"No Kid : Quarante raisons de ne pas avoir d'enfant"

Il faut aussi avoir assez de lait et assez de temps entre deux tétées pour pouvoir tirer. Moi avec ma puce qui prend 10-20 fois par 24h en temps aléatoire, j'arrive à peine à tirer 100 ml quand je la laisse 2h chez la nounou pour aller chez le médecin, par contre si elle dors 6h d'affilées je peux facilement tirer 300ml. Et c'est aussi fatiguant qu'une tétée, voire plus parce que c'est une machine qui tire, c'est pas agréable, et en plus il faut tout laver après^^
 
Ma soeur a repris le travail très rapidement, son bébé a tété environ 9 mois, et elle tirait son lait pour la nourrice, par exemple, mais au bout d'un moment y'avait plus assez donc elle a fini par lui donner du lait de riz (en poudre, l'est pas folle). Elle disait que c'était beaucoup plus emmerdant de faire des biberons (des fois elle se rendait compte qu'elle avait plus de poudre, mais les magasins étaient fermés par exemple). Après je suis pas objective car, même si j'ai pas d'enfant et n'en souhaite pas, je suis quand même pro-allaitement, donc je ne peux qu'encourager à allaiter, mais c'est vrai qu'avec mes soeur, j'ai vu les inconvénients du lait en poudre et c'est aussi pour ça.
 
Tigresse":bq9lzkrz a dit:
Mais y a moyen de tirer son lait à l'avance et que le père donne la tétée à la bonne heure, non ? Ou bien c'est aussi fatiguant ?
C'est ce qui permet à la maman allaitante de se faire un après-midi détente sans bébé par exemple :)
Mais sinon à faire souvent c'est lourd, vu qu'il faut déjà que tu aies un moment tranquille (donc bébé dort ou est avec un tiers), installer le matériel en tentant de garder une main libre pour pouvoir bouquiner en même temps, et après 20 minutes ou plus de traite, mettre le lait au frigo et laver tout le matériel.
J'ai fait uniquement du tire-allaitement et autant la journée ça ne me dérangeait pas, autant les nuits j'aurais préféré pouvoir juste mettre mon bébé contre moi et le reposer dans son lit une fois repu.
 
Moineau":2bwmh8li a dit:
J'ai fait uniquement du tire-allaitement et autant la journée ça ne me dérangeait pas

J'imagine que tu as tes raisons pour n'avoir pas allaité directement au sein. Ma soeur (c'est le seul exemple que j'ai, sorry) était pareil, la journée elle tirait le lait (pour aller travailler, surtout) et la nuit, il tétait au sein.
Mais quand elle travaillait pas, elle ne tirait pas, elle avait tout un attirail (plein d'espèce de capuchons, ou je ne sais) pour ne pas s'abîmer les seins quand il tétait, car son premier lui avait défoncé les tétons et elle avait quand même continué à allaiter et du coup, pour le premier qui a tété plus de 18 mois, ça a été une vraie souffrance.

rienàvoir ♠ Je me souviens à une Convention Tatouage, elle avait dû emmener le bébé, et elle se mettait dans un coin pour le nourir, donc elle se cachait volontairement des gens pour ne pas prendre de réfléxions, et tous les curieux venaient, et faisaient des réfléxions. Ca m'avait vraiment énervée, parce que d'une, ils avaient passé l'âge, et de deux, c'est eux qui venaient à elle quoi, elle s'exposait même pas, car elle comprenait que certaines personnes soient gênées (même si c'est naturel), que certaines personnes soient mal à l'aise.
 
Tout simplement, mon fils n'arrivait pas à téter et on n'a pas trouvé pourquoi le temps du séjour à la maternité... et une fois à la maison je n'avais pas la possibilité de me faire aider pour retenter des mises au sein donc j'ai continué au tire-lait.
 
Oui, la pédiatre a estimé qu'il était normal, ce qui semble confirmé par le fait qu'il a réussi à téter une fois pendant quelques minutes. Après coup, je pense que c'était lié au non-respect de son rythme (on le réveillait pour le mettre au sein la plupart du temps, à d'autres moments on l'y mettait parce qu'il pleurait mais peut-être pour autre chose...). Sur le moment, on m'a dit qu'on ne pouvait pas le laisser dormir autant, qu'après il s'affaiblirait et du coup ne pourrait plus téter, et je me suis dit "ils savent". Maintenant, je me demande si vraiment je n'aurais pas dû attendre parfois une demi-heure de plus pour voir s'il se réveillait de lui-même...
 
