Quel est votre avis sur le flexitarisme???

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V3nom":1zwom4fn a dit:
Je crains (vision sombre tout ça ouai) que la majorité des flexi ne franchissent jamais le pas, voire le son devenus pour que les végés leur "foutent la paix". (puis flexi flexi... c'est suffisamment vague pour que des omnis "normaux" se disent flexi)

C'est bien ce que je crains aussi, hélas... Je parie que sans la viande bio, le taux de végétarien augmenterait peut-être de manière conséquente. Surtout parmi la communauté écologiste qui aime tellement porter ces œillères spécistes en se cachant derrière le bio et cette notion judéo-chrétienne de « juste milieu »...

Tiens, ça me fait penser. Sur les murs de la cantine de mon établissement scolaire, il y a une publicité pour les lundis sans viande. » Essayer le flexitarien » que ça dit. Comme quoi, un flexi, ce peut-être une personne qui ne mange pas de bidoche qu'une seule fois par semaine... Ce qui ne veut rien dire.

Par contre, je suis très fière de mon copain. Cela fait plus d'un mois qu'il n'a consommé aucun animal!
Et pourtant, il a commencé comme flexitarien. Deux jours par semaine, minimum, il ne mangeait pas de viande (on peut exclure le poisson du défi, car il y est allergique, et n'en consomme donc jamais). Il m'a avouer avoir fait cela au début pour me faire plaisir, alors que je n'aurais jamais osé lui demander ou imposer cela!! Je me souviens, il ne mangeait que des bruschettas et des soupes de légumes. Puis, il a commencé à y prendre du plaisir. Ses plats devenaient de plus en plus originaux et recherchés. Jusqu'au jour où il a eu une ultime et soudaine prise de conscience, à son boulot au restaurant, en préparant une salade césar avec du bacon. L'absurdité de saupoudrer des morceaux de cadavre sur une salade lui est apparu en plein visage, telle une vérité que l'on ne peut plus se cacher.
Après une semaine de végétarisme, il me l'annonçait. Après deux semaines, il le disait à sa mère.
Et, hier, je lui ai montré le discours de Youri Yourofsky. Il a adoré, sauf les extraits de vidéos qui l'ont vraiment troublé, au point où il a perdu son appétit pour le souper (une délicieuse soupe de tomates et de riz pourtant!). J'avais complètement oublié de le prévenir pour ces scènes... oups! :confus:
Comme quoi, le flexi peut avoir du bon. Pour certains, il s'agit d'un excellent point de départ.
Mais il faut dire que mon conjoint y songeait déjà avant que je le rencontre. Il réfléchissait déjà à ce qu'il y avait dans son assiette, sans oser faire le pas. C'est juste qu'il ne pensait pas vraiment que c'était si facile. Il se demandait vraiment ce que les végé mangeaient, sans comprendre. Mais, ensuite, il a compris qu'il n'est pas obligatoire de faire des légumes un simple accompagnement, mais qu'on peut les cuisiner comme plats principaux. Il a pris son temps - je précise qu'il ne se considérait pas comme un flexitarien -, et a sauté le pas le jour où la consommation de chair animale lui est devenu pleinement insupportable. ;)
Je suis fière de lui. Je l'ai laissé faire son cheminement seul, sans l'obliger à quoique ce soit, et sans jamais le culpabiliser, et le résultat fut positif. :)
 
Un beau parcours en effet :) Certains (dont moi) passent végé petit à petit mais sans se considérer comme flexi. Au final le mot fléxitarien sert juste à rester figé dans un "état".
 
Bravo pour ton copain ! chaque personne de notre entourage que nous convainquons multiplie par deux le nombre d'animaux que nous sauvons par notre démarche.

Par contre petite remarque hors-sujet :

Mascha":2qx9ddfj a dit:
cette notion judéo-chrétienne de « juste milieu »...

Je proteste. Le judéo-christianisme est une culture de l'extrême et de l'absolu, où Dieu exige un engagement sans limite. Le juste milieu est un héritage gréco-latin, comme je le défendais ici (en bas de la page). Fin du flood
 
Certains diront que le mieux est l'ennemi de bien.

Pour moi le flexitarisme c'est toujours mieux que l'omnivore carniste qui se goinfre de cadavre, il y a un début de prise de conscience, soit ils stagnent soit ils évoluent, mais quoiqu'il arrive ca reste "mieux". Si le monde était a majorité flexi déjà, on pourrait dire adieu à l'élevage dit intensif (et j'entend par flexi, la consomation d'un seul repas de viande par semaine maxi, comme à l'époque), après je rève d'un monde végé et je sais que ca arrivera, mais pas pour les raisons qu'on souhaite :/
 
daemon666":2vioszk8 a dit:
Si le monde était a majorité flexi déjà, on pourrait dire adieu à l'élevage dit intensif

A mon avis, non. On ne pratique pas l'élevage intensif parce qu'il faut produire beaucoup de viande, mais parce que l'élevage intensif est plus rentable. Même si on devait produire 10 fois moins de viande, l'élevage intensif serait toujours le plus rentable. C'est en cela que le "flexitarisme" n'a aucun intérêt pour l'animal: il ne remet RIEN en cause.
 
