Tcharls":2dasp363 a dit:
Mouais, un peu facile de dire "j'assume" quand il s'agit d'une pratique que tout le monde partage sans jamais y avoir réfléchi, et que le plus dur est justement d'aller à contre-courant parce qu'on a réfléchi et qu'on a conclu que c'était inacceptable.
J'ai lu 3 bouquins, c'est bon j'ai bonne conscience, je peux déclarer d'un ton solennel que j'assume, et je pense à autre chose ! ouf, 'tain, j'ai faillit devoir changer mes habitudes, didon. Ha, je vais quand même faire un petit don à une ONG, ça fait bien.
Nan, je suis peut-être trop négatif. Peut-être qu'à force de se soucier (soi-disant) des animaux, ils deviendront végé...
Sinon, qu'est-ce que vous répondriez à ça ?
J’assume pleinement mon animalité, ma prédation sur d’autres espèces. [...]
Je choisis de ne pas me situer en dehors du règne animal.
http://lesquestionscomposent.fr/tag/omn ... nt/page/3/
Réponse 5
Ou : "Tu peux choisir ce que tu veux, mon grand, tu es un animal, et tu ne te situeras jamais en dehors du règne animal quoi que tu fasses, même en habitant dans une maison avec l'eau courante et l'électricité, en te faisant vacciner, en allant aux toilettes, en utilisant la contraception et en te faisant couper les cheveux."
Picatau":2dasp363 a dit:
Quant à ma fragilité, je suis fragile, en un sens seulement, parce que, il m'en faut quand même une bonne dose, mais je suis fier de l'être. La sensibilité est une qualité, ses détracteurs parleront d'ailleurs de sensiblerie pour mieux montrer leur propre insensibilité.
Il faut arrêter avec ce cliché sur la sensibilité des végés. Il faut arrêter de laisser les carnistes l'entretenir, et il faut arrêter de jouer leur jeu et l'intégrer nous-mêmes.
Les végés ne sont pas plus sensibles que les carnistes, ils ont simplement inclus dans leur système de sensibilité des individus que la société carniste enseigne méthodiquement à tout le monde comment les mépriser. Les carnistes refoulent certaines pensées, mais ils sont aussi sensibles à la souffrance animale que n'importe qui quand ils l'ont en face d'eux et qu'ils ne cherchent pas à s'en protéger. Et ils sont aussi sensibles à la mort des animaux quand ils ont pris le temps d'exercer leur capacité d'empathie jusqu'à ce niveau, par exemple avec un animal qu'ils côtoient : Percevoir que l'autre existe et veut vivre (parce qu'il en donne constamment toutes les preuves).
De la même manière, on a tous de l'empathie pour les autres humains selon la situation (et quand ça nous emmerde trop, on le refoule), et on serait tous capables d'être entraînés, par un bon formatage, à devenir des tueurs sans empathie. Quand des génocides humains sont commis, dans un pays x ou y, par plusieurs centaines de milliers de personnes, ça n'est pas parce que l'organisateur du génocide a eu vachement de chances de tomber sur un pays rempli naturellement de tueurs psychopathes.
Quand on s'énerve, qu'on désespère, voire qu'on est au bord des larmes après un harcèlement de carnistes ligués contre lui, c'est une réaction saine et logique. Et je suis à peu près sûr qu'en inversant la situation, un carniste seul au milieu de végés, c'est lui qui se trouverait dans cet état. (En fait, cette situation inversée a déjà dû m'arriver, mais comme ça se passe via internet, pas moyen de vérifier.) La pression sociale est une arme absolue, il faut vraiment comprendre ça.
D'autant plus que n'importe quel carniste, aussi obtus soit-il à un moment donné de sa vie, est capable de prendre conscience de son erreur, de devenir végé, et de se retrouver ensuite exactement dans la même position que tous les végés, et avoir les mêmes réactions qui permettront aux carnistes de le traiter "d'hypersensible".