Prix de la remarque et/ou du comportement sexiste

Tu es victime de l'archétype de la figure d'autorité masculine.

Personnellement j'essaie (et arrive de mieux en mieux) à faire attention à ça depuis quelques années quand je discute de choses importantes ou pas dans un cercle mixte, mais je pense que ma défiance envers les hommes "d'autorité" et plus globalement une certaine misandrie m'aident pas mal. :p

J'ai repris un collègue tout à l'heure qui pensait que le fait que la nouvelle sous directrice du lycée était une femme était la raison principale pour laquelle elle semblait avoir plus d'autorité sur les élèves turbulents de cette année.
Je lui ai dis que c'était probablement plus le fait qu'elle soit nouvelle, plus grande que le directeur, plus sèche aussi, et à l'air plus stricte, avant que ce soit "juste" parce-qu'elle était une femme. (après peut-être que le fait qu'elle soit une femme ET se comporte de la sorte dans un lycée technique à 98% masculin tranche tellement que ça déstabilise les jeunes caïds, je sais pas)
 
V3nom":35xeyuff a dit:
J'ai repris un collègue tout à l'heure qui pensait que le fait que la nouvelle sous directrice du lycée était une femme était la raison principale pour laquelle elle semblait avoir plus d'autorité sur les élèves turbulents de cette année.
C'est étrange comme remarque parce qu'en général le stéréotype est plutôt inverse. On aurait plutôt tendance à dire que les hommes ont plus d'autorité que les femmes.
 
Ouai c'est pour ça que j'ai dis en premier lieux que le fait seul d'être une femme c'est pas du tout un gage d'autorité, mais je pense qu'il s'est un peu laissé avoir par toute son attitude qu'il a un peu tout englobé. ^^
 
Watermelon":265vr3er a dit:
V3nom":265vr3er a dit:
J'ai repris un collègue tout à l'heure qui pensait que le fait que la nouvelle sous directrice du lycée était une femme était la raison principale pour laquelle elle semblait avoir plus d'autorité sur les élèves turbulents de cette année.
C'est étrange comme remarque parce qu'en général le stéréotype est plutôt inverse. On aurait plutôt tendance à dire que les hommes ont plus d'autorité que les femmes.
Oui, je me suis dit ça aussi.

Je me demande si c'est pas un peu un truc de confirmation a posteriori des biais : si elle avait eu moins d'autorité ç'aurait été parce que c'est une femme, et là elle en a plus pas grave c'est aussi parce que c'est une femme - ce qui compte c'est de pas arrêter de ramener les gens (surtout les femmes) à leur genre.
 
Après hein le collègue en question n'est pas spécialement un habitué des remarques sexistes, et ce n'était pas dit avec le moindre sous-entendu. C'était sur le ton de la conversation engagée sur le fait qu'il a du séparé des élèves en train de se battre (encore), et le fait qu'elle soit venue lui prêter main forte et que sans rien faire de particulier les jeunes se sont subitement calmés.
Après comme il l'a fait remarqué, les jeunes qui se battaient étaient d'origine maghrébine, et la sous directrice aussi, est-ce qu'elle a du coup obtenu à leurs yeux une légitimité en plus de ce que j'ai listé plus haut... j'en ai pas la moindre idée.
 
Ou simplement son statut de sous directrice fait plus d'effet que l'autorité de ton collègue.
Même si c'est pas vraiment comparable vu que je bosse avec des adultes, mais notre directeur ou les chefs de secteur ont "naturellement" plus "droit" au respect et à l'autorité qu'un chef d'équipe. Et il y a un truc vraiment intériorisé sur le "respect" de la hiérarchie. Perso' ça me fait bizarre et je trouve ça pas juste, mais il existe une notion de droit au (à plus de) "respect" en rapport à ton titre ou à ta fonction (aussi à ton âge, ton niveau d'étude, le nombre d'enfants que tu as, ton genre aussi...). Et pour aller déconstruire ça c'est pas du gâteau.

P.
 
Vive l'anarchie... (et l'expérience humaine qui se déroule à Notre Dame des Landes)

Sinon oui il est évident qu'elle a plus d'autorité que mon collègue qui n'est "que agent d'entretien" (pas mal de profs nous méprisent aussi d'ailleurs), mais elle en a semble-t-il aussi plus que le directeur parce-qu'il est connu alors qu'elle est nouvelle, il est plus petit qu'elle, il gueule quasi jamais (mais faut pas être là quand il s'y met), il commence à se faire visiblement agé alors qu'elle doit avoir environ 45 ans...
Là je pense qu'à la fois mon collègue et les jeunes en question ont été un peu déstabilisés de la voir arriver "dans la mêlée". (après elle est peut-être la plus hautaine envers le petit personnel, y compris ma cheffe du magasin pédago)
 
L'article qui virevolte entre "une enfant", "jeune fille", "fillette" sans sourciller...