C'est rentable dans une production de masse, mais couteux si tu en retire pas suffisamment de CA, hors si moins de vente, moins de CA, donc faillite :)
La machinerie industrielle coute cher à l'achat et l'entretient, faut la rentabiliser.
 
Non, l'élevage intensif est rentable même dans une très faible production. Par exemple, un élevage qui produit 10 vaches sur 5 mètres carrés, c'est de l'intensif, même si c'est petit et à faible production. Intensif ne veut pas forcément dire gigantesque. Il s'agit juste que la productivité soit élevée, quelle que soit la quantité produite.
 
Je ne connais pas bien les besoins d'un élevage, j'ignore s'il y a les memes investissements a faire pour un gros ou petit élevage industriel.
Mais ceux qui ont investit dans les gros, avec des objectifs à remplir, si les objectifs ne peuvent plus être rempli et les finances passent dans le rouge ?
Par exemple, les batiments sont taillés pour 1000 boeufs, la demande baissant, il n'en elevent plus que 100, ca fait une perte seche pour rembourser le crédit du batiment. D'autant plus devant acheter moins de céréales, ils les paient plus cher, de meme que pour les hormones et autres drogues. Ils sont alors obligés d'augmenter les prix, créant alors encore moins de demande, etc ..
C'est impossible ca ? (c'est une vrai question hein, je suppose que tu y connais plus que moi a ce sujet :p )
 
En réalité ce qu' "on" (surtout les industriels pour vendre leur modèle) appelle intensif, c'est de l'intensif "par travailleur", on obtient ainsi principalement une gros volume de production pour très peu de monde.

Pour l'élevage, on peut voir une forme d'intensification au m², mais quand on regarde bien les études détaillées, on se rend compte que ça coute infiniment plus cher que ça ne rapporte.

Quant aux cultures, c'est tout simplement un échec à tous points de vue : plus cher à produire que ça ne rapporte, et rendements surfaciques plus faibles qu'une bonne culture biologique correctement menée.

Industrie alimentaire = échec sur toute la ligne.

PS toujours bon à rappeler : pas une seule société de production alimentaire industrielle ne survivrait sans subventions et aides diverses (très diverses, jusqu'à des primes d'investissement de matérielles spécifiques répercutées sur la déclaration d’impôts)
 
Hello !!

J'ai été surpris en lisant récemment un livre sur le végétarisme qui listait les différents régimes alimentaires de découvrir le flexitarisme. ^^

Alors effectivement ça fait un peu cul entre deux chaises et indécis. On est végétarien ou on ne l'est pas on pourrait se dire. Par contre j'aime bien cette notion de faire un écart si on mange chez des amis ou chez la famille qui ne proposent pas d'alternative pendant le repas. En cas d'extrême recours. La botte secrète. Alors est ce qu'il faut rester droit dans ses bottes et imposer en quelque sorte sa conviction quitte à faire un peu chier les autres ?

Est-ce que pour des végétariens pur et dur c'est vraiment mal vu ce genre de choses ? Ou après tout chacun fait avec ses moyens. Ou bien c'est juste le terme qui fait tâche ?
 
spotincubus":2a27vk3p a dit:
Hello !!

J'ai été surpris en lisant récemment un livre sur le végétarisme qui listait les différents régimes alimentaires de découvrir le flexitarisme. ^^

Alors effectivement ça fait un peu cul entre deux chaises et indécis. On est végétarien ou on ne l'est pas on pourrait se dire. Par contre j'aime bien cette notion de faire un écart si on mange chez des amis ou chez la famille qui ne proposent pas d'alternative pendant le repas. En cas d'extrême recours. La botte secrète. Alors est ce qu'il faut rester droit dans ses bottes et imposer en quelque sorte sa conviction quitte à faire un peu chier les autres ?Est-ce que pour des végétariens pur et dur c'est vraiment mal vu ce genre de choses ? Ou après tout chacun fait avec ses moyens. Ou bien c'est juste le terme qui fait tâche ?

