Quelles pourraient être les difficultés d' un monde Végan ?

La nature à déjà vu pire que l'être humain, elle s'en remettra très vite.
 
Tout dépend de ce qu'on entend par "la nature": personnification d'une "force des choses", notre biosphère, une main invisible à la Adam Smith sauce Gaia, évolution + sélection naturelle, l'interdépendance des écosystèmes et des espèces, avec ou sans l'homme toujours, etc...

En tout cas quand on regarde la macro-évolution de la vie sur Terre, on remarque de belles montagnes russes (les grandes extinctions) dont la plus haute (et donc celle qui plonge actuellement le plus profond) est celle que nous vivons actuellement.

Par contre je ne sais pas si, Pers0nne, tu entendais comme "exclusif" le fait que l'homme modifie son environnement pour son confort. Si c'est le cas je ne suis pas d'accord.
Les oiseaux, les fourmis, les termites, et bien d'autres modifient "volontairement" leur environnement pour confectionner leurs habitats, leurs "HLM", et parfois même leurs élevages ou leurs champs de cultures.
Certes l'homme va "trop loin" (surtout pour des considérations au final purement vénales), mais il n'a rien inventé dans ses "pratiques".
 
Ah non, je n'ai jamais dit que c'était exclusif. Et je sais bien que les fourmis pratiquent l'élevage de pucerons pour le miellat. (Mais d'après wikipedia, c'est la seule espèce à avoir des animaux domestiques. Et je ne pense pas qu'elles aillent jusqu'à les faire se reproduire et les tuer à la chaîne...)

Mais la différence, c'est le rapport de "puissance". Sa capacité de modification de son environnement ne s'arrête pas à une zone de quelques mètres, et sa capacité à créer des outils ne s'arrête pas non plus à une demie douzaine d'outils. D'ailleurs, les capacités de construction des autres espèces apparaissent très très progressivement, plus par la force de la sélection naturelle -et se transmettent par l'apprentissage- plus que que par des vraies réflexions "spontanées" et continues de chaque individu de l'espèce à chaque génération, contrairement à l'homme qui invente de nouvelles techniques continuellement. En fait, sa capacité ne s'arrête, a priori, nulle part. Et c'est ce qui en fait un élément si dangereux, capable de déstabiliser le système au niveau mondial. Alors que n'importe quelle autre espèce, même si elle peut provoquer des instabilités, ravager l'équilibre végétal et animal sur une certaine zone et sur un certaine période, finit toujours par atteindre ses limites, et finalement voit son nombre d'individus et donc sa capacité de dévastation se réduire. Les phases d'instabilité et leur importance sont donc infinitésimales en comparaison.

Tandis que l'homme, ses limites, on ne les connait pas. (Par exemple, je ne crois pas qu'il y ait beaucoup de catastrophes naturelles, pluies de météores, changements climatiques ou autres qui aient une capacité de dévastation -dans l'absolu- aussi importante que le nucléaire. Ou plutôt qu'il y en ait déjà eu d'aussi importantes que ce que pourrait faire le nucléaire -dans le pire des scénarios imaginables-. Mais je peux me tromper.)

On peut tout aussi bien imaginer les pires scénarios, à la Soleil Vert, Blade Runner et autres, où il réussirait à s'en sortir, à ne plus dépendre de son environnement (par exemple en créant toute son alimentation par synthèse, ou "in vitro"), voire à aller squatter et adapter une autre planète pas trop lointaine (mars, donc), après avoir éradiqué presque toute la flore et faune terrestre. Je n'y crois pas trop, mais des tas de gens y croient pour moi depuis des décennies.

Bien sûr, si l'homme disparaissait, rien ne dit qu'une autre espèce ne pourrait pas évoluer vers quelque chose d'équivalent. Peut-être que le système de l'évolution est condamné à cette issue : Une espèce qui finit éradiquer les autres (du moins, les plus complexes des formes de vie). Mais rien ne prouve non plus que ça soit le cas.
 
Même la pire des guerres nucléaires planétaire ne ferait disparaitre que 90% de l'espèce humaine.

Comparée à la grande extinction dû à l'apparition de l'oxygène, c'est un pet de mouche.

Le problème pour moi n'est pas une question de "puissance" de modification de l'environnement, ni même de surface, mais de raison d'agir.