Évidemment l'article est assez vide de contenu factuels mais incite les commentaire à prendre parti. Toujours est-il que si on est devant un énième cas de "consentement" par défaut parce-que la fille n'a pas dit non (et la figure dominante d'un garçon bien plus agé suffit largement à profiter d'une position dominante et d'une figure d'autorité), j'espère que que pour une fois (cette fois là si possible, pour éviter une "prochaine utile") il y aura une remise en question du texte de loi décrivant le viol, adapté entre adultes en pleine possessions de leurs moyens, mais pas à des personnes mineurs.
On statue bien sur des circonstances aggravantes quand il y a handicaps mentaux ou physiques, ou abus d'autorités quand il y a hiérarchie, alors pourquoi cette chape de plombs pour les victimes mineurs ? (question rhétorique en ce qui me concerne... c'est beau la complaisance pédophile culturelle quand même)
 
Justice perverse qui tronque la sidération et la dissociation des victimes en consentement. Déni des violences extrêmes que sont les tortures sexuelles. Anéantir les victime jusqu'au bout en les désignant parties prenantes de leur dégradation. Je hais notre société propédo criminelle, mortifère. Ces hommes qui nous pornifient, de la nourrissone au cadavre de femme. Sadisme. Qu'ils crèvent.
 
La catégorie cinématographique des "rape and revenge" en est je crois le symptôme le plus débridé : le culte du traitement visuel érotique de glamour de la torture et du viol. Et ça sort (et marche) du cinéma.
C'est marrant, d'ailleurs, sur Allociné, concernant les analyses et déconstructions de ce genre que j'ai posté en commentaire à la suite d'autres plus complaisants voire bienveillants à propos de ces films, la moitié ont disparut. (je conchie allociné depuis des années de toute façon)
 
Le pire est l'intériorisation que nous (peut être pas toutes) subissons de ces "normes"... Deux exemples quotidiens ce matin: ma 4 ans qui refuse les pantalons bleu (double symbole masculin) et ma supérieure qui ne m'appelle plus que "la mère de famille" et me prédit que je vais m'ennuyer en congé mater(J-6) et ne faire que ménage et cuisine. Et si j'en parle à Monsieur, il me répondra que je n'ai "qu'à répondre et me défendre".
:facepalm: :mur:
 
Ha super ça, à une époque je pensais essayer de faire comme des "cartons jaunes / rouges" avec un contre-exemple de ce style, mais j'arrivais pas à trouver de forme satisfaisante (puis j'avais peur du coté image panini qui sort de nulle-part), mais ça rend tellement bien comme ça en fait. ^^
 
Dans le genre sexisme intériorisé dès le plus jeune âge... Une gamine de 6 ans et demi que je garde me dit qu'en ce moment elle essaie de faire de la corde à sauter et de la gym tous les jours parce qu'il faut qu'elle perde du poids. Quand je lui ai dit qu'elle était très bien quelque soit son poids et que de toute façon à son âge on grandit plus qu'on ne grossit, elle m'a dit "mais si, mes cuisses elles sont énormes, il faut que je perde du poids". Et pareil en prenant sa douche un peu plus tard "tu vois, regarde mes cuisses, elles sont énooooormes".
Ça me fait tellement mal au coeur :'(
 
Vas savoir si ce n'est pas une personne de sa famille qui lui a mis ça en tête, peut-être même appuyé par le médecin de famille...
Je ne sais pas si ça se développe réellement, mais je vois de plus en plus de recours angoissés à cette bonne vieille courbe d'indice de croissance/poids, dès qu'elle se rapproche de la limite haute (je ne parle même pas du fait qu'elle sorte), hop "oula va falloir faire attention !".

Et plusieurs fois j'ai entendu ce discours à propos de filles (jamais les mecs, c'bizarre) qui pouvaient continuer de grignoter tout et n'importe quoi la journée ("on ne va pas la priver la pauvre quand même !), mais qui devaient faire des exercices débiles (pour leurs ages) pour contrebalancer "la malédiction familiale qui ne touche que les femmes même si les hommes aussi sont trop gros sauf que ce sont des hommes donc ça va". Quel enfer...
 
Tiens, ça me rappelle un ancien collègue, militaire (parachutiste) revenu dans le civil. Le modèle qui fait 20km de vélo par jour pour venir au travail et alterne à midi entre les séances course et piscine... Un jour, il mentionne sa fille cadette, de 8 ans, en précisant qu'il l'adore mais que comme elle est "potelée", il a décidé de l'amener avec lui à la salle de sport pour faire de la muscu et "sécher" un peu.

Il s'est pris une volée de bois vert totalement méritée en plusieurs vagues:
- "tu n'as pas à décider pour elle",
- "on ne fait pas faire de la muscu à une enfant, quand bien même elle serait obèse",
- (après avoir vu sa fille en photo), "en plus t'es idiot, elle est très bien comme elle est, FOUS LUI LA PAIX".
 
Rien d'horrible mais:
Hier, une cheffe d'un autre service me voit arriver avec toutes mes affaires et me dit: "oooh mais tu tires encore ton lait!" -moi: "oui"
"Mais tu passes quand ton bébé au biberon?" -moi: "bah il l'est déjà -faux rire- avec mon lait"
Elle: -"oh la vache!"
Chef homme d'un autre service: "hahaha et c'est le cas de le dire!"

J'étais pressée... et je n'ai pas réalisé tout de suite ce qui a été sorti... puis j'ai compris que non il avait bien dit ça. Alors je sais qu'en tant que vegane, je devrais m'en ficher d'être comparée à une vache à lait... mais je me sens vraiment offensée. Et je me sens énervée de ne pas avoir répondu :><:
 
Il faut dire que les vaches sont vues par notre société que comme des outils servant à produire du lait et non pas comme des individus à part entière. Du coup c'est surtout ça qui est insultant parce que c'est ça que ton collègue a en tête. Alors qu'une vache en vrai c'est un individu avec ses joies ses peines, ses affinités avec d'autres individus, si on lui laisse l'occasion d'être sociable, etc.
 
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