Je dirais qu'on n'impose pas ce qu'on mange. On ne mange pas d'animaux ou produits issus d'animaux pour des raisons x ou y.
Qui impose quoi à qui ?
A ce train là les omnis imposent leurs morceaux d'animaux, les relents de chairs cuites partout et toujours sans vergogne.
Pourquoi le végéta*isme est-ils considéré comme quelque chose qui fâche alors que certaines personnes n'ont pas le droit de manger certains aliments pour cause d'allergie ou santé ?
Comme eux ne choissent pas c'est bien vu, ceux/celles qui l'ont choisi pour des raisons éthiques ou autres emmerdent le monde ?
Je pense que ce n'est pas cohérent si le choix de ne plus consommer d'animaux découle de la connaissance de ce qui se cache derrière le morceau de cochon, boeuf, lapin, poule, poulet, pigeon, poisson etc...
Le terme de flexitarisme ne veut rien dire comme ne veulent rien dire tous ces noms qu'on donne aux divers modes alimentaires.
On est végétaRien ou pas.
On est végétaLien ou pas.
On est vegan ou pas.
On est omni/carniste ou pas.
 
spotincubus":1bxt6gwe a dit:
Alors est ce qu'il faut rester droit dans ses bottes et imposer en quelque sorte sa conviction quitte à faire un peu chier les autres ?
Oui. Il faut absolument rester droit dans ses bottes, c'est important.

spotincubus":1bxt6gwe a dit:
Est-ce que pour des végétariens pur et dur c'est vraiment mal vu ce genre de choses ? Ou après tout chacun fait avec ses moyens. Ou bien c'est juste le terme qui fait tâche ?
Chacun a son opinion, il n'y a pas de position officielle du parti :p Perso je trouve ça positif parce qu'on vit dans une société à 98% viandarde, et les étiquettes, on s'en fout un peu…

Par contre c'est important de ne pas faire d'écart juste pour les amis. Moi aussi au début ça m'agaçait de me faire remarquer, d'obliger la personne à changer ses plans de repas etc. Il ne faut pas culpabiliser parce qu'on est celui qui fait pas comme tout le monde. C'est leur problème s'ils mangent des animaux, pas le notre.

Abdiquer par soucis de pas faire chier ou par timidité, ça détruit l'image et le message, et ça les conforte dans leur position. Quand tu y vas progressivement, moins tu fais d'écart et plus tu te sens fièr(e) et plus du renforce tes convictions. Jusqu'au jour où tu passe le point de non retour.
 
DarkCobalt":xoevoiu0 a dit:
Le terme de flexitarisme ne veut rien dire comme ne veulent rien dire tous ces noms qu'on donne aux divers modes alimentaires.
On est végétaRien ou pas.
On est végétaLien ou pas.
On est vegan ou pas.
On est omni/carniste ou pas.

C'est pour ça (entre autres) que j'aime pas les étiquettes. Comme la fille dont on parlait sur un autre sujet qui se disait végétarienne malgré une tranche de jambon chez des amis.
Je préfère dire que je mange végétalien plutôt que je suis végétalienne. Il m'arrive de manger des œufs du jardin, je ne suis techniquement pas végétalienne, mais c'est systématiquement le cas à l'extérieur et je vais pas dire que je suis végétarienne sans œufs ni lait. Je trouve ça moins radical et moins "faux" de dire que je mange végétalien, la nuance est importante je trouve.
 
DarkCobalt":2bbuffe6 a dit:
Je dirais qu'on n'impose pas ce qu'on mange. On ne mange pas d'animaux ou produits issus d'animaux pour des raisons x ou y.
Qui impose quoi à qui ?
C'est vrai que pour le coup on pourrait se dire que c'est eux qui nous imposent de manger de la viande/poisson. ^^

sqoia":2bbuffe6 a dit:
Par contre c'est important de ne pas faire d'écart juste pour les amis. Moi aussi au début ça m'agaçait de me faire remarquer, d'obliger la personne à changer ses plans de repas etc. Il ne faut pas culpabiliser parce qu'on est celui qui fait pas comme tout le monde. C'est leur problème s'ils mangent des animaux, pas le notre.

Abdiquer par soucis de pas faire chier ou par timidité, ça détruit l'image et le message, et ça les conforte dans leur position. Quand tu y vas progressivement, moins tu fais d'écart et plus tu te sens fièr(e) et plus du renforce tes convictions. Jusqu'au jour où tu passe le point de non retour.
Suis d'accord. :) J'imagine que c'est une des difficultés au début quand on devient végétarien/lien (y a un terme pour englober tout le monde ? ^^).

Flexitarien c'est plus une sorte d'étape en fait ?
 
C'est franchement pas le bon plan de faire une exception, parce que cette exception va en amener d'autres.
Par contre, la politesse, c'est quand même que tu préviennes à l'avance que tu ne mangeras pas d'animaux.
 
Oui c'est sûr. C'est comme les résolutions si on commence à faire des écarts ça veut plus rien dire. En tout cas avec la famille ça va pas être simple à faire passer. Vais voir s'il y a un topic là-dessus pour voir vos réactions.
 
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