FleurDeLune":2ka4da8e a dit:
Aujourd'hui on m'a dit :
"tu dis que les omni assassinent des animaux. Mais toi quand tu te laves ou que tu nettoies au détergent, tu supprimes des bactéries - pour un acte de "confort", tu assassines aussi. Tu dis qu'elles ne souffrent pas pour ce qu'on en sait, mais tu n'as aucune preuve qu'elles ne souffrent pas à un autre degré de conscience. Tu parles de placer toutes les vies au même point dans le sens "chacun a le droit de vivre" mais si tu voulais être totalement cohérente, il faudrait que tu ne les tues pas - après tous, elles ont le droit de vivre, ces bactéries (ou cafards, etc). Mais en faisant une différence entre l'espèce humaine et l'espèce des bactéries, tu es spéciste. Aussi, c'est absurde de vouloir que personne ne mange de la viande, parce que ton "éthique" est à plusieurs niveaux, et n'a donc aucune valeur objective, donc aucune valeur de vérité. Donc ne peut pas être reçue comme un argument, d'autant que cette histoire d'empathie c'est de l'argument ad passionem, et pas du rationnel, c'est juste essayer de convaincre en jouant sur l'affect, alors que tu n'as même pas toutes les clés en main pour le faire (cf les bactéries etc). On peut déplorer l'élevage et l'impact écolo mais ça ne serait même pas une priorité à ce stade là... et certainement pas au niveau moral, comme je viens de l'expliquer".
Je ne sais vraiment pas quoi répondre là !
(p*tain c'est dur les débuts de végé...)
La sensibilité, les émotions, la joie, le jeu, la peur de la mort, les liens sociaux, la souffrance, l'individualité et la conscience des animaux que l'on choisit de manger (pourvus d'un sytème nerveux et même d'un cerveau complexe) sont prouvés, autant que pour les humains. On sait qu'ils souffrent, on sait qu'ils veulent vivre, on sait pourquoi, on sait comment.
La sensibilité d'un être unicellulaire, dépourvu de système nerveux et de système centralisé complexe de traitement des informations a autant de sens que de dire que mes lymphocites ou que chacune de mes cellules sont autant conscients que moi-même.
On n'a aucune idée de ce à quoi pourrait ressembler cette souffrance, quel serait son intérêt... pour quelle obscure raison la souffrance serait apparue dans ces organismes unicellulaires... par quel mystère il y aurait sensibilité sans rien qui ressemble à un traitement nerveux complexe... C'est une hypothèse aussi utile que la théière de Russel ou que le monstre en sphaghetti volant.
Par contre, si on en vient à parler des petits animaux dont on sait qu'ils souffrent et qu'ils sont des individus, et qu'on n'arrive pas à épargner (et il y en a) pour x ou y raison, la réponse est dans la déclaration : On ne sait pas comment les épargner. Ca n'empêche pas de chercher, mais actuellement, on ne sait pas.
Alors qu'éviter de tuer volontairement des gros animaux sensibles et mêmes conscients, par milliards, pour le simple plaisir de les manger, on sait parfaitement comment l'éviter : On arrête de les tuer pour les manger.
Son besoin de comparer les bactéries aux animaux vertébrés pour se donner le droit de torturer gratuitement et sans aucune nécessité ces animaux revient à dire que, puisque les bactéries souffrent peut-être, alors pourquoi ne pas torturer et tuer tous les singes, dauphins, chevaux, chats et chiens qu'on souhaite, et même tous les humains qu'on souhaite ? Il n'y a définitivement aucune raison pour qu'on épargne les humains plutôt que les bactéries. Boire un verre d'eau est aussi grave que du tuer un enfant. Abolissons toutes les lois, écrasons les plus faibles, profitons au max de tous nos privilèges. Volons, violons, frappons, tuons. Il y a même tellement de choses qu'on peut se permettre sans aucun risque de punition. La souffrance d'autrui n'a plus aucune valeur, puisque les bactéries souffrent peut-être.