent d'eux mêmes, goûtant mes plats, prévoyant une alternative vegan pour moi, faisant eux mêmes la partie non vegan de la cuisine.

Cuisiner est difficile à cause de la nausée, mais le plus dur en fait c'est acheter. Acheter de la viande/poisson/lait etc c'est contribuer au système d'exploitation animale et ça je le vis mal. C'est pour ça que j'ai mis en fin de message qu'un jour je ne cuisinerai plus omni... Même pour mon cher et tendre.

En fait la réflexion actuelle c'est même les croquettes VG pour mes chiens et chats... enfin surtout pour les chiens, parce qu'avec ce que chassent les félins de la maison, leur apport en taurine est garanti je pense! Parce qu'acheter des croquettes classique c'est aussi cautionner élevage, abattoirs et tutti quanti
 
Aie, la fameuse question de la cuisine pour le conjoint omni.
Un des thèmes favoris divisant la petite communauté vegeweb.
 
il apprend à cuisiner VGL pour me faire des surprises, se plie (et apprécie) aux plats VGL quand je ne peux (veux) pas en faire deux différents (genre les pâtisseries)...

alors je serais très difficile si je ne lui rendais pas la pareille pour la cuisine, en lui préparant aussi des plats qu'il aime.

Par contre ce qui buggera à coup sûr ce sera l'alimentation pendant la grossesse et celle du jeune enfant, et clairement je n'aurai aucun soutien familial.
 
Onara":1119wtym a dit:
Par contre ce qui buggera à coup sûr ce sera l'alimentation pendant la grossesse et celle du jeune enfant, et clairement je n'aurai aucun soutien familial.
Pour l'alimentation pendant la grossesse, ce sera ta décision, car jusqu'à preuve du contraire, ce seront les aliments que tu ingurgiteras.

Pour l'alimention de l'enfant, là forcement, il aura son mot à dire.
 
Dans l'absolu pendant la grossesse c'est mon corps certes, mais ce sera autant mon futur enfant que le sien, donc il trouvera qu'il a son mot à dire...

J'ai vu dernièrement le débat enflammé qu'a entraîné la décision de ma cousine de ne pas manger de viande (et uniquement de viande, elle a continué oeufs, produits laitiers et poisson) pendant une partie de sa grossesse, parce que cela l'écoeurait. Depuis elle est revenu au régime omni. Et toute ma famille a d'ailleurs jugé que je serai obligé de revenir au minimum au VGR si j'attendais/allaitais un enfant un jour...Mes convictions passant après les besoins de l'enfant.

Il ne me reste donc plus qu'à lui démontrer la possibilité d'un régime VGL équilibré avant de passer aux choses sérieuses ;) Pour le reste de ma famille, je m'en fiche, mais clairement ce sera ingérable sans le soutien du père.
 
Enfin tout ça, c'est la théorie.
Car une fois enceinte, une femme a des envies et surtout des dégouts. Et dans ces cas-là, le futur père n'a pas vraiment son mot à dire :whistle:
 
Bienvenue !

De mon point de vue, selon ma définition, tu es vegan. Même en étant maréchal ferrant, même avec tes écarts végétariens (justement parce que tu as déjà conscience des implications), et même avec tes chaussures en cuir (et effectivement, les jeter ne résoudra aucun problème... Disons qu'à ce niveau-là, il y a débat. Des vegans qui gardent et d'autres qui jettent. Le débat porterait plutôt sur la symbolique qui s'en dégage, vis à vis des non-vegans.).
Le fait de prendre du plaisir en utilisant les chevaux, contre leur volonté, et en parlant de "responsabilité" du dominant, pour moi, ça rentre quand même dans la définition de la domination, même (surtout) par la façon dont tu le décris. L'idée de "responsabilité" envers les dominés est quelque chose qui est utilisé dans toutes les formes de dominations (sexisme, esclavagisme, etc.). Maintenant, toi, vu ton rapport avec les chevaux (et je ne nie pas que tu as un investissement, physique et psychologique, énorme là-dedans... et que ça te coûte peut-être même plus qu'aux chevaux eux-mêmes), ça reste un rapport de domination, un spécisme tellement tellement tellement infime par rapport à ce que peut engendrer le spécisme "réel", et auquel on participe tous dans la société actuelle, que ça n'entre pas vraiment en conflit avec le véganisme. (Je suis mille fois plus spéciste que tu ne l'es avec les chevaux quand je prends ma voiture au risque d'écraser de petits animaux sur la route.)

Pour le fait de cuisiner de la viande pour tes amis, je pense que tu t'infliges une contrainte inutile, et qu'ils pourraient parfaitement le comprendre si tu arrêtais, en leur expliquant ce que ça te coûte à toi, psychologiquement, de le faire. La souffrance que tu t'infliges pour le faire est bien plus grande que le plaisir qu'ils en retirent. (D'autant plus que ça n'est même pas une condamnation à vie pour eux, ils pourront toujours manger de la viande ailleurs, cuisinées/achetées par d'autres.) Si tu leur expliques vraiment ce que tu ressens, ils comprendront. Et vu qu'ils goûtent eux-mêmes de tes plats, à mon avis, ils sont déjà prêts.
Et c'est un peu biaisé de voir une réciproque sur l'alimentation carniste/végé, parce que justement la réciproque n'existe pas : On ne choisit pas de manger de la viande pour une conviction éthique profonde, mais simplement par habitude (fainéantise). Et personne ne souffre moralement à l'idée de cuisiner des végétaux plutôt que de la viande.

