J'aurais quelques conseils "décalés" de par mon point de vue tout personnel de conférencier en devenir et mon expérience de présentation devant des jury non acquis voire réprobateurs. (et ancien timide maladif jusqu'à l'absurde, pas tout à fait guérit)
Tout d'abord je pense qu'il est possible de se placer dans une démarche d'effacement de sa personne, pour devenir transparent et n'être plus qu'un passeur de message, de point de vue. Il restera bien évidemment le tiens propre, mais tes états d'âmes du moment doivent laisser place à ce que tu as ressentit selon ce que tu témoigne.
Un peu comme remonter le temps de façon émotionnelle... Comme si tu quittais l'instant présent dans la salle. (difficile à décrire)
Un autre point qui je pense est compatible avec le premier : ne pas hésiter à rechercher des regards qui mettent en confiance dans l'assistance et les passer en revue au fil de tes témoignages en s'adressant directement à ces personnes comme si tu les prenait subrepticement à parti le temps de quelques secondes avant de passer à une autre. (tu peux faire pareil avec les regards qui semblent plus fermés voir "ennemis" quand tu as des trucs plus poignants à "dénoncer" ^^)
Après j'avoue que l'une de mes forces qui m'ont permit de me défaire de mes angoisses c'est cette espèce d'audace du regard, qui me fait parler yeux dans les yeux à des personnes, qui, quoi qu'il arrive, ne savent pas comment tu as vécu ce que tu vas raconter. A toi de faire une force de ton point de vue tout personnel.
En somme je ne parle pas à une "masse" de gens informe et impersonnelle, je considère plutôt faire comme des apartés simultanés. Car au fond, à moins de voir les gens se parler entre eux, ils sont tous aussi "seuls" que toi, même fondus dans le public.
(c'est même parfois pire pour eux quand ils sont pris à parti de façon verbale ^^)
Les gens qui seront là non seulement sont acquis à ta cause, mais ont envie de t'entendre, ce ne sont pas tes ennemis.
(contrairement à bien des oraux scolaires...)
Puis rester soi-même... tant pis si on bafouille ou si on rougis (on a même le droit de l'exprimer clairement), je crois que le meilleur remède au trac c'est justement de désacraliser ce trac qui n'a jamais rien eu de grave en soit dans ce genre de situation-là.