A mon sens l'homme est la seule espèce qui agit de façon "massive" (au delà de sa propre personne dans son environnement immédiat -ainsi que temporel-), sans réelle nécessité autre que des considérations de pouvoir. (et cette notion est je pense le pire patrimoine culturel que l'homme ai pu inventer)

C'est bien simple, même les plus grandes firmes de l'alimentation ne font pas "pour nourrir" ni rendre service, mais bien "parce que" c'est vital et donc que ça rapporte.

Quand des grosses boites comme Monsanto, Cargill, Provimi... se canonisent industriels des "sciences de la vie" en ne fabriquant presque exclusivement que des produits en "-cide" et des semences stériles... Je crois qu'il n'y a pas trop à se tromper sur le but recherché: dominer, contrôler, mener (le marché, les paysans, les clients...)
On appelle ça la nécrotechnologie. (et les "biotechnologies" puisent abondamment dedans)
 
"Au lieu de définir son espace de vie, il définit l'espace de vie qu'il souhaite céder à la nature (en la réduisant chaque minutes)"
ça me rappelle le gite qu'on loue de temps en temps dans les pyrénnées.
une ancienne cabane de berger rénovée dans une vallée. La maison est complètement cloturée car là bas, les vaches et les chèvres sont en liberté et viennent sous ta fenêtre. Les potagers sont également clots.
le sentiment de liberté que l'on éprouve est proportionnel au nombre de bestioles que l'on voit passer sous sa fenetre. ce qui prouve à quel point l'homme est névrosé.
la joie qu'on éprouve à voir des animaux divaguer à leur gré est incroyablement profonde, jusqu'à ce qu'on se rappelle qu'ils vont quand même finir par être abattus sauvagement et puis bouffer avec plaisir...
ceci ne doit pas faire oublier que penser vouloir revivre sans emmerder les animaux sauvages ne va pas sans poser des questions énormes... oui, remettre des prédateurs, pas de soucis, laisser les croitre, se multiplier et se gérer, c'est sans problème... sauf qu'on oublie facilement que le maxi prédateur humain c'est étalé de façon hallucinante et que c'est étalement n'a pu se faire qu'au détriment de la faune sauvage. Nourrir les humains et laisser vivre le reste de la faune à sa guise est pour le moins un incroyable challenge... Dans tous les scénarios on ne manque pas de nous taxer d'anti-humanistes primaires, fermez le ban...
 
En même temps, on nous taxe d'anti-humanistes lorsqu'on a le malheur de dire que l'homme prend trop de place et qu'il en laisse trop peu aux autres espèces, grosso modo.
Mais au bout du compte, ce problème va probablement finir par se régler tout seul, l'auto-régulation des espèces existe depuis la nuit des temps.
Par exemple, il est prouvé que la fertilité diminue de manière importante chez l’être humain, surtout chez les hommes... On dit souvent que c'est la faute aux pesticides et autres produits chimiques qui nous entourent, mais au fond, n'est-ce pas une forme d'auto-régulation justement ? La cause en est peut-être tous ces produits, mais la raison n'en serait-elle pas la surpopulation humaine ?
 
Je pense aussi que "la sélection naturelle" sur la durée n' exclue pas l' espèce humaine.
Jess, si comme tu le dis nous en venons a souffrir un jour de surpopulation humaine, la sélection naturelle se manifestera d' une manière ou d' une autre et peut-être pas seulement que pour des raisons de surpopulation ! mais de sur-exploitation non naturelle de notre environnement !
Tôt ou tard on fini toujours par récolter les fruits de ce que l' on a semer ! et sur la balance les mauvaises semences auront leurs conséquences, des conséquences que notre espèce commence a peine a comprendre !
 
Peut importe quelle sera l'origine de la régulation (génétique, stérilité, peste, choléra, grippe à bière, guerre, famine, soif, Jean-Pierre Pernaud...), ça sera toujours de l'auto-régulation, et ça ne fera que confirmer la règle ^^

Je dirais que la potentielle plus grosse nuisance génératrice de maux fatals pour l'homme c'est la promiscuité.
Entre autres (nombreux autres) par le fait qu'elle encourage l'individualisme.

Pour la sélection naturelle, même si je reconnais le coté extrême de ce que je vais dire, la médecine actuelle est parfaitement anti-sélection naturelle.
Exemple: Maintenir en vie quelqu'un ayant une maladie génétique et lui permettre de faire des enfants, disséminant ainsi ce gène qui "naturellement" rendrait ce génome non viable.

Autre exemple: de plus en plus assister les naissances "difficiles" concours à avoir de plus en plus de naissances impossibles par voies "naturelles".
 
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