Ah non, je n'ai jamais dit que c'était exclusif. Et je sais bien que les fourmis pratiquent l'élevage de pucerons pour le miellat. (Mais d'après wikipedia, c'est la seule espèce à avoir des animaux domestiques. Et je ne pense pas qu'elles aillent jusqu'à les faire se reproduire et les tuer à la chaîne...)
Mais la différence, c'est le rapport de "puissance". Sa capacité de modification de son environnement ne s'arrête pas à une zone de quelques mètres, et sa capacité à créer des outils ne s'arrête pas non plus à une demie douzaine d'outils. D'ailleurs, les capacités de construction des autres espèces apparaissent très très progressivement, plus par la force de la sélection naturelle -et se transmettent par l'apprentissage- plus que que par des vraies réflexions "spontanées" et continues de chaque individu de l'espèce à chaque génération, contrairement à l'homme qui invente de nouvelles techniques continuellement. En fait, sa capacité ne s'arrête, a priori, nulle part. Et c'est ce qui en fait un élément si dangereux, capable de déstabiliser le système au niveau mondial. Alors que n'importe quelle autre espèce, même si elle peut provoquer des instabilités, ravager l'équilibre végétal et animal sur une certaine zone et sur un certaine période, finit toujours par atteindre ses limites, et finalement voit son nombre d'individus et donc sa capacité de dévastation se réduire. Les phases d'instabilité et leur importance sont donc infinitésimales en comparaison.
Tandis que l'homme, ses limites, on ne les connait pas. (Par exemple, je ne crois pas qu'il y ait beaucoup de catastrophes naturelles, pluies de météores, changements climatiques ou autres qui aient une capacité de dévastation -dans l'absolu- aussi importante que le nucléaire. Ou plutôt qu'il y en ait déjà eu d'aussi importantes que ce que pourrait faire le nucléaire -dans le pire des scénarios imaginables-. Mais je peux me tromper.)
On peut tout aussi bien imaginer les pires scénarios, à la Soleil Vert, Blade Runner et autres, où il réussirait à s'en sortir, à ne plus dépendre de son environnement (par exemple en créant toute son alimentation par synthèse, ou "in vitro"), voire à aller squatter et adapter une autre planète pas trop lointaine (mars, donc), après avoir éradiqué presque toute la flore et faune terrestre. Je n'y crois pas trop, mais des tas de gens y croient pour moi depuis des décennies.
Bien sûr, si l'homme disparaissait, rien ne dit qu'une autre espèce ne pourrait pas évoluer vers quelque chose d'équivalent. Peut-être que le système de l'évolution est condamné à cette issue : Une espèce qui finit éradiquer les autres (du moins, les plus complexes des formes de vie). Mais rien ne prouve non plus que ça soit le cas.