Et encore, c'était une clinique assez pro-allaitement et les puéricultrices ont essayé plein de trucs pour nous aider (différentes positions, bouts de sein en silicone...), mais par contre il était hors de question d'attendre plus de 4 heures entre deux prises alimentaires. J'ai su après qu'une amie avait eu le même souci avec ses trois enfants : premiers jours difficultés de succion, perte de poids, "madame il faut a-bso-lu-ment qu'il mange maintenant" ; pour son troisième elle a tenu tête, sachant qu'avec les précédents l'allaitement avait mis une dizaine de jours à bien se mettre en place, elle est sortie le plus tôt possible de la maternité et a suivi la demande de son bébé.
Mais après, ce n'est pas parce que ça a bien marché avec ses enfants que le risque n'est pas réel, et au final, je ne sais pas ce que je ferai si j'ai les mêmes soucis avec le prochain.
 
Je te suggerais bien une conseillère LLL à contacter durant la grossesse et qui pourra venir t'aider à la maternité et chez toi^^
 
C'est sûr que dans ma prochaine grossesse je chercherai plus tôt à m'entourer au mieux. Je sais qu'à l'hôpital une des sages-femmes est spécialisées en allaitement, si j'ai de la chance elle sera de service au moment de mon séjour.
 
A 20 ans je pensais fermement qu'il était égoïste de faire des enfants dans ce monde fou. J'étais en fac d'histoire, je m'étais "échapée" d'une vie plus ou moins destinées à être une cassos comme mes parents (alcoolisme, ludopathie, problèmes d'argent, scandales, violences physiques étaient l'ambiance de la maison. Mais je m'étais jurée que je ne serais pas comme eux, que seule lécole me sauverait et que jamais, au grand jamais, je ne ferais des enfants pour pourrir leur vie. Et si jamais un jour, à 50 ans l'envie me prenait d'avoir un enfant, j'en adopterais un.
Je rêvais de voyages, d'humanitaire, mais quand on est boursière et que les fins de mois sont difficiles, le bénévolat finit par devenir une illusion.
Aujourd'hui j'ai 31 ans, j'ai une maîtrise d'histoire, une autre de science po, j'ai travaillé dans une enseigne où j'ai gravi les échelons jusqu'à devenir directrice. Je me suis épanouie, j'ai voyagé un peu, je suis beaucoup sortie, j'ai beaucoup appris, j'ai fait beaucoup de rencontres.
Et puis, suite à une succession d'échecs amoureux, j'ai rencontré mon mari (on est pas mariés, mais bon).
Avoir des enfants est devenu une évidence.
Je ne me suis plus posée la question.
Aujourd'hui j'ai 2 filles (2 ans et demi et 5 mois). Je suis fascinée par sa capacité à raisonner, à comprendre les choses. AUjourd'hui je vois les choses différemment. Nous avons crée des êtres par amour et notre rôle aujourd'hui c'est de les éduquer, pour améliorer le monde de demain. Quand je pense tout ce qu'on peut transmettre (valeurs, connaissance) à ses enfants pour que le monde change...

Bref, tout ça pour dire que j'admire ceux qui affirment ne pas vouloir d'enfants, c'est effectivement une démarche qui se respecte. Mais j'ose espérer que parmi ces esprits brillants qui font cette démarche pour la planète, certains changeront d'avis, car il y a tant à transmettre! Les mioches qu'on ne veut pourraient devenir des adultes merveilleux demain. Et puis, que serait le monde sans nous?
 