Mon expérience personnelle : J'ai vécu 4 ans avec une personne qui mangeait de la viande. Je n'en achetais pas, je n'en cuisinais pas, mais elle pouvait s'en acheter et en manger autant qu'elle voulait (dehors ou chez nous). Et elle respectait totalement ça, elle ne voulait pas que je me l'inflige. En pratique, elle en a très rarement acheté ou mangé chez nous.

Je crois que tu te fais peur sur quelque chose qui ne le mérite pas. (Et on le fait souvent, en tant que végé, dans la société carniste. A cause de quelques expériences difficiles, on a tendance à être bien plus prudent et sur la défensive que nécessaire, alors que lorsqu'on ose on est souvent très agréablement surpris.)
Un bon compromis, à mon avis, ça serait de leur faire la cuisine VGR.
 
Bienvenue
Ton parcours est intéressant :)
Je pense comme Personne : si tes amis goûtent déjà tes plats végé, et les apprécient, laisse-leur l'opportunité de manger un repas complètement végé. ;)
Ça se trouve, ils vont se régaler et trouver ça très original.
 
kob27g : certes.... on verra à ce moment là pour cette question

Fushichô : Moi j'en suis convaincue, aucun problème là dessus. Mais vu que déjà mon entourage n'est pas convaincu que l'alimentation VGL soit viable sur le long terme pour un adulte, et encore moins en pratiquant une activité physique importante... je ne te parle pas de ce que cela donne sur l'alimentation de la femme enceinte. D'ailleurs je ne sais pas ce qui m'agace le plus : les leçons sur une alimentation qu'ils ne connaissent pas ou le fait qu'enceinte ils te considèrent comme une usine de développement pour foetus plutôt que comme un être humain...

Pers0nne : la prise de pouvoir, quel qu'il soit, sur un être vivant, quel qu'il soit, implique en effet obligatoirement la notion de responsabilité de son bien être. Cette notion peut n'être qu'un habillage ou une véritable obligation morale. Je te rejoins sur le fait que même quand c'est une obligation morale du dominant, et qu'il agit en accord avec celle ci, cela ne supprime pas la domination en elle même. Comme je l'avais écrit, in fine c'est moi qui choisis les objectifs de notre relation. Donc je domine la relation, et donc l'autre partie.

Même si je choisis un mode de domination/communication le plus proche possible des instincts de mes animaux, je ne serai jamais l'un des leurs, notamment car nos places respectives ne peuvent être interverties, ce qui serait possible au sein d'une harde ou d'une meute. Donc la relation sera toujours biaisée puisque pour ma sécurité, mais aussi pour la leur (parce qu'ils ne vivent pas dans un monde sauvage mais dans un monde humain), je dois garder le leadership dans la relation.

Même en faisant de la capture de comportement, donc en valorisant une proposition spontanée de l'animal, je reste dominant puisque je choisis quel comportement je valorise, vers quel fonctionnement je dirige l'animal concerné. Mais il demeure que c'est vers cette manière de travailler que je m'oriente le plus. Guider l'animal vers le comportement souhaité, le lui rendre agréable, sans le contraindre à l'adopter. Etre comme un tuteur de plante.


Pers0nne et Tigresse : ils goûtent par curiosité, on est très cuisine et nouvelles recettes dans ma famille. Mais clairement ce sera branle bas de combat si je leur fais un repas entier VGL... ou même VGR.

En fait ce n'est pas le contenu de l'assiette qui pose problème c'est la notion de les contraindre, de les obliger à manger différemment de leurs habitudes. Ce n'est pas la recette, c'est que cette recette soit issue d'une approche différente de la cuisine, de contraintes. Ce serait exactement la même chose que si demain je décidais de manger casher ou hallal.

Ils acceptent, et parfois très difficilement mon choix. Cela a été une véritable souffrance pour ma mère que j'abandonne nos recettes de familles, qu'on mange des choses différentes à la même table, que je renonce à beaucoup de choses que j'aimais, comme une sorte de flagellation. Pendant une période elle refusait de me faire à manger et chaque repas commun était hyper tendu. Peu à peu cela s'est calmé, elle a fait des recherches, vu des trucs sympas, m'a fait quelques surprises.

Mais clairement ils ne sont pas prêts à se voir imposer un menu VGL complet. Peu à peu j'essaie des choses, et je suis surprise que cela passe, mais il faut doser pour éviter les clashs. Alors je dose encore pour l'heure. Imposer serait irrespectueux de leurs choix comme de leur tolérance à mon égard.

Mais je préfère la proposition, l'exemple, la possibilité que la contrainte. Oui un peu comme avec les animaux non humains :whistle:
 
Coucou,

J'ai beaucoup apprécié la lecture de ta présentation, il s'en dégage beaucoup de sensibilité et de lucidité. C'est vraiment très réussi, on voit qu'on a affaire à quelqu'un de sincère, d'honnête et modeste, ça m'a touché. Merci.
 
bienvenue !
 
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