Moi j'ai 20 ans, et je pense fermement qu'il est égoïste de faire des enfants dans ce monde de fou. Je suis en fac d'éducation (!), je pense m'être échappée d'une vie plus ou moins destinée à être une cassos comme mes parents (du moins mon père, alcoolique, mais mère dépressive, adorable mais laxiste sur tout point, elle avait 7 enfants à gérer, elle n'en pouvait plus. En plus on était pauvres, genre la famille tabayo.) Mais je me suis jurée, et mes soeur, et mon frère aussi, de ne pas être comme eux, que seule l'école pouvait nous sauver, et je me suis jurée de ne jamais faire d'enfants pour pourrir leur vie (et la mienne!). Je me dis que si jamais à 50 ans j'ai envie d'avoir des enfants, je deviendrais Famille d'Accueil, ou mère adoptive. Je rêve de voyage, de choses où des enfants seraient un frein. Je ne rêve pas du grand amour qui dure toujours, je n'y crois pas, et ça influence mon choix, car je me dis à quoi bon procréer avec une personne avec qui je ne passerais pas ma vie. Oui, j'ai eu une succession de relations "sérieuses", du moins je le pensais, qui se sont avérées être des échecs. Je suis jeune, j'ai qu'une vie, j'ai envie de la vivre au présent, ne pas penser trop à mon futur, et encore moins celui d'enfants que j'aurai, devoir tout penser pour eux.

Mais bon, le commentaire de Flordeloto prouve que je peux encore changer d'avis.

Pour certaines de mes amies ou connaissances, c'est a-bo-minable de ne pas vouloir d'enfant. Mais voyons, pour qui je me prends, je suis là pour quoi selon moi, si ce n'est pas pour récréer de la vie, une descendance? Gné.
De quoi je me mêle, ça changera pas la vie des gens que j'ai ou pas des enfants. On me dit que c'est abusé d'étudier l'éducation et ne pas vouloir d'enfant, que c'est paradoxale et hypocrite. Je ne comprends pas en quoi mon choix peut choquer des gens. On me dit toujours "tu changeras d'avis!" mais quand bien même je n'en changeais pas, à quoi ça rime de se mêler de mon choix? Je viens pas dire aux gens que c'est une mauvaise idée d'avoir des enfants, je m'en balance, ils font ce qu'ils veulent.


Pis s'ils les éduquent pas bien, tant pis, moi je les récupère derrière et ça me fait de la thune hinhinhin. (en vrai je sais même pas si je voudrais être éducatrice!)
 
Et tu peux aussi très bien ne pas changer d'avis, il n'y a pas besoin d'avoir une descendance pour être une personne épanouie et accomplie. Tant de gens sans enfants ont contribué à rendre le monde meilleur.

Moi j'ai toujours voulu en avoir, depuis que je suis gamine, et personne n'a jamais été me dire que je risque de changer d'avis c'est fou non ?

Par contre, je suppose qu'il y a en effet une grosse part d'égoïsme là dedans, même si je me dit que ce sont des petites graines qui vont changer le monde toussa toussa, en vrai j'ai eu des gosses parce que je voulais être enceinte et avoir un pitit bébé tout meugnon qui m'aimera très fort et que j'aimerais encore plus fort :calin: Mais promis je les ai pas amené à la SPA quand ils ont grandit. Par contre je les éduque pas. Non. Éduquer c'est vocabulaire de ceux qui disent "un chien ça se dresse pas ça s'éduque", le mot ayant la même finalité : soumettre un animal non humain au bon vouloir de son humain. Comme ce ne sont pas des chiens et que je ne cherche pas à les soumettre à une quelconque force d'obéissance, je préfère dire que je les accompagne.*

*Et selon familles de France les enfants non éduqués avec les valeurs d'obéissance deviendront d'horriiiiibles délinquants.
 
Je suis d'accord avec toi, j'aime pas le mot éduquer, et d'ailleurs, aussi paradoxale que cela puisse paraître en Sciences de l'Education, on n'aime pas non plus le terme "éduquer" un enfant. on lui transmet des valeurs et des savoirs oui, mais on l'éduque pas. Eduquer, pour moi, ça a connotation de "recadrer", on éduque quelqu'un qui n'est pas éduqué, mais qu'est ce qu'être éduqué au final? C'est compliqué. Je ne sais plus quelle écrivain disait d'ailleurs qu'elle n'éduquait pas ses enfants, qu'elle les laissait entièrement libres d'avancer seul dans l'accomplissement de leur vie, et de leurs apprentissages.
 
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